Le Conseil régional du Grand Est a investi 30,8 millions d’euros dans la construction d’un nouveau centre de maintenance implanté en gare basse de Strasbourg. Cet équipement, opérationnel depuis la fin de l’année 2024, sera dédié à l’entretien des rames du réseau express métropolitain (Reme) de Strasbourg et des nouveaux Régiolis transfrontaliers. 30 rames de ce type (TFA) ont été commandées par la région Grand Est. Une vingtaine ont déjà été livrées par Alstom.
L’atelier comprend trois voies, dont une accueillant un vérin en fosse pour des opérations lourdes tels que les changement d’essieux ou de bogies. Cette troisième voie (135 mètres) permet aussi d’effectuer l’entretien sur les rames plus capacitaires, dotées de six caisses. Dans les fosses sur pilotis, le rail est positionné à 1,50 mètre de hauteur. Les interventions sont prévues selon un pas de maintenance tous les 56 jours. Les installations de distribution de liquides (huile, liquide quatre saisons), d’eau et d’air comprimé ont été suspendues pour des raisons d’ergonomie.
« Nous avons souffert chroniquement d’un manque de voies de maintenance depuis la mise en service du Reme« , explique Gilles Schwob, directeur du technicentre Grand Est à la SNCF. A Strasbourg, l’atelier de proximité sera utilisé par la SNCF, mais aussi par les autres opérateurs qui arriveront à terme, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence prévue notamment sur la ligne Bruche-Piémont-Vosges.
Un autre centre de maintenance régional sera inauguré en juin 2026 à Montigny-les-Metz, pour un investissement de 100 millions d’euros.
La SNCF renforce sa présence dans la ville du Mans. Alors que l’entreprise a déjà installé son Centre national des Archives historiques mais aussi son Centre d’Ingénierie du Matériel, elle a symboliquement, le 7 juin, donné le premier coup de pelle mécanique pour édifier le futur Technicampus SNCF Voyageurs.
L’actuel centre de formation dédié à la maintenance des trains est situé dans le Technoparc près du circuit des 24 Heures. Mais il ne répondait plus aux nouvelles normes environnementales désormais en vigueur. De plus, SNCF Voyageurs souhaitait se rapprocher du centre-ville et de la gare. C’est chose faite avec ce nouveau campus dont l’implantation est située à dix minutes de la gare centrale.
9000 stagiaires par an
Le futur centre a été conçu pour former 9 000 stagiaires par an. Parmi eux, on trouvera un petit tiers (30 %) d’agents du Matériel. « Cette année, nous avons prévu de recruter 1 500 personnes. Mais ils n’ont pas toujours les connaissances que nous souhaiterions. Le Technicampus leur apportera des formations plus spécifiques à nos besoins », explique Xavier Ouin, directeur Industriel et directeur du Matériel SNCF Voyageurs. Le campus assurera de la formation continue pour former aux nouveaux matériels, comme le RER NG, ou aux nouvelles technologies comme la fibre optique et le train à hydrogène.
SNCF Voyageurs veut aussi ouvrir progressivement ce centre aux agents des autres entreprises du groupe, comme Keolis ou Fret SNCF. Puis à des entreprises en dehors du groupe. « Dans ce cas, ce ne sera pas sur des technologies dans lesquelles nous sommes en pointe. Nous les réserverons en priorité à nos agents, c’est une question de concurrence », explique Xavier Ouin. Les formations ouvertes à toutes les entreprises concerneront par exemple le dénudage, le sertissage, le câblage, ou encore la soudure, très demandée.
Des partenariats avec des écoles
Il est aussi prévu de développer des partenariats avec des écoles, des universités, et des organismes de recherche comme La Fab Academy de l’UIMM ou Le Mans Innovation.
Des méthodes et des outils pédagogiques innovants seront mis en place comme la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les Serious Games, l’e-learning. « Il y aura même des kits de formations qui seront envoyés aux technicentres SNCF qui le souhaiteraient pour éviter aux agents de se déplacer jusqu’au Mans », indique Xavier Ouin.
