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Ewa

Une locomotive à turbine à gaz aux essais en Russie

Une puissance de 8,3 MW permet à la locomotive prototype GT1-001, à turbine à gaz, de remorquer une charge totale de 10 000 t en essais Quatre ans après le départ à la retraite du dernier turbotrain en France, l’application de la turbine à gaz à la traction ferroviaire fait à nouveau parler d’elle en Russie, où a été développée la plus puissante locomotive à turbine à gaz du monde, capable de développer 8,3 MW maximum. Soit autant que trois ou quatre locomotives diesel de puissance moyenne ou supérieure ! Au cours d’essais effectués par les RZD (chemins de fer russes) en décembre 2008, cette locomotive expérimentale GT1-001 a remorqué une charge totale de 10 000 t avec jusqu’à 116 wagons au crochet.
Conçue pour être utilisée sur les lignes non électrifiées de Sibérie et de l’Oural, dans des secteurs où le gaz est facilement disponible, la locomotive expérimentale a été conçue par l’Institut russe de recherche scientifique et assemblée aux ateliers de locomotives à Voronej. Une des deux moitiés de cette locomotive double de 300 t sur 12 essieux comprend une turbine SNTK Kouznetsov NK-361 de type aéronautique entraînant un alternateur, alors qu’un réservoir de gaz naturel liquéfié d’une capacité de 17 t est installé dans l’autre moitié, lui donnant une autonomie d’environ 720 km.
Il est prévu que le coût de possession de cette locomotive à turbine à gaz soit de 30 % inférieur à celui d’engins diesel de puissance comparable, la maintenance étant également censée être moins coûteuse. Par ailleurs, les émissions polluantes devraient être environ 20 fois moins importantes qu’en traction diesel. Des perspectives suffisamment prometteuses pour qu’une centaine de locomotives de série soient construites, une fois les essais terminés.
 

