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Ewa

L’Arafer lance une consultation sur l’offre ferroviaire

Tout comme elle l’avait fait à la fin de l’année auprès des autocaristes, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) lance une consultation… auprès des opérateurs ferroviaires pour déterminer quelles sont les données qui serviront à alimenter son observatoire des transports. Ces informations lui permettront aussi d’établir chaque année, comme le demande la loi, un rapport sur son activité dans le domaine ferroviaire, assorti éventuellement de recommandations.

La consultation, qui a démarré le 9 février et s’achèvera le 8 mars, permet aux opérateurs ferroviaires de faire connaître leur avis sur les questions envisagées par l’Arafer. Le questionnaire mis sur le site porte sur des éléments très précis en termes de trafics, de recettes, de bilans ou encore de causes de dysfonctionnements.

A partir des données collectées, « l’Arafer élaborera des analyses économiques pour évaluer l’offre de service de transport ferroviaire de voyageurs et son adéquation avec la demande et des analyses économiques pour évaluer le degré de concurrence dans le transport ferroviaire de fret », indique notamment l’Autorité en précisant que « le secret des affaires sera respecté ».

M.-H. P.

Ewa

La SNCF teste des portiques de contrôle des billets

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La SNCF teste depuis le 11 janvier et pendant trois mois, dans les gares de Paris-Montparnasse et de Marseille-Saint-Charles, des portiques de contrôle des billets à quai afin de lutter contre la fraude…  

Les voyageurs, pour avoir accès au quai et embarquer dans le train, devront présenter au lecteur optique du portique leur billet, qu'il soit sur papier ou sur téléphone mobile.
La SNCF précise dans un communiqué qu'elle compte les déployer sur les principales destinations TGV d'ici 2017, et souligne que "cette expérimentation, menée dans le cadre du plan national de lutte contre la fraude, s'inscrit en continuité avec les opérations d'accueil à l'embarquement menées depuis 2012 dans un certain nombre de gares", et qui "a permis une réduction sensible de la fraude dans les trains au départ de ces gares".

Ewa

La SNCF interrompt son partenariat avec Airbnb

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La SNCF a reculé : après avoir annoncé le 11 décembre un partenariat avec Airbnb, Voyages-sncf.com a finalement décidé de l’interrompre quatre jours plus tard. Entre-temps, la…  

filiale de la SNCF avait essuyé de violentes critiques et fait face à la colère des hôteliers. « Face à l’incompréhension » suscitée par ce partenariat, Voyages-sncf.com a expliqué dans un communiqué vouloir « prendre le temps du dialogue avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie afin d’analyser les conditions dans lesquelles les nouveaux modèles d’économie collaborative peuvent contribuer à la relance du tourisme en France ».

Des mots bien pesés pour justifier son alliance avec la plateforme Airbnb mais aussi avec le site de location de voitures entre particuliers Ouicar ou la plateforme KidyGo qui permet de faire accompagner des enfants seuls en train. Le distributeur de billets en ligne souhaitait ainsi permettre à ses clients de financer en partie leurs frais de déplacements en profitant de leur absence pour louer leur appartement ou leur voiture. Ce partenariat consistait à informer les voyageurs clients avant qu’ils n’achètent des billets de la possibilité de louer certains de leurs biens ou de rendre service pendant leur voyage. Plus tard, d’autres services auraient dû être proposés, avec l’objectif, selon Franck Gervais, le patron de Voyages-sncf.com, que  «  d’ici 2019, 10 % de nos clients utilisent ce mode de consommation ». Mais des syndicats hôteliers se sont dit "choqués et en colère", dénonçant un partenariat entre une "entreprise publique subventionnée par l'Etat" et une "multinationale destructrice d'emploi" qui "ne respecte pas les règles fiscales" françaises. La SNCF doit désormais déminer le terrain.

MHP

Ewa

MTR remporte le RER de Stockholm

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Le 8 décembre, le comité Transports du département de Stockholm (SL) a décidé d’attribuer à MTR Gamma AB l’exploitation du Pendeltåg, le RER du Grand Stockholm. Le groupe… issu du métro de Hongkong, qui vient par ailleurs d’être reconduit pour l’exploitation du métro de Stockholm, reprendra ainsi un réseau de 241 km, desservant 53 gares et transportant quelque 300 000 voyageurs par jour. Le contrat porte sur dix ans à partir du 11 décembre 2016, période qui verra le basculement du Pendeltåg vers la nouvelle traversée souterraine de Stockholm, avec une prorogation de quatre années en option. En comptant cette dernière, le contrat est évalué à un total de 30 milliards de couronnes (3,25 milliards d’euros).