Le site, qui appartenait à Renault, comptera plusieurs bâtiments répartis sur deux hectares (22 430 m2). Un premier donnant sur le boulevard Demorieux servira d’accueil principal ainsi qu’à la formation théorique.
Un second bâtiment, plus vaste, sera composé de deux espaces, l’un pour la maintenance et l’autre pour la soudure. Doté d’une charpente métallique avec des portiques de 12 mètres, il n’y aura aucun poteau pour offrir une plus grande liberté d’aménagement et d’évolution.
Les stagiaires pourront être hébergés sur place. « Nous avons pensé que c’était utile, cela crée une cohésion de groupe », souligne Jean-Pierre Farandou. Pour permettre au PDG du groupe SNCF de suivre les travaux même lorsque son mandat sera terminé, Stéphane Le Foll, le président de Le Mans Métropole, a décidé de le désigner « citoyen d’honneur de la ville « .
Le permis de construire a été déposé en juin 2023, les travaux vont pouvoir commencer. « Nous aurons fini le gros œuvre à l’automne, le couvert au printemps 2025, et on livrera à la Noël 2025 », détaille Roland Paul, le président de GSE, une entreprise de construction de bâtiments industriel. Le Technicampus devait ouvrir en avril 2026.
Yann Goubin
42000 journées de formations par an
Le Technicampus sera le « vaisseau amiral de l’Université du Matériel, qui concentre et pilote toutes les forces vives de la formation des métiers de la maintenance », a expliqué Xavier Ouin, directeur Industriel et directeur du Matériel SNCF Voyageurs. Il comptera 40 formateurs permanents, 40 formateurs occasionnels, 2 concepteurs pédagogiques et 5 ingénieurs pédagogiques. Le site pourra accueillir 120 personnes en même temps et dispensera 42 000 journées de formation par an. Sa capacité d’accueil est de 300 stagiaires par jour.
Alstom a remporté le contrat de maintenance pour le parc de 9 trains régionaux X-trafik, dans la région de Gävleborg. Signé avec VR Sverige AB, filiale suédoise des chemins de fer finlandais VR et futur opérateur des trains régionaux X-trafik, ce contrat de onze ans entrera en vigueur en juin 2025. Ce contrat n’est pas le premier conclu entre les deux signataires, Alstom ayant renouvelé l’an passé un contrat pour la maintenance de 30 trains régionaux assurant les relations de Tåg i Bergslagen sur une période de dix ans, pour un milliard de couronnes (environ 90 millions d’euros).
Le parc exploité par VR Sverige AB dans le Gävleborg, sur les lignes de Gävle à Ljusdal et Sundsvall, comprend neuf rames automotrices électriques Regina de deux ou trois voitures, produites dans les années 2000 par Adtranz, puis Bombardier. La maintenance sera assurée par l’atelier Alstom de Gävle.
Transilien et LÉA-CFI, l’école de formation initiale de la CCI Paris Île-de-France, ont annoncé le 18 octobre, avoir noué un partenariat ciblant la formation dans le domaine de la maintenance.
Les formations se feront via l’alternance, une voie privilégiée par Transilien qui, cette année par exemple, compte 654 alternants dans ses rangs (5,25 % des effectifs), dont 80 sont en formation en maintenance.
Cette première convention entre Transilien et LÉA-CFI s’est traduit dès la rentrée 2023 par l’arrivée de 17 alternants qui débutent un cursus au sein de l’un des six technicentres de la SNCF en Île-de-France.
Depuis le début de l’année, Transilien a déjà recruté 146 agents pour la maintenance des matériels roulants, sur un total de 1027 agents.
Pour préparer la rentrée 2024, Transilien et LÉA-CFI débuteront en novembre l’identification des métiers sur lesquels le transporteur souhaite se positionner en tant qu’entreprise formatrice. Transilien participera également aux actions de promotion de l’apprentissage et des métiers du ferroviaire proposées par LÉA-CFI.
Malgré les incertitudes qui planent avec la cinquième vague due au variant Omicron, l’année 2022 s’annonce déjà riche en événements ferroviaires. Tour d’horizon.
