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Ewa

Exclusif. SNCF. Alain Le Vern démissionne

LEVERN

Un peu moins de deux ans après son arrivée à la SNCF (c’était en novembre 2013), Alain Le Vern va quitter le 31 août son poste de directeur TER et Intercités. Des raisons « personnelles et familiales » sont officiellement évoquées pour expliquer son départ. En interne, on explique qu'avec la perspective des élections régionales à la fin de l'année, il a préféré quitter l'entreprise afin de ne pas devenir un sujet de polémique. Et sans doute pour ne pas gêner non plus sa fille qui est devenue hier, députée PS de Seine-Maritime, en remplacement de Sandrine Hurel, la compagne d'Alain Le Vern (en mission parlementaire).

Cette démission surprise n’est pas une première dans le parcours d’Alain Le Vern. Le 30 septembre 2013, il avait déjà démissionné de son poste de président du conseil régional de Haute-Normandie pour rejoindre la SNCF à la demande de Guillaume Pepy. Avec pour mandat de renouer avec les élus régionaux très remontés contre le manque de transparence de la SNCF. Il s’est aussi beaucoup investi dans la lutte contre la fraude, devenue une priorité pour la SNCF. Alain Le Vern laissera sa marque. « Il a réussi à nouer des liens très forts avec l'exécutif régional et à apaiser les relations, explique-t-on dans son équipe. Il a apporté du sang neuf à notre entreprise avec une vision extérieure et politique. Il a vraiment abordé les sujets différemment, notamment sur la fraude.»

En attendant son remplacement, Barbara Dalibard assurera l’intérim avec à ses côtés ses deux adjoints Jean Ghédira, le patron des Intercités, et Jean-Aimé Mougenot (TER).

marie-helene.poingt@laviedurail.com

 

Ewa

Le casse-tête de la sécurité ferroviaire

Alors que François Hollande décorait le 24 août trois jeunes Américains et un… class= »MsoNormal »>
 

 Britannique qui ont réussi trois jours auparavant à mettre hors d’état de nuire le terroriste dans le Thalys n° 9364 reliant Amsterdam à Paris, le débat sur la sécurité dans les trains et les gares ne cessait d’enfler. Le sénateur-maire PS d’Alfortville Luc Carvounas, proche de Manuel Valls, a ainsi indiqué qu’il comptait écrire au président du Sénat, Gérard Larcher, pour demander la création d’une commission d’enquête sur ce thème. « Nous sommes en guerre aujourd’hui contre le terrorisme. Il faut réfléchir comment on pourrait sécuriser tous les transports publics », a-t-il expliqué. 

Si l’Espagne met en place une procédure de contrôle des bagages aux rayons X sur les trajets ferroviaires longue distance, tout comme le fait d’ailleurs la Chine, la SNCF a toujours expliqué que la sécurisation du transport ferroviaire relevait d’un vrai casse-tête.

Certes, il y a une exception : tous les voyageurs qui utilisent Eurostar pour se rendre à Londres sont soumis à un contrôle pour des raisons de sécurité liées au tunnel et car la Grande-Bretagne ne fait pas partie de l’espace Schengen.

Pour tous les autres TGV, on peut sauter dans son train jusqu’à deux minutes avant son départ. Des procédures de contrôle imposeraient aux voyageurs de se présenter au moins une trentaine de minutes avant le départ, voire beaucoup plus. D’où cette question : les passagers qui mettent une heure pour aller de Paris à Lille accepteraient-ils de voir leur temps de trajet doubler ?

Autre difficulté, qui dit temps d’embarquement plus long, dit trains immobilisés plus longtemps. Dans des gares franciliennes déjà saturées, le nombre de trains en circulation devrait nécessairement être sérieusement réduit.

Se pose aussi la question des aménagements de portiques et de sas de contrôles. Dans les gares historiques aux espaces très contraints, ce serait terriblement complexe, affirme la SNCF. Et bien sûr à un coût exorbitant. Les voyageurs sont-ils prêts à payer le prix de la sécurité ?

Pour Guillaume Pepy, le président de la SNCF, tout comme pour son ministre de tutelle, Alain Vidalies, l’usage systématique de portiques n’est pas réaliste, en raison du nombre trop important de voyageurs dans les gares, 20 fois plus que dans les aéroports, selon Guillaume Pepy. Quant à contrôler seulement quelques lignes à grande vitesse, ou internationales, cela nécessite d'être, "comme Eurostar, dans un domaine complètement fermé. (…) Soit vous êtes exhaustif, soit votre efficacité est faible", estime-t-il.

"Nous allons continuer à renforcer les mesures de sécurité, ça veut dire être très présents avec des moyens humains, militaires, policiers, notamment sur ce qu'on appelle le contrôle aléatoire des bagages, qu'il faut renforcer", a indiqué de son côté Alain Vidalies sur Europe1."Ca peut se faire d'une manière précise, ponctuelle, éventuellement sur certains trains, ce que font par exemple les Espagnols, mais il n'y a aucun pays en Europe qui (ait) le même système transposé de l'aérien vers le ferroviaire", a-t-il expliqué.