Ewa

Traxx à la chaîne…

La SNCF vient de commander 35 locomotives Traxx ferme à Bombardier et 45 en option. Zoom sur une famille en forme Avec 60 % des parts de marché en Europe, le constructeur Bombardier s’affiche désormais, sans conteste, comme le grand leader sur le secteur des locomotives. Son produit phare reste bien sûr la Traxx, qui se décline désormais en version diesel comme en version électrique. C’est au départ une famille de locomotives « sur étagère », qui peuvent néanmoins être personnalisées selon les cahiers des charges des acheteurs, et dont la force première réside dans l’aptitude à se jouer des différences techniques d’un réseau à l’autre, notamment en matière d’électrification et de signalisation. Pour Janis Vitins, directeur marketing produit chez Bombardier, la famille Traxx est tout à fait comparable, dans sa constitution, à la plateforme A 320 de l’avionneur Airbus, avec ses dérivés A 318, A 319 et A 321. On y retrouve le principe d’un très haut degré de modularité, combiné avec un grand nombre d’organes communs. Ainsi, diesel et électrique partagent la même caisse, les mêmes bogies ou encore les mêmes réducteurs. « Entre 60 et 70 % de leurs pièces de rechange sont identiques, ce qui, pour un nouvel opérateur, rend la gestion d’un parc mixte particulièrement avantageuse », souligne Janis Vitins. L’an dernier, Bombardier a vendu 200 Traxx. Cette année, avant même l’ouverture d’Innotrans, 135 unités avaient déjà trouvé acquéreur…
La Traxx est une locomotive hautement standardisée, bien qu’elle puisse pourtant, selon ses équipements, circuler dans une quinzaine de pays différents, et bien sûr sous les grands quatre modes d’électrification européens. A l’absence de robots près, sa construction « à la chaîne » s’apparente à celle d’une automobile. Tous les sous-ensembles sont préassemblés aux seules fins d’optimiser la qualité, et le montage progresse ainsi extrêmement rapidement. En dix à douze jours, une Traxx peut être ainsi terminée. Du coup, Bombardier se paie même le luxe de produire des locomotives supplémentaires « juste pour faire du stock », autrement dit sans en avoir encore reçu la commande préalable : du « jamais vu » dans l’industrie ferroviaire, surtout sur ce créneau d’engins moteurs haut de gamme ! « On peut ainsi livrer à un client une Traxx standard en quatre semaines, pour autant qu’il nous indique simplement la couleur de la peinture et le numéro à coller dessus ! », s’amuse le directeur marketing produit de Bombardier. Sinon, le temps d’attente moyen est d’environ six mois, ce qui reste tout de même fort peu. A cet égard, le facteur dimensionnant demeure toujours les systèmes de signalisation, que le constructeur doit commander à l’avance, et qui peuvent requérir parfois des délais de livraison de huit à neuf mois… La fabrication de la Traxx a été concentrée sur deux sites : Kassel, en Allemagne, qui reste l’usine la plus importante, et Vadoligore, en Italie, où la capacité doit passer de 60 à 120 engins par an. Le constructeur peut, sans difficulté aucune, produire annuellement 200 à 250 locomotives avec une marge de manœuvre considérable, puisque l’usine de Kassel ne tourne encore journellement qu’avec une seule équipe…
Concernant la France, Janis Vitins, qui se déclare ouvert à toute solution de partenariat, imaginerait volontiers une percée prochaine de la Traxx selon en scénario idéal en trois étapes : d’abord la livraison de machines, puis la maintenance desdites machines avec le constructeur, et ensuite l’éventuelle mise en place de sous-traitances locales pour prendre part à leur fabrication.
Visitant le stand Bombardier d’Innotrans en sa compagnie, Jean-Paul Bachy, le président de la région Champagne-Ardenne, a néanmoins suggéré que la maintenance de futures Traxx françaises se fasse plutôt aux ateliers d’Epernay (Marne), craignant que les constructeurs ne reprennent en dix ans tout le travail actuellement effectué dans les établissements de la société nationale…
La Traxx est une locomotive de toute évidence bien conçue, d’une construction simple, et qui doit donc être relativement facile à entretenir. Dans sa configuration d’interopérabilité la plus élaborée, elle peut circuler dans cinq pays différents, mais le meilleur compromis semble bien être une limitation à trois pays, ce qui correspond aux besoins de la plupart des opérateurs, et évite de devoir gérer une trop grande complexité. Pour sa Traxx, Bombardier n’a pas fait le choix du pupitre central, ses clients préférant, de loin, la solution traditionnelle avec pupitre auxiliaire pour les manœuvres, sur le côté opposé. Cette solution permet d’aménager une place confortable pour un deuxième agent (aide-conducteur, formateur, etc.). Et l’on conserve, de la sorte, les deux classiques vitres frontales, plutôt que d’en avoir une seule de grande dimension dont le coût de remplacement peut s’avérer significativement plus élevé… Enfin, une Traxx électrique et une Traxx diesel peuvent fonctionner en unité multiple avec un seul conducteur sur la machine « menante », le moteur diesel d’une machine en position « menée » pouvant même être lancé à distance depuis la cabine de la machine électrique ! C’est sans nul doute une « première » dans le domaine des locomotives…    
 

Philippe HÉRISSÉ

Ewa

Voith : Gravita, cet obscur objet de traction

Elle fait presque peur. Avec ses formes futuristes et sa couleur charbon, la Gravita semble venue d’un autre temps. Ses performance sont bien celles d’un loco de manoeuvre d’aujourd’hui C’est une des plus grosses commandes annoncées au cours du salon Innotrans : deux ans après avoir présenté sa première locomotive, Voith Turbo devra fournir 130 locomotives diesel-hydrauliques Gravita à la DB, pour une valeur totale de quelque 250 millions d’euros. D’une masse de 80 t, développant une puissance de 1 000 kW et pouvant atteindre une vitesse maximale de 100 km/h, les Gravita destinées à la DB seront utilisées pour des manœuvres lourdes et des transports légers. Ces engins présenteront donc des caractéristiques très voisines de la Gravita 10 BB présentée sur les voies d’Innotrans (aux côtés de la Maxima 30 CC, déjà vue en 2006 et représentant la gamme Voith d’engins bicabine de grande puissance). La 10 BB se situe en milieu de gamme dans la famille Gravita, qui devrait aller des petits locotracteurs 5 B (2 essieux) et 5 C (3 essieux) aux locomotives de ligne monocabine 15 BB et 20 BB (2 bogies). Et une locomotive qui porte le nom de Voith se doit de mettre en œuvre les spécialités maison de l’équipementier devenu constructeur, au premier rang desquelles la transmission hydrodynamique. Voith produira également les réducteurs sur essieux, les arbres articulés, les accouplements élastiques, le refroidissement, le dispositif d’absorption d’énergie et les systèmes de commande. « Selon toute probabilité », les moteurs diesel devraient être produits par MTU, a annoncé Voith, qui a précisé être « encore en négociation en vue de clarifier les détails techniques finals concernant les locomotives » avec la DB. La livraison par Voith des premières Gravita à la DB est prévue pour la fin 2009, avant le gros de la série, attendu entre 2010 et 2012.
 

