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Ewa

Mesures « exceptionnelles » pour la Cop21

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Le gouvernement va mobiliser plus de 11 000 policiers et gendarmes à l’occasion de la conférence de l'ONU sur le climat (COP21) qui va se tenir du 30 novembre au 11 décembre au Bourget… Aux frontières, 8.000 membres des forces de l'ordre sont déployés, tandis que quelque 2.800 hommes seront mobilisés pour la sécurité du site de la COP21. Les locaux abritant les négociations seront eux sous la responsabilité des Gardes bleus de l'ONU.

Les 29 et 30 novembre, "6.300 policiers, gendarmes et forces mobiles" seront par ailleurs présents pour "sécuriser Paris", a précisé le préfet de police Michel Cadot. Pendant ces deux jours, les transports en communs seront gratuits pour "permettre aux parisiens de se déplacer" pendant les temps forts de la conférence, a annoncé Anne Hidalgo. La maire de Paris a demandé aux Franciliens de ne pas prendre leur voiture ces jours-là.

Michel Cadot a par ailleurs détaillé les mesures exceptionnelles de circulation dimanche sur "les arrivées des aéroports d'Orly et de Roissy" et lundi avec "l'interruption de la circulation pour la réserver aux seuls cortèges qui vont être de plusieurs milliers sur la traversée de Paris depuis le centre de Paris, sur le périphérique entre la porte d'Asnières et la porte de la Villette jusqu'à l'autoroute A1 et le centre du Bourget, dans les deux sens de circulation".

Cent quarante-sept chefs d'Etat et de gouvernement, dont l'Américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping, sont attendus au premier jour de la conférence qui tentera de sceller un accord mondial contre le réchauffement climatique.

Ewa

Oslo veut fermer son centre aux voitures

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Comme d'autres villes avant elles, telles Athènes, Amsterdam ou Bruxelles, Oslo, la capitale de la Norvège, veut bannir de son centre les voitures particulières d'ici à 2019… La nouvelle coalition qui s'apprête à diriger la ville va prendre des mesures visant à diviser de moitié ses émissions de gaz à effet de serre.  La plateforme présentée le 19 octobre par le parti travailliste et ses alliés, la Gauche socialiste et les écologistes, vainqueurs des élections municipales du 14 septembre après près de deux décennies de règne de la droite, contient aussi une autre mesure-phare :  elle compte retirer ses investissements du secteur des énergies fossiles, ce qui en fait la première capitale au monde –a fortiori d'un pays producteur d'hydrocarbures– à annoncer un tel désengagement, selon les défenseurs de l'environnement.

  

Ewa

De nouvelles mesures de lutte contre la pollution

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La circulation alternée et des limitations de vitesse pourront être mises en place dans les villes dès l'annonce d'un épisode de pollution La circulation alternée et des limitations de vitesse pourront être mises en place dans les villes dès l'annonce d'un épisode de pollution…
a annoncé le 30 septembre Ségolène Royal. « Jusqu'à présent, la circulation alternée ne pouvait être décidée qu'une fois l'épisode de pollution constaté, a rappelé la ministre de l'Ecologie. Désormais, les décisions pourront être prises dès qu'il y a l'alerte de pollution », a ajouté Ségolène Royal, qui avait été accusée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et d'autres élus franciliens de tergiverser lors des pics de mars. Cela vaudra également pour d'autres mesures d'urgence, comme la limitation de la vitesse.
Autre nouveauté, « il y aura une commission locale rassemblant des élus locaux, des associations, des citoyens qui seront associés à la décision », même si la décision finale reste au préfet.
Et, conformément à la loi sur la transition énergétique, les maires des grandes villes pourront créer des zones à circulation restreinte, dont l'accès sera limité ou interdit aux véhicules les plus polluants, de manière permanente ou ponctuelle.
La mise en place de « certificats de qualité de l'air » au 1er janvier 2016, permettra aussi de classer les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Ils prendront la forme de pastilles de couleur (vert, violet, jaune, orange) apposées sur le pare-brise. Le vert ne concerne que les véhicules « 100% électrique et hydrogène ». Grenoble et Strasbourg vont expérimenter à partir du mois d'octobre et jusqu'à la fin de l'année ce dispositif de pastilles et de zones de circulation restreinte).