En France, gendarmes et militaires arpentent actuellement quelque 3.000 gares, arme à la main. C'est également le cas dans d’autres pays européens, notamment en Grande-Bretagne, où des membres de la British Transport Police (BTP) sont présents dans les grandes gares, souvent armés. Mais nos voisins d'Outre-Manche ne connaissent pas non plus de contrôle des bagages avant d'accéder à bord d'un train.

Le gouvernement français mise donc aussi avant tout sur la vigilance. Il a annoncé la mise en place d'un numéro national de signalement des situations anormales dans les gares et les trains, et le renforcement du nombre et de la visibilité des messages de vigilance dans les gares. Ce numéro, le 3117, existe déjà depuis 2011 (après une expérimentation en 2010 sur la ligne D du RER) sur l’ensemble du réseau Transilien. Il permet à tout voyageur de passer un appel d’urgence pour signaler un incident lié à la sécurité des personnes. A partir du 1er septembre, ce numéro doit donc étendu à l’ensemble du territoire. Au bout du fil, une quarantaine de personnes répondront, « des cheminots spécialisés dans la sûreté, spécialement formés pour identifier une vraie ou une fausse alerte », a précisé Guillaume Pepy au Journal du dimanche du 23 août, en assurant : « C’est du diagnostic express de signalement, mais c’est très important ».

MHP

Ewa

Intercités. Une nouvelle convention pour 5 ans

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Il faudra encore attendre pour savoir comment évoluera la carte de France des trains d’équilibre du territoire (TET), également connus sous le nom d’Intercités. Un préfet, François Philizot, a en effet été chargé de plancher sur la question en concertation avec les élus, a annoncé le 7 juillet Alain Vidalies en présentant la feuille de route gouvernementale qui doit donner un nouvel avenir aux TET.
Le préfet devra voir quelles liaisons relèvent réellement de l’aménagement du territoire, et si d’autres lignes ne devraient pas devenir des dessertes régionales ou bien encore être remplacées par des autocars si elles sont trop peu utilisées. La question se pose avec d’autant plus d’acuité avec la naissance l’année prochaine de 13 nouvelles grandes régions. Les conclusions de ce travail de concertation sont attendues en mai 2016.
Une feuille de route plus que prudente adoptée par le gouvernement qui ne veut pas énerver les élus régionaux cinq mois avant les élections. Une feuille de route également décevante si on se place du côté de la SNCF, qui devra signer avec l’État, à la fin de l’année, une nouvelle convention d’exploitation des TET pour la période 2016-2020. Mais aucune solution n’est aujourd’hui formulée pour réduire son déficit d’exploitation : 330 millions d’euros en 2014, 450 millions attendus en 2016.
Le gouvernement annonce toutefois une convention « sur des bases rénovées ». On sait déjà que quelques trains de nuit pourraient disparaître puisque seules trois dessertes de nuit (Paris – Briançon, Paris – Rodez/Latour-de-Carol) seront de façon certaine maintenues dans la prochaine convention « en raison de l’absence d’une offre
alternative suffisante pour les territoires concernés »
. Alain Vidalies reprend ainsi à son compte les recommandations du rapport élaboré par la commission Duron et rendues publiques en mai. Pour les autres trains de nuit, le préfet devra discuter avec les élus pour savoir si les collectivités locales sont prêtes à les subventionner. Faute de quoi, leur avenir ne sera plus assuré par l’Etat. « Face au constat d’une offre de nuit très hétérogène et qui ne répond plus de manière satisfaisante aux besoins des voyageurs (la fréquentation est de baisse de 25 % depuis 2011), il est urgent de donner essor à un nouveau modèle », justifie Alain Vidalies. Mais, en attendant les conclusions du préfet, tous les services de nuit sont poursuivis.
« L’Etat deviendra une autorité organisatrice de plein exercice à l’image des autorités organisatrices régionales, en renforçant sa capacité d’expertise et en élargissant le champ de ses décisions », explique encore le secrétaire d’État aux Transports. Alain Vidalies a annoncé qu’il allait renforcer les moyens de ses services « en s’appuyant notamment sur un réseau de correspondants de haut niveau au sein des services déconcentrés (Dreal), qui pourront représenter l’Autorité organisatrice auprès des acteurs locaux ».
Enfin, pour rendre les TET plus attractifs, le gouvernement annonce deux axes. D’une part, il faudra améliorer l’accès à Internet à bord des trains et dans les gares. D’autre part l’Etat a décidé de renouveler totalement le matériel roulant des lignes TET, atteint aujourd’hui d’obsolescence avec une moyenne d’âge de 35 ans. 1,5 milliard d’euros devraient être investis d’ici à 2025. Les modalités de l’acquisition seront annoncées fin 2015. Le gouvernement n’a donc pas encore décidé s’il lancera un appel d’offres ou s’il achètera du matériel « sur étagère », ce que réclame avec insistance Alstom qui voudrait que la commande cadre passée par les régions pour renouveler leurs TER serve aussi pour les TET. Le gouvernement serait sensible à cette
demande mais il lui faut auparavant vérifier qu’elle ait juridiquement possible, ce qui est loin d’être certain.
Marie-Hélène POINGT

