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Ewa

La Bretagne Sud prépare l’arrivée de son RER

TER Redon (Vannes-Rennes)
La Bretagne et les six collectivités locales traversées par la ligne Quimper – Vannes ont signé le 11 juillet un protocole de coopération pour renforcer les dessertes ferroviaires entre les deux villes, à la manière d’un RER, ainsi qu’avec Lorient et d’autres petites villes. L’axe regroupe 900 000 habitants, soit plus d’un quart de la population régionale.
L’objectif est de mettre en place, d’ici à la fin 2025, un service « BreizhGo express sud » avec 21 circulations supplémentaires par jour (soit 47 % d’arrêts TER en plus), particulièrement ciblées sur les heures de pointe (avec un TER toutes les trente minutes durant ces plages horaires).
Ces services seront financés à hauteur de 70 % par la région et à 30 % par les collectivités traversées.
Le protocole de coopération doit aussi conduire, à la rentrée 2024, à la création de Bretagne Mobilités. Cette nouvelle structure permettra notamment de développer un titre unique en Bretagne. « Les intercommunalités prévoient de cofinancer des rames Regio2n avec la région et de piloter conjointement ces nouveaux services », précise le communiqué. Elles souhaitent également que « l’État ouvre la voie, à de nouveaux outils fiscaux pour financer ces engagements ».

Ewa

Montréal inaugure son réseau express métropolitain

REM de Montréal

C’est le plus gros projet de transport collectif du Québec des 50 dernières années, selon ses promoteurs qui inaugurent le 28 juillet le réseau express métropolitain (REM) de Montréal. Avec 67 km et 26 stations, il arrive en complément du métro et des trains de banlieue.

Il était temps. Porté par la Caisse des dépôts du Québec, le projet doit répondre à un besoin de mobilité déjà ancien. En panne de décision et de financement, le métro actuel peine en effet à être prolongé. L’extension de la ligne bleue vers l’est, sur cinq stations, est annoncée depuis… 1987. La parité en matière de transports entre Montréal et Québec, décidée par les autorités provinciales, bloque les perspectives de développement.

Si les Montréalais utilisent beaucoup leur voiture, c’est souvent par défaut, faute de disposer d’alternatives. L’insularité de Montréal aggrave encore le phénomène. Il n’existe que peu de franchissements pour entrer et sortir de l’île où est concentrée l’activité économique et commerciale. Pourtant, le métro connaît des affluences record aux heures de pointe, en particulier sur la ligne orange. Avec seulement 71 km, le réseau s’est essentiellement construit à l’époque où il était financé par la seule métropole.

Cadencé et à forte fréquence

Du côté des cinq lignes de trains de banlieue EXO ( les deux grands réseaux privés, dont Canadien Pacific et Canadien National, sont propriétaires de l’infrastructure), les services voyageurs sont loin d’être prioritaires. Les trains de voyageurs doivent s’arrêter pour laisser passer les convois de marchandises. Et il est impossible d’ouvrir de nouvelles lignes malgré une demande qui reste forte.

C’est finalement la nécessité de reconstruire un des franchissements qui a permis de lancer le REM : construit à partir de 1955, le pont Champlain, qui relie l’île de Montréal à la rive sud sur 3,4 km, est l’ouvrage le plus fréquenté du Canada, avec 59 millions de véhicules par an. Dès les projets de reconstruction, on évoque un système léger sur rail pour remplacer le ballet des autobus. La nécessité de proposer une alternative à l’automobile et d’améliorer les dessertes banlieue, notam- ment vers l’aéroport, ont fait le reste.

Le projet a franchi les étapes à grande vitesse. Pour la première fois à Montréal, on parle de mass transit et d’intermodalité. En créant de nouvelles gares en correspondance avec le métro, le REM vient compléter les autres modes de transport. Son intégration de l’ancienne ligne de Deux-Montagnes, prolongée et automatisée, est l’occasion de moderniser l’axe le plus chargé de la banlieue nord. Sa station, au cœur de l’aéroport Trudeau, offrira en 2027 une desserte rapide et efficace vers la plate-forme aéroportuaire. Construit essentiellement en viaduc, le REM permet un rabattement vers une importante gare d’autobus au terminus de Brossard. En gare Centrale, il offre la correspondance vers le métro et les trains de grandes lignes et banlieue. Avec la mise en service de la section nord, dès l’an prochain, le réseau déployé du nord au sud offrira une véritable alternative, cadencée et à forte fréquence, au transport individuel.

Philippe-Enrico Attal