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Ewa

Valérie Pécresse demande à SNCF Réseau de revoir son calendrier sur Nexteo

RER B - Magenta

Valérie Pécresse n’accepte pas le report d’un an de l’appel d’offres du marché Nexteo, initialement prévu début 2020. La présidente d’Ile-de-France Mobilités a auditionné le 8 juillet les PDG de SNCF Réseau, de SNCF Voyageurs et de la RATP qui lui ont confirmé ce retard, explique-t-elle. Elle leur a fait valoir qu’elle « exige » que l’appel d’offres soit lancé « au plus vite » et « impérativement cette année ». Et demande à SNCF Réseau de lui représenter rapidement un nouveau calendrier.

Selon elle, ce projet, « doit passer avant les autres, notamment avant CDG Express » car il est essentiel pour les lignes B et D du RER et pour les voyageurs du quotidien. Chaque jour, ces deux lignes assurent le transport d’1,6 millions de personnes. En permettant un pilotage automatique des trains sur les tronçons équipés des installations de Nexteo, le système permettra de gagner plus de quatre points de régularité sur ces lignes, affirme la présidente d’IDFM, également présidente de la région francilienne.

« Pour fonctionner, le système doit être présent au sol et embarqués dans les trains. Les RER NG qui vont circuler sur les RER D (2021) et E (2022) et dont les premiers trains sont actuellement en phase d’essais, ainsi que les futurs MING qui circuleront sur le RER B à partir de 2025 (appel d’offres en cours) seront dotés de ce système », rappelle IDFM dans un communiqué.

Il représente un investissement de plus de 900 millions d’euros qui seront financés par IDFM, pour l’équipement des trains, et par l’Etat, la région et les entreprises « dans le cadre d’un protocole de financement en cours de construction ».

M.-H. P. 

Ewa

Luc Lallemand resserre son comité de direction

Luc Lallemand, futur PDG de SNCF Réseau

Le nouveau patron de SNCF Réseau a redéfini les rôles au sein du comité de direction du gestionnaire des infrastructures ferrées. Pas de révolution de palais mais beaucoup de confirmations et une direction resserrée autour de lui. Très apprécié pour son professionnalisme, Matthieu Chabanel devient le numéro deux en prenant la casquette de directeur général délégué Projets, Maintenance, Exploitation. Olivier Bancel, nommé directeur général adjoint Production, et Guillaume Marbach, directeur général adjoint Ile-de-France, lui sont tous deux directement rattachés.

Alain Quinet est de son côté nommé directeur général exécutif Stratégie et Affaires Corporate.

Egalement au comité de direction, Jean-Claude Larrieu est désigné directeur général adjoint Sécurité et sûreté, Hugues de Nicolas, directeur général adjoint Finances et achats, et Georges Ichkanian, directeur général adjoint Ressources humaines.

Citons aussi Isabelle Delon, qui avait déjà été nommée directrice générale adjointe Clients et services en remplacement de Jean Ghédira parti chez Keolis, et Florence Dartiguepeyrou, désignée directrice générale adjointe Communication après le départ de Marc Berthod également chez Keolis.

Enfin, Radia Ouarti, qui était la directrice de cabinet de Patrick Jeantet, est maintenue à ce poste auprès de Luc Lallemand.

 

Ewa

SNCF Réseau prépare un nouveau plan stratégique pour la fin 2020

Luc Lallemand, futur PDG de SNCF Réseau

Prudence et respect des textes. C’est ce que l’on pourra retenir de cette première audition de Luc Lallemand par le Sénat cet après-midi. Bousculé par un sénateur qui regrettait une vision pas assez critique de la situation du réseau ferré français, le PDG de SNCF Réseau qui a pris ses fonctions le 1er mars a expliqué qu’il était « légaliste » et qu’il appliquerait « les textes, rien que les textes ». Pas question par exemple pour lui d’exprimer son opinion sur un dossier aussi sensible que le projet CDG Express (coût : plus d’1,8 milliards d’euros). Si les travaux ont repris (au détriment d’autres chantiers selon les opposants), c’est pour respecter la convention signée avec l’Etat, a-t-il expliqué.

