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Ewa

Toujours plus de voyageurs… mais comment accroître l’offre ?

Les chiffres publiés par l’UTP ont parlé : c’était bien en 2007, c’est encore mieux en 2008 C’était bien en 2007 (malgré la grève de fin d’année), c’est encore mieux en 2008. Les chiffres publiés par l’UTP (Union des Transports publics) incitent à l’optimisme : plus les villes françaises investissent dans la mobilité, plus les Français utilisent les transports publics. Logiquement, les grandes agglomérations connaissent des taux de progression spectaculaires. Dans les 22 réseaux de plus de 250 000 habitants, le nombre de voyages par habitant desservi a atteint 129 en 2007, soit, sur dix ans, une progression de 29 %. La croissance de l’offre suit mais moins vite : +11,5 % en dix ans dans les grands réseaux.
Pour le premier semestre 2008, les chiffres donnent même le tournis : +6,6 % de trafic dans les 101 réseaux de province, +6,3 % pour les TER. Les 3 % de la RATP (quand même !) paraissent timides en comparaison, et reflètent probablement la saturation des réseaux et un certaine ralentissement de l’activité économique en Ile-de-France.
Ces statistiques font dire à Michel Cornil, président de l’UTP, que « la France a rattrapé son retard par rapport aux pays les mieux dotés en transports publics (Pays-Bas, Europe du Nord) ». La preuve, le taux de couverture s’améliore pour la première fois en dix ans, puisque les recettes ont augmenté (environ 7 % sur le premier semestre 2008) tandis que les dépenses stagnent. Le taux d’utilisation est en effet à son plus haut niveau.
Deux ombres dans ce tableau quasi idyllique, tout de même. D’abord les résultats plus modestes des réseaux de villes moyennes ou petites. L’absence de TCSP y entrave le report modal, de même que le moindre développement des solutions tarifaires (abonnements, offres intégrées) et de billettique. Les BHNS suffiront-ils ? Faut-il encourager des tramways légers moins chers ? Ou même des solutions de financement plus accessibles ? Car on arrive vite à la deuxième ombre au tableau, la question du financement de l’accroissement de l’offre, non seulement en investissements, mais aussi, les gestionnaires des autorités organisatrices le savent bien, en exploitation. « Le Grenelle de l’Environnement a suscité beaucoup, rappelle Michel Cornil, mais il faut déboucher concrètement dans les projets de loi à un soutien fort de l’accroissement de la demande. »
Devant cette transformation des modèles économiques (« Nous sommes clairement passés à une économie de la demande », constate Bruno Gazeau, délégué général de l’UTP), élus et opérateurs se montrent aussi enthousiastes qu’inquiets. Et se tournent vers l’Etat, qui promet avec parcimonie quelques bonnes nouvelles aux uns et aux autres. Mais pour l’instant, les comptes n’y sont pas pour les collectivités.
 

Gilles DANSART

Ewa

Résultats records pour Amtrak

Les recettes d’Amtrak ont augmenté de 14 % en 2008 par rapport à l’exercice précédent. Du jamais vu Prix du pétrole oblige, l’opérateur ferroviaire Amtrak vient de battre son record de fréquentation avec 28,7 millions de passagers transportés sur l’année fiscale 2008 (1er octobre 2007-30 septembre 2008), soit une croissance de 11 % par rapport aux 25,8 millions de 2007. Les recettes tirées des ventes de billets sont elles aussi en forte hausse avec 1,73 milliard de dollars (1,27 milliard d’euros) contre 1,52 milliard de dollars (1,11 milliard d’euros) sur l’exercice précédent (+ 14 %). Le nord-est des Etats-Unis, très peuplé, contribue à une part importante de cette dynamique avec 10,9 millions de voyageurs transportés (+ 8,6 %), dont 3,4 millions sur l’Acela Express, la liaison « rapide » de la côte Est qui relie Boston, New York, Philadelphie et Washington. Cette région représente par ailleurs 950 millions de dollars (700 millions d’euros) de chiffre d’affaires (+ 14,6 %), dont 468 millions (343 millions d’euros) pour l’Acela (+ 15,9 %). Ces performances sont sans précédent en trente-sept ans d’existence. Le patron d’Amtrak, Alex Kummant, prédit un doublement de la fréquentation au cours des dix prochaines années, à 50 millions de voyageurs par an. Une projection très ambitieuse qui intervient alors que le Congrès doit bientôt étudier les finances d’Amtrak pour les cinq prochaines années. Après avoir vu son avenir menacé à plusieurs reprises durant les deux mandats de l’administration Bush, Amtrak a retrouvé de son éclat au cours des derniers mois, en surfant sur la vague du pétrole cher et de la congestion routière. De quoi aborder les négociations en position de force. Le 31 septembre dernier, le Congrès a voté à une très large majorité des autorisations de crédit de 13 milliards de dollars pour financer son développement. Au grand dam des néoconservateurs, qui voient d’un mauvais œil l’avenir de cette activité subventionnée. Parmi les sénateurs qui ont voté contre se trouvait un certain John McCain.
 