Patrick LAVAL

Ewa

EMD cartonne avec sa Class 66

Les Américains profitent de la libéralisation du fret et de l’engouement des nouveaux entrants pour le diesel électrique : les Class 66 d’EMD, l’ex-General Motors, font un tabac Le sigle reste le même, mais la raison sociale a changé : depuis 2005, EMD (pour Electro-Motive Diesel) est une entreprise à part entière, après avoir été pendant plus de 70 ans une division de General Motors (GM). Comme son nom l’indique, EMD est l’un des deux spécialistes américains de la traction diesel-électrique appliquée aux locomotives. Ce marché est le plus importante pour EMD depuis la fin des années 1930 (cette entreprise, qui s’appelait EMC jusqu’à son rachat par GM, ayant débuté en 1922 par la motorisation d’autorails), à côté des moteurs diesel pour la marine, les plateformes de forage et la génération d’électricité. Si le marché nord-américain reste prépondérant pour ce constructeur, également établi au Canada depuis 1949, des locomotives diesel-électriques de conception GM-EMD ont été assemblées dans les décennies 1950 et 1970 par différents industriels européens et livrées à plusieurs réseaux du Vieux Continent. Aujourd’hui, les locomotives EMD sont présentes dans plus de 70 pays, mais le constructeur a été dépassé par son éternel rival GE au cours des années 1980, époque où l’avenir de la division “electro-motive” de GM était incertain au sein du groupe automobile, freinant momentanément le développement de nouveaux modèles. Depuis, le constructeur s’est ressaisi, et son usine canadienne assemble depuis une douzaine d’années la JT42CWR, devenue l’engin diesel le plus vendu ces dernières années en Europe, où il a été adopté par plusieurs « nouveaux entrants », après être entré en service dès 1998 en Grande-Bretagne sous la désignation Class 66. Son gabarit britannique, réduit, lui permet de passer partout sur le continent européen, et sa technique américaine, éprouvée, lui a rapidement donné un excellent niveau de fiabilité et de disponibilité. Parallèlement, EMD a repris ses coopérations avec des acteurs locaux, au Mexique (assemblage en cours de 145 locomotives SD70ACe par Bombardier), à Sahagún, en Chine (assemblage en cours de 300 locomotives par DL, à Dalian) et – plus durablement – en Europe depuis la fin des années 1990, lorsque l’usine Alstom de Valence (Espagne) a livré à l’entreprise ferroviaire britannique EWS ses locomotives fret Class 67. Aujourd’hui, l’usine de Valence est reprise par Vossloh España, et la coopération se poursuit avec EMD, donnant naissance à l’Euro 4000 (JT46CWR pour EMD), vedette d’Innotrans en 2006. Le concours d’entreprises locales permet également à EMD d’assurer dans le monde entier la vente de pièces de rechange et la fourniture de services pour ses locomotives.
 

