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Ewa

Alstom Transport : la RATP, la SNCF et RFF penchent pour Siemens

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Ils se sont invités dans le débat. Les présidents de la RATP, de la SNCF et de RFF, qui représentent ensemble plus de 30% du CA d’Alstom Transport, ont « tenu à rencontrer », le mardi 6 mai au matin, le ministre de l’Economie, du redressement productif et du numérique. Le message qu’ont porté les trois patrons des entreprises publiques n’a pas dû déplaire à Arnaud Montebourg. Pierre Mongin, Guillaume Pepy et Jacques Rappoport ont, selon un communiqué commun, « souligné la nécessité de la taille critique » de la branche transports d’Alstom. Et, pour eux, « dans ce cadre  une approche européenne mérite toute l’attention des pouvoirs publics et du groupe Alstom ». Les termes sont choisis, mais entre l’américain GE et l’allemand Siemens, les grands donneurs d’ordre publics préfèrent manifestement le second.

Ils prennent cette position en tant qu’opérateurs souhaitant disposer d’un partenaire industriel stable. De l’autre côté du Rhin, Rüdiger Grube, le patron de la DB s’est lui, de façon plus classique, montré réticent à la perspective d’un rapprochement ferroviaire Alstom-Siemens  qui réduirait le nombre de fournisseurs. Mais les trois présidents d’entreprises publiques françaises, qui veulent  aussi agir en  fonction de l’intérêt national, entendent que leurs commandes soutiennent un champion national et européen fort à l’exportation. Ils s’intéressent donc à Alstom Transport en tant que « partenaire sur les projets d’innovation et d’exportation. » 
Mais le PDG d’Alstom, Patrick Kron, en présentant les résultats du groupe (CA stable à 20,3 milliards, et bénéfice en baisse de 28% à 556 millions)  a rappelé le 7 mai qu’il n’y a aujourd’hui qu’une seule offre, celle de GE, Siemens n’ayant pour l’instant présenté qu’une lettre d’intention. Alstom a ouvert sa « data room » à Siemens pour que l’Allemand puisse présenter une offre véritable. Selon lui, alors que la question stratégique se pose sur la branche énergie, le transport, dont le carnet de commandes est rempli pour 4 ans, est une « entreprise performante » . La question de la « taille critique » ne se pose pas face à des concurrents qui sont pour la plupart des « pure players » dans le transport dont le CA est le plus souvent inférieur à celui d’Alstom dans le transport, soit 5,5 milliards d’euros (voir aussi dans notre lettre confidentielle du 5 mai notre entretien avec Henri-Poupart Lafarge, président d’Alstom Transport).

Dans la perspective d’une cession de l’énergie à GE, Patrick Kron se dit intéressé pour consolider Alstom Transport par l’activité signalisation de GE. Ce n’est pas une surprise : depuis plus de dix ans Alstom « aimerait se développer dans les activités de signalisation ». Le PDG d’Alstom manifeste beaucoup moins d’intérêt pour les locomotives de fret, autre fleuron américain de GE, avec lequel il a du mal à distinguer « la synergie. »

S’« il y a des discussions sur la signalisation de GE », en revanche, « je  ne pense pas avoir entendu Siemens nous proposer d’acheter sa signalisation » dit Patrick Kron. Ce  qui pèserait très lourd, l’Allemand étant, depuis la reprise d’Invensys Rail, conclue en novembre 2012, devenu le leader mondial dans ce domaine prometteur et convoité.

Interrogé sur son avenir personnel si l’opération avec GE se conclut Patrick Kron a indiqué : « je ne pense pas que je serai durablement nécessaire pour l’avenir d’Alstom Transport ». On imagine que si Siemens au bout du compte l’emporte, c’est au moins un aspect de la question qui aura la même conclusion.

FD

Ewa

SNCF : légère hausse du chiffre d’affaires malgré le repli de l’activité Voyages

SNCF SITE

La SNCF affiche au 1er trimestre 2014 un chiffre d'affaires de 7,9 milliards d'euros, en hausse de 0,8% grâce notamment à la croissance de l'activité du groupe à l'international… Keolis, filiale de transport public de la SNCF, y a réalisé 35% de son activité, et Geodis, la branche transports de marchandises du groupe, plus de 45%.