Ewa

Des navettes électriques dans le centre de Mulhouse

Navette 2

Depuis juin, Mulhouse dispose de deux navettes électriques Soléa qui circulent dans le centre de Mulhouse et réalisent une boucle en passant toutes les 15 minutes. Originalité du dispositif : même si on ne se trouve pas à un point d’arrêt, les navettes peuvent s’arrêter sur un signe de la main. Par ailleurs, le service est gratuit mais une caisse installée dans chaque véhicule permet de faire un don à une association. « Ce sont les conseils citoyens qui sont appelés à choisir tous les six mois une nouvelle association qui bénéficiera des sommes recueillies », explique une porte-parole. Choix actuel : les Amis du zoo.

Ewa

Intercités. Dur, dur, Duron

Le rapport sur les Trains d’équilibre du territoire (TET) présenté par le député Philippe Duron (Calvados), pourtant assez prudent, déchaîne les passions. Est-ce parce qu’il brise quelques vieux tabous ? style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
Il faudra attendre la fin juin pour que le gouvernement présente ses premières décisions sur l’avenir des Intercités. Entre-temps, le rapport de la commission Duron aura été discuté devant les commissions parlementaires. « Nous tiendrons compte de leurs positions », a assuré Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux Transports, en écoutant le 26 mai Philippe Duron, le député socialiste du Calvados, présenter ses conclusions. « La concertation avec les élus locaux sera un préalable. Je nommerai un préfet coordinateur pour cette mission », a-t-il ajouté.
Car le gouvernement veut renouveler à la fin de l’année la convention Intercités qui le lie à la SNCF, en se fondant sur de nouvelles bases. Lesquelles ? Entre les conclusions du rapport, qui recommandent de remettre à plat l’intérêt de ces lignes et les réactions des élus qui s’indignent des menaces qui pèsent sur les dessertes de leurs territoires, l’écart est immense. Face au tollé généralisé au nom de l’aménagement du territoire, six mois avant les élections régionales, le gouvernement a déjà choisi la voie de la prudence. D’autant plus que l’année prochaine sera marquée par l’apparition de nouvelles grandes puissances régionales. Ce qui expliquerait aussi les nombreuses incertitudes qui entourent l’avenir des Intercités. Incertitudes qui devraient être levées mi-2016, avec « des propositions complètes et cohérentes ».
Le secrétaire d’Etat a pour l’instant simplement indiqué qu’il avait bien compris que l’Etat devait mieux jouer son rôle. Et que « la SNCF devait réaliser des efforts importants pour augmenter la qualité du service ferroviaire ».
Sur le constat fait par la commission, tout le monde est pourtant d’accord. Les trains Intercités, également baptisés Trains d’aménagement du territoire (TET), sont un élément essentiel de la mobilité, rappelle la commission Duron. « Mais ils ne répondent plus aux besoins car la qualité de l’offre s’est considérablement dégradée au cours des deux dernières décennies. » De plus, les TET représentent un ensemble hétérogène, qui entrent parfois en concurrence avec des TER. Et la répartition des rôles entre Etat, censé être l’autorité organisatrice, et la SNCF n’est pas claire. Enfin, ces trains, dont un certain nombre roulent plus ou moins à vide, accusent un déficit qui part à la dérive : 400 millions de pertes sont déjà prévues en 2016.
D’où des solutions pour certaines de bon sens, pour d’autres plus radicales, proposées par la commission parlementaire qui a planché six mois sur le sujet. Des solutions qui sont censées répondre à un impératif : « pas de territoire sans solution. »
Créer une agence ad hoc pour les TET
Première recommandation, il faut renforcer le rôle de l’autorité organisatrice. Une agence ad hocpourrait y aider, suggère la commission. Celle-ci serait composée de fonctionnaires et d’élus. « A défaut, un service national pourrait être créé avec un haut fonctionnaire à sa tête », indique Philippe Duron.
Renforcer l’offre des TET sur les lignes les plus fréquentées
La commission s’est livrée à un travail minutieux d’analyse ligne par ligne. Sur les lignes ou segments à fort potentiel, elle propose de renforcer l’offre en augmentant la fréquence des dessertes « lorsque cela est pertinent et en proposant un nouveau matériel roulant en vue de les rendre plus attractives ». Ce pourrait être le cas de Paris – Clermont-Ferrand, Paris – Orléans – Tours ou Nantes – Lyon par exemple.
« Sur les lignes à très fort potentiel », elle suggère de mettre en place une offre cadencée. Pour développer l’offre ferroviaire, elle estime en outre que l’opérateur doit développer la tarification flexible, le yield management pour reprendre le terme anglo-saxon, ce qui suppose la réservation obligatoire, permettant d’optimiser l’occupation du train.
Adapter les tronçons surdimensionnés au cas par cas