Janvier
Centenaire de l’UIC… et cinquantenaire d’InterRail
L’année 2022 sera marquée par un double anniversaire : les 100 ans de l’UIC (Union internationale des Chemins de fer) et les 50 ans de la carte InterRail. L’UIC s’est donné la mission de développer la coopération internationale dans le domaine ferroviaire et de promouvoir ce mode de transport. L’organisme cherche notamment à faciliter la circulation des trains d’un pays à l’autre grâce à l’adoption de normes techniques favorisant l’interopérabilité ferroviaire – plus de huit décennies avant que ce terme ne soit inventé !
En 1972, l’UIC avait célébré son cinquantenaire par une opération visant à promouvoir le rail comme moyen de transport pour les jeunes à travers l’Europe, avec le lancement de la carte InterRail. Très populaire à ses débuts, cette carte fortement concurrencée par les vols low cost au début du XXIe siècle a toutes les chances de redevenir un classique, désormais pour tous les âges, mais à condition que l’épidémie actuelle disparaisse, permettant la réouverture des frontières. Un souhait pour le nouvel an !
Cap au sud pour la ligne 4 du métro parisien
Presque neuf ans après son premier prolongement au sud du périphérique parisien, vers la Mairie de Montrouge, la ligne 4 devait être prolongée le 13 janvier vers la commune de Bagneux. Desservant deux stations, Barbara et Lucie Aubrac (qui sera en correspondance avec la future ligne 15), ce prolongement comprend un centre de dépannage à son extrémité. Son ouverture intervient avant l’automatisation de la ligne 4, dont les rames MP14 automatiques seront progressivement mises en service à partir de la mi-2022, pour une automatisation complète fin 2023.
Février
Crossrail, enfin ?
Longtemps prévue pour la fin 2018, la date d’ouverture du tunnel sous le centre de Londres de l’Elizabeth Line, première ligne du RER londonien Crossrail, a été repoussée pendant l’été 2020 au premier semestre 2022. Aux dernières nouvelles, tout sera fait pour que la mise en service ait bien lieu « entre février et juin 2022 », alors qu’une date non-officielle, le 6 mars, circule sur internet. En tout cas, les marches à blanc ont déjà commencé.
Outre les multiples problèmes techniques, les incertitudes liées au Covid-19 ne sont pas étrangères aux derniers retards de la mise en service de la traversée souterraine de Londres, entre la gare de Paddington (ouest) et Abbey Wood (est).
Mars
Prolongement de la ligne 12 du métro parisien à Aubervilliers
La deuxième phase du prolongement de la ligne 12 à Aubervilliers est programmée « au printemps 2022 », soit près de dix ans après la première phase. Cette phase, qui comprend la mise en service de deux stations supplémentaires dans cette commune au nord-est de Paris, Aimé Césaire et Mairie d’Aubervilliers, ouvrent enfin, après trois reports : aux problèmes techniques (géologie locale) se sont ajoutés le Covid-19…
Ouigo Espagne s’étend
Affichant un beau succès, Ouigo Espagne, qui travaille à l’homologation des trains sur la route Madrid-Valence, doit ouvrir cette nouvelle relation au printemps 2022. La filiale de la SNCF devrait par la suite lancer la liaison Madrid-Alicante.
Ouigo Espagne doit ouvrir une liaison Madrid-Valence au printemps 2022.
Deuxième génération des trains Acela aux Etats-Unis
La mise en service des Avelia Liberty d’Alstom, deuxième génération des trains à grande vitesse Acela sur le corridor nord-est des États-Unis (Boston – New York – Philadelphie – Washington), n’a pas pu avoir lieu en 2021, année qui marquait le cinquantenaire d’Amtrak. Des modifications plus conséquentes ont dû être faites pour adapter ces rames à la voie et aux caténaires du corridor nord-est, ainsi qu’aux courbes de faible rayon. Avec un an de retard, la mise en service des nouvelles rames est annoncée au printemps 2022.
Avril
Ouigo lance ses Paris – Lyon et Paris – Nantes « vitesse classique »
Assurés en France depuis avril 2013 par des rames TGV de grande capacité en livrée bleue, puis depuis mai dernier en Espagne, toujours en TGV (blancs cette fois – avec une voiture bar !), les trains à bas coût Ouigo de la SNCF se diversifient au printemps 2022 avec le lancement de trains « Ouigo Vitesse Classique » assurés avec des rames tractées Corail en livrée rose.
