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Ewa

Lancement d’un premier train pour transporter des masques de la Chine vers la France

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Pour la première fois, le 4 juin, un train de 41 wagons a quitté la gare centrale de Nanchang pour un périple de 11 920 kilomètres à travers sept pays, en direction de Paris. « Après 20 jours de voyage, il livrera sa cargaison qui contient dans 35 conteneurs, 40 millions de masques chirurgicaux, d’équipements pour les personnels hospitaliers, gants, sacs hydrosolubles, distributeurs de gel sans contact, …», indique un communiqué commun de BIFP, un spécialiste de la distribution (notamment de produits d’hygiène), et de Forwardis (une marque de SNCF Logistics), le commissionnaire de fret à dominance ferroviaire du groupe SNCF à qui la société savoyarde a fait appel.

Jusqu’alors le groupe BIFP recourait à l’avion pour importer des masques. Depuis le 15 mars, il a ainsi affrété 12 avions-cargos au départ de la Chine pour acheminer plus de 100 millions de masques et 40 millions de matériels (blouses, test sérologique Medakit, gants…) à usage des soignants, explique-t-il. L’urgence étant passée, la société basée à Moûtiers affirme désormais vouloir pour ses futures commandes « un moyen de transport plus respectueux de l’environnement ».

La solution ferroviaire s’est imposée. Avec un temps de transport deux fois moindre qu’en bateau, elle est aussi « plus efficace en termes de coûts et de capacité d’emport » face à l’avion, souligne le communiqué : « Avec l’équivalent de six avions-cargos dans un seul train le coût du transport ferroviaire est 30 fois moins cher que celui du transport aérien pour un masque (0,01 €) ce qui se répercute favorablement sur son prix de vente. Et en termes environnementaux, l’empreinte carbone du train est 15 fois inférieure à celle de l’avion ».

D’autres trains devraient suivre dans les prochaines semaines.

M.-H. P. 

 

Ewa

Les commandes groupées de masques pour le transport public vont devenir récurrentes

Bus RATP

Venant de Chine, plus de 20 millions de masques étaient attendus à partir de la fin avril par le secteur du transport public dans le cadre de commandes groupées, selon Marc Delayer, le président de la Centrale d’achat du transport public. « La CATP a permis de coordonner pour le moment trois commandes groupées pour le compte de différents opérateurs, des plus grands, Transdev, RATP, SNCF, Keolis… aux plus petits », explique celui qui est aussi vice-président de l’UTP et directeur général des Transports Publics du Choletais (AGIR).« C’est vraiment une action pour toute la profession et en cohérence avec ce que demande le gouvernement », souligne-t-il. Avec l’avantage d’obtenir des coûts plus intéressants et des délais « performants », même s’ils difficiles à évaluer.
Le coût de ces commandes s’élèverait à une quinzaine de millions d’euros au total, incluant non seulement l’achat mais aussi la logistique, les frais de douane et d’acheminement jusqu’à la destination finale.
Ces masques permettront de couvrir deux à trois mois de fonctionnement, en fonction des consignes sanitaires demandées par le gouvernement, toujours selon Marc Delayer, qui prévoit des commandes groupées récurrentes à l’avenir.

M.-H. P. 

Ewa

Plus de 20 millions de masques commandés pour le transport public

Tram masques Covid-19

Les stocks de masques des opérateurs de transport public ayant été réquisitionnés par l’Etat pour les mettre à la disposition des personnels soignants, il faut d’urgence les reconstituer. Pour bénéficier de coûts plus avantageux et de délais réduits, plusieurs commandes groupées ont été passées pour le compte des Transdev, SNCF, Keolis, RATP, Agir et d’autres opérateurs. A la manoeuvre notamment la CATP (Centrale d’Achat du Transport Public). Plus de 20 millions de masques ont été commandés selon le président de la CATP, Marc Delayer. Provenant de Chine, les masques devraient arriver à partir de la fin avril.

Ewa

La RATP distribue des masques à ses agents

agents surete RATP

Depuis le 8 avril, la RATP distribue quotidiennement deux masques à ses agents en contact avec le public. « Dans un premier temps, des masques chirurgicaux sont distribués, puis nous passerons à des masques en tissus lavables », explique Thierry Babec, le secrétaire général de l’UNSA RATP. « La RATP a réussi à se réapprovisionner puisque ses anciens stocks avaient été réquisitionnés pour être donnés au personnel soignant », rappelle le syndicaliste.