Ewa

Transdev accélère les déplacements propres dans la vallée de Chamonix Mont-Blanc

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Les deux signataires mettent en avant une stratégie de mobilité durable dans un contexte particulier de montagne où la population (14 000 habitants) est multipliée par dix en saison touristique Transdev veut faire de Chamonix le « laboratoire Montagne » du groupe. On sait combien les habitants de la vallée du Mont-Blanc, avec un tunnel et des paysages grandioses traversés par des colonnes de camions, sont sensibilisés à la préservation de leur environnement. Le 18 septembre, la Communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc (CCVCMB) et Transdev ont affiché leur ambition d’intégrer une réelle mobilité durable locale en lançant le nouveau contrat de transports urbains qui les lie pour sept ans. Reconduit après une collaboration de plus de vingt ans, le contrat concerne 2,1 millions de voyageurs par an et porte sur un montant de 33 millions d’euros, dont 5,2 millions d’euros pour moderniser le réseau Chamonix Bus, composé de 17 à 38 véhicules selon les saisons.
Cet investissement est l’un des objectifs prioritaires, et concrets, de l’engagement de l’opérateur en faveur d’un réseau propre, conformément au Plan de protection de l’atmosphère européen : « Nous voulons faire un réseau totalement respectueux de l’environnement », insiste Jean-Marc Janaillac, président de Transdev. Le contrat prévoit six nouveaux bus Euro 6 et six bus standard hybrides – qui rouleront en électrique dans le centre de Chamonix – ainsi que deux nouveaux Bluebus électriques (Bolloré) pour la navette gratuite de centre-ville « Le Mulet », qui sera 100 % électrique dès février 2016. Mieux, « nous visons des bus 100 % électriques sur le réseau pour 2020 », promet Eric Fournier, président de la CCVCMB. Impact attendu : des réductions d’émissions de CO2 de 26 tonnes par bus par an et de 30 % de consommation de carburant.
Autre point fort du contrat, l’opérateur va lancer un appel à projet international « Montagne et Mobilité » en janvier 2016 pour une sélection des entreprises en mai. Les start-up devront plancher sur des solutions innovantes visant à améliorer la qualité de l’air et la gestion des trafics, qui devront être mises en œuvre dans l’année qui suit. Dans l’immédiat, tous les bus intègrent un système d’information dynamique visuelle et sonore complet (dont le plan des pistes et l’état des remontées mécaniques). Dès cet hiver, 2/3 des bus seront équipés du Wi-Fi gratuit, permettant aux skieurs d’acheter leur forfait pendant le trajet sans perdre de temps aux caisses des remontées mécaniques.
 Claude Ferrero

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Le Bluebus en test à Quimper

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Dans le cadre de la semaine de la mobilité, Quimper a mis en service un bus électrique gratuit dans son centre-ville… Le Bluebus, une navette électrique de la société Bolloré, a été fabriqué dans l'usine du groupe à Ergué-Gabéric, près de Quimper. Il circulera jusqu'au 19 septembre.
« L’expérience grandeur nature réalisée cette semaine préfigure la possible création
d’une ligne sur le territoire de Quimper Communauté dès 2017 »
, a annoncé André Guénégan, vice-président de Quimper Communauté en charge des transports et de la mobilité.

Ewa

« Je souhaite créer de nouveaux couloirs de bus dès 2016 »

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Entretien avec Christophe Najdovski, adjoint Vert à la mairie de Paris, chargé des Transports, de la Voirie, des Déplacements et de l’Espace public.
  L’adjoint Vert à la mairie de Paris, chargé des Transports, de la Voirie, des Déplacements et de l’Espace public, fait le point sur les interdictions de circulation des véhicules les plus polluants qui s’appliquent désormais dans la capitale. Conseiller du XIIe arrondissement, il souhaite aussi une restructuration du réseau de bus et la transformation des quais hauts de Seine en un véritable boulevard urbain. Une priorité à ses yeux.