Le processus de sélection du nouvel exploitant, qui aura duré deux années, a donné lieu à une « rude concurrence », avec « plusieurs bonnes offres » selon SL. La qualité et le prix ont été les facteurs clés pour la désignation du futur exploitant, qui sera rémunéré en fonction des km-trains produits, mais aussi de critères d’évaluation des objectifs (satisfaction des voyageurs, ponctualité…) Les autres concurrents restés en lice étaient Abellio Pendeltåg Stockholm AB (filiale des chemins de fer néerlandais NS), Keolis Spår AB, SJ AB (exploitant sortant sous l’appellation Stockholmståg) et Svenska Tågkompaniet Stelo AB (privé nordique initialement associé à SJ dans Stockholmståg).

Pour Keolis, le coup est rude même si la filiale de la SNCF s’y attendait (voir notre Lettre confidentielle n° 93) . L’opérateur français n’avait pas lésiné sur les moyens pour tenter de gagner ce contrat très important à ses yeux. Mais avec une limite : le Comex de la SNCF avait demandé à sa filiale de ne pas gagner un « nouveau Boston ». En clair, un contrat dont les coûts trop serrés auraient pu conduire à des pertes comme c’est le cas actuellement avec le contrat gagné à Boston pour les trains de banlieue.

Patrick Laval et Marie-Hélène Poingt

Ewa

Des portiques de sécurité pour Thalys avant Noël

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Ségolène Royal a confirmé le 29 novembre que des portiques de sécurité seront installés pour l’accès aux lignes Thalys avant le 20 décembre… « Oui », a répondu Mme Royal, qui est la ministre de tutelle des transports, à la question de savoir si l’on parviendra à installer ces portiques d’ici le 20 décembre. « Ce seront des contrôles simplifiés uniquement pour détecter les armes et les explosifs », a-t-elle ajouté lors du « Grand rendez-vous » Europe 1/Le Monde/iTELE. « Il y a des progrès technologiques considérables, maintenant il y a des portiques mobiles qui ne détectent que (…) les explosifs ou les armes. Il n’est pas question d’embêter les voyageurs avec les produits, les tubes de dentifrice, les limes à ongles etc. », a-t-elle assuré.
Elle a ajouté qu’il y aura également « des brigades canines ». Et de préciser : « Nous allons lancer un plan de déploiement et de formation de nouvelles brigades canines dans les transports publics ». Elle a enfin rappelé que la sécurité était également assurée par le déploiement de l’armée, de la police nationale et du service particulier de sécurité de la SNCF.

Selon elle, la prise en charge de ces portiques relève de la SNCF. « Ca fait partie du budget normal d’une grande entreprise publique qui doit assurer la sécurité et surtout donner, mettre toutes les garanties de sécurité », a-t-elle dit.

En attendant ces portiques, les mesures de sécurité sont renforcées en gare du Nord. Les forces de police contrôlent tout particulièrement et quasi-systématiquement l’accès aux trains Thalys en fouillant les bagages des voyageurs avant leur embarquement.

Ewa

Les opérations anti-fraude se multiplient à la SNCF

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Scène inhabituelle le 3 novembre en gare de Paris-Nord où la SNCF a organisé ce qui serait sa plus grosse opération de lutte anti-fraude :  près de 500 personnes ont été mobilisées… …dont 300 agents de la SNCF (contrôleurs et Suge), ainsi que des agents de la RATP et de police.

 

Déjà, en mai, une première opération « coup de poing » avait été menée. « Mais aujourd’hui, on a bouclé un périmètre beaucoup plus grand comprenant aussi toutes les lignes de banlieue qui partent ou arrivent à la gare : 5 lignes SNCF et 3 de la RATP », raconte Michel Bendjiriou-Françoise, le responsable de la sûreté et de la lutte anti-fraude du réseau Nord de Transilien. « Nous sommes là pour marquer les esprits, pour faire passer le message que la SNCF ne tolère plus les fraudes », ajoute-t-il.

