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Ewa

« En lançant la gratuité des transports publics, nous avons développé une vision systémique », affirme Julie Frêche

Montpellier tram

Cinq mois après le lancement, le 21 décembre 2023, de la gratuité totale des transports publics, Montpellier dresse un premier bilan. La fréquentation a progressé de 23,7 % sur les trois premiers mois 2024 comparés à la même période 2019 (avant Covid). 

Selon Julie Frêche, conseillère municipale déléguée aux transports, la gratuité concerne potentiellement un demi-million de personnes qui habitent Montpellier. Avant la première phase de la gratuité, instaurée par étape (en septembre 2020, les transports publics avaient commencé par être gratuits le week-end, un an plus tard, la mesure concernait les moins de 18 ans et les plus de 65 ans), le réseau comptait 86 000 abonnés. Désormais, ils sont 358 000 à posséder un abonnement.

 

Ville, Rail & Transports. Vous tirez un premier bilan positif de la gratuité des transports publics…

Julie Frêche. Sur le premier trimestre 2024, comparé à la même période en 2019, nous enregistrons une hausse de la fréquentation de 23,7 %. Ce qui représente 5 millions de déplacements en plus. Il faudra toutefois attendre la fin de l’année pour disposer d’un panorama complet car le système de comptage entre les deux périodes a changé, passant de celui par validation à celui assuré par des cellules compteuses installées dans les tramways et les bus.

Dans le cadre de notre plan Stratégie Mobilités 2025, nous avons développé une vision systémique : nous mettons à disposition de tous les habitants, où qu’ils soient, sans dogmatisme, une offre de transport complémentaire, avec une palette de services pour répondre à la demande.

La gratuité ne se fait pas au détriment du vélo, puisque le nombre de cyclistes a fait un bond de 17,2 % à l’échelle de Montpellier et de 16,2 % à l’échelle de la métropole. En plus de la gratuité, nous avons développé le vélo, le covoitutage gratuit, le déploiement de bornes électriques…. Avec, à la clé, davantage de pouvoir d’achat.

VRT. La part modale de la voiture a-t-elle reculé?

J. F. La part modale de la voiture n’a pas augmenté. Mais nous devrons attendre les chiffres stabilisés pour en savoir plus.

Nous sommes tellement attaqués sur la gratuité que cela nous oblige. Nous proposons 42 lignes de bus et quatre lignes de tram. Nous allons lancer une cinquième ligne de tram ainsi qu’une extension de la ligne 1 jusqu’à la gare TGV Montpellier Sud de France.

On nous dit aussi que l’insécurité serait plus grande lorsque les transpors sont gratuits, ce n’est pas le cas, au contraire : le nombre d’atteintes aux biens et aux personnes a reculé de 26 % alors que la fréquentation a augmenté. Nous multiplions les actions conjointes avec la police des transports. 22 agents ont été recrutés pour constituer notre police des transports. Nous allons en embaucher 20 supplémentaires. Nous aurons ainsi le plus grande police de transport public de France.

VRT. Que deviennent les contrôleurs dans le dispositif?

J. F. Les contrôleurs poursuivent leurs missions mais différemment. Ils traitent surtout des incivilités et mettent encore quelques amendes lorsque les voyageurs ne sont pas en règle car la gratuité est réservée aux résidents.

VRT. Pourquoi avoir changé le statut juridique de la société qui exploite le réseau de transport public?

J. F. Nous avons transformé le statut juridique de la société TAM, de société anonyme d’économie mixte locale en société publique locale (SPL). Nous l’avons décidé en 2021 pour pouvoir sortir de la concurrence, pour nous conformer aux règles. Cela a permis de mieux sécuriser notre choix. C’était aussi une forte demande des syndicats. Ainsi, nous pouvons pérenniser l’exploitant TaM.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Le constructeur allemand MAN remporte un contrat de 70 bus électriques pour Montpellier

Lion's city E Man bus

L’autorité organisatrice des mobilités Montpellier Méditerranée Métropole continue d’investir massivement dans ses transports collectifs. La SPL (Société Publique Locale) TaM (Transports de l’agglomération de Montpellier) avait lancé un important appel d’offres, début 2023, pour la fourniture de 70 autobus 100 % électriques. Le marché vient d’être adjugé au constructeur allemand MAN. La commande se subdivise en 50 Lion’s City E standards de 12 m et 20 articulés de 18 m, qui circuleront sur cinq lignes de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) dans le cadre du projet Bustram.

Ph.H

Ewa

Montpellier lance l’acte 2 de la gratuité des transports

© Arnaud Bouissou/MEDDE-MLETR
A Montpellier, apres la ligne 1 en 2000, puis la ligne 2 en 2006, les lignes 3 et 4 seront ont ete mises en service le 7 avril 2012.

A compter d’aujourd’hui, les habitants de Montpellier âgés de moins de 18 et de plus de 65 ans bénéficient de la gratuité sur le réseau de transport en commun (TAM) s’ils ont demandé auparavant et obtenu le pass gratuité. « Depuis le 1er juillet, date d’ouverture des demandes, plus de 26 000 pass gratuité ont déjà été délivrés, soit plus que le nombre d’usagers de ces tranches d’âge précédemment abonnés aux transports en commun », précise Montpellier Méditerranée Métropole.