 

Ville Rail & Transports. Les poids lourds et les autocars les plus polluants sont interdits de circulation dans Paris depuis le 1er juillet. Comment avez-vous mis en place cette interdiction et comment comptez-vous mener à l’avenir votre plan antipollution visant à l’éradication du diesel dans la capitale ?
Christophe Najdovski. Un travail partenarial a été mené avec la préfecture de police et les services de l’Etat depuis un an environ pour aboutir à cette première phase d’interdiction pour les camions et autocars de plus de 14 ans. Nous avions aussi annoncé cette mesure aux organisations professionnelles comme la FNTR ou la FNTV, ainsi qu’aux autocaristes avec lesquels nous sommes en contact. Nous avons commencé dès le mois de mai puisque la police a mené des opérations sur différents sites de Paris, autour de la tour Eiffel et de la place de la Concorde en juin, sur les Grands Boulevards en juillet. Les contrôles portaient à la fois sur le respect de la législation sociale et sur le respect de l’environnement. Les sanctions et immobilisations qui ont été prononcées concernaient des infractions au droit du travail.
La loi sur la transition énergétique nous donne maintenant les moyens d’appliquer nos interdictions de circulation. Nous aurons besoin d’identifier les véhicules, ce que permettront les pastilles de couleur annoncées par Ségolène Royal. Ces pastilles seront opérationnelles à partir du 1er janvier 2016.

VR&T. Quel sera le montant des amendes ?
C. N. Les amendes ne sont pas très élevées : 135 euros. Mais elles participent à un dispositif d’ensemble. Nous avons ainsi revu notre politique tarifaire en multipliant par 3 le tarif de stationnement des autocars qui ne sont pas à la norme Euro 6. Pour ceux qui sont en avance, par exemple ceux fonctionnant au GNV, nous avons maintenu le même tarif : 32 euros par jour. Ce qui représente moins d’un euro par passager. Nous allons poursuivre cette tarification environnementale pour nous aligner au niveau de grandes capitales européennes comme Londres ou Rome, où les tarifs sont beaucoup plus élevés qu’à Paris.
A Londres par exemple le coût journalier du stationnement est de 200 euros. Nous augmenterons progressivement nos tarifs sur les cinq ans de la mandature. Dans le cadre de la loi sur la dépénalisation du stationnement, je souhaite que l’on puisse pousser au plus loin la tarification environnementale.

VR&T. Est-ce que cela signifie aussi des tarifs de stationnement plus élevés pour les particuliers ?
C. N. Nous offrons la gratuité du stationnement aux véhicules électriques, aux véhicules GNV et aux hybrides rechargeables qui émettent moins de 60 g de CO2/km. Je souhaite que l’on offre des tarifs réduits à de nouvelles catégories de véhicules, comme les véhicules hybrides non rechargeables. Mais pour le moment, les arbitrages ne sont pas encore rendus. Pour les autres véhicules, je parlerais plutôt d’une remise à niveau des prix du stationnement résidentiel. Nous sommes passés d’un tarif très bas (65 centimes d’euros) à 1,50 euro aujourd’hui, ce qui correspond à la moyenne pratiquée par les villes françaises. Il faut savoir qu’aujourd’hui, le niveau de tarification est inférieur à celui qui était en vigueur en 2001 quand il était de 15 francs par jour, soit 2,30 euros.

VR&T. Avez-vous constaté une nouvelle baisse du taux de motorisation des Parisiens ?
C. N. On observe une baisse puisque ce taux tend vers les 40 % alors qu’il atteignait 50 % au début de la décennie. Ce n’est pas dû qu’à Autolib’ mais aussi aux nouveaux comportements : on voit se développer le covoiturage, l’autopartage… Pour accompagner ce mouvement, nous allons développer un nouveau service de véhicules partagés (SVP) en mettant en place, en septembre, 230 places sur voirie dédiées aux voitures en autopartage. Nous avons lancé un appel à projets au printemps dernier puis conclu une convention d’occupation temporaire du domaine public avec six sociétés d’autopartage, dont Zipcar (qui disposera d’une cinquantaine de places), Communauto ou encore Ubeeqo. Cela va donner de la visibilité à ces sociétés.

