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Ewa

Tramway : la sécurité au détriment des conducteurs

TramMontpellier

Le tramway est plébiscité par les élus et les usagers mais pas par les conducteurs. C’est ce qui ressort d’un rapport du cabinet Indigo ergonomie remis à la fin de l’année dernière au CHSCT de Keolis Bordeaux. Ce document pointe du doigt les conditions de travail des traminots à Bordeaux, mais aussi à Lille, Montpellier ou Clermont-Ferrand, rapporte le magazine Santé et Travail (n° 85). Selon le rapport Indigo, les traminots sont soumis à une pression psychologique permanente : la peur de l’accident. Un piéton imprudent, un cycliste négligent ou un automobiliste étourdi : le machiniste se doit d’anticiper tous les risques possibles. L’arrêt d’un tramway lancé à pleine vitesse prend plusieurs mètres, sans aucune possibilité d’éviter la collision. Une source de stress permanente. A cela s’ajoute la fatigue générée par la Vacma (Veille automatique à contrôle de maintien d’appui).

Sous la forme d’un bouton ou d’une pédale, c’est le système dit « de l’homme mort », qui impose d’être régulièrement activé. Faute de quoi, le tramway s’arrête. Le but est de s’assurer de l’état de conscience du conducteur et d’éviter qu’un malaise ou un endormissement ne conduise à un accident. Revers de la médaille, ce système serait à l’origine de troubles musculo-squelettiques (TMS) chez les traminots. A Bordeaux, 15 salariés ont été déclarés inaptes à la conduite de ce fait en 2010, dont neuf définitivement.

Robin Foot, sociologue et chercheur du Laboratoire technique, territoire et société, explique au magazine Santé et Travail avoir « établi un lien entre les douleurs [des traminots] et la conception du poste de conduite et particulièrement du système de veille à maintien d’appui, mais nous avons également constaté des effets sur le plan cognitif ». Il explique que la Vacma a un effet « distractif » sur le conducteur, à défaut de le maintenir concentré. Effectuer le travail de conduite (gong, klaxon, etc.) devient plus difficile dans un tissu urbain souvent dense. L’arrêt d’urgence peut aussi avoir des conséquences sur les passagers, comme le montre l’accident survenu à Montpellier en septembre 2012, lorsqu’un passager âgé est tombé sur la tête et est décédé, après un freinage automatique. Trop concentré sur les piétons, le conducteur a oublié d’appuyer sur le bouton de Vacma, qui a déclenché le frein.

Selon certains traminots, le Vacma n’empêcherait pas de courts endormissements, les conducteurs continuant par automatisme à actionner le bouton. D’où la conclusion du rapport qui conseille de modifier ce système pour l’améliorer. Le syndicat mixte des transports en commun de Clermont-Ferrand a modifié son cahier des charges pour les constructeurs, qui demande maintenant la modification de la veille. Une amélioration pour les conducteurs, qui amènera aussi plus de sûreté pour les passagers.

Alexandre Nekrassov

Ewa

Tramway : le T7 d’utilité publique jusqu’à Juvisy

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Le T7 entre Villejuif et Athis-Mons vient à peine d’être inauguré que son prolongement jusqu’à Juvisy-sur-Orge a été déclaré d’utilité publique. Le T7 entre Villejuif et Athis-Mons vient à peine d’être inauguré que son prolongement jusqu’à Juvisy-sur-Orge a été déclaré d’utilité publique. La DUP délivrée par la préfecture de l’Essonne fait suite à l’enquête publique qui s’est déroulée du lundi 21 mai au samedi 22 juin 2013. « A l’horizon 2018, dit le Stif, le T7 Villejuif – Athis-Mons sera prolongé de 3,7 km au sud. Il reliera Juvisy-sur-Orge à Athis-Mons en dix minutes. Il desservira notamment le secteur d’emplois d’Orly-Rungis, deuxième pôle d’activité d’Ile-de-France. Plus globalement, il offrira de nombreuses correspondances, dont plusieurs à la gare de Juvisy, avec les lignes C et D du RER. »