Patrick LAVAL

Ewa

Voith, l?équipementier se lance dans la loco

Voith, connu pour ses transmissions hydrodynamiques, se lance dans les locomotives et va dévoiler au salon Innotrans sa Gravita 10 BB, dont la DB devrait acquérir 130 exemplaires Le groupe familial Voith, dont le siège est à Heidenheim, s’est lancé dans la construction de locomotives, il y a à peine trois ans. Connue pour ses transmissions hydrodynamiques largement répandues dans le milieu ferroviaire, la division Voith Turbo a donné naissance à la filiale Voith Turbo Lokomotivtechnik. Son cœur de métier est la fabrication de locomotives thermiques équipées de transmission hydraulique du groupe. Vossloh, jusqu’alors le leader dans la fabrication de ce type d’engins, n’est en quelque sorte pas étranger à cette décision. Celui-ci semblait en effet ne pas vouloir développer un modèle de forte puissance, alors que Voith Turbo avait déjà conçu le système de transmission idoine. Par ailleurs, le rachat par Vossloh du site espagnol de Valence, spécialisé dans la transmission électrique, a fait craindre un changement de stratégie, avec peut-être le délaissement de la transmission hydrodynamique. Voith a ainsi pris la décision de développer deux gammes :
– des locomotives puissantes de ligne Maxima 30 CC et 40 CC de 2 750 à 3 600 kW,
– des engins monocabines de manœuvre et courtes distances Gravita 20 BB, 15 BB, 10 BB, 5 C et 5 B de 400 à 2 000 kW.
Etant un nouveau venu, le constructeur doit établir une stratégie de commercialisation sur un marché notamment occupé par Vossloh. La mise à disposition d’un parc, par le biais d’une société de leasing, est une première solution envisagée. C’est ainsi qu’à l’automne 2007 Ox-traction (Roosendaal, Pays-Bas) est né. Le loueur a annoncé acquérir, dans un premier temps, une centaine de locomotives des gammes Maxima et Gravita. Sous réserve de l’accord des autorités de concurrence, la société de location serait détenue à 46 % par Stephenson Capital (fonds d’investissement mis en place par la banque allemande DVB), à 44 % par Voith Turbo et à 10 % par son directeur, André Bloemen. Par ailleurs, la DB pourrait acquérir 130 locomotives Gravita 10 BB à livrer entre 2010 et 2013. La commande devrait sans doute être confirmée à Innotrans, salon au cours duquel sera dévoilée la première Gravita 10 BB. A ce jour, pas de résultats Voith Turbo Lokomotivtechnik, le premier bilan est prévu pour le prochain exercice. La nouvelle entité emploie 150 personnes sur son site de production implanté à Kiel. La branche Voith Turbo a réalisé en 2006-2007, un chiffre d’affaires de 1 011 millions d’euros, soit une contribution au CA total du groupe de 24,1 %.
 

Laurent CHARLIER

Ewa

GE Transportation redécouvre l?Europe

General Electric Transportation revient avec des locos diesel proches de ses anciennes Blue Tiger En toute modestie, GE Transportation se présente comme « le leader mondial dans la construction de locomotives diesel-électriques avec plus de 15 000 locomotives en service sur le globe ». Anciennement GE Rail, cette activité (business) du segment infrastructure de GE –  un des géants de l’industrie américaine – ne se limite pas à la production de locomotives : GE Transportation en assure également la maintenance. Plus de 8 000 engins sont ainsi entretenus à travers le monde, avec pour clients des grands réseaux (fret ou voyageurs), des opérateurs fret de proximité (shortlines) et des réseaux de banlieue. Toujours dans le domaine ferroviaire, GE Transportation fournit des équipements de signalisation (embarquée ou latérale), de communication, de contrôle et d’information. De plus, le développement de motorisations diesel-électriques de plus en plus économes et de moins en moins polluantes est mené à la fois pour les engins de traction ferroviaire et pour d’autres applications (marine, mines, forages, centrales électriques thermiques ou éoliennes).  Toujours est-il que la construction de locomotives diesel-électriques est quasi inséparable de l’histoire de GE, entreprise née des inventions de Thomas Edison (parmi lesquelles un engin électrique en 1880) : GE réalise sa première locomotive pétroléo-électrique en 1913, son premier moteur diesel pour engin moteur ferroviaire en 1918, puis la première locomotive de manœuvre diesel-électrique du monde en 1924. Les grosses locomotives de ligne typiquement américaines suivront à partir de 1936 et sont, depuis, parties à la conquête du monde, avec des innovations à chaque génération, pour arriver à l’actuelle série Evolution. Réponse aux défis écologiques (et aux lois américaines en matière d’émissions), cette série comprend entre autres une locomotive hybride stockant l’énergie de freinage dans des batteries. Présent dans 60 pays, au premier rang desquels les Etats-Unis, GE Transportation a effectué une percée remarquable en Chine, où la première des 300 locomotives diesel-électriques grandes lignes Evolution CML 50000 commandées par le ministère des Chemins de fer en 2005 est arrivée au port de Tianjin le 30 août 2008. Pour ce marché, GE coopère avec l’industriel Qishuyan Locomotive and Rolling Stock Works (QSY), basé à Changzhou. Et en Europe, où GE avait développé entre 1996 et 1998 la locomotive Blue Tiger en commun avec Adtranz (absorbé par Bombardier en 2001), le constructeur américain a repris pied en novembre 2007 avec la commande passée par l’entreprise ferroviaire britannique Freightliner de deux types de locomotives diesel fret. Les engins en question devraient d’ailleurs avoir un air de famille avec la Blue Tiger…
 