Dans l'Hexagone, l'activité générée par la location d'espaces en gares connaît la plus forte croissance, +10%, à 68 millions d'euros. Il s'agit, précise la SNCF, "des redevances de concessions liée principalement à la progression des activités restauration, parkings et de publicité en gare".à la croissance de l'activité de location d'espaces en gare et l'international.

La compagnie ferroviaire s'attend à une année 2014 "toujours sous contrainte", même si elle constate des signes de reprise dans le transport de marchandises et à l'étranger, où elle a réalisé ce trimestre 20% de ses ventes. Par ailleurs, les travaux sur le réseau ferroviaire, pour lesquels la SNCF est rémunérée par le gestionnaire d'infrastructure Réseau ferré de France (RFF), resteront à un niveau élevé.
Seule l'activité de transport de voyageurs en France devrait continuer à souffrir : la branche Voyages (TGV et iDBUS) est en repli de 2,1%, à 1,3 milliard d'euros. Il s'agit de la conséquence de la politique de "petits prix", qui fait diminuer le panier moyen, précise le groupe, qui ajoute que "la hausse de TVA vient atténuer les effets de cette politique de générosité tarifaire et conduit à un trafic (TGV) en légère baisse", -0,6% en nombre de passagers.
Le trafic des TER est également en baisse, -1,8% par rapport au premier trimestre, de même que celui des trains Intercités (-0,8%).
Au terme de l'année 2013, la SNCF avait plongé dans le rouge, accusant une perte nette de 180 millions d'euros, due à une dépréciation de 1,4 milliard d'euros de son parc de rames TGV, en raison de la forte baisse de profitabilité de l'activité des trains à grande vitesse.
      

Ewa

L’Europe remet en cause le statut de la RATP et de la SNCF

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SNCF et RATP devront-elles devenir des SA pour se conformer au droit européen ? On peut le penser. Car en confirmant le 3 avril l'interdiction faite à Paris d'accorder une garantie illimitée d'Etat à La Poste, la Cour de justice européenne met à mal le statut des autres Epic parmi lesquels la RATP et la SNCF. La Cour de Luxembourg estime en effet, comme le Tribunal de l’UE en première instance, que le statut d’établissement public confère une aide d’Etat contraire au droit européen de la concurrence.

En septembre 2012, le Tribunal avait validé une décision de la Commission européenne selon laquelle la « garantie financière implicite et illimitée » accordée à La Poste, du fait de son statut d'Epic avant 2010, constituait une aide d'Etat incompatible avec le droit européen. Garantie qui la protégeait de la faillite et lui procurait donc un avantage concurrentiel.

La transformation de La Poste en société anonyme au 1er mars 2010 a mis fin au différend. Mais la France a quand même jugé bon d'attaquer sur le fond la décision de Bruxelles, arguant que l'entreprise ne tirait pas avantage de son statut juridique mais de son actionnariat, puissant et stable, en l'occurrence l'Etat. Objectif : protéger ses autres Epic…

Ewa

Selecta installera 2150 distributeurs multiservices dans son nouveau contrat SNCF

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La SNCF a attribué à l'entreprise Selecta, l'exploitation des distributeurs automatiques… …dans plus de 800 gares pour une durée de dix ans. « Selecta a proposé l'offre la plus adaptée au regard des principaux critères fixés dans le cahier des charges de la consultation », lancée en mai 2013, a indiqué la SNCF

Le contrat, dont le montant n'est pas rendu public, prévoit le remplacement à partir de septembre prochain de la totalité des 2 150 distributeurs automatiques installés dans 819 gares françaises par des appareils à écran digital « adaptés aux nouveaux modes de consommation ».

Ces distributeurs communicants intègreront des promotions flash, et accepteront tous les moyens de paiement (pièces, carte bancaire y compris sans contact, paiement par sms et smartphone), à l'exception des billets de banque, a expliqué Michel Milcent, directeur général de Selecta France,

Ils permettront également le rechargement de téléphones portables ainsi que le téléchargement de musique et de vidéos.

Selecta a également proposé à la SNCF de permettre aux voyageurs de coupler l'achat sur internet de leur billet avec la compagnie nationale avec une offre de repas à retirer dans les distributeurs en gare. Aucune décision n'a été prise à ce stade en la matière.