Mais il a toutefois reconnu que le budget prévu pour rénover le réseau français vieillissant ne permettra que de le stabiliser, pas de l’améliorer. De plus, les enveloppes ne sont pas suffisantes pour arrêter la dégradation des équipements caténaires et de signalisation, a-t-il précisé. « Si on souhaite maintenir les 33 900 km de lignes, qui représentent près de 50 000 km de voies dans le pays, immanquablement il faudra se reposer la question du financement », a souligné le dirigeant, en évoquant notamment les lignes « de desserte fine du territoire ».

Par ailleurs, l’objectif d’arriver à l’équilibre en 2024, comme le demande la loi, paraît singulièrement compliqué. « On est à plusieurs centaines de millions d’euros à côté de l’objectif de stabilisation du cash-flow (trésorerie, ndlr) de l’entreprise en 2024 », a indiqué Luc Lallemand. On est donc très loin du compte. Pour atteindre l’objectif, a expliqué Luc Lallemand, « il faudra réaliser 1,6 milliard d’euros d’économies de coûts et de gains de productivité ».

Le contexte, qui s’est considérablement compliqué avec la crise du coronavirus, ne va pas y aider : avec la chute de fréquentation dans les trains, les dividendes espérés côté SNCF seront forcément très en retrait. Il faudra aussi rattraper les retards pris dans la réalisation des chantiers de rénovation. « Nous devons également absorber dans nos comptes les surcoûts générés par la fin du glyphosate (estimés à 100 millions d’euros, ndlr), les conséquences de la loi Didier sur les ouvrages d’art, les conséquences de la grève sur les retraites, l’impact de la crise Covid et les surcoûts liés à la situation sanitaire… », complète Luc Lallemand. L’impact de la crise sanitaire est estimé entre 700 et 800 millions d’euros.

Le futur contrat de performance encore retardé

Dans ces conditions, le futur contrat performance qui doit être signé entre l’Etat et SNCF Réseau est « crucial », rappelle le dirigeant d’origine belge. Mais il risque de se faire encore attendre le temps de consolider les comptes. « L’enjeu est de conjuguer un retour à l’équilibre avec un niveau ambitieux de régénération du réseau », souligne le PDG, en indiquant que les besoins de régénération de travaux vont croître. Il faut notamment désormais penser à rénover les premières lignes à grande vitesse qui commencent à vieillir.

Luc Lallemand veut accélérer la modernisation de l’outil industriel, ce qui passera par la diminution des postes d’aiguillages, remplacés par de grands centres de commandes centralisées, et par la diminution du nombre d’appareils de voie. Le nouveau patron des infrastructures ferroviaires prévoit d’élaborer un nouveau plan stratégique pour définir les priorités. « Il préservera les acquis industriels du plan Nouvel R de mon prédécesseur (Patrick Jeantet, ndlr) et il intégrera les nouvelles contraintes qui n’étaient pas prévisibles ».

Et Luc Lallemand de plaider, comme Jean-Pierre Farandou, pour un « plan de relance pour le ferroviaire ». Il permettrait notamment « préserver les investissements prévus au pacte ferroviaire » qui n’ont pas de financement actuellement, a relevé le dirigeant. Un autre enjeu serait d’identifier ce que peut faire l’entreprise dans le cadre d’un plan de relance « fondé sur des objectifs de soutien de l’activité et de baisse des émissions de CO2 », a-t-il ajouté.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Le travail de SNCF Réseau salué par les entreprises de fret

Aiguillage

Franck Tuffereau, le délégué général de l’Afra, l’association qui regroupe les opérateurs ferroviaires autres que la SNCF, fait la situation sur le fret ferroviaire, maillon indispensable de l’approvisionnement du pays.

Ville, Rail & Transports : Quelle est la situation du fret ferroviaire actuellement ?

Franck Tuffereau : Nous tenons des réunions hebdomadaires avec la DGITM (direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, ndlr). 65 % des trains de fret circulent aujourd’hui en France du fait de l’arrêt de pans entiers de l’industrie. C’est le cas en particulier de l’industrie automobile qui est un grand client du fret ferroviaire ou encore de la sidérurgie. Mais le fret ferroviaire reste un des maillons essentiels pour maintenir l’approvisionnement général du pays, notamment pour la grande distribution et la chaîne logistique.