Sur certaines lignes fréquentées, des tronçons peuvent être moins utilisés par les voyageurs. D’où la nécessité de les ajuster à la demande. C’est le cas par exemple de Paris – Belfort, dont le tronçon Troyes – Belfort connaît une fréquentation très faible. « Cependant, compte tenu de la situation des territoires desservis, la commission estime légitime de maintenir une offre certes redimensionnée, mais directe, desservant Belfort depuis Paris », précise-t-elle dans son rapport.
Supprimer les dessertes qui ne se justifient plus
En revanche, certaines dessertes ne se justifient plus, selon la commission. Par exemple Toulouse – Cerbère « qui bénéficie d’offres alternatives en correspondance depuis Toulouse et depuis Narbonne et Perpignan (TGV) ». Ou encore le tronçon Marseille – Nice sur la ligne Bordeaux – Nice« dans la mesure où la majorité des voyageurs circulant sur cette portion n’empruntent pas les TET au-delà de Marseille » mais utilisent les offres du TGV ou du TER qui sont « bien développées sur cette section ».
Transformer des lignes TET en TER
Sur certaines lignes, « les trajets bout-en-bout sont extrêmement minoritaires », note la commission qui estime, « après étude détaillée », que l’offre TER actuelle répond déjà aux besoins. C’est le cas de la ligne Hirson – Metz. Ou encore de Caen – Le Mans – Tours, pour laquelle la commission ajoute qu’un autocar pourrait compléter l’offre TER en assurant en plus « une liaison directe Caen – Tours avec un arrêt au Mans, par autoroute ». Ou encore, cas caricatural, de la liaison Reims – Dijon, qui ne propose aujourd’hui qu’un aller-retour hebdomadaire, le samedi, avec du matériel TER !
Transférer quelques liaisons sur la route
Des liaisons peu empruntées pourraient être transférées sur la route, ce qui permettrait, selon la commission, d’améliorer la qualité du service proposé. Les lignes Toulouse – Hendaye et Clermont-Ferrand – Béziers (dite de l’Aubrac) sont citées, ainsi qu’une partie de la transversale Bordeaux – Lyon.
En revanche, partant du principe que tout territoire doit être desservi, la commission fait un cas à part de la ligne Clermont-Ferrand – Nîmes, appelée « Cévenol », peu fréquentée, qui ne pourrait pas être avantageusement remplacée par le TER, ni par la route.
Renouveler le matériel
Le matériel vieillissant n’est pas loin d’atteindre 40 ans d’âge moyen. « Il faut lancer les procédures adéquates sans attendre », dit Philippe Duron. La facture est évaluée entre 1,5 et 3 milliards d’euros. « La SNCF doit étudier les caractéristiques du matériel en fonction des préconisations de la commission », indique Alain Vidalies. Avec quel montage financier ? Rien n’est tranché, rendez-vous en 2016.
Des incertitudes sur les trains de nuit… et la concurrence
La commission reconnaît l’importance du service rendu par les trains de nuit. Mais pointe la faiblesse du modèle économique. Un modèle qui pourrait encore se dégrader avec la libéralisation du marché du transport longue distance par autocar.
La commission propose de maintenir pour le moment l’ensemble des dessertes « qui ne disposent pas d’une alternative suffisante notamment en raison de leur caractère relativement enclavé (Paris – Briançon et Paris – Rodez/Toulouse – Latour-de-Carol) ». Elle préconise une étude ultérieure au cas par cas.
Autre idée forte évoquée pour sauvegarder ces lignes : une expérimentation de la concurrence, notamment pour le service de nuit, qui passerait par des délégations de service public. Ce qui permettrait de se préparer à la généralisation de la concurrence. « Mais il faudra d’abord attendre que la convention collective du rail soit signée », estime Philippe Duron.
Pour le gouvernement, cette question n’est pas d’actualité. « Nous n’avancerons pas plus vite que le débat qui a lieu actuellement au niveau européen, affirme Alain Vidalies. Le volet technique n’a pas abouti. Il faut que les conditions techniques soient d’abord fixées pour que les discussions politiques puissent avoir lieu. » Les élus sont suffisamment remontés, pas la peine d’agiter en plus le chiffon rouge devant les syndicats.
Marie Hélène POINGT

Ewa

La SNCF ouvre une part de son patrimoine aux artistes

smallCathédrale du Rail

SNCF Immobilier, la nouvelle branche du groupe SNCF, a décidé d’ouvrir 16 sites (5 en Ile-de-France et 11 ailleurs en France) à des manifestations culturelles et artistiques.

« Nous les proposons, dans leur état, à tout porteur de projet pour en faire des lieux de créations pendant une durée de six mois maximum », explique Sophie Boissard, la directrice général de SNCF Immobilier « Nous voulons en effet que, sur un même site, plusieurs projets puissent voir le jour », précise-t-elle. Des projets éphémères (expositions, concerts ou  autres activités) puisque certains sites doivent être transformés à l’avenir, par exemple à l’occasion d’une restructuration urbaine. En attendant, ces bâtiments, viaducs, bagageries et autres cathédrales du rail (par exemple les cathédrales ferroviaires de Seine-Saint-Denis) désaffectés peuvent connaître une nouvelle vie.