Safaa, qui a fusionné avec Selecta en 1990, était prestataire de la SNCF depuis plus de 100 ans. A l'origine, cette société exploitait les pèse-personnes payants installés dans les gares puis des distributeurs à tirettes. 

Ewa

Le maire du Blanc-Mesnil accuse SNCF, RATP et RFF de discrimination

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Qu’est-ce qui ne va toujours pas sur le RER B ? Trains en retard, thrombose du réseau, installations électriques au bord du pétage de plomb malgré la mise en place en septembre dernier du plan RER B Nord+, soit 250 millions d’euros de travaux réalisés pour améliorer le trafic et la fiabilité de la ligne, des usagers se plaignent encore d’incidents répétés Arguant de la reconnaissance par l’Etat de la notion de discrimination territoriale, le maire du Blanc-Mesnil remonte au créneau au nom de ses administrés.

Il compte bien avoir la (nouvelle) loi pour lui. Ne pas bénéficier des mêmes droits que les autres citoyens parce qu’on vit dans une banlieue populaire peut désormais relever de ce qu’on appelle la discrimination territoriale. Et les auteurs de cette sorte de ségrégation peuvent être poursuivis à ce titre. Estimant que les 52 000 habitants de sa commune sont particulièrement victimes des dysfonctionnements répétés du RER B, le maire du Blanc-Mesnil, Didier Mignot, vient de réactiver – et de réactualiser – à ce titre, la plainte qu’il avait déjà portée le 14 décembre 2012. Une plainte auprès du tribunal administratif. Où il met dans le même sac la SNCF, la RATP, coexploitantes de la ligne, et RFF, le gestionnaire d’infrastructure. Les accusant de porter « atteinte à l’image de sa ville ». Le maire (Front de gauche), candidat à sa réélection aux prochaines municipales de mars dans cette commune du 9-3, la Seine-Saint-Denis, demande « qu’un jugement les condamne à réparer le préjudice subi par la ville », précise son cabinet. Considérant que le transport ne remplit pas, au sens propre, son rôle de véhicule d’intégration, il réclame un dédommagement d’un euro par habitant.

Dans son premier état de 2012, la plainte de l’élu attaquait déjà les trois entreprises pour « rupture de l’égalité de traitement entre les usagers du service public ». Notamment parce que certains trains de la ligne, alors qu’ils étaient omnibus jusqu’à Aulnay, filaient sans s’arrêter dans sa gare. Ni, soit dit au passage, dans celle de Drancy. Les Blancmesnilois se plaignaient, rappelle la mairie qui à l’époque a ouvert pour recueillir leurs témoignages un site de doléances, d’avoir droit à 20 minutes d’attente systématique. Et ceci quand leur train n’était pas en retard, voire tout simplement supprimé en cas d’incident.

Depuis la mise en place du plan RER B Nord+, le 2 septembre dernier – un programme d’amélioration de la qualité du service de 250 millions d’euros – tous les trains desservent désormais toutes les gares de la ligne B.

« Ça va mieux, concède le cabinet du maire, mais les retards et les incidents à répétition continuent. » Et la véritable série noire vécue par les banlieusards en janvier est encore venue apporter de l’eau à son moulin.

Le 9 janvier, à la suite d’un problème d’alimentation électrique gare du Nord, le RER B (mais aussi le D) avait dû se contenter toute la journée d’une de ces circulations dites pudiquement « allégées » qui valent leur pesant de problèmes à résoudre pour le banlieusard.

Quelques jours plus tard, le 15, près de 50 000 personnes se retrouvaient embarquées dans une nouvelle galère. Une journée mal partie dès le matin. Un RER stoppait à 8h en gare d’Auvervilliers à la découverte d’un paquet suspect oublié par un voyageur dans son train. L’intervention des services de déminage s’impose dans ces cas-là en vertu du plan Vigipirate. A 9h, l’incident est clos. Sauf que 14 autres trains s’étaient empilés dans les gares. Et sauf que l’un d’eux, stoppant pile à Aulnay sous un point fragile de la caténaire, capte au redémarrage une intensité équivalente à celle de toutes les rames présentes sur la zone. Et fait, selon les conclusions de l’enquête interne, « fondre » les fils. Paralysant toute reprise du trafic. « Un phénomène rarissime », jure Jérôme Lefebvre, directeur de la ligne B. Reste que tous les voyageurs, bloqués parfois dans leur rame pendant plus d’une heure, ont dû finalement descendre sur le ballast pour être évacués. La situation ne devait reprendre normalement que dans la soirée. Et ce ne sont pas les « 26 bus de substitution qu’on a pu mettre en place qui, Jérôme Lefebvre le reconnaît volontiers, pouvaient, à raison de 50 personnes par bus, suffire à acheminer une moyenne de quelque 1 500 voyageurs par train… »