VR&T. Quelles seront les prochaines étapes du plan antipollution ?
C. N. Au 1er juillet 2016, nous étendrons les restrictions de circulation aux véhicules particuliers, utilitaires et deux-roues motorisés à une étoile selon la nomenclature du ministère de l’Ecologie de mai 2012, ce qui correspond aux véhicules de catégorie 5 et 6 de pastilles bordeaux et grise du plan annoncé en juin par Ségolène Royal. Donc des véhicules qui auront plus de 19 ans. Tout Paris sera alors une zone à circulation restreinte. Depuis six mois, nous avons cherché à « métropoliser » notre plan. Lors de la conférence métropolitaine de janvier, nous avons constitué des groupes de travail communs qui ont dressé un état des lieux lors d’une réunion à Boulogne-Billancourt, le 23 juin. En s’appuyant sur les zones à circulation restreinte de la loi de transition énergétique, plusieurs intercommunalités
– Grand Paris Seine Ouest, Plaine Commune, Est Ensemble, Val-de-Bièvre – seront parties prenantes avec Paris Métropole. Donc pour la période 2017-2020, nous souhaitons définir ensemble les modalités d’un plan antipollution ambitieux et efficace qui irait en gros jusqu’à l’A86, qui est selon toutes les études, le périmètre adéquat.

VR&T. Donc vous avez bon espoir d’aboutir à un plan couvrant toute la première couronne ?
C. N. Le fait que la métropole se constitue est une aide précieuse car jusqu’à présent nous n’avions pas d’interlocuteur à la bonne échelle. Nous avons prévu de répondre ensemble à l’appel à projets « Villes respirables en cinq ans » même s’il a fallu faire très vite [il a été annoncé le 5 juin avec dépôt des candidatures au plus tard le 5 septembre, NDLR], nous nous sommes organisés pour y parvenir.

VR&T. La maire de Paris a plusieurs fois réclamé la mise en place de la circulation alternée lors de pics de pollution, sans résultat. Comment sortir de cette impasse ? La loi de transition énergétique suffira-elle ?
C. N. Nous attendons que tous les décrets soient pris. Toutefois, on a tout de même réussi à infléchir la position du gouvernement puisque la circulation alternée a été mise en place le 23 mars, même si c’est après plusieurs jours de pic de pollution. On voit que la réglementation est totalement inadaptée donc nous sommes satisfaits de voir qu’elle est en cours de modification. J’ai d’ailleurs été auditionné à ce sujet et j’ai expliqué mon souhait de prévenir les pics et non pas de les subir. Il faut pouvoir prendre les décisions au niveau local. Je me réjouis donc que la décision soit transférée aux décideurs locaux. Nous pourrons de plus instaurer une circulation alternée non pas en fonction des plaques paires ou impaires, mais en fonction des émissions de polluants de véhicules.

VR&T. Comment va se mettre en place la journée en ville sans voiture ?
C. N. On a été sollicité à l’automne 2014 par un collectif de citoyens pour organiser cette journée le dimanche 27 septembre, jour de l’arrivée à Paris, place de la République, d’Alternatiba, un tour de France de 5 600 km en vélo pour parler du climat. Nous souhaitions l’organiser dans tout Paris. Mais après discussions avec la préfecture de police de Paris, nous avons abouti à un compromis : ce sera un événement festif, une forme de « Paris Respire » géant, avec un centre élargi interdit de 11 à 18 heures aux voitures (incluant les deux bois parisiens, soit au total 40 % de la ville environ). Seuls seront autorisés les vélos, les transports publics, les taxis et les riverains qui rentreront chez eux.

VR&T. Dans quelle mesure la candidature de Paris aux JO et à l’Expo universelle influence-t-elle la politique des transports parisienne ? Plus précisément quels sont les grands projets liés à ces candidatures ?
C. N. Dans ce type de candidature, la question de la bonne adéquation de l’offre de transport à la nécessité de bien transporter les spectateurs se pose tout de suite. Je souhaite vivement que la liaison à haut niveau de service sur les quais hauts de Seine soit réalisée en tramway. D’autant qu’une bonne partie des sites olympiques – Bercy, Invalides, Champs de Mars, peut-être le Grand Palais etc. – est près de la Seine. Il y ensuite la possibilité de relier rapidement le parc des Princes, le stade Jean-Bouin… entre les portes d’Auteuil et de Saint-Cloud. Je l’ai proposé à Anne Hidalgo, qui trouve l’idée intéressante. L’avantage serait de requalifier les quais hauts qui sont aujourd’hui une autoroute urbaine pour la transformer en véritable boulevard urbain qui redonnerait de la place aux piétons et aux transports publics.