 

Un revirement car depuis 2007, la SNCF avait purement et simplement arrêté de procéder à des contrôles en gare du Nord ! Un abandon suite à un contrôle qui avait mal tourné cette année-là. « Depuis environ un an et demi, nous avons relancé progressivement les contrôles gare du Nord. Désormais, nous effectuons entre 5 à 7 opérations par mois », précise encore Michel Bendjiriou.

 

Selon lui, novembre sera le mois de la lutte contre la fraude en Ile-de-France. Avec des résultats déjà tangibles sur le réseau de Paris-Nord puisque le taux de fraude aurait reculé de quelques points en un an. Quant à l’opération menée en mai, elle a permis de réaliser 15 000 euros de ventes en plus et a rapporté 15000 euros d’amendes encaissées immédiatement.

Au niveau francilien, la SNCF, qui estime la fraude à 63 millions d'euros par an de manque à gagner, annonce un plan d'investissement de 49 millions d'euros entre 2016 et 2019 pour lutter contre ce phénomène. Des portillons sont notamment prévus : 14 nouvelles gares en seront équipées, dont la gare Saint-Lazare à Paris. Actuellement, 42% des gares franciliennes en ont.

 

De même, 400 nouvelles bornes de validation seront déployées, ainsi que des portillons plus larges pour laisser passer poussettes, vélos, fauteuils roulants.

La SNCF compte également améliorer ses outils de vente, "pour garantir aux voyageurs la possibilité d'acheter un titre de transport en toutes circonstances: amélioration de l'accessibilité, utilisation de langues étrangères, meilleure ergonomie…".

Par ailleurs, un programme d'assermentation des agents en gare – qui informent et aident les voyageurs – est en cours. Au terme de trois jours de formation, ces agents volontaires pourront être "actifs en gare face aux contrevenants". Ils viendront, courant 2016, renforcer les 800 contrôleurs d'Ile de France.

Ewa

La SNCF mise sur le low cost

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La SNCF a présenté le 3 septembre sa nouvelle offre de voyages longue distance…  

Elle consiste à inonder le marché en proposant des volumes d’offres massifs, à la fois en développant l'offre ferroviaire low cost avec Ouigo et les Intercités à bas prix baptisés Intercités 100 % Eco, et en multipliant les lignes de bus avec son service rebaptisé Ouibus (ex IdBus).

« Les clients nous disent qu’ils veulent pouvoir voyager plus, en trouvant des moyens de transports adaptés à leurs moyens et avec l’assurance de trouver le meilleur prix du marché. Bref, ils veulent plus pour moins cher », explique Barbara Dalibard, la directrice générale de SNCF Voyageurs. «Nous proposons une nouvelle gamme que nous souhaitons plus étendue, mais aussi plus simple et plus claire ».

Ainsi, aux TGV classiques qui desservent aujourd’hui 230 gares (et dont fait partie IdTGV), va s’ajouter une offre élargie de Ouigo, ces TGV dont les modes de production ont été revus pour abaisser les couts (leur espace a été notamment revu pour transporter plus de voyageurs et ils ne partent pas forcément de gares en centre ville pour éviter de payer des redevances trop élevés). « Notre objectif est de les déployer sur toute la France », indique Rachel Picard, directrice de Voyages SNCF. D’abord, en 2016, au nord et à l’ouest, puis vers le sud ouest, plus tard enfin à l’est. Plus de 6 millions de voyages seront proposés à partir de 10 euros l’année prochaine. Puis dix millions en 2018.

Les Intercités 100 % Eco vont également être développés. Dès 2016, ils relieront Nantes et Strasbourg.

Enfin, des lignes de bus « avec des standards SNCF » vont aussi être proposées sur tout le territoire. Les premières commenceront à fonctionner dès le 4 septembre. 130 liaisons sont prévues en 2016 (7 de nuit) vers 46 destinations dont 35 en France.  « Nous avons travaillé sur des bassins excentrés, mais aussi des trajets où le covoiturage est important, et nous proposerons aussi des horaires adaptés de jour et de nuit ». De son côté, Guillaume Pepy, le PDG de SNCF Mobilités assure que la SNCF "n'a pas cherché à affaiblir le train".