La SNCF a lancé le 5 mai un appel à manifestation d’intérêt. Un site dédié a été lancé (www.sitesartistiques.sncf.com), qui décrit les procédures de dépôt de dossier, les sites retenus et permet de s’inscrire à des visites de sites qui auront lieu en mai, juin et juillet. Les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 27 septembre. Un comité de sélection, constitué de personnalités qualifiées dans le domaine de l’art (Dominique Alba, directrice générale de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), Didier Deschamps, directeur du Théâtre national de Chaillot, Henri Jobbé-Duval, commissaire général de Révélations -salon des métiers d’art et de la création-, Hortense Archambault, directrice de la maison de la culture de Seine-Saint-Denis, et Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture), évaluera les dossiers avant de trancher en décembre prochain. « Quatre critères seront pris en compte dans nos choix : la qualité du projet, sa capacité à intéresser un large public, la faisabilité technique et le financement du projet », ajoute Sophie Boissard.

La difficulté la plus grande à surmonter pour les candidats résidera certainement dans le financement des projets. La SNCF n’entend pas y participer. Or, les sites ferroviaires retenus ne sont en général pas prévus pour recevoir du public. Les artistes devront donc mettre la main à la poche ou trouver un moyen pour financer les éventuels travaux de mise en état du site et la réalisation du projet lui-même.

MHP

Ewa

LGV Est. Le dernier rail a été soudé

lgv est soudure31 03 2015

Le dernier rail de la LGV Est Européenne a été soudé le 31 mars dans le Bas-Rhin, marquant la fin de la seconde phase de travaux sur cette ligne… Soit quasiment un an avant la mise en service de cette section longue de 106 km entre Baudrecourt (Moselle) et Vendenheim (Bas Rhin). « Et cela, dans les temps et dans le budget », souligne Guillaume Pepy, le président de SNCF Mobilités. « Nous sommes fiers d'avoir démontré à cette occasion que le mode de réalisation classique d'un chantier tient ses promesses ». C’est en effet SNCF Réseau qui est le maître d’ouvrage pour la réalisation des travaux estimés à quelque 2 milliards d'euros. 

La première phase de travaux de la LGV Est, achevée en 2007, avait permis de réduire de 4h00 à 2h20 le temps de trajet sans arrêt entre Paris et Strasbourg. Lorsqu’elle sera ouverte aux circulations, le 3 avril 2016, la nouvelle section permettra de mettre Paris à 1h48 de Strasbourg (meilleur temps de parcours). Soit un gain de 32 minutes sur le trajet actuel. « Le nombre de relations domestiques va rester inchangé mais la capacité des rames va augmenter de 20 % avec la mise en place de rames Euro Duplex ». En revanche, les liaisons internationales sont renforcées avec deux aller-retour Strasbourg-Bruxelles, deux aller-retour Strasbourg-Luxembourg et deux aller-retour Strasbourg-Francfort.

Actuellement, 12 millions de voyageurs par an. La SNCF s’attend à une hausse de 15 % du trafic sur le nouveau tronçon. Pour déterminer les tarifs, la SNCF va retourner vers les clients et les élus cet automne. "Nous leur demanderons  quel est le niveau de tarifs qui leur semble légitime, compte tenu de la qualité du service et du temps gagné", a expliqué Guillaume Pepy.

En attendant la mise en service, SNCF Réseau doit encore réaliser les finitions et les réglages jusqu’à courant août. « Puis nous mettrons sous tensions la caténaire et nous incorporerons la deuxième phase dans le POS de Pagny sur Moselle », explique un de ses responsables. La campagne d’essais des TGV aura lieu d'octobre à la fin de l'année. Une demande d'autorisation d'exploitation sera transmise à l’EPSF pour obtenir l’autorisation d’exploitation. « Dans le même temps, nous donnerons les clés au futur exploitant et au futur mainteneur pour qu’ils se rôdent et les agents seront formés", poursuit-on côté SNCF Réseau.

Ewa

Avis défavorable pour les prolongements de la LGV de Bordeaux vers Toulouse et Dax

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La commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax a rendu le 30 mars un avis négatif. Le rapport pointe essentiellement des "insuffisances et faiblesses" des projets,…   parmi lesquelles des "impacts insuffisamment pris en compte", qu'il s'agisse de la faune, de l'habitat ou de la viticulture. Les incertitudes sur le financement public et sa rentabilité sont également soulignées. Rappelons que ces lignes s'inscrivent dans la continuité de la ligne Tours-Bordeaux actuellement en construction. Et que leur coût  est estimé à 8,3 milliards d'euros.