VR&T. Ce type de projet prend en moyenne dix ans, il faudrait qu’il démarre vite…
C. N. Etant donné que les études sont faites, mais qu’il ne manque que le choix du mode, nous sommes dans les temps, cela peut se faire en sept ans, après la décision du comité olympique en 2017. Il me semble indispensable d’opter pour un tram si nous organisons les JO d’été de 2024.

VR&T. D’autant que les voies sur berges seront normalement fermées aux voitures. Comment s’est passée la concertation préalable sur ce projet de piétonnisation rive droite ?
C. N. Elle s’est achevée fin juillet, nous n’avons pas encore le bilan, mais les réunions publiques ont été sans surprise, avec des opposants surtout dans les arrondissements aux maires de droite… Nous comptons sur une déclaration de projet à l’automne et une enquête publique dans la foulée. La ville défend le projet le plus ambitieux qui couvre les 3,3 km entre le tunnel des Tuileries et le port de l’Arsenal.

VR&T. Y a-t-il d’autres projets liés à la candidature aux JO, notamment une rocade de desserte des gares parisiennes ?
C. N. Des études sont en cours, mais le choix du mode n’est pas arrêté à ce stade. Il est évident que les JO pourraient aussi booster un projet comme celui-là qui améliorerait grandement la liaison entre les grandes gares. On peut considérer qu’à l’échéance 2024, les deux projets pourraient être réalisés. Il y a par ailleurs tous les projets autour du Grand paris Express. La question est celle de l’articulation entre ces projets et ceux du Grand Paris Express. Par exemple pour le tram sur les quais, cela aurait du sens de le faire aller chercher une correspondance avec la ligne 15 à l’Est, à Créteil ou Maison-Alfort mais également à l’ouest du côté de Saint-Cloud ou du Pont de Sèvres. L’idée c’est de faire en quelque sorte un tramway olympique du Grand Paris.

VR&T. Apparemment la ville de Paris n’est pas très motivée pour financer le projet Eole. Dans quelle mesure ce projet pourrait-il intéresser les Parisiens ?
C. N. Ce n’est pas vrai de dire que Paris n’est pas intéressé par le projet Eole. Elle l’est et d’ailleurs actuellement on travaille sur l’extension du tram à la porte Maillot dans lequel on inclut une gare du RER E. Mais la façon dont l’Etat et la région, discutent et élaborent le CPER fait que ce qui reste à financer par les collectivités locales est énorme. On demande aux départements concernés – dont Paris – de financer un énorme montant alors qu’ils n’ont pas du tout été associés à la discussion et que, dans le même temps, l’Etat les étrangle en réduisant leurs dotations. A Paris, il y a des mécanismes de péréquation qui font que le manque à gagner en terme de recettes se chiffre en centaines de millions d’euros. Dans ces conditions, la maire dit qu’on doit remettre à plat la décision et qu’on ne peut nous mettre un pistolet sur la tempe. Il y a un vrai problème de méthode.

VR&T. La politique cyclable de Paris est finalement assez timide, les pistes cyclables ne consistant souvent qu’en un simple trait sur la chaussée. Comment comptez-vous aller plus loin pour créer un véritable réseau ?
C. N. C’est en partie vrai. Par le passé certains aménagements ont été réalisés à l’économie avec un trait de peinture et des cyclistes qui se sentent coincés entre les stationnements donc les portières qui s’ouvrent et la circulation générale. Le plan vélo a des ambitions surtout qualitatives avec des aménagements sécurisés. Avec le réseau express vélo, nous allons désormais privilégier les aménagements sécurisés, séparés du reste de la circulation automobile et piétonne, de type piste bidirectionnelle large. Dès cet été les premières réalisations ont été lancées quai François-Mauriac dans le XIIIe.