Quatre gares seront utilisées en Ile-de-France, à Bercy, la Défense et aux aéroports d’Orly et de Rossy. 8 millions de voyages sont attendus en 2018 (4 millions en 2016).

Aujourd’hui, le marché de la longue distance représente 400 millions de voyageurs annuels pour la SNCF. La SNCF détient 10 % de parts de marché, la voiture individuelle au moins 82 %.  « Nous allons doubler en un an l’offre de petits prix garantis. Et nous la triplerons en trois ans », assure Barbara Dalibard. En 2018, on comptera 18 millions de voyages à petits prix, à partir de 5 ou 10 euros, indique de son côté Rachel Picard. « L’offre existante ne sera pas canibalisée car nous parions sur la hausse du trafic », poursuit la directrice générale de SNCF Voyages. « Faire du bus, ce n’est en rien renier le train », assure encore Guillaume Pepy.

L’ensemble de l’offre sera accessible sur www.voyages-sncf.com. Qui se gardera d’influencer le client. Quant à savoir comment se répartira à terme l’activité de la SNCF entre TGV, Intercités et bus, c’est une autre histoire. Que la SNCF se garde bien d’imaginer.

Ewa

Le casse-tête de la sécurité ferroviaire

Alors que François Hollande décorait le 24 août trois jeunes Américains et un… class= »MsoNormal »>
 

 Britannique qui ont réussi trois jours auparavant à mettre hors d’état de nuire le terroriste dans le Thalys n° 9364 reliant Amsterdam à Paris, le débat sur la sécurité dans les trains et les gares ne cessait d’enfler. Le sénateur-maire PS d’Alfortville Luc Carvounas, proche de Manuel Valls, a ainsi indiqué qu’il comptait écrire au président du Sénat, Gérard Larcher, pour demander la création d’une commission d’enquête sur ce thème. « Nous sommes en guerre aujourd’hui contre le terrorisme. Il faut réfléchir comment on pourrait sécuriser tous les transports publics », a-t-il expliqué. 

Si l’Espagne met en place une procédure de contrôle des bagages aux rayons X sur les trajets ferroviaires longue distance, tout comme le fait d’ailleurs la Chine, la SNCF a toujours expliqué que la sécurisation du transport ferroviaire relevait d’un vrai casse-tête.

Certes, il y a une exception : tous les voyageurs qui utilisent Eurostar pour se rendre à Londres sont soumis à un contrôle pour des raisons de sécurité liées au tunnel et car la Grande-Bretagne ne fait pas partie de l’espace Schengen.

Pour tous les autres TGV, on peut sauter dans son train jusqu’à deux minutes avant son départ. Des procédures de contrôle imposeraient aux voyageurs de se présenter au moins une trentaine de minutes avant le départ, voire beaucoup plus. D’où cette question : les passagers qui mettent une heure pour aller de Paris à Lille accepteraient-ils de voir leur temps de trajet doubler ?

Autre difficulté, qui dit temps d’embarquement plus long, dit trains immobilisés plus longtemps. Dans des gares franciliennes déjà saturées, le nombre de trains en circulation devrait nécessairement être sérieusement réduit.

Se pose aussi la question des aménagements de portiques et de sas de contrôles. Dans les gares historiques aux espaces très contraints, ce serait terriblement complexe, affirme la SNCF. Et bien sûr à un coût exorbitant. Les voyageurs sont-ils prêts à payer le prix de la sécurité ?

Pour Guillaume Pepy, le président de la SNCF, tout comme pour son ministre de tutelle, Alain Vidalies, l’usage systématique de portiques n’est pas réaliste, en raison du nombre trop important de voyageurs dans les gares, 20 fois plus que dans les aéroports, selon Guillaume Pepy. Quant à contrôler seulement quelques lignes à grande vitesse, ou internationales, cela nécessite d'être, "comme Eurostar, dans un domaine complètement fermé. (…) Soit vous êtes exhaustif, soit votre efficacité est faible", estime-t-il.