Ewa

Palmarès des mobilités. Pass de bronze : Strasbourg engrange les bénéfices de deux décennies de développement

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Fréquentation en hausse, billettique NFC, réseau de tram étendu, arrivée du BHNS le dynamisme du réseau strasbourgeois lui vaut une fois de plus de monter sur le podium. L'année 2013 s'achève en fanfare à Strasbourg : la mise en service simultanée le 30 novembre d'une première ligne de BHNS sur 5,2 kilomètres et les extensions des lignes A et D du tramway (2 kilomètres à Poteries et Hautepierre) témoignent du dynamisme de la politique transport de la ville, vingt ans après la révolution de la réintroduction du tramway. Le réseau tram et BHNS de la CTS (Compagnie des transports strasbourgeois) totalise désormais 65,3 kilomètres, répartis entre sept lignes.
La fréquentation est de nouveau en hausse en 2013 : la tendance (+3 % à +3,5 %) reste à confirmer en décembre. En 2012, la hausse des recettes commerciales (+9 %) avait offert une orientation avantageuse à la contribution forfaitaire de la collectivité, en baisse de 6,5 %. 2013 devrait se solder sur une contribution forfaitaire stabilisée, autour de 110 millions d'euros en exploitation et en investissement.
Pionnière dans la billettique avec 125 000 supports électroniques Badgeo opérationnels depuis 2004, la CTS a encore innové cette année en rendant l'intégralité de sa gamme tarifaire disponible sur smartphone NFC. 200 clients ont validé le nouveau concept depuis le mois de juin. Le système de paiement s'avère prêt à être intégré avec l'opérateur Orange, dans un premier temps.
Le service de location de vélos en libre service, Vélhop, qui fête son troisième anniversaire, a connu sa première réforme tarifaire en 2013, victime de son succès avec un parc limité à 4 200 vélos. Des vélos supplémentaires sont attendus dans les 18 stations automatiques réparties dans toute l'agglomération. En attendant, le service Vélhop a lui aussi présenté une petite innovation, avec 15 vélos à assistance électrique mis en service à l'automne, un vélo cargo en test et quelques tandems à disposition des associations de malvoyants.
Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg et candidat à sa propre succession, termine son mandat en planifiant deux extensions majeures du réseau de tramway. Le faubourg de Koenigshoffen, à l'est, et la ville de Kehl, voisine allemande sur la rive droite du Rhin, seront desservis par le tram en 2017. Illkirch et la Robertsau auront droit à leurs lignes prolongées. Ensuite, place au BHNS ! « Notre réseau central de tramway est déjà saturé place de l'Homme-de-Fer, avec un passage toutes les 38 secondes en heure de pointe, observe Jean-Philippe Lally, directeur général de la CTS. L'objectif n'est plus de rentabiliser le tramway, mais de gérer les flux de manière efficace. » Le ralliement de tous les candidats aux municipales, Verts exclus, à un projet de contournement autoroutier sur 22 kilomètres en lointaine périphérie ouest pourrait redistribuer les cartes d'ici quatre à cinq ans. A cette échéance, l'autoroute sera requalifiée en boulevard urbain avec des voies dédiées aux transports en commun. Jean-Philippe Lally y verrait bien un autre BHNS.
    