95 % des plans de transport demandés par les clients sont réalisés grâce au travail considérable accompli par SNCF Réseau qui a mis en place une cellule de crise et travaille avec beaucoup d’anticipation. Il a pu y avoir des postes d’aiguillage arrêtés qui ont été repris par des équipes d’encadrants. Ou alors, comme il y a très peu de trains de voyageurs, on a pu replanifier des trains de nuit pendant la journée.

VRT : Et du point de vue financier ?

F. T. : A la perte d’activité qui est d’environ 40 % s’ajoute un surcoût pour acheminer les marchandises. Comme il n’y a plus d’hôtels ou de résidences pour accueillir les conducteurs de train qui ont besoin de dormir, il faut prévoir des équipages supplémentaires et des acheminements en voiture de service. Tout cela a un coût non négligeable. On fera plus tard les comptes au sein de l’Afra pour évaluer le coût de cette crise.

VRT : Disposez-vous de masques pour les personnels ?

F. T. : Avec l’appui du ministère, nous avons obtenu une liste de fournisseurs. L’Afra a centralisé les demandes auprès de ses adhérents et passé deux grosses commandes représentant au total 470 000 masques. Cela nous permet d’avoir des délais réduits et des prix plus raisonnables.

VRT : Comment envisagez-vous la reprise ?

F. T. : Le secteur avait déjà été fragilisé avec la dernière grève. La crise va aussi avoir des conséquences lourdes.

De plus, avant que tout reparte vraiment, il faudra organiser tout le processus de réouvertures des lignes ferroviaires puisque certaines ont été fermées. Cela prendra du temps. La reprise, qui devrait se faire progressivement, sera compliquée pour tout le monde. Déjà, en 2019, les entreprises ferroviaires de fret du secteur privé avaient enregistré 67 millions d’euros de pertes.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Jean Ghedira nommé directeur marketing et nouvelles mobilités de Keolis

Jean Ghédira, directeur général Clients et Services.

Patrick Jeantet, le PDG de Keolis, poursuit le remaniement de son équipe dirigeante en faisant venir d’anciens collaborateurs de SNCF Réseau dont il était précédemment le PDG. Après la nomination de Marc Berthod au poste de directeur de la Communication (lire : ici), c’est maintenant Jean Ghedira qui est attendu le 10 avril au poste de directeur exécutif marketing et nouvelles mobilités.

Pour l’actuel directeur général adjoint Clients et Services de SNCF Réseau, 58 ans, c’est un retour dans une maison qu’il connaît bien puisqu’il avait été directeur de la communication de Keolis pendant neuf ans (à partir de 1999). Il reprend d’une part les fonctions de Thomas Barbelet, qui était également directeur de la communication et de la prospective, d’autre part les fonctions de Laurent Kocher, jusqu’alors directeur des nouvelles mobilités et qui quitte l’entreprise. Jean Ghedira intègrera le comité exécutif du groupe.

Cette nomination pourrait inquiéter les concurrents potentiels de Keolis, qui n’a jamais caché son intention de prendre sa part dans l’ouverture à la concurrence ferroviaire. Dans le cadre de ses fonctions à SNCF Réseau Jean Ghedira était en effet chargé de prospecter les clients potentiels du rail. Il a été entendu le 30 mars par la commission de déontologie du système de transport ferroviaire, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’Autorité de régulation des transports (ART, ex-Arafer), qui en assure le secrétariat.

Isabelle Delon reprend le poste de Jean Ghedira

photos corporate

A SNCF Réseau, c’est Isabelle Delon qui reprendra le poste de Jean Ghedira. Directrice du programme d’ouverture du marché de transport ferroviaire depuis 2017, cette diplômée de l’ESCP a commencé sa carrière à la SNCF en 1991 en tant que chargée d’études marketing avant d’enchaîner des postes de responsables commerciales, directrice des ventes puis à la direction des ressources humaines.

M.-H. P. 

Ewa

Marc Berthod devient directeur de la communication de Keolis

marc berthod sncf 1

Le jeu de chaises musicales continue entre la SNCF et sa filiale Keolis. Marc Berthod a quitté le 31 mars son poste de directeur de la Communication de SNCF Réseau pour aller rejoindre son ancien patron, Patrick Jeantet, devenu depuis février le patron de Keolis.