"Nous allons continuer à renforcer les mesures de sécurité, ça veut dire être très présents avec des moyens humains, militaires, policiers, notamment sur ce qu'on appelle le contrôle aléatoire des bagages, qu'il faut renforcer", a indiqué de son côté Alain Vidalies sur Europe1."Ca peut se faire d'une manière précise, ponctuelle, éventuellement sur certains trains, ce que font par exemple les Espagnols, mais il n'y a aucun pays en Europe qui (ait) le même système transposé de l'aérien vers le ferroviaire", a-t-il expliqué.

En France, gendarmes et militaires arpentent actuellement quelque 3.000 gares, arme à la main. C'est également le cas dans d’autres pays européens, notamment en Grande-Bretagne, où des membres de la British Transport Police (BTP) sont présents dans les grandes gares, souvent armés. Mais nos voisins d'Outre-Manche ne connaissent pas non plus de contrôle des bagages avant d'accéder à bord d'un train.

Le gouvernement français mise donc aussi avant tout sur la vigilance. Il a annoncé la mise en place d'un numéro national de signalement des situations anormales dans les gares et les trains, et le renforcement du nombre et de la visibilité des messages de vigilance dans les gares. Ce numéro, le 3117, existe déjà depuis 2011 (après une expérimentation en 2010 sur la ligne D du RER) sur l’ensemble du réseau Transilien. Il permet à tout voyageur de passer un appel d’urgence pour signaler un incident lié à la sécurité des personnes. A partir du 1er septembre, ce numéro doit donc étendu à l’ensemble du territoire. Au bout du fil, une quarantaine de personnes répondront, « des cheminots spécialisés dans la sûreté, spécialement formés pour identifier une vraie ou une fausse alerte », a précisé Guillaume Pepy au Journal du dimanche du 23 août, en assurant : « C’est du diagnostic express de signalement, mais c’est très important ».

MHP

Ewa

Intercités. Une nouvelle convention pour 5 ans

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Il faudra encore attendre pour savoir comment évoluera la carte de France des trains d’équilibre du territoire (TET), également connus sous le nom d’Intercités. Un préfet, François Philizot, a en effet été chargé de plancher sur la question en concertation avec les élus, a annoncé le 7 juillet Alain Vidalies en présentant la feuille de route gouvernementale qui doit donner un nouvel avenir aux TET.
Le préfet devra voir quelles liaisons relèvent réellement de l’aménagement du territoire, et si d’autres lignes ne devraient pas devenir des dessertes régionales ou bien encore être remplacées par des autocars si elles sont trop peu utilisées. La question se pose avec d’autant plus d’acuité avec la naissance l’année prochaine de 13 nouvelles grandes régions. Les conclusions de ce travail de concertation sont attendues en mai 2016.
Une feuille de route plus que prudente adoptée par le gouvernement qui ne veut pas énerver les élus régionaux cinq mois avant les élections. Une feuille de route également décevante si on se place du côté de la SNCF, qui devra signer avec l’État, à la fin de l’année, une nouvelle convention d’exploitation des TET pour la période 2016-2020. Mais aucune solution n’est aujourd’hui formulée pour réduire son déficit d’exploitation : 330 millions d’euros en 2014, 450 millions attendus en 2016.
Le gouvernement annonce toutefois une convention « sur des bases rénovées ». On sait déjà que quelques trains de nuit pourraient disparaître puisque seules trois dessertes de nuit (Paris – Briançon, Paris – Rodez/Latour-de-Carol) seront de façon certaine maintenues dans la prochaine convention « en raison de l’absence d’une offre
alternative suffisante pour les territoires concernés »
. Alain Vidalies reprend ainsi à son compte les recommandations du rapport élaboré par la commission Duron et rendues publiques en mai. Pour les autres trains de nuit, le préfet devra discuter avec les élus pour savoir si les collectivités locales sont prêtes à les subventionner. Faute de quoi, leur avenir ne sera plus assuré par l’Etat. « Face au constat d’une offre de nuit très hétérogène et qui ne répond plus de manière satisfaisante aux besoins des voyageurs (la fréquentation est de baisse de 25 % depuis 2011), il est urgent de donner essor à un nouveau modèle », justifie Alain Vidalies. Mais, en attendant les conclusions du préfet, tous les services de nuit sont poursuivis.
« L’Etat deviendra une autorité organisatrice de plein exercice à l’image des autorités organisatrices régionales, en renforçant sa capacité d’expertise et en élargissant le champ de ses décisions », explique encore le secrétaire d’État aux Transports. Alain Vidalies a annoncé qu’il allait renforcer les moyens de ses services « en s’appuyant notamment sur un réseau de correspondants de haut niveau au sein des services déconcentrés (Dreal), qui pourront représenter l’Autorité organisatrice auprès des acteurs locaux ».
Enfin, pour rendre les TET plus attractifs, le gouvernement annonce deux axes. D’une part, il faudra améliorer l’accès à Internet à bord des trains et dans les gares. D’autre part l’Etat a décidé de renouveler totalement le matériel roulant des lignes TET, atteint aujourd’hui d’obsolescence avec une moyenne d’âge de 35 ans. 1,5 milliard d’euros devraient être investis d’ici à 2025. Les modalités de l’acquisition seront annoncées fin 2015. Le gouvernement n’a donc pas encore décidé s’il lancera un appel d’offres ou s’il achètera du matériel « sur étagère », ce que réclame avec insistance Alstom qui voudrait que la commande cadre passée par les régions pour renouveler leurs TER serve aussi pour les TET. Le gouvernement serait sensible à cette
demande mais il lui faut auparavant vérifier qu’elle ait juridiquement possible, ce qui est loin d’être certain.
Marie-Hélène POINGT