Olivier MIRGUET
 

Ewa

Palmarès des mobilités. Prix Européen : Saragosse, aménagement de la ville autour du tramway

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Cinquième ville d’Espagne, Saragosse (700 000 habitants), a inauguré en mars sa première ligne complète de tramway – une première phase de 5 km avait ouvert en 2011. Avec l’arrivée du tram sur un parcours de 13 km et 25 stations, du nord au sud, la ville a été rénovée de façade à façade. Cinquième ville d’Espagne, Saragosse (700 000 habitants), a inauguré en mars sa première ligne complète de tramway – une première phase de 5 km avait ouvert en 2011. Avec l’arrivée du tram sur un parcours de 13 km et 25 stations, du nord au sud, la ville a été rénovée de façade à façade. Un tiers du montant du projet (près de 360 millions d’euros) a été consacré aux aménagements urbains, se traduisant par une importance accrue accordée aux piétons et aux vélos et une circulation automobile apaisée. De longues portions de voies ont aussi été engazonnées.
Sur 2 km du centre historique, une solution sans caténaire a été mise en œuvre avec le système ACR de stockage rapide de l’énergie (super-capacités), permettant de recharger par le sol, en 20 secondes en station. Les 21 rames Caf Urbos 3 – industriel dont l’usine est située précisément à Saragosse – passent toutes les 5 à 7 minutes aux heures de pointe, et transportent 80 000 voyageurs par jour (100 000 sont escomptés à court terme). Le réseau de bus, qui comprend 45 lignes et réalise 400 000 voyages par jour, est en correspondance à trois pôles d’échanges. Il a été totalement réorganisé cet été pour éviter les doublons.
Le réseau est géré par une Sem, dans laquelle la municipalité est présente à 20 %, aux côtés d’un groupement mené par Caf, FCC, Acciona, Concessia, Ibercaja et Tuzsa.
A noter, un très bon taux de couverture de 68 %, sachant qu’une carte valable une heure sur le réseau coûte 1,35 euro. Saragosse envisage maintenant une ligne est-ouest de trois kilomètres et sept stations, pour 85,7 millions d’euros.     

C. N.

 

Les autres nominés étaient :

Barcelone : couloirs de circulation réservés
Dans la foulée de la pionnière Madrid, Barcelone a étrenné le 29 octobre 2013 son premier bus VAO qui circule dans un couloir réservé à certains véhicules. Cet axe est accessible aux bus, taxis, voitures écologiques ou transportant au minimum deux personnes dans un premier temps (la règle est habituellement un minimum de trois personnes). Ce n’est qu’une des dernières innovations lancées par cette ville qui affiche son dynamisme en matière de déplacements publics et dispose d’un réseau très performant. Elle a fait le choix du  Lion’s City hybride, un matériel innovant. Grâce aux dix dernières commandes qui doivent arriver avant la fin de l’année, elle va disposer du parc de Lion’s City hybride le plus important au monde.     

M.-H. P.

Salzbourg : le trolleybus, mode écologique par excellence
Le réseau de transports publics de Salzbourg (166 000 habitants) s’étend. L’exploitant urbain SLB a fait le choix du trolleybus, persuadé, à juste titre, que c’est un mode de transport écologique. Il transporte chaque année 40 millions de voyageurs (s’ajoutent 12 millions de voyageurs transportés par des bus exploités par une autre entreprise privée). Depuis de nombreuses années, Salzbourg ne commande plus que des trolleybus à plancher surbaissé. Les Trollino 18 de Solaris/Cegelec ont été « restylés » genre BHNS. Ils sont maintenant tous en service. L’une de leurs caractéristiques est d’accueillir les vélos grâce à leur vaste plate-forme arrière.     

M.-H. P.