Patrick LAVAL

Ewa

Service Benelux : une bouffée d?oxygène en attendant mieux

Les locomotives TRAXX font leur apparition en tête des trains Bruxelles – Amsterdam sur ligne classique Légère avancée cet été sur le dossier Bruxelles – Amsterdam. Trois locomotives TRAXX MS Bombardier ont été introduites et épaulent la série 11 de la SNCB, dédiée à la traction des trains du service actuel Benelux, sur ligne classique. Un aller-retour en milieu de journée, sur les 16 quotidiens, leur a été confié à partir du 11 août. La date du 1er août était initialement visée, mais le ministère des Transports néerlandais a dû repousser l’échéance, faute d’un dossier d’homologation tout à fait complet. Une première phase de test est menée jusqu’à une évaluation, réalisée courant août, et dont les résultats, s’ils sont positifs, devraient déboucher sur un second aller-retour courant septembre. Cet apport de sang neuf va donc permettre au service de regagner des points de régularité. La fiabilité s’était dégradée ces derniers temps, en raison notamment « d’une fragilité technique des locomotives de type 11 » comme l’explique un porte-parole de la SNCB. Soulignons que ces locomotives devaient cesser leur activité en avril 2007, compte tenu de l’introduction planifiée de nouveau matériel roulant.

AnsaldoBreda pas à l’heure

Mais voilà, rien ne se déroule comme prévu. HSA et la SNCB ne reçoivent pas dans les temps les 12 nouveaux trains à grande vitesse (250 km/h) commandés chez l’Italien AnsaldoBreda le 24 mai 2004. Ces rames sont notamment destinées à assurer les services internationaux Bruxelles – Amsterdam par la nouvelle ligne LGV 4/HSL Zuid. Alors que la première unité devait être livrée il y a deux ans, à l’été 2006, elle n’a toujours foulé ni le réseau belge, ni le néerlandais. Elle s’est directement rendue au centre d’essais ferroviaires de Velim (République tchèque) pour essais, le 29 mars dernier. Une campagne de tests est ensuite prévue sur les réseaux des deux pays. Espérons que la mise en service ne prenne pas autant de temps que celle de l’IC4 danois, du même constructeur, qui a emmené ses premiers passagers le 7 août dernier… sept ans et demi après la signature du contrat !

L’ERTMS retarde le « plan B »

Une solution a alors été retenue : le recours à la location chez Angel Trains de 15 locomotives TRAXX MS de Bombardier. 12 pour HSA et 3 pour la SNCB. Cette dernière en a de toute manière besoin pour assurer les navettes intérieures reliant Anvers Central à la nouvelle gare de Noorderkempen, située sur la LGV 4. Pour HSA, l’objectif était d’introduire un service temporaire sur ligne nouvelle assuré par les rames de voitures « Benelux » modernisées et tractées par ces locomotives. Décembre 2007 était visé, mais rien à ce jour ne circule. L’infrastructure serait prête, après quelques déboires liés à sa construction, à des considérations environnementales ou à l’ERTMS (European Rail Traffic Management System) de niveau 2, unique solution de sécurité et de signalisation équipant la ligne. Aujourd’hui Bombardier se fait attendre, la TRAXX semble avoir quelques difficultés à décrocher les autorisations nécessaires pour circuler sous ETCS niveau 2. Aucune date de mise en service n’est avancée par les protagonistes. Cette absence d’homologation empêche également la SNCB de lancer les navettes Anvers Central – Noorderkempen. Initialement prévue en juin 2007, une mise en service basée sur un protocole de signalisation temporaire a été étudiée pour juin dernier. Le Service de sécurité et d’interopérabilité des chemins de fer (SSICF) paraît cependant refuser une telle exploitation.
 

Laurent CHARLIER