C’est via des itinéraires empruntant le réseau classique que deux allers-retours seront proposés entre Paris et Lyon, ainsi que trois allers-retours entre Paris et Nantes. Au départ de Paris Bercy, les premiers desserviront Villeneuve-Saint-Georges, Melun, Dijon Ville, Chalon-sur-Saône, Mâcon Ville et Lyon Perrache. Les Paris – Nantes seront répartis entre deux « branches ». Avec son itinéraire via la Grande Ceinture et Le Mans, la Branche nord (Paris Austerlitz – Juvisy – Massy-Palaiseau – Versailles Chantiers – Chartres – Le Mans – Angers Saint-Laud – Nantes) sera desservie une fois par jour. Alors que deux allers-retours quotidiens emprunteront la Branche sud, via la vallée de la Loire (Paris Austerlitz – Juvisy – Les Aubrais – Blois-Chambord – Saint- Pierre-des-Corps – Saumur- Angers Saint-Laud – Nantes).
Ouverture du procès du déraillement de Brétigny
Le procès du déraillement de Brétigny-sur-Orge (Essonne) devrait se tenir du 25 avril au 17 juin devant le tribunal correctionnel d’Évry. La SNCF, SNCF Réseau et un cadre dirigeant de proximité des voies du secteur de Brétigny-sur-Orge, sont poursuivis pour homicides involontaires et blessures involontaires. Les magistrats instructeurs, qui ont suivi les réquisitions du parquet estiment que des « organes ou représentants » de l’entreprise ont été « défaillants dans l’organisation, le contrôle et la réalisation des opérations de maintenance ».
Rappelons que 7 personnes ont perdu la vie lors du déraillement du train Paris – Limoges, le 12 juillet 2013, au cours duquel 70 personnes ont aussi été blessées, dont 9 grièvement.
Signature du contrat de performance Etat-SNCF Réseau
C’est aussi d’ici la fin avril que devrait être signé le contrat de performance Etat-SNCF Réseau. Très attendu, ce document doit inscrire, jusqu’à 2030, l’effort d’investissement dans la rénovation du réseau à un niveau tournant autour de 2,8 milliards d’euros par an.
Mai
Mise en service de la ligne B de Rennes
La mise en service de la ligne B du métro de Rennes est désormais attendue « entre fin avril et fin mai ». Ici encore, le retard s’explique en partie par la crise sanitaire, qui a mis le chantier du métro à l’arrêt du 20 mars au 4 mai 2020. S’y sont ajoutées les difficultés qu’ont rencontrées les experts pour se déplacer lors de la mise au point le matériel roulant automatique Cityval de Siemens, dont le réseau rennais est le tout premier utilisateur.
Une rame Neoval de Siemens pour la ligne B de Rennes.
Cinq allers-retours Paris – Lyon par Trenitalia
Après le lancement par Trenitalia de deux allers-retours par jour en Frecciarossa 1000 entre Paris et Milan le 18 décembre dernier, trois allers-retours supplémentaires entre Paris Gare de Lyon et Lyon Perrache (via Lyon Part-Dieu) devraient compléter l’offre « prochainement ». Si la date n’est pas encore précisée, on sait déjà que le niveau de desserte actuel est prévu jusqu’au 13 mai au moins…
Les rames Frecciarossa 1000 de Trenitalia France relient désormais Paris, Lyon et Milan.
Le MP 14 sur la ligne 11 du métro parisien
Attendu pour 2023, le prolongement de la ligne 11 du métro parisien à Romainville, Montreuil et Rosny-sous-Bois a été mis à profit pour remplacer les actuelles rames sur pneus MP59, presque sexagénaires et ne comptant que quatre voitures, par des rames MP14 de cinq voitures. Outre par leur composition, les MP14 de la ligne 11 se distingueront des nouvelles rames de six caisses pour la ligne 4 par la présence de cabines de conduite à leurs extrémités, les rames de la ligne 4 étant à conduite automatique.