Ewa

Palmarès des mobilités. Pass d’or : Lyon carbure à tous les modes

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Le réseau lyonnais reste l’un des rares à investir en même temps dans les tramway, bus et métro, et à pouvoir inaugurer, simultanément, la même année de nouvelles lignes dans les trois modes de transports. Pour 2013, le tramway T4 a ouvert la voie en septembre : un prolongement de 2,3 km a été réalisé entre Feyzin/Vénissieux et Villeurbanne, en passant par la gare de la Part-Dieu. Ce « chaînon manquant » permet une extension stratégique reliant le sud et le nord de l’agglomération, la liaison directe entre Feyzin/Vénissieux et la Part-Dieu et celle des pôles universitaires de la Manufacture et de La Doua. Construite en zone urbaine dense avec six ouvrages d’art expliquant son coût élevé (78 millions d’euros), la nouvelle infrastructure, malgré sa taille modeste, offre à la ville sa plus longue ligne de tramway (16 km) et 6 500 voyageurs supplémentaires chaque jour au T4 fréquenté par 33 000 voyageurs depuis sa création en 2009.
Dans un tout autre décor, bucolique, le Sytral et Keolis Lyon ont inauguré en novembre Leol (Ligne express de l’Ouest lyonnais, entièrement achevée), qui tranche sur le réseau de bus TCL : Leol comprend un site propre de 4,5 km, dont une section en accès contrôlé par des barrières automatiques. En outre, elle emprunte en partie un ancien tracé de chemin de fer équipé « d’écuroducs » (franchissements pour écureuils) et de nichoirs à chauve-souris ! Répondant à une urbanisation croissante, le nouvel axe attend 10 000 voyageurs/jour et permet de gagner 15 minutes en heures de pointe pour un trajet estimé à 30 minutes (Grézieu-la-Varenne – Gorge-de-Loup).
Enfin, une nouvelle ligne de métro devrait être inaugurée le 11 décembre avec le prolongement de la ligne B à Oullins (222 millions d’euros pour 1,7 km), entraînant la réorganisation des transports du sud-ouest autour d’un nouveau pôle multimodal (20 000 personnes/jour). C’est le seul chantier de métro du plan de mandat 2008-2014 du Sytral, en attendant l’automatisation totale de la ligne en 2015.
En 2013, Lyon a aussi fait très fort en installant deux infrastructures inédites dans le paysage urbain avec le pont Raymond-Barre sur le Rhône et le nouveau tunnel de la Croix-Rousse, tous dédiés aux modes alternatifs à la voiture. Le premier a été mis en place cet été et servira au tramway sur le prolongement de T1 (2,3 km) reliant Perrache à Gerland, qui sera mis en service en février 2014. Le second est unique en Europe : il s’agit de la galerie de secours (1,8 km) du tunnel routier de la Croix-Rousse qui a été aménagée pour les bus C6, vélos et piétons, et habillée d’animations 3D. L’objet non identifié aux effets visuels innovants a été ouvert au public, comme il se doit, lors de la Fête des Lumières.
In fine, le réseau tire les bénéfices des quelque 160 millions d’euros investis avec une fréquentation en hausse de 3,5 % au 1er novembre 2013. « C’est un bilan satisfaisant qui vient après 2012 où l’on avait déjà connu une forte progression (+5 %) grâce à la réorganisation du réseau de surface Atoubus (+7 %) », commente Valérie Guillou, directrice d’exploitation au Sytral. En attendant l’effet « booster » en année pleine en 2014, le tramway affiche déjà une hausse de 13 %, grâce à l’extension nouvelle du T4 et à celle du T5, ouverte en novembre 2012.
Outre les transports collectifs, Lyon s’est aussi beaucoup investie dans l’électromobilité partagée. On connaissait Autolib’, initiée par la SEM Lyon Parc Auto, on a vu aussi arriver coup sur coup en octobre Bluely, le système d’autopartage électrique du groupe Bolloré (130 voitures), et Sunmoov dans le quartier innovant Confluence (30 véhicules). Ce système d’autopartage électrique, lancé par Proxiway/Transdev et Toshiba, est une première en Europe pour sa gestion intelligente et l’alimentation 100 % en énergie renouvelable d’origine photovoltaïque.

