Bombardier a annoncé une levée d’option par la SNCF sur 19 automotrices Regio 2N de 6 caisses (soit un total de 114 caisses). Cette levée d’options s’élève à 176 millions d’euros, « y compris les augmentations de prix basées sur une évaluation de la meilleure foi des hypothèses », précise Bombardier.
Elle s’inscrit dans le cadre du contrat signé avec la SNCF en 2010, qui prévoyait la fabrication d’un maximum de 860 rames pour les régions. Sur ce maximum, 428 rames de la plateforme Omneo ont été commandées, dont 337 en version régionale Regio 2N (59 en Auvergne-Rhône-Alpes en comptant la nouvelle levée d’option, 26 en Bretagne, 14 en Centre-Val de Loire, 25 en Hauts-de-France, 142 en Ile-de-France, 24 en Nouvelle Aquitaine, 18 en Occitanie, 13 en Pays de la Loire, 16 en Provence-Alpes-Côte d’Azur) et 91 rames de la version Intercités Omneo Premium (32 en Centre-Val de Loire, 19 en Hauts-de-France et 40 en Normandie).
Les rames commandées seront équipées du Wifi, d’un système de vidéosurveillance, de six emplacements vélos et répondront à l’ensemble des exigences européennes d’interopérabilité et d’accessibilité en vigueur. Longues de 83 m et offrant 385 places assises, ces 19 nouvelles rames pourront être exploitées en unités multiples avec les 40 autres rames Regio 2N d’Auvergne-Rhône-Alpes. Elles sont destinées à l’exploitation des lignes Lyon – Mâcon et Lyon – Valence à partir de l’été 2023.
P. L.
Deux nouveautés sur les rails de Bretagne, fêtées sous la pluie et le son des cornemuses. Le 15 octobre, le premier Regio 2N livré à la Région a effectué un aller et retour inaugural entre … les gares de Dol-de-Bretagne et de Saint-Malo, en présence de Pierrick Massiot, président du Conseil régional, de Jean Bergé, président de Bombardier France, et de Jean-Philippe Dupont, directeur régional SNCF Bretagne. De plus, ce train arborait la toute nouvelle livrée – bilingue – du Transport public régional de Bretagne.
Après une campagne d'essais nécessaire à l'homologation, l'EPSF, Etablissement Public de Sécurité, a délivré à la SNCF, l'autorisation de mettre en service commercial le Regio 2N. A partir de novembre, le TER sera progressivement déployé dans … les Régions Aquitaine, Bretagne, Centre, Nord-Pas de Calais, Provence- Alpes-Côte d’Azur et Rhône Alpes.
Le contrat de 2010 prévoit la livraison de 159 Regio 2N à 9 régions.
« L’homologation obtenue ce jour, fruit de six années d’un travail conjoint entre les équipes de SNCF, de Bombardier et de tous les partenaires qui prennent part au processus, est la confirmation que notre nouvelle plateforme OMNEO répond aux normes françaises et européennes en vigueur. C’est véritablement le feu vert des autorités pour le transport des passagers en toute sécurité dans notre train. C’est donc un véritable sésame,» commente Pierre-Yves Cohen, Vice-Président Regio 2N, Bombardier. SNCF et les Régions vont à présent être en mesure de déployer le Regio 2N et ainsi d’améliorer les trajets de milliers de personnes qui empruntent ces TER au quotidien. »
Un appel à la démission de Guillaume Pepy et Jacques Rapoport qui s’entendait entre les mots dans les propos de Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti Socialiste… Un rappel au bon sens de Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, ironisant sur la nécessité pour « les constructeurs et la SNCF de vérifier bien que les quais soient au moins au bon niveau » et demandant que « les responsables paient ». La commission d’enquête exigée par Frédéric Cuvillier, son secrétaire d’Etat aux transports, voulant toute la lumière sur l’affaire. Le « Je suis en colère » de Jean-Jack Queyranne, le président de Rhône-Alpes, emboîtant le pas avec d’autres patrons d’exécutifs régionaux au président de l’ARF, Alain Rousset, qui n’entendait pas les voir pris « pour des pigeons », volatiles dans l’air du temps. Sans parler des organisation syndicales, CGT, SUD-Rail et UNSA qui l’avaient bien dit que ça devait arriver. Et une furieuse activité sur Twitter et les réseaux sociaux des uns ou des autres. Même si Valérie Pécresse, chef de file de l’opposition UMP, n’a pu résister au plaisir d’une déclaration, la droite n’a quasiment rien eu à faire. C’est à gauche que le pavé sur les voies lancé par Le Canard Enchaîné dans son édition de mercredi 21 mai à fait politiquement le plus de bruit en tombant. Une utilisation non dénuée pour certains de quelques arrière-pensées.
A la veille de l’ouverture, le 16 juin prochain, de la discussion par les députés du projet de Réforme du système ferroviaire, nul doute en effet que l’affaire qu’il qualifie de « rocambolesque » des quais trop étroits ou des trains trop larges ne vienne à point nommé pour Frédéric Cuvillier faire la démonstration de l’urgence de sa réforme remariant RFF et SNCF. Et contrer un certain nombre d’acteurs du secteur qui émettent des doutes sur la nécessité d’une telle réunification. Lesquels ne se privent pas en privé de commenter que le problème n’est pas là puisque, en l’état actuel des choses, c’est bien la SNCF qui, en tant que gestionnaire délégué des infrastructures appartenant à RFF, est chargée de planifier et de réaliser les travaux nécessaires sur les quais en temps et saison. Que c’est elle encore qui procède en tant que transporteur aux appels d’offre et que c’est bel et bien son ingénierie maison qui définit les cahiers des charges pour les constructeurs de matériels.
Quant à Ségolène Royal, qui a enfoncé le clou en dénonçant ceux qui avaient pris « des décisions aussi stupides », l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes, on s’en souvient peut-être, fut la première, bien avant que huit régions ne s’associent pour commander ensemble directement leurs trains, à émettre le vœu de pouvoir se passer de la SNCF pour la commande de ses TER.
Ch B