Juin
Désignation de l’exploitant des premières lignes ferroviaires ouvertes à la concurrence en Ile-de-France
Après le lancement l’année dernière du premier appel d’offres pour ouvrir à la concurrence l’exploitation des lignes de trams-trains T4 et T11, ainsi que la branche Esbly-Crécy de la ligne P, le nouvel exploitant devrait être désigné mi-2022 par Ile-de-France Mobilités . Il en prendra effectivement les commandes en décembre 2023.
Auparavant, début 2022, IDFM devrait avoir lancé un appel d’offres pour l’exploitation des futurs trams-trains T12 et T13, actuellement en construction. La désignation du vainqueur est attendue en 2023 et son arrivée en décembre 2024. Suivront les lignes J et L de la banlieue Saint-Lazare, avec les premiers trains de la concurrence en décembre 2025, puis les N et U du faisceau Montparnasse un an plus tard.
Station de tramway Gargan de la ligne 4 du tramway d’Île-de-France, Les Pavillons-sous-Bois.
Congrès mondial de la recherche ferroviaire
Organisé par le RSSB et l’Université de Birmingham, avec l’UIC, la treizième conférence mondiale de la recherche ferroviaire (WCRR) se tiendra du 6 au 10 juin à l’International Convention Centre de Birmingham (Royaume-Uni). Ce sommet mondial aura un thème d’actualité : Reshaping our railways post-pandemic: Research with an impact, soit « Remodeler nos chemins de fer après la pandémie : la recherche et ses effets »…
European Mobility Expo
Jadis connu sous l’appellation Transports Publics, le salon biennal organisé en alternance avec les RNTP (Rencontres national du transport public) par le GIE Objectif transport public (GART et UTP) à Paris-Expo (Porte de Versailles) doit faire son retour en présenciel. Plus de 11 000 visiteurs sont attendus à cet événement qui se tiendra cette année du 7 au 9 juin.
UIC Highspeed
Reprogrammée deux ans après la date initialement prévue, la onzième édition du congrès mondial sur la grande vitesse ferroviaire se tiendra à Pékin du 28 juin au 1er juillet. Plus de 3 000 participants sont attendus pour cette édition, la première depuis la crise sanitaire.
Juillet
Retour estival du train de nuit entre Paris et la Côte basque
Pendant les mois de juillet et août, le train de nuit Paris – Lourdes relancé en décembre 2021 doit être prolongé vers Hendaye, à la frontière espagnole, via Pau, Orthez, Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz.
Le train de nuit Paris – Lourdes relancé en décembre 2021.
Début du retour des trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône
Annoncée comme une priorité lors des États généraux du Rail et de l’Intermodalité de la région Occitanie en 2016, la réouverture aux trains de voyageurs de la ligne de la rive droite du Rhône (82 km et 1 heure 20 de trajet entre Nîmes et Pont-Saint-Esprit) devrait débuter au cours de l’été 2022.
Dans un premier temps, il s’agira d’une réouverture partielle portant sur la desserte quotidienne des gares de Pont-Saint-Esprit et Bagnols-sur-Cèze, et celle, saisonnière et exceptionnelle, de Remoulins.
Mise en service du T13
L’été prochain devrait voir la mise en service de la première phase du tram-train T13, entre la gare RER de Saint-Germain-en-Laye, à l’ouest de Paris, et Saint-Cyr, à l’ouest de Versailles.
Après un parcours à travers le centre-ville de Saint-Germain, la ligne réemploiera pour l’essentiel le tracé de la Grande Ceinture ouest (GCO), qui avait été partiellement rénové en 2004. Mise sous tension en décembre 2021, la section sur le tracé de la GCO est actuellement parcourue par les premiers trams-trains Citadis Dualis qui lui sont destinés. Dans une deuxième phase, actuellement prévue en 2026, la ligne T13 doit être prolongée au nord vers Achères, via Poissy.