Claude Ferrero
 

Les points forts

– Une extension (trait d’union du tramway T4 entre Feyzin/Vénissieux et Part-Dieu/Villeurbanne) qui donne à la plus ville sa plus longue ligne de tram
– Des gains de temps importants
– L’ouverture du tunnel mode alternatifs très innovant de 1,8 km à la Croix-Rousse
– Le lancement des systèmes d’autopartage électrique Bluely et Sunmoov

Ewa

Le T7 inauguré avec le 1 500e Citadis

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Non seulement c'est une nouvelle ligne de tram francilienne, mais la rame inaugurale n'est pas n'importe laquelle… Le 16 novembre, la ligne T7 du tram francilien a été inaugurée entre le terminus du métro à Villejuif et la Porte de l'Essonne à Athis-Mons. Cette ligne qui dessert de nombreux emplois dans le bassin Orly-Rungis et devrait être prolongée à Juvisy en 2018. C'est le 1 500e tramway Citadis construit par Alstom qui a eu l'honneur de lancer ce nouveau service qui devrait transporter 30 000 voyageurs par jour.

Ewa

Feuilles mortes : A Bruxelles, trois degrés d’urgence pour mener les actions

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La Stib met à profit l’automne pour communiquer sur la sécurité aux abords des voies. Elle mise aussi bien sûr sur la formation des conducteurs et sur les responsables « feuilles mortes » de ses cinq dépôts de tram qui évaluent les interventions à réaliser. L’automne, casse-tête pour la Société des transports intercommunaux bruxellois ? La Stib profite de cette période de l'année où les feuilles tombent des arbres pour renforcer ses actions en faveur de la sécurité des piétons aux abords du réseau de tram. Au cours de l’année 2012, le nombre d’accidents impliquant des trams de la Stib a baissé de 14 % et l'exploitant bruxellois veut poursuivre dans cette dynamique. Depuis le 15 octobre, l'opérateur a mis en œuvre une vaste campagne de communication : affiches à l'entrée des stations, également distribuées dans les écoles de la capitale, spots radio ou encore encarts publicitaires dans la presse écrite rappellent aux Bruxellois le message suivant : « Soyez toujours vigilant quand vous traversez ».
Par ailleurs, pour éviter que les feuilles mortes ne perturbent les circulations, la Stib a allongé la durée de la formation de ses conducteurs qu'elle prépare à une conduite dite « défensive » : elle limite la vitesse autorisée de ses véhicules à 27 km/h à l'approche des stations. Chaque automne depuis quatre ans, la Stib désigne par ailleurs un responsable « feuilles mortes » dans chacun de ses cinq dépôts de tramway. « Au début de la semaine, ce responsable fait le tour des portions arborées le long des lignes dont il est responsable et il détermine l'action que l'on doit mener selon 3 degrés d'urgence » indique-t-on à la Stib.
Quand l'entassement n'est pas significatif, un nettoyage est demandé dans la semaine. Lorsque l'amoncellement de feuille risque d'occasionner des glissades, la Stib fait intervenir en urgence un véhicule rail-route qui sable les voies après un éventuel nettoyage à l'eau. Dans les cas extrêmes, l’intervention de Bruxelles-propreté peut également être demandée pour un nettoyage des voies et de leurs abords. Dans la capitale Belge très arborée, six lignes de tramway sont concernées par ce dispositif. Et ce n'est pas fini : le gouvernement bruxellois ambitionne de planter 100 000 arbres sur le territoire de la région en l’espace de 20 ans. …
    