Le secrétariat aux Transports a aussitôt indiqué qu'il fallait s'abstenir de "toute conclusion prématurée" pour respecter la procédure en cours. "Le maître d'ouvrage, SNCF Réseau, dispose désormais d’un délai de quatre mois pour répondre à ces conclusions. C'est à ce moment là seulement que l'Etat sera saisi de l’intégralité des conclusions et de cette réponse. Le Gouvernement sera appelé  à prendre sa décision dans un délai de dix-huit mois, après avis du Conseil d’Etat", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Car déjà, les élus s'agitent. "L'avis ne lie pas le gouvernement", et "l'apport des voyageurs de Midi-Pyrénées a toujours été considéré comme la justification même des investissements consentis entre Tours et Bordeaux", a réagi Martin Malvy, le président socialiste de la Région Midi-Pyrénées.
"L'actuel gouvernement ayant inscrit la poursuite du projet comme unique perspective nationale à compter de 2018, nous nous refusons d’envisager que l’avis de la commission (…) signifie la remise en cause du projet", ont renchéri dans un communiqué commun le président de la Région Aquitaine Alain Rousset, le président de Bordeaux Métropole Alain Juppé et le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc, qui demandent tous trois à être reçus par Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports.

En revanche, Gilles Savary, le député socialiste de Gironde se félicite  d'un "avis qui introduit enfin le bon sens et la rationalité économique".

Ewa

« Ceux qui déterminent la politique des transports sont uniquement guidés par la volonté de ne plus mettre d’argent dans le système »

Par Jacques Auxiette, président de la commission Transports de l’Association des régions de France (ARF) et de la région Pays de la Loire. Jacques Auxiette regrette que la loi réformant le système ferroviaire n’ait pas réglé la question financière. Selon lui, il est temps que les élus aient davantage voix au chapitre dans les grands choix nationaux de transport.

Ville, Rail & Transports. La nouvelle SNCF est en train de se mettre en place, issue de la loi ferroviaire du 4 août 2014. Comment jugez-vous la mise en forme de cette loi ?

Jacques Auxiette. La position de l’ARF a toujours été très claire : nous souhaitions sans ambiguïtés que cette loi rende possible l’ouverture à la concurrence à l’horizon 2019 comme le prévoient les règles européennes. Ce n’est pas pour faire l’apologie idéologique de la concurrence. Mais pour ouvrir cette possibilité, comme cela se fait depuis longtemps dans le transport urbain. Si ces dispositions étaient en vigueur, nous n’aurions pas tous ces débats autour du 4e paquet ferroviaire qui retardent ses délais de mise en œuvre.

Finalement, nous payons le manque de courage politique, à la fois de la part du gouvernement, des élus mais aussi et surtout d’une partie des cheminots. Pourtant, dans les discussions que nous avons eues, tout le monde estimait que la loi ne devait pas être provisoire et devait régler une fois pour toutes ces questions.

Maintenant, on voit dans quelles conditions la SNCF et ses responsables mettent en œuvre la réforme : ils suivent une logique d’intégration totale. Or, si l’on remonte à 1997, au moment de la création de RFF, il n’était pas écrit que le gestionnaire des infrastructures ne devait pas avoir autorité sur SNCF Infra. Toutes les difficultés qu’on a connues en termes de surcoûts, d’inefficacité, n’étaient pas induites par la loi, mais c’est la SNCF qui a maintenu cette aberration organisationnelle et industrielle.

Aujourd’hui, de nouveau, la logique mise en œuvre dépasse l’esprit dans lequel la loi a été écrite. L’Epic de tête, notamment, qui aurait dû être un élément de coordination, est devenu, à la fois quantitativement important, et surtout un élément d’intégration.

Enfin, au-delà de cet aspect organisationnel, la loi n’a rien prévu sur le plan financier. On le voit aussi sur les sujets liés aux trains d’équilibre du territoire et à la libéralisation du transport par autocar : les projets de loi sont portés par Bercy et non par le ministère des Transports. Il y a là une dérive que je considère comme extrêmement grave : ceux qui déterminent la politique des transports sont uniquement guidés par la volonté de ne plus mettre d’argent dans le système ferroviaire. Aucun pays au monde, sauf peut-être la France (et Bercy), n’imagine que le système ferroviaire puisse fonctionner sans argent public. On voit bien que le problème de fond est là.

 

VR&T. Les relations entre la SNCF et les régions ont été très tendues ces derniers temps. Constatez-vous des améliorations, notamment depuis l’arrivée d’Alain Le Vern à la tête des TER et des Intercités ?

J. A. Le rôle d’Alain Le Vern est utile. Il a permis de progresser. Il a de vraies responsabilités et une vraie connaissance de ce que peuvent attendre les autorités régionales. Mais tout n’a pas été réglé. C’est pourquoi nous avons travaillé au sein de l’ARF pour élaborer un document visant à clarifier les responsabilités des uns et des autres. Ce document est quasiment finalisé. Il s’interroge sur la responsabilité de l’autorité organisatrice, sur son rôle, et sur celle de l’exploitant car il y a souvent encore des confusions dans ce domaine. Les services régionaux doivent savoir quels sont leurs pouvoirs de décisions. Ils doivent aussi reconnaître à l’exploitant une capacité entrepreneuriale, au-delà de la responsabilité de base qui est la sienne : assurer la sécurité, la qualité de services et bien sûr la régularité des trains.