« L’entreprise s’est mobilisée pour distribuer en quelques jours les masques chirurgicaux ou alternatifs en tissu dans les attachements concernés pour l’ensemble des agents qui concourent à l’exploitation et à la maintenance. La région Ile-de-France a, par ailleurs, proposé de nous aider à pérenniser des stocks », indique la RATP, qui explique vouloir suivre la dernière recommandation de la médecine du travail, dont la doctrine a évolué sur le port du masque.

Cette mesure de protection, réclamée par les agents, s’ajoute au dispositif déjà en place comme la fermeture des portes avant pour protéger les conducteurs de bus et la montée dans le bus par l’arrière ou encore le renforcement du nettoyage des rames, des bus et des lieux de travail.

Ewa

Geodis achemine 300 millions de masques en provenance de Chine

Livraison aérienne de masques  par Geodis pour lutter contre le COVID-19.

Quelques jours après les livraisons de masques mi-mars dans les pharmacies françaises, Geodis s’est aussi vu confier par l’agence Santé publique France un autre transport de plus grande envergure : l’acheminement de millions de masques par avion, entre la Chine et la France.

Dans ce but, le logisticien, filiale de la SNCF, a organisé un véritable « pont aérien », selon ses propres termes. Le premier vol a atterri sur le sol français le 30 mars avec une dizaine de millions de masques à son bord. Quatorze autres vols sont prévus. « Ils vont s’échelonner jusqu’à la fin du mois d’avril a raison d’une arrivée tous les trois à quatre jours », explique Éric Martin-Neuville, directeur général de l’activité commission de transport international de Geodis. « Avec une option d’un mois supplémentaire, si Santé Publique France nous le demande ».

Une rotation aérienne entre la Chine et la France dure entre 36 et 48 heures car le vol doit inclure une étape à Krasnoïarsk, en Russie, pour refaire le plein de kérosène. L’autonomie de l’avion ne permet en effet pas un trajet sans escale. Ces engins qui effectuent ces rotations sont hors normes. « Nous avons choisi de très gros porteurs », explique le directeur du fret international de Geodis. Il s’agit d’Antonov 124, loué à une compagnie de fret russe Volga-Dnepr. Ce sont des avions parmi les plus gros au monde qui transportent habituellement de grosses pièces mécaniques, voir des voitures ferroviaires ou des tramways.

Non seulement, ce sont des très gros porteurs avec un volume d’emport de « 650 m3 » précise Éric Martin-Neuville, mais surtout ils sont plus faciles à charger que des avions classiques. Pas besoin en effet de reconditionner les colis en caisses adaptées aux avions traditionnels, plus petits, qui emportent du fret en plus des voyageurs. L’Antonov 124, peut être ouvert aux deux extrémités de son fuselage, – le nez et la queue se relèvent – : on peut donc charger par l’avant ou l’arrière ou par les deux. Et même entrer dedans avec un chariot élévateur ou un gerbeur chargé de palettes, puisque le fuselage peut s’abaisser à quelques centimètres du tarmac, et qu’il possède une rampe d’accès repliable.

Dernier atout, un pont roulant équipe l’intérieur du fuselage facilitant encore un chargement rapide. Ainsi, les opérations de chargement peuvent être effectuées en toute autonomie même si l’aéroport n’est pas équipé pour le fret. Ainsi, à Vatry, l’avion est vidé de son chargement en deux heures, alors que cet aéroport à l’est de Paris ne dispose pas d’infrastructures spécifiques même s’il a une piste assez longue pour qu’un avion comme l’Antonov puisse y atterrir. « L’aéroport de Vatry a été choisi par le client parce qu’il est proche de l’un de ses entrepôts », précise Éric Martin-Neuville. Santé publique France possède cinq plateformes nationales dans lesquelles sont répartis les stocks stratégiques santé d’une surface totale de 36 000 m² : Alauch (Bouches-du-Rhône), Blanquefort (Gironde), Champonnay (Rhône), Longueau (Somme) et Marolles (Loir-et-Cher).

Présent en Chine depuis le milieu des années 80, Geodis gère ses propres entrepôts à Shenzen –, mais aussi à Shangaï – d’où partent les masques. « On y stocke les livraisons en provenance des différents fabricants en attendant que le volume soit suffisant pour remplir un avion. On ne sait pas exactement quand arrivent les masques et dans quels volumes », indique encore le représentant de Geodis.

Une polémique est survenue le 2 avril quand Jean Rottner, président de la région Grand Est, mais également médecin urgentiste a dévoilé que les Américains achetaient « cash », sur le tarmac en Chine, des masques notamment des exemplaires destinés à la France. Valérie Pécresse lui a emboîté le pas. « Les premières livraisons se sont déroulées conformément aux attentes », s’est contenté de déclarer Geodis interrogé par VRT.

