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Ewa

Au Salon de la mobilité, une grande déception… et beaucoup d’attentes

salon transport public juin 2022

Malgré la présence de 200 exposants et quelque 10 000 visiteurs, les organisateurs de European Mobility Expo ont eu une grande déception : aucun représentant de l’Etat ne s’est présenté au Salon qui réunit, une fois tous les deux ans, la profession et qui s’est tenu du 7 au 9 juin Porte de Versailles à Paris. Une absence largement commentée et assez exceptionnelle.

Maigre consolation, il y a eu la visite, le 8 juin, de Jean Castex  l’ancien Premier ministre, dont on connaît l’inclinaison pour le ferroviaire, et qui a longuement visité les stands. « Cela nous a mis un peu de baume au coeur« , admet Marc Delayer, le président du GIE Objectif Transport Public. « Mais c’est vrai que ça interroge« .

5 milliards attendus sur 5 ans

Les acteurs du transport public attendent maintenant la nomination d’un(e) ministre des Transports qu’ils espèrent une fois les élections législatives passées. Ils ont beaucoup à lui demander. D’abord et avant tout des moyens financiers pérennes. Le Groupement des autorités responsables des transports réclame un nouveau plan d’investissement doté de 5 milliards d’euros sur la mandature présidentielle. Dont 3 milliards pour développer l’offre, y compris via les mobilités actives, et 2 milliards pour aider à la conversion de l’ensemble du parc de véhicules vers des matériels à plus faibles émissions. Ce qui représenterait alors quasiment le double de ce qui a été apporté par l’Etat depuis 2008 :  tandis que les autorités organisatrices en France investissaient 25 milliards d’euros en faveur des mobilités du quotidien, l’Etat apportait 2,75 milliards à travers quatre appels à projets, « soit un rapport de un à dix en défaveur des collectivités territoriales« , rappelle le Gart.

Le secteur lourdement impacté par la crise a fait ses comptes : l’année dernière, les pertes de recettes se sont élevées à 680 millions d’euros pour les réseaux de transport public (dont 380 millions pour Ile-de-France Mobilités), selon l’UTP. Pour aider à passer ce cap difficile (la fréquentation tourne en moyenne autour de 85 % de son niveau d’avant pandémie), le GART demande aussi, entre autres mesures, la transformation en subventions  des avances de trésorerie consenties pendant la crise sanitaire, ainsi que la pérennisation du versement mobilité et l’abaissement du taux de TVA de 10 % actuellement à 5,5 % pour les transports publics du quotidien.

Choc d’offre

« Le budget transport est le premier budget des collectivités« , rappelle Louis Nègre, le président du Gart. « C’est le troisième poste budgétaire des ménages en termes de dépenses« , ajoute Marie-Ange Debon, la présidente de l’UTP. Qui poursuit : « Notre objectif, c’est de mettre en place un choc d’offre, en quantité et en qualité. Avec des financements en face« .

Dans ce domaine, la France ferait bien de s’inspirer de ses voisins, suggère Louis Nègre, en citant l’Italie qui met sur la table pour ses transports deux fois plus d’argent par habitant, ou de l’Autriche (trois fois plus), voire de la Suisse (9 fois plus).  Sur le territoire helvétique, un seul abonnement général permet de surcroît de se déplacer un peu partout. D’où la demande à l’Etat de mettre en place un groupe de travail pour lancer un abonnement général en France, soit au niveau national, soit au niveau régional.

« Le titre unique, c’est notre priorité« , déclare aussi Marie-Ange Debon, qui plaide pour « une norme universelle en France ». Selon elle, « il faut simplifier la vie du voyageur. C’est comme ça qu’on arrivera à attirer des passagers ».

Cohérence climatique

A l’heure de la lutte proclamée contre le changement climatique, les promoteurs du transport public ne manquent  pas non plus l’occasion de rappeler tous les atouts de leur secteur, intrinsèquement vertueux, selon eux. « L’Etat doit être cohérent avec ses objectifs de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre dans huit ans. C’est-à-dire demain. Il faut agir sur le logement et les passoires thermiques et il faut agir dans le domaine des transports, un secteur qui n’a pas réussi à réduire ses émissions« , souligne Louis Nègre.