Enfin, comme si cela n’était pas assez, le lendemain les usagers avaient droit cette fois à un dégagement de fumée en gare RER de Châtelet-les-Halles. Propagée dans le tunnel par des conduits d’aération vers 18h30, elle provenait d’un feu dans les cuisines du Novotel du quartier. Par mesure de sécurité, les quais et toute une rame étaient évacués. Effet domino : le tableau horaire dégringolait. L’incendie du Novotel entraînait des répercussions jusque tard dans la soirée.

On le sait, sur cette ligne intensément fréquentée où le trafic pendant la dernière décennie a augmenté en moyenne de 3 % par an, le moindre grain de sable dans les rouages enclenche des conséquences en cascade. Tous les problèmes, loin de là, ne sont pas imputables à l’infrastructure ou aux opérateurs. Mais la caténaire qui lâche ? Le moteur d’une machine qui flanche ? Les vieux matériels sales encore en service ?

Pour aller en justice, le maire s’appuie sur « l’obligation légale et contractuelle » qu’a chacune de ces entreprises, rappelle-t-il, « d’exploiter et d’entretenir la ligne par tous les moyens en sa possession pour garantir un service de transport répondant à des normes de continuité, de régularité, d’amplitude, de sécurité et de qualité ». Certes, depuis 2009 déjà, les conducteurs, qu’ils soient SNCF ou RATP, assurent la ligne de bout en bout évitant les précieuses minutes perdues auparavant pour se passer les commandes gare du Nord. Certes la ligne est désormais sous commandement unique d’un seul PC depuis novembre dernier pour plus de réactivité. Mais l’opération RER B Nord+ n’a apporté des améliorations qu’en « utilisant mieux l’infrastructure existante ». Et c’est bien là un des gros problèmes. 

Avant même la mise en place de ce plan, les collectifs d’usagers prévenaient déjà que la ligne, qui accuse trente ans de retard d’investissements, aurait sans doute bien du mal à ingérer un tel renforcement des circulations. Et qu’on risquait fort la « surchauffe » ? Voire le pétage de plomb côté caténaires et installations électriques.

Sans parler du véritable entonnoir que constitue sur la ligne ce fameux tunnel entre Gare-du-Nord et Châtelet où les voies passent de quatre voies à deux. Deux voies que le RER B doit partager avec le D où circulent encore des Z 2N moins performants que les MI 79. Sachant aussi que le malheureux tunnel doit absorber l’injection supplémentaire de quatre RER D de plus par jour depuis décembre 2012. Ce qui n’a rien arrangé dans ce souterrain parisien au bord de la thrombose soir et matin.

Quant au futur métro Grand Paris Express, même si Didier Mignot réclame pour 2018-2020 les lignes 16 et 17, la mise en service de la première n’est annoncée que pour 2023 et celle de la seconde pour 2025. La construction des deux tronçons Le Bourget – Noisy-le-Grand (2016) et Le Bourget – Roissy (ligne 17) devraient, selon les estimations, soulager la ligne B de 30 % de son trafic. Un usager hausse les épaules : « Quand on en sera là, je serai en retraite. On fait quoi en attendant ? »

En attendant, les usagers essuient fatigue et stress, retards répétés au travail, crèche qui ferme ou enfants qui attendent chez la gardienne et autres rendez-vous manqués… Sans parler, selon la mairie, des personnes exclues de l’emploi parce qu’elles « n’habitent pas au bon endroit », ou des entreprises qui refusent de s’installer sur la commune en raison des problèmes de transports. Quelles que soient les différentes causes des incidents, c’est leur accumulation qui fait mal. La plainte déposée par le maire du Blanc-Mesnil est-elle recevable ? C’est à la justice de le dire. Mais si c’est le cas, d’autres villes de banlieue pourraient bien être tentées de suivre son exemple.

