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Ewa

L’arrivée du nouveau métro MF19 transforme la maintenance à la RATP

MF19

À nouveau matériel, nouvelle maintenance. L’arrivée du nouveau métro MF19 a conduit la RATP à transformer ses ateliers de maintenance. La Régie a en effet commandé 410 exemplaires de ce métro appelé à remplacer les anciens matériels sur huit lignes sur les seize du métro parisien . « Pour faire simple, le matériel des années 60-70, c’est de la mécanique, de l’électricité et du pneumatique. Celui des années 2020, c’est tout cela, plus de l’électronique, de l’informatique de sécurité pour la gestion des circulations et plus d’informatique de confort pour l’information voyageurs par exemple », explique Côme Berbain, directeur du Matériel roulant ferré à la RATP.

Plus de place

De nombreux éléments techniques comme des compresseurs ont ainsi été retirés de l’intérieur de la rame pour être placés sous caisses ou en toiture. L’objectif est de libérer un maximum de place pour les voyageurs et de permettre une intercirculation entre les voitures. D’autres éléments ont aussi été ajoutés. « Dans les années 60, il n’y avait pas de climatisation à bord. Aujourd’hui, c’est de plus en plus nécessaire. Les appareils de climatisation occupent désormais une grande partie de l’espace disponible sur le toit. Mais pour assurer leur maintenance, il faut pouvoir accéder au toit des trains. Des ateliers hauts de plafonds sont indispensables », poursuit le directeur. Or, dans l’espace urbain de la capitale, il n’est pas toujours possible de surélever les plafonds des ateliers, d’autant plus lorsqu’ils sont en sous-sol.  L’entretien des groupes climatisation des trains de la 10, se fera donc dans l’atelier de la 9 (Atelier de maintenance des trains Boulogne).

L’atelier de la ligne 10 ne peut être rehaussé, il ne peut pas non plus être élargi. L’autre contrainte de la maintenance des nouveaux matériels, c’est l’entrevoie. Elle doit être de la même largeur que la voie de maintenance, afin de pouvoir translater les pièces à changer, dont les plus imposantes font la largeur de la rame. Heureusement, sur le nouveau matériel, les pas de maintenance (cycles) entre deux révisions ont été largement allongés : tous les 8500 km pour les MF67 contre 30 000 km pour les MF19 qui les remplaceront.

De multiples nouveautés

De plus, l’ajout des équipements annexes, notamment électroniques et informatiques multiplie les possibles interventions. La RATP a donc cherché à limiter le temps d’immobilisation. Elle a, par exemple, imaginé des heurtoirs escamotables qui réduisent les manœuvres d’accès en permettant d’utiliser les voies dans les deux sens. Autre nouveauté, la création de passerelles ajustables en hauteur, pour accéder aussi bien en toiture qu’au niveau des baies, au choix et en quelques minutes. Une première dans le monde de la maintenance ferroviaire qui utilisait soit des passerelles fixes, limitées dans leur utilisation, ou des passerelles mobiles dont la mise en œuvre reste longue et peu convaincante pour les mainteneurs.

11 ateliers impactés

Au total, onze ateliers sont impactés par l’arrivée du MF19. Cinq vont être transformés et agrandis (l’atelier de maintenance AMT de Saint-Fargeau, de Châtillon, de Créteil, de Vaugirard, et de La Courneuve), deux vont accueillir le matériel d’autres ateliers pendant leurs travaux (l’AMT de Boulogne et celui de Bobigny), trois seront requalifié d’AMT en Centre de dépannage des trains (CDT de Javel, d’Auteuil, et de Pleyel), et l’AMT de Choisy sera fermé d’ici 2035, la maintenance des trains de la ligne sera transférée à l’AMT de La Courneuve.

Le projet de transformation des ateliers entretenant les MF19 a commencé dès la commande en 2019. Il va se poursuivre jusqu’en 2035. Il est financé par Île-de-France Mobilités pour un montant de 800 millions d’euros. Et s’inscrit dans le projet global de modernisation du matériel, qui comprend également la mise à niveau des 8 lignes qui vont accueillir les MF19, pour 7 milliards d’euros, incluant l’achat du matériel (pour 2,9 milliards).

 

Ewa

Les premiers conducteurs se forment sur le futur métro parisien MF19

MF19

La formation des agents qui interviendront sur le futur métro MF19 bat son plein à quelques jours de sa mise en service. A partir du 16 octobre, une première rame circulera en effet sur la ligne 10.  La RATP va ainsi constituer un vivier de conducteurs opérationnels pour l’arrivée de ces nouveaux métros.