Marc Berthod, 62 ans, a pris la direction de la Communication de Keolis et intègre le comité exécutif. Une entreprise qu’il connaît bien puisqu’il y a passé dix ans, de 2007 à 2017, en tant que directeur de la relation client et de la communication de Keolis Lyon.

Il remplace ainsi Thomas Barbelet qui coiffait aussi la direction de la Prospective et du Marketing. En novembre dernier, avant de quitter la présidence de Keolis pour celle de la SNCF, Jean-Pierre Farandou avait confié en outre à Thomas Barbelet la direction de l’Innovation par intérim. L’annonce du départ de Thomas Barbelet, jugée soudaine par certains, ferait craindre en interne d’autres changements à venir chez l’opérateur de transport public.

Chez SNCF Réseau, c’est Florence Dartiguepeyrou, chargée de la communication interne et externe, qui prend la succession par interim de Marc Berthod.

Toujours à SNCF Réseau, Edouard Ameil qui gérait les relations avec les médias a été nommé directeur de la communication TER à la région Centre-Val de Loire. Julie Taldir, directrice de la concertation et des relations extérieures, va s’occuper en plus des relations avec les médias a priori jusqu’à la fin juin.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La nomination de Luc Lallemand à la tête de SNCF Réseau est validée par l’ART

Luc Lallemand, futur PDG de SNCF Réseau

L’Autorité de régulation des transports, qui avait auditionné le 16 janvier Luc Lallemand, a annoncé le 24 janvier avoir validé sa nomination à la tête de SNCF Réseau. Le gendarme des transports rappelle que Luc Lallemand démissionnera de ses fonctions d’administrateur délégué et de président du comité de direction d’Infrabel, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires belges. Il s’est aussi engagé à démissionner de son poste de président du conseil d’administration de TUC Rail, filiale d’Infrabel dans le domaine de l’ingénierie, et du poste d’administrateur de RATP Dev. L’ART estime que les conditions sont remplies pour que l’actuel patron d’Infrabel prenne les commandes de SNCF Réseau.

Patrick Jeantet va présider Réseau jusqu’au 1er février, date à laquelle il est attendu chez Keolis.

Ewa

Pour le régulateur, l’indépendance de Réseau est menacée dans la nouvelle SNCF

Mise en service de la commande centralisee du reseau en gare de Lyon Perrache le 11 novembre 2016.

Le gendarme du ferroviaire persiste et signe : il y a une menace sur l’indépendance de la société anonyme SNCF Réseau, née depuis le 1er janvier à côté de quatre autres SA (SNCF, Voyageurs, Gares & Connexions et Fret SNCF).

Dans un avis émis le 9 décembre sur les projets de décrets décrivant les modalités de gouvernance du groupe SNCF, l’Autorité de régulation des transports estime une nouvelle fois que l’organisation prévue dans la nouvelle architecture du groupe ferroviaire unifié « menace l’indépendance du gestionnaire d’infrastructure et compromet le bon fonctionnement du système ferroviaire ». L’Autorité pointe les fonctions mutualisées qui doivent être exercées par la maison mère (tout particulièrement les fonctions d’expertises et de conseils juridiques, la gestion des systèmes d’information et la gestion immobilière et foncière). Ces missions transversales relevant de la maison mère entraveront la liberté d’action de Réseau, estime-t-elle. « Elles devraient être réduites au strict minimum », écrit l’ART.

L’Autorité vise aussi les résolutions qui seront votées en conseil d’administration de Réseau car le mécanisme prévu conduira les administrateurs de Réseau à s’aligner sur les administrateurs de la SNCF, notamment au moment du vote du budget annuel, du plan stratégique ou de décisions concernant les programmes d’acquisitions ou de cessions. “Une aberration qui montre que l’Etat fait tout pour garder la main et pour que ces sociétés anonymes ne fonctionnent pas comme des sociétés classiques”, commente un administrateur du groupe.

Le fait que le projet de décret prévoit que c’est la SNCF qui aura la « fonction d’émetteur unique du groupe public unifié à compter du 1er juillet 2020, date à laquelle SNCF Réseau perdra sa capacité à se financer sur les marchés financiers de manière autonome » pose également question. L’Autorité s’interroge « sur la capacité réelle de SNCF Réseau à réaliser, dans ces conditions, les investissements nécessaires et sur la marge d’appréciation qui pourrait être laissée à la société nationale SNCF quant à l’opportunité de lever des financements pour réaliser tel ou tel projet ».