Chantal BLANDIN

Ewa

Projet de loi dans le Maryland pour restreindre l’accès de la SNCF aux marchés publics

Deux élus démocrates du Maryland, un Etat de l’Est des Etats-Unis où un projet ferroviaire public-privé est actuellement en gestation, ont annoncé le 4 février, avoir déposé un projet de loi restreignant… …l'accès de la compagnie ferroviaire française SNCF aux marchés publics tant qu'elle n'aura pas versé d'indemnités pour son rôle dans la déportation des juifs.

Filiale américaine de la SNCF, Keolis America est candidate à un appel d'offres pour un contrat de 6 milliards de dollars sur la création et l'exploitation d'une ligne ferroviaire d'environ 25 kilomètres dans l'Etat.

« Le refus persistant de la SNCF d'assumer sa responsabilité pour son rôle dans l'Holocauste reste une insulte pour ses victimes », a estimé l'une des auteurs de la proposition de loi, Joan Carter Conway, dans un communiqué.

A l'appui de leur démarche, les deux élus citent la pétition lancée sur le site change.org par un ancien déporté, Léo Bretholtz, qui a recueilli plus de 50.000 signatures. « C'est tout à fait inconcevable que la filiale américaine de la SNCF soit désormais en compétition pour construire et exploiter (cette nouvelle liaison ferroviaire, ndlr) tout en refusant de répondre à ses responsabilités », a déclaré cet ancien déporté du camp d'Auschwitz, cité dans le communiqué.

Réagissant à l'initiative des deux élus, le président de SNCF America, Alain Leray, a déclaré que la compagnie se livrerait à une "lecture critique" de cette proposition de loi afin de détecter une "éventuelle discrimination" à son égard vis-à-vis des autres entreprises engagées dans cet appel d'offres.

Ces dernières années, la SNCF a dû se replonger dans ses activités passées pendant la Seconde Guerre mondiale. Réquisitionnée par le régime de Vichy, l'entreprise avait transporté 76 000 juifs de France vers les camps entre 1942 et 1944.

En 2011, le groupe avait reconnu avoir été un "rouage de la machine nazie d'extermination" mais a, jusque-là, refusé toute indemnisation systématique des survivants et familles d'anciens déportés.

Ce rôle a déjà valu à la SNCF d'autres actions aux Etats-Unis. En août 2013, des élus du Congrès américain ont déposé un projet de loi pour autoriser des poursuites contre la SNCF, après un précédent texte infructueux déposé deux ans auparavant.

Fin 2010, le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, avait également dû présenter des excuses en Floride où la compagnie espérait remporter un vaste contrat, abandonné depuis, pour relier les villes d'Orlando et Tampa.

Il y a quelques semaines, en janvier 2014, le passé de la SNCF avait été une fois de plus rappelé, alors que Keolis avait remporté un contrat d’exploitation ferroviaire dans la banlieue de Boston.

Ewa

LGV Est : la bataille des dessertes est lancée

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Le comité des dessertes de la deuxième phase de la LGV Est, qui a tenu sa première réunion le 8 novembre à Strasbourg, se donne un an pour déterminer les gares desservies, les trajets et la fréquence des arrêts sur la nouvelle infrastructure qui placera Strasbourg à 1 heure 50 de Paris en 2016, contre 2 heures 20 actuellement Le comité des dessertes de la deuxième phase de la LGV Est, qui a tenu sa première réunion le 8 novembre à Strasbourg, se donne un an pour déterminer les gares desservies, les trajets et la fréquence des arrêts sur la nouvelle infrastructure qui placera Strasbourg à 1 heure 50 de Paris en 2016, contre 2 heures 20 actuellement. Les négociations mobilisent l'Etat, RFF, la SNCF et les représentants des collectivités (Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace) cofinanceurs de ce tronçon de 106 kilomètres entre Baudrecourt (Moselle) et Vendenheim (Bas-Rhin). Les élus de Saverne, Sarrebourg et Lunéville, villes moyennes contournées par la nouvelle ligne, insistent déjà sur la nécessité de maintenir « au moins deux arrêts par jour » dans leurs gares respectives.
Limitée à la partie française de la ligne, la concertation n'occulte pas sa dimension internationale, portée par le maire de Strasbourg Roland Ries. « Nous devons veiller à l'équilibre entre les dessertes de Francfort par Forbach, Sarrebruck et Mannheim, et au sud via Strasbourg », a-t-il rappelé, pariant sur l'amélioration de la desserte ferroviaire de l'aéroport international de Francfort depuis la capitale européenne.
Interrogé par Ville Rail & Transports, Guillaume Pepy, président de la SNCF, s'est déclaré « déçu par l'Allemagne, qui n'a pas respecté ses engagements et n'a pas aménagé le raccordement de son réseau ferroviaire à la LGV Est au-delà du pont de Kehl ». La deuxième phase de la LGV Est, qui assurera des circulations TGV en 1 heure 25 entre Strasbourg et Luxembourg, pourrait également relancer le projet de raccordement ferroviaire EuroCap-Rail entre Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg, éventuellement prolongé jusqu'en Suisse, mais dont le tronçon belge reste à imaginer.
    