Ce cadre permettra de mieux préparer les futures conventions qui seront passées par les nouvelles régions. C’est le rôle de l’ARF : essayer de faciliter la réflexion collective et déterminer un cadre qui pourra ensuite être adapté par chacune des régions en fonction de ses spécificités.

 

VR&T. Un rapport de la Cour des comptes présenté le 11 février recommande de supprimer des lignes de TET, d’en transformer certaines en TER ou encore de recourir à la route pour diminuer les coûts. Les régions sont-elles prêtes à accepter ces transferts ?

J. A. Que la Cour des comptes, à partir de l’analyse de chiffres, puisse attirer l’attention sur des surcoûts, sur les responsabilités des uns et des autres, en donnant son expertise, est légitime. Mais que ce soit la Cour des comptes qui dise, sur un sujet comme celui-ci, quelle politique il faut mettre en œuvre, me paraît être une dérive du fonctionnement des institutions. La Cour des comptes est une institution nécessaire. Mais elle ne peut se substituer aux élus : ce ne sont pas à quelques experts de s’exprimer mais au Parlement de déterminer quelle doit être la politique ferroviaire française.

Cela montre surtout que l’Etat et les gouvernements successifs n’ont pas assumé une politique d’aménagement du territoire en matière de transport ferroviaire. Du coup, on est obligé de passer par la Cour des comptes et par la commission Duron.

Or, à l’ARF, nous sommes d’accord sur un constat : il n’est pas possible de lancer des LGV partout pour desservir la totalité du territoire national. Mais il faut tout de même des services  grandes lignes pour assurer la mobilité. Il faut une réelle politique d’aménagement du territoire et d’égalité de la mobilité des citoyens. Nous avons déjà clairement indiqué que l’ARF est d’accord pour déterminer un socle de grandes lignes qu’on pourrait appeler des trains Intercités. Mais nous nous sommes vite aperçus que ceux qui pilotaient le dispositif n’étaient pas les services du ministère des Transports mais Bercy. Et qu’ils ont un seul objectif : que ces trains ne soient financés ni sur le budget de la SNCF ni sur celui de Bercy.

Nous sommes prêts à accepter que certains trains soient considérés comme interrégionaux et donc sous la responsabilité des régions. Mais il faut aussi maintenir des services grandes lignes, c’est de la responsabilité de la Nation : celle-ci doit mettre en œuvre une politique d’aménagement du territoire. Nous avons désigné un groupe de régions pour être l’interlocuteur de la commission Duron, pour réfléchir à ces principes qui doivent guider la réflexion.

Le débat sur les futures grandes régions va faciliter le travail de Bercy car il faudra examiner les conséquences financières des évolutions. Si des TET deviennent des TER, il faudra évidemment des transferts financiers. Et si demain les TET nouvelle formule ne s’arrêtent pas autant qu’ils s’arrêtent aujourd’hui et se distinguent vraiment des TER, il faudra aussi évaluer les éléments de compensation économiques et financiers.

Mais, et c’est ce qui me semble le plus important, il faut qu’il y ait enfin une réflexion sur l’aménagement du territoire français. Et que ce débat se fasse devant le Parlement.

Enfin, s’agissant du matériel, alors qu’il y a des velléités à propos du lancement d’un appel d’offres pour acheter du matériel, nous pensons que le Régiolis et le Regio 2N, qui peuvent être adaptés par les constructeur, doivent être retenus dans le futur pour les dessertes des lignes TET.

 

VR&T. Comment voyez-vous votre rôle alors que la libéralisation du transport par autocar risque d’entrer frontalement en concurrence avec les TER ?

J. A. Le projet de loi sur la libéralisation du transport par autocar, c’est la cerise sur le gâteau ! Nous sommes favorables au principe même de la libéralisation. Mais puisque le législateur est en train d’expliquer que les régions doivent avoir une compétence accrue dans le domaine des transports, nous demandons à être pleinement responsable de l’organisation de la mobilité sur le territoire régional. Au nom de notre légitimité tirée du suffrage universel. Or, les liaisons par autocar vont effectivement venir concurrencer directement les TER et les transports interurbains. Nous, élus, avons un rôle de garant de l’égalité d’accès à la mobilité. C’est pourquoi nous sommes favorables à l’instauration d’un seuil pour réguler les ouvertures de lignes routières d’au moins 250 km et non 100 km comme l’a présenté l’Assemblée nationale. Nous voulons être libres d’autoriser – ou pas – les autocars, sachant que nos décisions pourront être contestées auprès de l’Araf qui devrait devenir l’instance de recours. Et, au-dessus de l’Araf, les tribunaux administratifs pourront être saisis.