Début octobre, 48 agents avaient déjà entamé la formation qui compte deux sessions d’une durée de 5 jours répartis sur un mois. Parmi ces premiers “élèves“, une trentaine d’agents de maîtrise, qui seront les formateurs des autres conducteurs. Ainsi que 13 agents de conduite de la ligne 10 et des agents de maintenance de la ligne 5. Ces derniers devront manœuvrer les rames MF19, notamment sur le faisceau de l’atelier de la 5, à Porte de la Villette, un des rares du réseau métro embranché au réseau ferré national. C’est d’ailleurs là qu’est arrivée la quatrième rame MF19 livrée par Alstom en provenance du site de Valenciennes, et qui sera la première rame à entrer en service commercial sur la ligne 10. Des agents de maintenance de la 9 sont aussi concernés par cette formation sur le MF19. L’atelier de maintenance de cette ligne permet d’effectuer certaines opérations de maintenance en toiture, impossible à réaliser dans l’atelier de la 10, plus ancien, et moins haut de plafond.

La formation doit faciliter la prise en main, par les agents, de ce matériel beaucoup plus moderne qui doit remplacer les anciens matériels, les MF 67, MF 77 et MF 88, vieux d’une quarantaine à une cinquantaine d’années. « C’est comme passer d’une 4L à une Tesla ! », résume Anouar Chahed, conducteur de maintenance sur la ligne 5.

En cabine, les conducteurs prennent les commandes à tour de rôle pour se familiariser avec ce nouveau matériel. Tous constatent la puissance du MF19, sa réactivité entre le moment où ils actionnent le manipulateur et la réponse de la machine, ainsi que le confort du poste de conduite.

D’ici l’arrivée du second train MF19, en début d’année prochaine, la RATP prévoit de former les 140 conducteurs de la ligne 10. à raison de six conducteurs par semaine.

Ewa

Alstom confirme la commande de 103 rames de métro MF19 supplémentaires

Première rame MF19

Île-de-France Mobilités (IDFM) l’avait annoncée début février et Alstom la confirme le 7 mars : une commande supplémentaire de 103 rames MF19, le matériel roulant fer nouvelle génération du métro parisien, a été passée par la RATP. Passée pour le compte d’IDFM, qui l’a financée pour un montant total de plus de 800 millions d’euros, cette nouvelle commande du MF19 est destinée aux lignes 13 (67 rames), 12 (22 rames) et 8 (14 rames), où elle est attendues à partir de 2027. Les rames de cette tranche seront toutes dotées de cabines de conduite, mais pourront être converties à la conduite automatique.

Cette tranche s’inscrit dans le contrat-cadre signé en décembre 2019 entre la RATP (mandatée par IDFM) et un consortium regroupant Alstom et Bombardier (à l’époque), portant sur la livraison d’un maximum de 410 rames MF19. En ajoutant la commande initiale de 44 rames, attendue à partir de l’an prochain sur les lignes 10, 7bis et 3bis, le total est désormais de 147 unités. Le MF19 devrait équiper, à terme, huit lignes du métro francilien, où elles remplaceront trois types différents : MF67 sur les lignes 3, 3bis, 10 et 12, MF77 sur les lignes 7, 8 et 13, ainsi que la petite série du « métro boa » MF88 sur la 7bis. Mais tant que le parc maximum concerné par le contrat-cadre n’aura pas été commandé, les MF19 cohabitera avec les séries actuellement en service sur certaines lignes.

À l’occasion de cette nouvelle commande, Alstom a donné quelques nouvelles de la production du MF19, qui a démarré sur ses sites de Crespin et Valenciennes-Petite Forêt, dans les Hauts-de-France. « Les premiers véhicules ont été fabriqués, une première rame a été assemblée et elle s’apprête à entamer la phase d’essais ». Au total, 8 des 16 sites français d’Alstom participent au projet MF19 : Valenciennes-Petite Forêt et Crespin (études, conception, assemblage des rames, tests/validations et homologation), Crespin et Le Creusot (bogies), Ornans (moteurs de traction), Tarbes (équipements des chaînes de traction), Toulouse (développement des harnais électriques), Villeurbanne (électronique embarquée) et Aix-en-Provence (informatique de sécurité). Au total, 2 300 collaborateurs Alstom, dont 700 ingénieurs, travaillent sur le MF19, précise le constructeur.

P. L.