Il y a tout juste un an en effet, le maire de Montpellier, Michael Delafosse, avait institué le pass week-end gratuit qui s’adressait alors à tous les habitants, tenant ainsi une promesse électorale. « Fin 2023, tous les habitants de la métropole pourront voyager gratuitement au sein du réseau de transport public. Nous serons la première de France à proposer la gratuité des transports en commun », rappelle-t-il.

La métropole assure qu’elle veut rendre les transports publics attrayants pour accompagner cette politique. Selon Julie Frêche, vice-présidente de la Métropole que nous avions interviewée l’année dernière, le coût de la gratuité totale reviendra à 39 millions d’euros annuels. Ce qui représente 5 % du budget.

Ewa

Montpellier lance le plus important appel d’offres de tramways en France

Présentation de l'appel d'offres Tramway à Montpellier.

Montpellier Méditerranée Métropole lance un appel d’offres visant à acquérir 77 nouvelles rames de tramway pour un montant d’environ 275 millions d’euros. Son président Mikaël Delafosse, le nouveau maire de Montpellier, a souligné que cet appel d’offres était ouvert et demandeur d’innovation. « Le tram du XXIesiècle ne sera pas celui de la fin du XXesiècle, aura une meilleure ergonomie, un meilleur confort et pourra accueillir éventuellement des vélos », a-t-il ajouté.

Cette commande permettra de fournir 30 rames neuves à la ligne 1 qui, 20 ans après son lancement, est la plus fréquentée de France hors Ile-de-France. 25 rames serviront à renforcer les quatre lignes existantes dont la fréquentation devrait augmenter avec la mise en place de la gratuité des transports depuis le 4 septembre. Enfin, 22 rames sont destinées à la future ligne 5 dont Julie Frêche, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole et déléguée au Transport et aux Mobilités actives, a indiqué qu’elle serait mise en service fin 2025. Le design de cette cinquième ligne s’appuiera, comme pour les précédentes, sur une création artistique. « Mais ce design devra aussi dire des choses », a complété le maire de Montpellier.

Laurent Nison, le président de TaM, l’exploitant des transports en commun, a précisé que les rames seront livrées à partir de 2024, à raison de deux à trois par mois jusqu’en 2030. Un troisième dépôt devra être construit.

Catherine Stern

Ewa

« A Montpellier, la gratuité s’inscrit dans une politique globale de report modal »

Julie Freche

Depuis le 5 septembre, les transports publics de Montpellier sont gratuits le week-end. Le prélude à la gratuité totale en 2023, qui va être mise en place progressivement. Julie Frêche, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, également présidente de la commission Transports, explique les raisons qui ont poussé à ce choix.

Ville, Rail & Transports. Pourquoi avoir décidé de rendre les transports publics gratuits ?

Julie Frêche. C’était une promesse électorale de Michaël Delafosse, le maire de Montpellier (également président de la Métropole, ndlr) et c’est une mesure qui va être mise en place par étapes. L’objectif est de favoriser le report de la voiture vers les transports publics. C’est donc une décision vertueuse, un marqueur fort.

Je rappelle que Montpellier est encerclé par deux autoroutes au nord et au sud. La question de la qualité de l’air est essentielle. Pour disposer d’analyses plus fines et mesurer les effets sur la qualité de l’air, nous allons poser des capteurs autour de tous les établissements scolaires.

VRT. On entend souvent dire que, plus que les automobilistes, ce sont les piétons et les cyclistes qui se reportent sur les transports publics lorsqu’ils sont gratuits. Comment éviter cet écueil ?

J. F. Nous sommes bien conscients qu’il faut accompagner cette politique en la complétant avec des mesures en faveur des autres modes alternatifs à la voiture. Il y a 41 bus dans la métropole, quatre lignes de tram, et bientôt cinq. Nous sommes convaincus qu’il faut rendre les transports publics beaucoup plus attrayants. Nous allons mettre en service quatre BHNS, notamment pour mieux desservir les communes à l’ouest de la métropole.

Nous allons aussi augmenter le nombre de pistes cyclables : 19 km de pistes provisoires ont déjà été pérennisées et 7,5 km sont mises à l’étude. Aujourd’hui, on compte un total de 160 km dans la métropole et nous en prévoyons 300 à la fin de la mandature.

VRT. Vous êtes-vous donnés des objectifs chiffrés en matière de report modal ?

J. F. Nous avons la volonté de sortir un maximum de flux de voitures du centre, en verrouillant certains secteurs. Nous allons aussi étendre les zones 30, mettre en place une ZFE (zone à faibles émissions), lancer une réflexion sur le partage de la voirie, sur de nouveaux services et sur des tracés qui correspondent mieux aux besoins. C’est une politique globale avec des objectifs ambitieux : le report modal et le respect de l’engagement du maire de réussir la transition écologique.

VRT. Combien coûte la gratuité et comment la financer ?