Août
iryo, un nouveau concurrent à grande vitesse en Espagne
C’est « au deuxième semestre 2022 », sous la marque commerciale iryo, qu’Ilsa, filiale de Trenitalia et d’Air Nostrum et « premier opérateur privé espagnol de trains à grande vitesse », devrait mettre en service ses premières rames Frecciarossa 1000 sur Madrid – Saragosse – Barcelone, Madrid – Cordoue – Séville / Malaga et Madrid – Cuenca – Valence / Alicante.
Septembre
InnoTrans 2022
Après un premier changement de date pour cause de pandémie, la treizième édition du principal salon ferroviaire mondial a finalement été reportée de deux ans (la précédente édition de cet événement biennal s’étant tenue en septembre 2018). C’est donc du 20 au 23 septembre prochains que le parc des expositions de Berlin (Messe Berlin) devrait accueillir ses visiteurs dans 41 halls, ainsi que le long de ses 3,5 km de voies extérieures destinés à la présentation du matériel roulant le plus récent.
Octobre
Paris – Troyes : phase 1 de l’électrification confirmée pour l’automne 2022
L’électrification de Gretz-Armainvilliers à Longueville, première phase de l’électrification de Paris – Troyes, est bien prévue pour octobre 2022, a confirmé le ministre délégué, chargé des Transports, le 21 décembre aux élus de la métropole de Troyes, du département de l’Aube et de la région Grand Est.
Pour la phase 2 de l’électrification de cet axe, entre Longueville et Troyes, le président de SNCF Réseau, Luc Lallemand s’est engagé à lancer immédiatement une étude pour réduire sensiblement la durée de la phase travaux.
Jean-Baptiste Djebbari a demandé la réunion du comité de pilotage du projet, en février prochain, une fois connus les résultats de cette étude afin de valider les coûts définitifs de la phase 1 et des études de la phase 2, de signer les engagements financiers nécessaires et de permettre l’enchaînement des étapes de l’opération sans délai.
Novembre
Essais à Velim et en France des deux premières rames TGV M
Après des essais en poste fixe, la première rame de présérie de la prochaine génération du TGV devrait partir pour des essais dynamiques sur l’anneau de vitesse du centre d’essais de Velim jusqu’à la fin 2022. Parallèlement, la deuxième rame devrait effectuer des essais sur le réseau ferré national à partir de septembre.
Le TGV M.
Décembre
Mise en service du RER E entre Haussmann Saint-Lazare et Nanterre
Le deuxième week-end de décembre est traditionnellement celui des changements d’horaires les plus importants, avec le passage au service annuel de l’année suivante.
Parmi les nouveautés les plus attendues de décembre 2022 figure la mise en service du premier prolongement vers l’ouest de la ligne E du RER francilien, alias projet Eole.
Destiné aux lignes D et E du RER francilien, le RER NG devrait quant à lui être mis en service au cours du premier semestre 2023.
Aux dernières nouvelles, c’est toujours à la fin de l’année que les trains sont attendus entre Haussmann Saint-Lazare, au cœur de Paris, et Nanterre-La Folie, via une nouvelle gare établie sous le Cnit à La Défense.
La mise en service de la deuxième phase, qui comprend le raccordement sur la ligne vers Mantes-la-Jolie, doit intervenir fin 2024.
Dans le cadre de la préparation à l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire, les opérateurs alternatifs demandent, s’ils gagnent un marché face à la SNCF, non seulement à faire rouler les trains mais aussi à être responsables de leur entretien. Ils souhaitent aussi disposer de toutes les données sur la maintenance du matériel roulant. Sur ce dernier point, ils semblent avoir obtenu satisfaction dans le cadre de la LOM. Ils attendent maintenant une ordonnance qui devrait préciser les grands principes.
Cela vaut pour les TER. En revanche, pour les deux lignes de TET (Nantes-Bordeaux et Nantes Lyon) qui doivent s’ouvrir à la concurrence à l’horizon 2022, l’État, qui en est l’autorité organisatrice, ne semble pas prêt à retirer à la SNCF la responsabilité de la maintenance, regrettent-ils. Or, pour les opérateurs ferroviaires, c’est une condition indispensable. Faute de quoi Transdev, notamment, pourrait ne pas faire acte de candidature, comme l’a répété plusieurs fois son président, Thierry Mallet. Ce qui serait très certainement vu comme un échec du gouvernement incapable de rentrer pleinement dans le jeu de la concurrence.