L’ART demande des clarifications sur le rôle des uns et des autres et rappelle qu’elle « veillera, comme le prévoit la loi, au respect du code de bonne conduite ». Reste que son avis n’est pas contraignant et ne devrait donc pas pousser le gouvernement à revoir sa copie.

Alors que SNCF Réseau doit être le pivot du nouveau système ferroviaire, la position de son futur PDG ne sera en réalité guère enviable estime de son côté l’administrateur. Selon lui, « il sera en quelque sorte le N-1 du directeur financier de la maison mère »

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La Commission de déontologie valide la nomination de Patrick Jeantet à la présidence de Keolis

Patrick Jeantet / President Directeur General de SNCF Reseau / portraits poses

Exclusif. Après avoir auditionné ce matin Patrick Jeantet, la Commission de déontologie du système du transport ferroviaire a validé, selon nos informations, à l’unanimité sa nomination à la présidence de Keolis.

Les cinq membres de la Commission présidée par Roger Grass, magistrat honoraire, devaient en effet s’assurer qu’il n’y a pas conflit d’intérêts entre le poste actuel de Patrick Jeantet (PDG de SNCF Réseau) et ses fonctions futures. Et voir si ce dernier, dans l’exercice de ses fonctions, a pu avoir accès à des informations confidentielles venant de la part de concurrents potentiels de Keolis.

Ce risque a été balayé par la Commission, qui a apprécié le fait que ce soit Patrick Jeantet lui-même qui la saisisse sur cette question sensible (même si, selon certaines mauvaises langues, il ne l’a fait qu’après la publication d’un article sur le sujet de VRT lire ici.) Les cinq membres ont aussi été tous convaincus par les arguments présentés par l’actuel PDG de SNCF Réseau : si le dirigeant donne l’impulsion et la stratégie à suivre, il n’est pas forcément au courant de tous les détails des dossiers traités par ses services, a-t-il souligné. Il a notamment assuré qu’il ne détenait pas d’informations confidentielles sur le marché du transport ferroviaire conventionné de voyageurs sur lequel Keolis compte se positionner. Enfin, Patrick Jeantet bénéficie d’une image très positive dans le secteur ferroviaire, ayant réussi, au cours de ces trois années et demie passées à la tête du gestionnaire des infrastructures, à poursuivre l’industrialisation des process et à œuvrer résolument en faveur de l’ouverture à la concurrence.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Les opérateurs s’inquiètent de la « neutralisation » des circulations de fret ferroviaire du 4 au 9 décembre

Fret

Indignation du côté des opérateurs de fret ferroviaire : l’AFRA (l’Association française du rail, qui représente les transporteurs concurrents de la SNCF) affirme que ces entreprises ont reçu cette semaine de la part de SNCF Réseau un mail leur affirmant que les circulations de fret ferroviaire seraient « neutralisées » du 4 au 9 décembre.

« Les opérateurs de fret regrettent cette décision unilatérale » et demandent à la SNCF de revenir sur cette décision, écrit l’AFRA dans un communiqué du 29 novembre.

Contacté par VRT, SNCF Réseau dément avoir pris une telle décision. Le gestionnaire des infrastructures va mettre en place un dispositif d’accompagnement de ses clients comme il le fait à chaque fois qu’il y a une situation perturbée. Dans ce cas, un point téléphonique quotidien est organisé avec les entreprises ferroviaires et les équipes commerciales et de production de SNCF Réseau afin de faire le point sur la situation. Par ailleurs, une carte montrant les lignes ouvertes à la circulation est mise à la disposition des clients qui peuvent ainsi disposer d’informations en temps réel sur les trains qui peuvent circuler.

Reste que, malgré l’appel au volontariat auprès des cadres de la SNCF habilités à conduire pour remplacer des grévistes, on s’attend à un trafic extrêmement faible, sinon inexistant, au moins les deux premiers jours de grève, que ce soit pour le fret ou les voyageurs. Il faudra attendre le 3 décembre à 17 heures pour savoir combien de trains circuleront à partir du mardi 4 à 20 heures, date du démarrage du mouvement.

M.-H. P.