J’envisage aussi de réunir les transporteurs routiers pour voir comment on peut s’organiser pour être dans une logique de complémentarité. S’il n’y a pas un minimum de régulation, le système va non seulement libéraliser les initiatives privées mais aussi et surtout déréguler tout le dispositif de conventions mis en place. Ceux qui ont préparé le texte de loi l’ont fait de façon idéologique. Ils ont fait confiance aux experts. Dans une démocratie, il est bon d’entendre les élus.

 

VR&T. Vous vous battez aussi sur la question de la liberté tarifaire.

J. A. Les députés ont voté pour la liberté tarifaire, alors que l’Etat ne le souhaite pas. L’Etat veut continuer à fixer les tarifs sociaux et les abonnements. Nous avons entamé des discussions avec Alain Le Vern sur cette question pour arriver à une simplification des tarifs. Actuellement, il n’y a pas moins de 1 400 tarifs différents ! Il y a donc un grand chantier à mener dans ce domaine. Nous pensons que le décideur, c’est-à-dire l’autorité organisatrice, doit être maître de ses tarifs et de ses recettes.

Propos recueillis par Marie-Hélène POINGT

 

Ewa

La SNCF prend la voie de la transformation digitale

DIGITALSNCF EricBernard1

Après avoir lancé il y a quelques jours sa nouvelle application baptisée SNCF, qui doit devenir à terme l’application unique de l’entreprise, la compagnie ferroviaire s’est expliquée le 10 février sur son nouveau plan digital…

A terme, cette application unique devrait permettre d’avoir toutes les informations sur tous les trafics de tous les trains et devrait également donner des informations pour se déplacer d’adresse à adresse. « C’est déjà possible dans plus de dix villes », indique Yves Tyrode, le directeur digital et communication de la SNCF. « Afin d’être plus proche de nos clients, nous avons intégré des possibilités de personnalisation pour avoir l’ensemble des informations sur les trajets quotidiens. Cette application développée en quelques mois a été définie avec les utilisateurs ». Pour l’entreprise, il s’agit de "simplifier le quotidien des voyageurs des transports urbains en leur offrant tout sur mobile".

Au sein de l’entreprise elle-même, les métiers vont évoluer. Pour son président, le digital est « un formidable levier de changement ». La maintenance du matériel et la surveillance du réseau par exemple se feront sur tablette, ce qui doit permettre à la fois de dématérialiser la documentation et les procédures, et faciliter le traitement et l'analyse des données.

"De nouveaux outils seront créés et mis à disposition de tous, développeurs et utilisateurs internes et externes". Entre autres, le Store.SNCF, développé sur le modèle de l'Apple Store pour permettre à la SNCF de "pouvoir profiter des talents digitaux de ses collaborateurs pour que les bonnes idées deviennent réalité", souligne le groupe.

Autre grand volet du programme, la SNCF affirme vouloir mettre tous ses trains et ses gares sous couverture 3 G et 4 G. « Nous mettons en œuvre la méthode de la main tendue aux quatre opérateurs de téléphonie », explique Yves Tyrode. « Dès le mois de mars, la couverture va être mesurée sous le contrôle de l’Arcep (ndlr l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Puis nous partagerons en avril ces résultats avec chacun afin de voir comment on peut organiser le déploiement des antennes et traiter les zones d’ombre ou de mauvaise réception ». Une déclaration d’intention a été signée entre la SNCF et l’Arcep. Celle-ci "vise à renforcer les interactions entre l'Arcep et la SNCF, avec pour premier objectif un meilleur accès des voyageurs aux réseaux mobiles dans les trains", précise de son côté le régulateur des télécoms dans un communiqué.

Le cas des TGV est traité à part. La SNCF explique qu’un appel d'offres est en cours pour équiper les TGV d'un accès à Internet, qui passera aussi en partie si nécessaire par le Wifi. Le résultat de cet appel d’offres doit être connu fin juin. L'ensemble du réseau ferroviaire pourrait ainsi bénéficier d'une connexion à Internet d'ici à la fin 2016, estime la SNCF.

Cette démarche marque la fin de la politique engagée depuis plusieurs années dans ce domaine par la SNCF. "Le choix qu'on a fait il y a cinq ans -et qui avait été salué par tout le monde-, le modèle satellitaire, ne s'est pas révélé pertinent, ni d'un point de vue technique ni d'un point de vue commercial", a expliqué Guillaume Pepy. "Nous allons changer de technologie. Jusqu'à présent, nous avions testé une technologie qui alliait wifi et connexion par satellite, et nous allons passer à une technologie qui va allier du wifi dans les rames à la 4G", a ajouté le président de la SNCF.

L’open data fait aussi partie du programme. La SNCF affirme vouloir ouvrir ses données gratuitement aux petites start-up mais veut les faire payer aux multinationales.

Pour s’ouvrir à ces start-up qu’il souhaite soutenir, le transporteur compte prendre des parts dans les plus prometteuses d’entre elles. Un fonds d'investissement doté de 30 millions d'euros en 3 ans sera créé en juin.

Marie-Hélène Poingt