VR&T. La politique d’amélioration des conditions de livraison des marchandises dans Paris semble être le maillon faible. Avez-vous de nouvelles idées d’actions concrètes ?
C. N. Nous avons une charte et pour aller plus loin, nous sommes en train de regarder si nous pouvons améliorer le respect des emplacements de livraison, notamment avec des capteurs dans le sol ou le recours à des applications numériques… Il est clair que nous avons des marges de progression sur les marchandises. La logistique est une fonction essentielle de la ville. Elle doit s’adapter, devenir durable. Nous sommes en train de revoir le plan local d’urbanisme dans lequel nous comptons multiplier la réservation de sites pour des espaces logistiques urbains ou de grandes plateformes logistiques pour organiser la logistique du dernier kilomètre. Et pour répondre à l’objectif de 100 % en mode non diesel d’ici 2020, qui est inscrit dans la charte.

VR&T. Un plan de restructuration du réseau de bus parisien vous a été soumis par le Stif. Où en êtes-vous de la réflexion ?
C. N. Le réseau actuel date des années 50. Un travail a été mené par le Stif et la RATP pour donner davantage aux arrondissements périphériques tout en augmentant globalement l’offre de bus pour lui redonner son attractivité. Je souhaite améliorer la vitesse commerciale, donc créer de nouveaux couloirs bus à partir de 2016, ou encore mettre en place des systèmes de priorités aux feux. Début 2016, on lancera véritablement la concertation. Lyon a refondu son réseau de bus, il n’y a pas de raison que Paris n’y arrive pas. En terme d’égalité territoriale, c’est important. Nous avons des lignes avec des taux de charge de 20 %, sur certains tronçons en doublon, pendant que d’autres sont à 120 %.

VR&T. Revendiquez-vous l’héritage de Denis Baupin qui avait ouvert la voie en 2001 en se faisant d’ailleurs traiter de « Khmer vert » ?
C. N. Héritage est peut-être un grand mot, en tout cas, on est de la même famille politique et on défend une même vision de la ville, avec des approches spécifiques. Je suis peut-être moins dans la confrontation, mais les mœurs ont aussi évolué en 15 ans. C’est beaucoup plus facile de faire des pistes cyclables aujourd’hui qu’il y a dix ans. Nous défendons la même idée : il faut tourner la page de cette vision pompidolienne selon laquelle la ville doit s’adapter à la voiture, qui reste encore pas mal ancrée dans certaines têtes.
Propos recueillis par C. N. et M.-H. P.
 

Ewa

Grenoble développe le Métrovélo

Avec l’objectif de tripler la part de la bicyclette d’ici à 2020 (en la mettant à 12 % comparée aux autres modes, soit 216 000 déplacements par jour, l’équivalent au réseau tramway), la métropole…  

de Grenoble a présenté le 24 juin son programme d’action. Rappelant que la pratique cyclable sur l’agglomération a déjà fait un bond de 31 % entre 2009 et 2015, elle veut « faciliter le partage des espaces publics au profit des modes actifs et offrir des conditions de stationnement des vélos attractives » au cœur de l’agglomération. En périphérie, elle compte notamment développer son usage « en complémentarité et en rabattement de l’offre de transports en commun existante ». Un guide est en cours d’élaboration pour permettre cette prise en compte systématique. « Le schéma structurant d’itinéraires vélos sera ainsi approfondi, autour principalement du concept d’autoroutes à vélo qui bénéficieront d’investissements prioritaires, qu’il s’agisse de rénovation, de création, de signalétique spécifique ou encore d’ouvrages d’art », indique la métropole.


Des actions ont déjà été lancées. « La réalisation du pôle d’échange multimodale de la gare de Grenoble va ainsi faire passer le nombre de places de stationnement disponibles de 600 à plus de 1 800 places, notamment grâce à un système innovant de silos à vélos », poursuit-elle. « La complémentarité de l’usage du cycle avec celui des transports en commun étant un enjeu majeur, les Métrovélo- box seront redéployées en consignes sur l’ensemble du réseau. Par ailleurs, dans les prochaines semaines, 5 500 Métrovélo sillonneront la Métropole grenobloise, ce qui en fait le premier parc locatif de province, affirme Grenoble. L’objectif est de privilégier l’utilisation longue durée. 9 000 vélos sont prévus à l’horizon 2020 nécessitant un investissement de plus de 2 millions d’euros chaque année pour l’exploitation et l’achat de nouveaux vélos.