Guillaume KEMPF

Ewa

RATP : trafic à la hausse, bénéfices en baisse

Selon Pierre Mongin, le PDG de la RATP, le nouveau contrat signé avec le Stif a « modifié l’équation économique, plus dure pour la RATP » Nettement plus de chiffre d’affaires, 4,1 %, davantage de trafic pour la maison mère, 3 %, soit 20 000 voyages en plus par jour, 60 millions supplémentaires estimés à la fin de l’année. La RATP, qui a toujours plaidé pour un renforcement de son offre, en concordance avec le Stif, peut se réjouir de son impact sur la croissance du trafic, estimée à 30 millions d’euros supplémentaires de chiffre d’affaires. C’est la tendance au cours du premier semestre pour la RATP. Une tendance très favorable à relativiser, puisque la croissance des recettes voyageurs ne bénéficie pas du même effet positif, avec une hausse limitée à 1,4 %. Deux principales explications à cela. D’une part, c’est la part des filiales qui progresse le plus dans le chiffre d’affaires. Et surtout, c’est lié au nouveau contrat signé avec le Stif, qui a « modifié l’équation économique, plus dure pour la RATP », selon les termes de Pierre Mongin, son PDG. Car il y a davantage d’abonnés, de Ticket Plus avec possibilité de combiner train et bus avec le même billet, de trafic à tarification sociale, en hausse de 30 %. Et puis, pour trouver « l’équilibre contractuel », la RATP a consenti une réduction à hauteur de 40 millions par an de la contribution tarifaire versée par le Stif. Cela correspond à un « reversement » au Stif d’une partie de l’excédent d’exploitation. Si l’on ajoute l’impact de la hausse du pétrole (environ 12 millions de charges supplémentaires), cela explique la baisse du bénéfice net de l’entreprise, en repli de 22,2 % par rapport à la même période de 2007. Pierre Mongin espère toutefois voir son bénéfice annuel « proche » du précédent.
 

Pascal GRASSART

Ewa

Premier semestre très prometteur pour les CFF

Les comptes du premier semestre augurent d’un résultat annuel meilleur qu’en 2007, estime la compagnie helvète des chemins de fer Loué dans toute l’Europe, le dispositif mis en place par les CFF pour l’Euro 2008, en juin, a été déficitaire de 2 millions de francs, soit 1,26 million d’euros. Et ce en dépit des deux millions de personnes transportées et de la circulation de 4 700 trains supplémentaires. « C’est principalement le nombre d’heures supplémentaires qui charge la facture : des centaines de collaborateurs CFF ont fourni des prestations supplémentaires », précisent les CFF dans un communiqué. En outre, les révisions de voies, avancées en raison de l’Euro, chargent les résultats. Les dépenses d’entretien de l’infrastructure (1,045 milliard d’euros) ont d’ailleurs augmenté de 11,5 %. Malgré cette petite déception, les comptes du premier semestre augurent d’un résultat annuel meilleur qu’en 2007, estime la compagnie helvète des chemins de fer. Avec un résultat positif de 104,7 millions de francs (65,95 millions d’euros), c’est 13,4 % de plus qu’à la même période de l’an passé. Le fret se redresse légèrement, avec une perte de 5,2 millions d’euros contre 11,8 millions au premier semestre de 2007. Les mesures de restructuration de CFF Cargo engagées à l’automne dernier auraient quelque effet, malgré un trafic marchandises en baisse de 3,3 %, à 6,6 milliards de tonnes.km (voir aussi page 53). De plus, la grève des Ateliers industriels de Bellinzone, en mars et avril dernier, dont les CFF évaluent le coût à 1,6 million d’euros, pénalise les résultats de CFF Cargo et du groupe dans son ensemble. Les retards d’entretien des wagons ont encore des répercussions. Des négociations sont toujours en cours, avec l’objectif d’améliorer la productivité annuelle des Ateliers « de 10 millions de francs au moins », soit 6,3 millions d’euros. C’est la hausse de presque 7 % du trafic voyageurs (et de 12 % de résultat, à 64,12 millions d’euros) qui contribue essentiellement aux bons chiffres du semestre. Le succès de la branche voyageurs (7,87 milliards de personnes-km transportées) s’explique par une hausse de la demande, en particulier sur des lignes comme Lausanne – Genève (+ 10,8 %) et à travers le Lötschberg (+ 24,6 %), qui se traduit aussi par une croissance de 8,3 % du nombre d’abonnements vendus. Au second semestre, les CFF escomptent une poursuite de la croissance de cette demande et anticipent l’avenir en achetant des rames neuves. L’attribution formelle à Stadler, associé au consortium Siemens-Bombardier, de la commande de 50 automotrices à deux niveaux pour le RER de Zurich est imminente. Fin août, les CFF ont par ailleurs approuvé un budget supplémentaire de 263,74 millions d’euros pour commander des trains destinés au trafic régional, livrables en 2010. Enfin, la direction prépare un appel d’offres pour 200 automotrices à deux niveaux destinées à remplacer le matériel vieux de plus de 40 ans et à faire face à la hausse du trafic. Avec un crédit-cadre de 1,43 milliard d’euros, c’est la plus grosse commande de l’histoire des CFF. Afin de faire rouler les premières rames en 2013, le concours doit intervenir au premier trimestre 2009. Mais d’ici à 2030, la Suisse prévoit d’investir pas moins de 20 milliards de francs (12,6 milliards d’euros) dans le matériel roulant. Et avec un financement exclusivement CFF, cela place l’entreprise, comme elle le dit, « devant des gros défis pour les années à venir ».
 

Cécile NANGERONI