Yann Goubin 

Ewa

Ratés dans la livraison de masques : Geodis s’explique

l’agence GEODIS de Paris-Bercy a ouvert ses portes à quelques mètres de l’ancien site. Dans le XIIe arrondissement de Paris, à proximité de la porte de Charenton

Le manque de masques est un sujet sensible. Leur livraison en est un autre depuis que Geodis, la filiale logistique de la SNCF, a été mise en cause pour des ratés lors de leur distribution.

Que s’est-il passé exactement ? Le 17 mars, l’État annonce la livraison de masques, issus de ses propres stocks, aux professionnels de santé qui exercent en « ville » : ce sont des médecins, des pharmaciens, des infirmiers, des kinés, etc. À la différence de leurs homologues qui travaillent à l’hôpital, ils doivent se rendre dans leur pharmacie de quartier pour récupérer des masques.

Pour approvisionner ces officines, l’État confie le travail à Geodis, une filiale de la SNCF. Mais de nombreuses pharmacies affirment n’avoir reçu aucun masque, tandis que d’autres se plaignent d’avoir réceptionné des quantités très faibles.

Un contrat signé avec l’Etat avant la pandémie

D’où des critiques sur le recours à Geodis alors que d’habitude, pour se faire livrer, les pharmacies s’appuient sur leur propre réseau d’approvisionnement. Ce réseau, perçu comme efficace, est construit autour de cinq entreprises de livraison réparties sur le territoire français.

Pourtant le choix de Geodis n’a pas été soudain. « Nous avons signé, bien avant la pandémie, un marché avec l’État (la Direction des achats de l’État pour être précis), pour effectuer des livraisons de tous types de marchandises. Et ce contrat court encore pour quelques années », explique Stéphane Cassagne, le directeur général Distribution & Express de Geodis. Il ajoute que l’entreprise est équipée pour la distribution médicale, possède des entrepôts adaptés, et compte parmi ses clients des laboratoires pharmaceutiques pour lesquels elle effectue des livraisons de médicaments.

21 000 pharmacies livrées en 72 heures

Pour la commande du 17 mars, « nous avons livré 21 000 pharmacies, en 72 heures », poursuit Stéphane Cassagne. Dans les jours qui suivent, certains représentants de pharmaciens font remonter les remarques de leurs adhérents qui ont reçu des commandes dont les contenus ne correspondaient pas aux bordereaux de livraison, d’autres dans des sacs en plastique. « Nous avons travaillé en urgence pour répondre à une urgence », explique Stéphane Cassagne. « Après avoir enlevé [NDLR : récupérer] le stock dans les cinq sites de l’agence Santé publique France, nous l’avons acheminé vers nos plateformes où il a fallu, dans le respect des mesures sanitaires évidemment, reconditionner les masques en petites quantités ce qui explique que des pharmaciens aient reçu des cartons qui semblaient avoir été ouverts, ou des sachets plastiques à la place de cartons. Ce sont des conditionnements auxquels les pharmaciens ne sont pas habitués, mais une fois, encore, il fallait faire vite ».

Le circuit habituel de distributions des officines évoque aussi des problèmes d’adresses dont ne disposait pas Geodis. « Nous avons utilisé la liste qui nous a été fournie », dit Geodis qui reconnaît qu’elle ne devait pas être « exhaustive ».

Combien de masques ont été livrés ? « Ce n’est pas une information qu’on peut vous donner », répond-on chez Geodis. C’est peut-être là que se trouve la clé. Trop peu de masques pour beaucoup de pharmacies. Le Premier ministre, dans l’une de ses allocutions quotidiennes, le 28 mars, avançait le chiffre de 40 millions de masques nécessaires par semaine pour le personnel médical.

Trouver des avions pour les masques venant de Chine

Après la livraison de mi-mars, Geodis a effectué une deuxième tournée, autour du 27 mars, cette fois à destination des plateformes de distribution qui fournissent les centres hospitaliers : 27 millions de masques pour 137 hôpitaux.

Mais le groupe de logistique s’est aussi vu confier un autre défi très important : trouver des avions pour transporter la commande de masques chinois passée par la France. Elle s’élève à six cents millions d’exemplaires, dont 74 millions de FFP2. Un premier avion-cargo est parti de Chine le 29 mars avec 10 millions de modèles à son bord. Un autre était prévu le 31 mars. Et deux autres devaient suivre. Or trouver des avions, des affréteurs, des plateformes est une gageure pour Geodis en ce temps de pandémie, et de plans de vols réduits.

Yann Goubin