J. F. Le coût de la gratuité totale reviendra à 39 millions d’euros annuels. Ce qui représente 5 % du budget de la métropole. Pour le financer, nous procéderons à des redéploiements de crédits, sans hausse de la fiscalité.

Par ailleurs, nous avons mis fin à la mesure prise l’ancienne majorité municipale qui proposait une heure de parking hebdomadaire gratuit. Cette mesure, qui coûtait 1,7 million d’euros, est plus onéreuse que le coût de la gratuité le week-end qui va s’élever à 1,4 million sur cette année. Nous allons également baisser de 10 % le tarif payé par les abonnés pour qu’ils ne soient pas lésés.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Les transports de Montpellier gratuits le week-end

Tram montpellier
Dès le 5 septembre, les habitants de la métropole de Montpellier pourront voyager gratuitement tous les week-ends à bord des bus et tramways du réseau TaM, a annoncé le 26 août, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. Cette mesure est la première phase de la mise en place de la gratuité des transports en commun pour les habitants de la Métropole. À cette occasion, Montpellier Méditerranée Métropole crée le Pass week-end gratuit, utilisable de manière simplifiée avec l’application mobile M’Ticket TaM.
« Afin de ne pas léser les abonnés« , le tarif de l’abonnement sera également abaissé de 10 %, indique la métropole qui estime le coût de la première phase de cette nouvelle politique à 5,6 millions d’euros.
Une démarche justifiée notamment par la volonté d’aller vers la transition écologique et de redonner du pouvoir d’achat aux habitants.

Ewa

Montpellier : la ligne 4 du tramway entre dans sa dernière phase

Montpellierphase4site

Les travaux pour boucler les 1,2 km de la ligne 4 du tramway de Montpellier commencent aujourd'hui. Le dernier tronçon doit relier la place Albert-1er et l'Observatoire.
Au total, la ligne circulaire s'étendra sur 9,2 km en réutilisant une partie des infrastructures des 3 autres lignes de tramway. Au premier trimestre 2016, la ligne 4, appelée aussi le "Ring" (anneau en anglais) sera mise en service et il sera désormais possible de faire le tour complet du centre-ville en 35 minutes.
La ligne 4 de Montpellier aura coûté 40 millions d'euros.

Ewa

Tramway : la sécurité au détriment des conducteurs

TramMontpellier

Le tramway est plébiscité par les élus et les usagers mais pas par les conducteurs. C’est ce qui ressort d’un rapport du cabinet Indigo ergonomie remis à la fin de l’année dernière au CHSCT de Keolis Bordeaux. Ce document pointe du doigt les conditions de travail des traminots à Bordeaux, mais aussi à Lille, Montpellier ou Clermont-Ferrand, rapporte le magazine Santé et Travail (n° 85). Selon le rapport Indigo, les traminots sont soumis à une pression psychologique permanente : la peur de l’accident. Un piéton imprudent, un cycliste négligent ou un automobiliste étourdi : le machiniste se doit d’anticiper tous les risques possibles. L’arrêt d’un tramway lancé à pleine vitesse prend plusieurs mètres, sans aucune possibilité d’éviter la collision. Une source de stress permanente. A cela s’ajoute la fatigue générée par la Vacma (Veille automatique à contrôle de maintien d’appui).

Sous la forme d’un bouton ou d’une pédale, c’est le système dit « de l’homme mort », qui impose d’être régulièrement activé. Faute de quoi, le tramway s’arrête. Le but est de s’assurer de l’état de conscience du conducteur et d’éviter qu’un malaise ou un endormissement ne conduise à un accident. Revers de la médaille, ce système serait à l’origine de troubles musculo-squelettiques (TMS) chez les traminots. A Bordeaux, 15 salariés ont été déclarés inaptes à la conduite de ce fait en 2010, dont neuf définitivement.

Robin Foot, sociologue et chercheur du Laboratoire technique, territoire et société, explique au magazine Santé et Travail avoir « établi un lien entre les douleurs [des traminots] et la conception du poste de conduite et particulièrement du système de veille à maintien d’appui, mais nous avons également constaté des effets sur le plan cognitif ». Il explique que la Vacma a un effet « distractif » sur le conducteur, à défaut de le maintenir concentré. Effectuer le travail de conduite (gong, klaxon, etc.) devient plus difficile dans un tissu urbain souvent dense. L’arrêt d’urgence peut aussi avoir des conséquences sur les passagers, comme le montre l’accident survenu à Montpellier en septembre 2012, lorsqu’un passager âgé est tombé sur la tête et est décédé, après un freinage automatique. Trop concentré sur les piétons, le conducteur a oublié d’appuyer sur le bouton de Vacma, qui a déclenché le frein.

Selon certains traminots, le Vacma n’empêcherait pas de courts endormissements, les conducteurs continuant par automatisme à actionner le bouton. D’où la conclusion du rapport qui conseille de modifier ce système pour l’améliorer. Le syndicat mixte des transports en commun de Clermont-Ferrand a modifié son cahier des charges pour les constructeurs, qui demande maintenant la modification de la veille. Une amélioration pour les conducteurs, qui amènera aussi plus de sûreté pour les passagers.

Alexandre Nekrassov