Ewa

Louis Nègre : « Le renouvellement du parc TET représente 4000 emplois »

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Interview de Louis Nègre, président de la FIF. style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
Ville, Rail & Transports. Le rapport Duron évoque un appel d’offres pour le matériel roulant des TET. Jacques Auxiette, se fondant sur les contrats-cadres déjà signés avec les industriels, juge dans un communiqué que cette proposition n’est pas acceptable. Comment vous inscrivez-vous dans ce débat ?

Louis Nègre. Il me semble important de dépasser cette opposition et de réfléchir sur la temporalité et la priorité des besoins.
Le rapport Duron, lui-même, met en exergue des besoins massifs de renouvellement du parc de matériel notamment pour des dessertes sur le Bassin Parisien, la Normandie et la Picardie.
Je considère que les contrats-cadres existant permettent largement d’apporter une réponse rapide et pertinente aux besoins identifiés par la Commission Duron.
Lancer un nouvel appel d’offres n’a selon moi pas de sens aujourd’hui. Aux plans financier, économique et technique, les contrats-cadres actuels permettent de proposer immédiatement des matériels conformes aux attentes des clients, adaptés à l’état de l’infrastructure. Qui plus est avec un cadre budgétaire relativement bien connu. Enfin, ils permettraient à la filière industrielle ferroviaire française de faire face au « trou d’air de 2016-2020 » qui commence déjà à faire sentir son effet.
A plus long terme, on pourrait envisager le lancement d’un appel d’offres pour un nouveau matériel roulant, sous certaines conditions toutefois :
– que de vastes travaux de régénération et de modernisation de l’infrastructure aient été entrepris afin de permettre la circulation de trains jusqu’à 250 km/h, sous réserve de la pertinence économique de ces travaux,
– que le volume des besoins soit suffisant pour justifier les investissements des industriels pour développer un nouveau train.
Tout cela est une question de pragmatisme et de bon sens.

 

VR&T. Vous souhaitez que l’on s’inspire en Allemagne de la stratégie de renforcement d’offre de la DB sur le segment intercités. Mais la DB investit aussi dans les autocars…
L. N. La DB, groupe multimodal emblématique, a profité de l’ouverture à la concurrence sur les autocars en Allemagne intervenue il y a quelques années pour investir dans ce segment, dans l’espoir de trouver de nouvelles opportunités de développement, tout en rivalisant avec les sociétés d’autocars privées. Les résultats obtenus (concurrence effrénée entre autocaristes (y compris DB, mais aussi, par « effet pervers », autoconcurrence des autocars de la DB avec ses ICE) ont conduit la DB à apporter une réponse ferroviaire par le haut en décidant en janvier 2015 non pas de réduire la voilure, mais au contraire, d’investir massivement dans l’offre ferroviaire intercités.
Tout cela résulte d’une saine émulation : la concurrence vécue positivement peut conduire à des décisions extrêmement favorables au mode ferroviaire et donc à sa filière industrielle.

