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Ewa

Bombardier se pose en champion des économies d?énergie

Bombardier a joué la carte du climat en dévoilant son concept Eco4. Oyez, oyez opérateurs, Bombardier fabrique des trains qui vont vous permettre de diminuer votre facture d’énergie ! La formule magique de Bombardier, Eco4 (énergie, efficacité, écologie, économie) ou la signature « Le climat est favorable aux trains » le démontrent : le constructeur mise tout sur le vert. Pour André Navarri, PDG de Bombardier Transport, les trains de Bombardier peuvent et doivent répondre aux défis du monde actuel : et de citer « l’urbanisation croissante, la crise énergétique, la pression environnementale », sans oublier les besoins de renouvellement des parcs existants. C’est donc sous une bannière verte que Bombardier a présenté la rame Talent 2 commandée par DB Regio, ou le Flexity, dont une version au design inspiré du Bauhaus a été commandée par Berlin. Ces deux « premières mondiales » ne sont sans doute pas les innovations les plus criantes de la marque. C’est en fait tout un ensemble de dispositifs récemment mis en œuvre, dont la combinaison, selon Tjark Siefkes (directeur général produits), permet d’économiser plus de 50 % de la consommation d’énergie, qui donne son sens à Eco4. C’est ainsi que Bombardier présente les bogies à essieux orientables Flexx Tronic, la motorisation C.L.E.A.N. Diesel, le système d’assistance à la conduite EBI Drive 50, le stockage d’énergie Mitrac, le moteur à aimants permanents, ou, concurrent de l’APS, le système d’alimentation électrique sans fil de contact Primove pour les tramways. Naturellement présent en force à Berlin avec des matériels destinés à l’Allemagne, Bombardier présentait aussi un AGC bibi de la région Champagne-Ardenne et, comme toujours, la maquette à l’échelle 1 du Francilien. Car le constructeur pense très fort, comme le dit Jean Bergé, président de Bombardier France, « aux marchés colossaux qui arrivent ». C’est pourquoi, alors que se tenait Innotrans, Bombardier lançait en France une forte campagne de pub (pas loin du million d’euros) dans la PQR, dans la presse nationale, et par voie d’affiches dans 17 grandes gares, afin de remonter son handicap de notoriété en délivrant un message simplissime : « Bombardier fabrique des trains. » S’agissant des commandes en cours, les premiers essais du Francilien pourraient avoir lieu au plus tôt fin octobre. Mais comme le rappelle Jean Bergé, ce train électrique de 8 voitures est plus complexe à mettre au point qu’un AGC à trois caisses. Les essais devraient se terminer en mai 2009, après quoi l’EPSF prendrait en mains pour six mois le dossier d’homologation, la livraison du Francilien étant annoncée pour la fin novembre 2009. Quant à l’AGC (700 rames commandées), ce sont aujourd’hui 15 rames qui sortent tous les mois de Crespin. Après un problème de peinture sur les remorques, le site est revenu dans le calendrier et devrait, selon Jean Bergé, finir l’année avec 9 à 15 rames d’avance. Certaines régions, comme Rhône-Alpes ou la Basse-Normandie, pourraient en rester pour quelque temps encore à cet automoteur et commander des versions à 4 caisses plutôt qu’à 3. Mais elles devront faire vite si elles veulent rester dans le cadre de l’appel d’offres régional qu’avait remporté Bombardier, n’autorisant pas de ventes de l’AGC après le tout début de début 2011, pour une livraison en juin de la même année. Après quoi devraient arriver les nouveaux matériels régionaux, le porteur hyperdense et le porteur polyvalent, dont les premiers éléments seront livrés début 2012, sans oublier 175 rames à 2 niveaux pour le RER. Autant de rendez-vous auxquels Bombardier veut se présenter, de même qu’il se prépare avec son Zefiro à l’appel d’offres à grande vitesse de l’an prochain. Refusant de commenter un appel d’offres en cours dont le résultat (normalement, 80 locomotives Traxx pour la SNCF), attendu pour le 24 septembre, a été reporté in extremis, Jean Bergé tient tout de même à revendiquer environ 60 % du parc des locomotives de ligne en Europe. Résultat conforté sur place par la commande de 58 Traxx pour le loueur Railpool. Sur les marchés mondiaux, Bombardier s’implante en Inde : le constructeur, déjà présent avec son système de propulsion de locomotives, s’implante sur le secteur des métros, dans la foulée des 500 voitures commandées pour Delhi, et vise aussi les liaisons centres-villes – aéroports. Bombardier a construit une usine sur place, qui va fabriquer des voitures et des bogies. Bref, alors qu’en Chine les trains sont produits par des joint-ventures, en Inde, ce seront des trains Bombardier. En Russie, si on a eu confirmation, juste après Innotrans, que le constructeur avait dû renoncer à devenir le partenaire stratégique de TMH, il a tout de même noué trois joint-ventures avec l’entreprise. Et doit se présenter à Sotchi avec des Spacium, proches du futur Transilien.
 