Les futurs concurrents de la SNCF ont toutefois un espoir : le dernier épisode social à la SNCF avec les débrayages dans les centres de maintenance pourrait inciter l’État à reconsidérer la question. Les concurrents de la compagnie historique ont en effet beau jeu de lui faire remarquer qu’ils ne veulent pas être pris en otage, pour l’entretien de leurs rames, par les agents de la SNCF qui seraient en conflit avec la direction de la SNCF pour des motifs internes. Ou bien pour des questions d’ordre idéologique comme cela est déjà arrivé à des trains Thello, dont la maintenance s’est parfois fait attendre, en fonction du bon vouloir de certains agents, selon le PDG de la société Roberto Rinaudo, qui fait aussi partie de l’Afra. Ces arguments sont désormais mieux entendus, estiment des opérateurs.
En complément de notre dossier Spécial Sifer 2015, cet éclairage sur la filiale 100 % SNCF.
En forte hausse, le développement de Masteris fait des jaloux. Si l’on questionne des responsables de cette filiale 100 % de la SNCF, ils répondent « croissance maîtrisée ». Depuis la création en 2009, dit Stéphane Chevrol, directeur RH, qualité et communication, « nous nous sommes développés régulièrement ». Le chiffre d’affaires, de 33 millions en 2012, s’est inscrit à 39 millions en 2013. Au moment de notre entretien, les comptes 2014 n’étaient pas arrêtés, mais on parlait de « croissance à deux chiffres ».
Dans le milieu, des réticences se font jour : l’entreprise est filiale d’un groupe colossal dans lequel elle peut puiser des ressources humaines et dont la comptabilité n’est pas souvent jugée claire. Réponse ? La raison du succès, c’est la qualité : « Masteris a su mettre en place des services pour ses clients tels que la mise en place d’équipes mobiles permettant d’accroître son agilité dans la réalisation de la maintenance, ainsi qu’une hotline. » L’entreprise a atteint « un niveau en qualité que nos clients saluent ». Et faire partie du groupe SNCF n’offre pas d’avantage indu : Masteris a perdu un appel d’offres de Keolis pour du transport urbain à Lyon. En revanche, il en a gagné un de Transdev à Montpellier.
Masteris s’est fixé trois axes de développement, que précise Benjamin Aftalion, directeur finances et stratégies. Le premier, la maintenance d’exploitation, où la filiale de la SNCF a un panel de nouveaux clients dans les locomotives fret. Elle vise aussi les locs des entreprises de travaux. Elle compte donc se développer en profitant du développement de la concurrence, et va essayer de mieux cibler la clientèle fret en France, en Allemagne, au Luxembourg…
Deuxième axe, la maintenance industrielle. Dans l’urbain, en France, avec des filiales de Keolis, de Transdev ou, à l’international, avec des clients comme Network Rail aux Pays-Bas ou CFL. Parmi les contrats décrochés en 2014, la rénovation des bogies pour le compte de Keolis sur les transports en commun orléanais, ou d’autres marchés sur la rénovation des centrales de frein et des freins hydrauliques. En effet, dit-on chez Masteris « SNCF a développé d’excellentes compétences au sein de son Technicentre à Rennes et son expertise permet de se positionner de mieux en mieux sur les marchés urbains. » L’entreprise compte sur les besoins de rénovation et, bientôt, d’opérations de mi-vie sur les tramways, pour se développer sur le marché de l’urbain.
Troisième axe, l’ingénierie de maintenance, activité qui progresse. Et Masteris assure des prestations pour des groupes internationaux, dont Siemens.
D’une seule voix Stéphane Chevrol et Benjamin Aftalion le certifient « Nous avons créé une filiale, pour faire de la maintenance pour tiers. Tout cela se fait dans le respect des règles de la concurrence. Nous y sommes très attentifs, notamment en termes de formation des prix. Si ce n’était pas le cas il y a belle lurette qu’on nous aurait retoqués. »
F. D.
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