Olivier MIRGUET
 

Ewa

Le réseau entre Nantes et Angers fait son lifting

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C’est un des plus gros chantiers de RFF en 2013. Le renouvellement de la voie entre Nantes et Angers, réalisé de nuit, va durer sept mois avec des perturbations minimisées. Bien sûr, des perturbations sont annoncées. Mais le remplacement de la plus grande partie des voies de chemin de fer, jusqu’en avril, entre les deux villes de Nantes et d’Angers, distantes d’un peu plus de 80 kilomètres l’une de l’autre, devrait, étonnamment, ne pas trop se voir. L’importance du chantier n’est pas en cause. Le long du parcours, l’une ou l’autre des voies est presque toujours remplacée : 95 km de voie « sautent » sur les 175 km existants dans les deux sens. La plupart du temps en totalité : rails, traverses et ballast. Les plus vieux éléments datent de 1966.
« On est là sur du maintien de patrimoine, précise Xavier Rhoné, directeur régional RFF. Il ne s’agit pas d’améliorer les performances de la ligne mais de pérenniser les plus grandes vitesses pratiquées sur une ligne classique, de 160 à 220 km/h. »
Au cours des sept mois de chantiers, 400 personnes vont être mobilisées. Autour de bons volumes de matériau : 190 km de rails neufs, 180 000 tonnes de ballast, 147 000 traverses de béton, mis en place au rythme d’1 km par jour par l’une des « suites rapides » de Colas-Rail, le sous-traitant de RFF. Le chantier se déroulera de nuit, coordonné d’un poste de commandement positionné entre les deux villes, à Ancenis. « Le grand défi sera de rendre la voie, chaque matin, à l’heure. Nantes – Angers est l’axe essentiel, le plus utilisé de la région, celui des lignes de Paris ou Le Mans vers Saint-Nazaire », rappelle Stéphanie Dommange, directrice régionale de la SNCF. 115 trains, 20 000 voyageurs l’empruntent chaque jour, le quart du trafic des Pays de la Loire. Les plus impactés seront les trains de fret en provenance de ou vers le port de Nantes-Saint-Nazaire dont les horaires, pour une partie d’entre eux, ont été reportés en début ou en fin de nuit. Certains seront détournés par Rennes. Un ou deux trains de voyageurs, TGV et TER, sont supprimés, tôt le matin, tard le soir.
Mais le plus spectaculaire pour le plus grand nombre sera le ralentissement au passage des voies nouvellement refaites. Les trains rouleront à 40 km/h au lieu des 160 ou 220 km/h. Ce qui se traduira par cinq minutes de retard dans le sens Paris – Nantes et 20 dans le sens Nantes – Paris. Il y aura quelques substitutions de trains par des bus, à Angers pour rejoindre Nantes. Mais, en principe, a priori, peu de véritables perturbations. Si tout se passe bien.
« Le choix du travail de nuit a du bon. Lors de la préparation des travaux, nous essayons d’en réduire la complexité », explique Stéphanie Dommange. RFF et la SNCF promettent des informations régulières sur les perturbations. Les deux entreprises rappellent qu’au prix de 120 millions d’euros, c’est l’un des chantiers les plus importants en France, cette année.
Hubert HEULOT