François DUMONT

Ewa

Matériel roulant : les Belges remettent au pot

La SNCB annonce 30 % de sièges supplémentaires pour 2016, soit 365 000 places assises. Pour cela, le matériel doit suivre. Achat de rames neuves et modernisation d’anciennes sont au budget La SNCB a investi 473 millions d’euros dans son matériel roulant entre 2004 et 2008. C’est quatre fois plus que sur les neuf années précédant cette période. La raison est double : rajeunir le parc et faire face à la croissance du trafic dans un contexte de pétrole cher. « Je crois qu’il y a une corrélation entre l’augmentation des prix du carburant et la hausse du nombre de voyageurs », souligne Marc Descheemaecker, administrateur délégué de la SNCB. Cette croissance est de surcroît supérieure à celle prévue au contrat de gestion passé avec l’Etat : 34 % contre 25 % envisagés sur la période 2000-2006. En 2007 et début 2008, le constat est le même, et 25 % de hausse sont prévus d’ici à 2012. Il est donc indispensable pour la SNCB d’investir dans le matériel roulant. « Si nous voulons réaliser notre ambition d’offrir à tous nos clients une place assise aux heures de pointe, nous devons continuer sur ce chemin », précise Marc Descheemaecker. En intégrant les livraisons et les radiations de matériel, l’opérateur annonce pour 2016 un nombre de sièges accru de 30 %, soit 365 000 places assises. Parallèlement, la SNCB travaille sur une nouvelle tarification heures de pointe/heures creuses pour mieux répartir les flux tout au long de la journée.

La SNCB investit dans du nouveau matériel avec :
– la poursuite des livraisons des 420 voitures Bombardier/Alstom, dont la 300e sera livrée fin septembre. A terme, 54 000 places seront offertes, pour un investissement total de 633 millions d’euros.
– la commande de 305 automotrices tricaisse Desiro ML de Siemens, dont 95 unités sont destinées au programme RER de Bruxelles. 1,425 milliard d’euros est investi. 85 400 places seront disponibles.
– l’acquisition de 60 locomotives électriques ES60U3 de Siemens destinées à la traction de trains de voyageurs ; montant total, 211 millions d’euros. Le premier engin sera dévoilé à Innotrans.
Dans le même temps, un large programme de rénovation est engagé depuis la fin des années 90. Aujourd’hui, 130 voitures à deux niveaux M5 vont être modernisées pour un montant de 84,9 millions d’euros, 139 automotrices tricaisse « break » AM 80-83 pour 216 millions d’euros, 30 voitures I10 et 6 voitures I6 pour 2,9 millions. Ces projets complètent les rénovations récemment achevées de 180 automotrices doubles AM 66, 70, 73, 74, 78 et 79, dont certaines arborent la livrée City Rail associée au concept de RER, et de 568 voitures M4. D’autres réflexions sont en cours pour, d’une part, augmenter la capacité des trains sur lignes non électrifiées exploitées en autorail AR41 bicaisse et, d’autre part, moderniser les automotrices quadruples AM 75, très critiquées par les voyageurs pour leur inconfort.

Marc Descheemaecker devait, « avant Innotrans (le grand salon ferroviaire qui se tient en ce moment à Berlin, ndlr), formaliser avec Siemens une augmentation de la cadence de livraison des automotrices Desiro ML, autrement dit passer de 15 voitures par trimestre à 24, la dernière devant être livrée 18 mois avant la date prévue, le tout sans dépenser un euro de plus ». Le calendrier initial de livraison s’étale du printemps 2011 à fin 2016. L’enjeu de la SNCB est clair, disposer plus rapidement du nouveau matériel et de capacités supplémentaires. Cette négociation sur les délais est « gagnant-gagnant », Siemens profiterait de l’occasion pour améliorer sa productivité interne. Par ailleurs, l’opérateur va discuter avec sa tutelle pour les besoins à long terme, probablement dans le cadre du prochain contrat de gestion.
 

Laurent CHARLIER