VR&T. Quels sont les enjeux pour la filière ferroviaire, notamment à l’export, des choix qui vont être faits ?
L. N. Je vous rappelle que c’est entre 10 000 et 15 000 emplois qui sont menacés aujourd’hui en raison de l’effondrement des plans de charges des industriels (-1,1 milliard d'euros de CA pour le matériel roulant en 2018). Le renouvellement du parc TET, dont le rapport de la Commission Duron évalue les besoins dans une fourchette de 2,5 à 3,2 milliards d’euros, représenterait l’équivalent de 4 000 emplois.
Comme vous le savez peut-être, j’ai fait introduire dans la loi du 4 août portant sur la réforme ferroviaire un article sur l’exportabilité du matériel. Les matériels concernés par les contrats-cadres sont « exportables », sous réserve bien entendu des nécessaires aménagements adaptés aux clients étrangers. Le Régiolis et Coradia Liner sont dérivés de la plate-forme Coradia et Alstom Transport en a vendu en Allemagne et en Suède notamment. La situation est identique pour Bombardier Transport et le Regio 2N.
Aujourd’hui, les constructeurs visent en particulier les marchés d’Europe de l’ouest, en particulier l’Italie, mais aussi le Maghreb (Algérie, Maroc).

 

Communiqué de presse de la Fédération des industries ferroviaires

 

 

 

Le rapport de la Commission « avenir des TET » : un rapport lucide qui doit conduire a des actions urgentes

 

 

C’est avec la plus grande attention que la FIF, des plus concernés par l’avenir qui sera donné aux Trains d’Equilibre du Territoire (TET), a examiné le rapport de la Commission « Avenir des TET » présidée par le député Philippe Duron, Président de l’AFITF.

 

Louis NEGRE, Président de la FIF, tient à saluer la qualité et le sérieux du travail de cette Commission dont le diagnostic sur les causes ayant conduit à la situation actuelle sur ce segment dans notre pays est largement partagé par la Fédération. 

 

« La valeur ajoutée de ce rapport réside dans une analyse qui permette de prendre conscience de l’importance des TET ».

 

La FIF note avec intérêt l’évaluation pertinente des besoins prioritaires d’investissements en matériel roulant. 

Elle regrette toutefois que l’horizon évoqué (2020-2025) ne prenne pas suffisamment en compte deux points essentiels :

– Le besoin impératif de renouvellement du parc Corail,

– Le creux majeur d’activité qui menace notre filière dès 2017, avec le risque d’une perte de 10 000 à 15 000 emplois pour la filière.

 

La FIF rappelle aux pouvoirs publics l’existence des contrats-cadres qui permettent de répondre aux besoins prioritaires et ainsi participer à une redynamisation rapide de l’activité TET, en contribuant à limiter la baisse de charge de l’industrie.

 

La FIF souligne également la nécessité concomitante, non seulement d’une régénération, mais également d’une modernisation du réseau, permettant aux TET de circuler entre 160km/h et 200km/h, de façon cadencée, sur l’ensemble des lignes concernées et ainsi répondre pleinement aux attentes des clients.

 

La FIF attire l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’une vision positive s’appuyant sur un « développement de l’offre ferroviaire, répondant aux besoins de mobilité, »  capable de produire « des effets vertueux » et ainsi susciter une « dynamique de redressement».

 

Pour faire face à la concurrence de l’autocar, DB, référence ferroviaire en Europe, a lancé une nouvelle stratégie début 2015 basée sur un fort renforcement de son offre ferroviaire sur le segment inter-cités. La FIF considère que cette approche constitue l’illustration de la voie à suivre.

 

Pour Louis NEGRE : « Notre filière ferroviaire, 3ème mondiale, doit pouvoir pleinement s’appuyer, à l’instar de ses concurrents, sur un marché national performant et dynamique et sur une politique ferroviaire volontariste et conquérante associée à une introduction rapide et maîtrisée de la concurrence. C’est ainsi que notre système ferroviaire modernisé deviendra plus compétitif et plus efficace afin de répondre au « RDV de l’avenir ».

 

 

 

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20150528 TET COMMUNIQUE FIF.doc

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