Côté transports publics, la transition énergétique est déjà engagée. Aujourd’hui, si 85 % des véhicules utilisés par ce secteur fonctionne encore au diesel, 85 % des matériels vendus actuellement roulent avec des énergies alternatives, rappelle Marie-Ange Debon.

Le transport public vit finalement un paradoxe, résume celle qui est aussi la patronne de Keolis :  « Tout le monde est convaincu est que le transport public est un élément fort en matière de pouvoir d’achat (il revient trois à cinq fois moins cher que la voiture) et en matière de lutte contre le changement climatique. Mais on ne voit pas le nerf de la guerre : c’est-à-dire les sous« .

Marie Hélène Poingt

 

 

Ewa

Le Salon européen de la mobilité, European Mobility Expo, de retour à Paris

© European Moblity

Après une manifestation virtuelle en 2021, c’est enfin le retour d’European Mobility Expo à Paris. Cette édition 2022 sur le thème de la transition énergétique permettra de faire le point sur les dernières nouveautés. Les attentes de la profession, représentée par près de 200 exposants (en légère baisse par rapport aux éditions précédentes), sont nombreuses dans un contexte financier plutôt délicat puisque nombre de réseaux n’ont pas encore retrouvé leurs fréquentations d’avant pandémie.

Les premières décisions de Matignon, également en charge de la « planification écologique », seront donc regardées de près. L’UTP souhaite déjà que tous les modes de transport soient traités avec équité, regrettant que les aides affectées au routier ne concernent pas le fret ferroviaire. Même demande pour les 400 M€ affectés au transport par autocar que l’UTP voudrait voir s’étendre aux autobus.

De son côté, le GART attend de l’Etat qu’il s’engage à hauteur de 5 Md€ en faveur des mobilités du quotidien. Le groupement réclame aussi, une fois de plus, la baisse de la TVA à 5,5 % pour le transport public et, comme l’UTP, la pérennisation du Versement Mobilité. Sur les carburants, le GART souhaite que le BioGNV soit intégré aux énergies à très faibles émissions. C’est ce que les élus et les professionnels devraient demander ce matin, lors de l’inauguration du salon.

Milan, l’invitée d’honneur de ce cru 2022, représente un choix judicieux au vu de l’impressionnant réseau de transport public de cette métropole. Tous les modes y sont représentés, le métro avec quatre (et bientôt cinq) lignes sur 178 km, mais aussi 18 lignes de tramways, 132 de bus, sans oublier près de 300 km de pistes cyclables pour 22 000 vélos. Grâce à une forte politique en faveur du transport public, on attend 30 millions de déplacements automobiles annuels en moins, avec à la clef une réduction de 2 % des émissions dans l’atmosphère et une baisse de la consommation d’hydrocarbures de 16 millions de tonnes par an.

Malgré la place donnée à Milan, cette édition devrait être un peu moins européenne que d’habitude, les exposants étrangers ne représentant en effet que 20 % des effectifs (contre un tiers habituellement). Mais elle réserve son lot de surprises avec de nombreux nouveaux venus que l’on pourra découvrir à Paris.

Philippe-Enrico Attal

Ewa

European Mobility Expo reporté du 15 au 17 décembre

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat chargé des Transports lors de l’inauguration des Rencontres nationales du transport public à Nantes, le 1er octobre. Au second plan, de g. à droite, Jean-Pierre Farandou (président de l’UTP), Anne Gérard (pdte du GIE Objectif transport public), Louis Nègre (pdt du Gart), Roch Brancour (vice-pdt de la région Pays de la LoIre) et Johanna Rolland, maire de Nantes.

Après avoir longuement hésité, le GIE Objectif transport public, qui organise tous les deux ans à Paris le salon européen de la mobilité, a décidé de reporter cet événement du 15 au 17 décembre. Il était initialement prévu du 23 au 25 juin. « La santé et la sécurité de nos exposants, visiteurs, partenaires, prestataires et équipe restent nos priorités absolues. Compte tenu des mesures prises par les différents pays en Europe et dans le monde, maintenir l’événement en juin aurait sérieusement compromis la venue sur place de visiteurs et d’exposants étrangers… », a expliqué Anne Gérard, la présidente du GIE dans un communiqué.