Ewa

Arriva veut concurrencer la SNCF d’ici à 2016

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La filiale britannique de la Deutsche Bahn, Arriva, souhaite accélérer le tempo de l’ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire en France … La filiale britannique de la Deutsche Bahn, Arriva, souhaite accélérer le tempo de l’ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire en France : dans un rapport rendu public le 20 octobre, l'opérateur de transport, déjà présent dans 15 pays, suggère de concurrencer les TER de la SNCF d’ici à 2016 sans attendre la libéralisation du transport ferroviaire de voyageurs prévue pour 2019.
Il propose un calendrier permettant de définir courant 2014, avec des régions volontaires, « quatre projets pilotes », puis de lancer en 2015 des appels d'offres ouverts à tous les opérateurs ferroviaires.
Les conseils régionaux pourraient ainsi tester la concurrence en matière de transport de voyageurs et en mesurer l’impact, espère Arriva qui a distribué son document à des responsables de commissions Transports dans les régions, au Parlement, et à des associations de voyageurs.
Mais cette suggestion suppose tout de même quelques conditions, reconnaît Arriva. Entre autres, la législation devra auparavant autoriser les appels d’offres pour les services ferroviaires de voyageurs, la flotte existante devra être mise à disposition et le personnel transféré. Ce qui suppose aussi, ajoute Arriva, la coopération de son concurrent la SNCF…     

M.-H. P.
 

Ewa

TER : un nouveau contrat pour la Franche-Comté

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Il aura fallu un an de négociations serrées pour que la région Franche-Comté et la SNCF signent enfin le 3 mai leur nouveau contrat TER, qui s’étend sur la période 2013-2017. Il aura fallu un an de négociations serrées pour que la région Franche-Comté et la SNCF signent enfin le 3 mai leur nouveau contrat TER, qui s’étend sur la période 2013-2017. D’un montant de plus de 74 millions d’euros annuels, la convention prévoit une stabilisation de l’offre « avec un ajustement du plan de transport le week-end et pendant les vacances scolaires dès le mois de juillet », précise un communiqué commun de la SNCF et de la région. Une stabilisation qui suit une année de hausse : l’an dernier, l’offre avait été accrue de 15 % dans un contexte de mise en place du cadencement lancé en décembre 2011.
Pour renforcer la qualité, la région a souhaité fixer des objectifs de ponctualité davantage « en phase avec la réalité » : le taux de régularité devra atteindre globalement 92,1 % mais 93,5 % pour les trains circulant aux heures de pointe. Ils seront revus annuellement en fonction de leur progression.
Un suivi de la qualité de service est prévu, basé sur un dispositif de bonus-malus pour l’information des voyageurs et pour les services proposés dans les trains et dans les gares. De plus, « la SNCF s’est engagée à indemniser les abonnés à hauteur de 25 % du coût des abonnements en cas de grève supérieure à 15 jours ouvrés consécutifs et lorsqu’un train circulant aux heures de pointe enregistre une régularité inférieure à 80 % pendant 20 jours ouvrés consécutifs ». Ce qui représente une première en France pour le TER, affirme la région.
Enfin, la SNCF et la région vont mettre en place une tarification pour inciter aux voyages en TER avec une nouvelle carte pour les jeunes et une carte pour les clients occasionnels.
Au chapitre des investissements, la région va verser 49 millions d’euros pour moderniser le matériel roulant, notamment avec la commande de 7 trains Régiolis (Alstom) qui doivent remplacer les rames tractées BB25+RRR arrivant en fin de vie.
Elle va également investir dans « l’adaptation des ateliers de maintenance de Dijon pour un montant d’un million d’euros » et engage un programme industriel de 15 millions d’euros en « confiant à la SNCF les opérations d’entretien de grande envergure pour le matériel roulant ».
    

Marie-Hélène POINGT

 

Franche-Comté, le TER en chiffres :
– 22 000 voyageurs / jour
– + 7 % de trafic en 2012
– 6 lignes ferroviaires dont deux lignes principales : Belfort – Dijon et Besançon – Lons-le-Saunier (Lyon) qui représentent 56 %
de la fréquentation l 770 km de lignes ferroviaires
– 508 km de lignes routières
– 65 gares ou points d’arrêt.