La ligne 15 Sud, la première du réseau du Grand Paris Express ne sera finalement pas livrée fin 2025 comme annoncé, mais plutôt à l’été 2026, apprend-on à l’issue du Conseil de surveillance de la Société des Grands Projets du 28 novembre. Un retard qui reporte une fois de plus la mise en service d’une ligne initialement espérée pour 2018.
Longue de 33 km entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs, la liaison doit irriguer tout le sud de l’agglomération parisienne avec 15 de ses 16 gares en correspondance avec un mode lourd RER, train, métro ou tram. Le matériel roulant, le Métropolis d’Alstom dont la première rame a été livrée au SMR de Champigny à l’été 2023, a commencé ses essais dynamiques en mode automatique cet automne. C’est précisément cette phase de tests qui « souligne la complexité inédite du Grand Paris Express » a déclaré Jean-François Monteils, président du directoire de la SGP. « Nous avons besoin d’approfondir nos phases d’essais, pour garantir un niveau de performance technique optimale ». Le nouveau calendrier sera officiellement dévoilé au début de l’année 2025 après une nouvelle planification de l’ensemble des opérations.
De son côté la présidente de la Région Ile-de-France et d’IdFM Valérie Pécresse s’est déclarée « très déçue », précisant que la 15 Sud est « extrêmement attendue par les Franciliens, à la fois des villes au sud de Paris, mais aussi pour désaturer les RER A et B d’environ 10 à 20 % ».
L’élue attend désormais « un calendrier fiable et qui soit tenu ». Elle précise que « contrairement aux propositions qui ont circulé pour tenter de contenir en apparence les retards, nous n’exploiterons pas une ligne non finalisée ». En clair, pas question d’une ouverture anticipée comme pour la ligne 14 contrainte par l’échéance olympique. D’autant que, ajoute Valérie Pécresse, la formation des agents d’exploitation de RATP Dev qui a remporté le marché de la ligne, « prend également du retard faute de finalisation dans la conception de la ligne » .
Philippe-Enrico Attal