Ewa

La SNCF ouvre une part de son patrimoine aux artistes

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SNCF Immobilier, la nouvelle branche du groupe SNCF, a décidé d’ouvrir 16 sites (5 en Ile-de-France et 11 ailleurs en France) à des manifestations culturelles et artistiques.

« Nous les proposons, dans leur état, à tout porteur de projet pour en faire des lieux de créations pendant une durée de six mois maximum », explique Sophie Boissard, la directrice général de SNCF Immobilier « Nous voulons en effet que, sur un même site, plusieurs projets puissent voir le jour », précise-t-elle. Des projets éphémères (expositions, concerts ou  autres activités) puisque certains sites doivent être transformés à l’avenir, par exemple à l’occasion d’une restructuration urbaine. En attendant, ces bâtiments, viaducs, bagageries et autres cathédrales du rail (par exemple les cathédrales ferroviaires de Seine-Saint-Denis) désaffectés peuvent connaître une nouvelle vie.

La SNCF a lancé le 5 mai un appel à manifestation d’intérêt. Un site dédié a été lancé (www.sitesartistiques.sncf.com), qui décrit les procédures de dépôt de dossier, les sites retenus et permet de s’inscrire à des visites de sites qui auront lieu en mai, juin et juillet. Les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 27 septembre. Un comité de sélection, constitué de personnalités qualifiées dans le domaine de l’art (Dominique Alba, directrice générale de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), Didier Deschamps, directeur du Théâtre national de Chaillot, Henri Jobbé-Duval, commissaire général de Révélations -salon des métiers d’art et de la création-, Hortense Archambault, directrice de la maison de la culture de Seine-Saint-Denis, et Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture), évaluera les dossiers avant de trancher en décembre prochain. « Quatre critères seront pris en compte dans nos choix : la qualité du projet, sa capacité à intéresser un large public, la faisabilité technique et le financement du projet », ajoute Sophie Boissard.

La difficulté la plus grande à surmonter pour les candidats résidera certainement dans le financement des projets. La SNCF n’entend pas y participer. Or, les sites ferroviaires retenus ne sont en général pas prévus pour recevoir du public. Les artistes devront donc mettre la main à la poche ou trouver un moyen pour financer les éventuels travaux de mise en état du site et la réalisation du projet lui-même.

MHP

Ewa

Marseille. Le mobile pour régler le stationnement

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Après la dématérialisation des abonnements sur voirie en novembre 2012 et l’intégration du paiement NFC sur 300 horodateurs en mars 2013, la ville de Marseille a lancé… … le 14 avril le paiement du stationnement par téléphone mobile avec l’application Timo.

La gestion du système a été confiée à la société SAGS Marseille, filiale de SAGS (Société d’assistance et de gestion du stationnement), dans le cadre d’un contrat de huit ans établi en 2011. Le service est également disponible par Internet, par serveur vocal et bientôt par SMS. Résidents et entreprises disposent par ailleurs d’un service adapté. Le paiement par mobile permet de ne payer, par CB, que la durée réelle de stationnement en programmant celle-ci et en l’arrêtant à tout moment. Quant au contrôle, il est réalisé par les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) en relevant la plaque d’immatriculation de l’automobile, préalablement enregistrée sur le site dédié, sur leur PDA. La ville de Marseille compte 15 200 places payantes et 870 horodateurs. Et pour lutter contre le fléau du stationnement gênant, la municipalité envisage de porter le PV de 35 à 135 euros.    

 

J. Soto

Ewa

Paris : Des tours vertes et des fermes… en 2050

Paris2050

L’agence Vincent Caillebaut Architectures (VCA) et la société d’ingénierie Setec Bâtiments ont planché, à la demande de l’Hôtel de Ville, sur ce que pourrait être le visage de Paris en 2050… Ils proposent à des endroit stratégiques de la capitale des tours de bureaux et de logements, dont l’alimentation énergétique pourrait être fournie par les pas des voyageurs, beaucoup d’arbres, des éoliennes… De quoi répondre aux préoccupations de la municipalité qui souhaite réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.