Guillaume LEBORGNE
 

Ewa

Ile-de-France : le T7 met le cap au sud

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Après le T5 – sur pneus – vers le nord cet été, voici le T7 vers le sud. Le 16 novembre verra la mise en service en Ile-de-France d’une deuxième ligne de tram radiale dans le prolongement du réseau de métro. Ce serait plutôt la sixième ligne francilienne de tram, mais comme elle suit en grande partie l’ancienne nationale 7 – aujourd’hui RD7 – au sud du terminus de la ligne 7 du métro, va pour « T7 ». A partir du 16 novembre, cette ligne desservira 18 arrêts entre Villejuif (Louis-Aragon) et Athis-Mons (Portes de l’Essonne), via Rungis et l’aéroport d’Orly. Dans un deuxième temps, un prolongement doit être réalisé vers la gare de Juvisy-sur-Orge d’ici 2018.
Le T7 est le deuxième tram francilien inauguré cette année ; il a pour point commun avec le T5, ouvert cet été, d’être établi sur un grand axe radial en prolongement du métro, les lignes précédentes étant plutôt des lignes de rocade. Mais sur deux points, T5 et T7 sont diamétralement opposés : le premier va vers le nord et est équipé de pneus, alors que le second roule vers le sud sur ses deux rails.
Long de 11,2 km, le tronçon inauguré le 16 novembre doit être parcouru en 33 minutes (soit 20,36 km/h de moyenne) et traverse 10 communes (Villejuif, l’Haÿ-les-Roses, Vitry-sur-Seine, Chevilly-Larue, Thiais, Rungis, Paray-Vieille-Poste, Orly, Villeneuve-le-Roi et Athis-Mons) sur 2 départements (Val-de-Marne et Essonne). Il devrait transporter quelque 28 800 personnes par jour selon les dernières estimations.
L’arrivée du T7 a radicalement modifié l’axe routier qu’elle suit entre Villejuif et Thiais : la chaussée de deux fois deux voies bordée de grands arbres (20 m entre façades) a cédé la place à une très large emprise (40 m) où les deux voies du T7 (plateforme de 6 à 7 m de large localement végétalisée par sedum), sont encadrées par deux fois deux voies de circulation, plus une file de stationnement et une piste cyclable, sans oublier les trottoirs. Aux carrefours, les passages souterrains réservés aux automobiles ont disparu ; en revanche, une passerelle piétonne, ainsi que deux franchissements d’axes routiers (160 m au-dessus de la RN186 et de l’A86 et 100 m au-dessus de l’A106 et de la RD7) ont dû être créés… et le franchissement en souterrain des pistes de l’aéroport d’Orly est une première. Par conséquent, en plus des travaux préparatoires habituels (déviations des réseaux souterrains, remplacement du mobilier urbain, signalisation, entre 2009 et l’été 2011), il a parfois fallu procéder à des acquisitions foncières et couper les grands arbres, avant de remplacer ces derniers par des pins parasols et des chênes verts, en plus grand nombre.
Quant aux travaux d’aménagement du tramway, ils se sont étalés entre fin 2010 et la mi-2013. Spécialité francilienne : le T7 n’étant connecté à aucun autre tram, il a fallu lui construire son propre site de maintenance et de remisage de 24 000 m2. In fine, de la concertation à l’inauguration, treize ans auront été nécessaires pour ouvrir son premier tronçon, chiffré à 292 millions d’euros répartis entre le conseil régional d’Ile-de-France (73,6 %), les conseils généraux du Val-de-Marne (17 %) et de l’Essonne (3,8 %), l’Etat (3,2 %), la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (0,8 %) et la RATP (1,6 %). Le Stif, en tant qu’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, pilote le projet et couvrira à 100 % le coût de l’exploitation.
Au montant des infrastructures s’ajoutent 53 millions d’euros, financés à 100 % par le Stif, pour les 19 trams nécessaires à l’exploitation du premier tronçon (pour le prolongement, il faudra 12 rames de plus). Le type choisi est le Citadis 302 d’Alstom à plancher bas intégral, comme sur le T2 et le T3, mais dans une configuration différente : cinq modules, soit une longueur de 32 m, pour une largeur de 2,4 m. Bonne idée : le même modèle a été commandé pour le futur T8 ! Son design extérieur a été revu et adopte la livrée extérieure où domine le vif-argent du Stif, avec une touche de vert jade RATP. L’intérieur, qui peut accueillir 200 voyageurs, propose 54 places assises, plus deux emplacements pour usagers en fauteuil roulant et six places assises prioritaires. Ce tram doté d’un éclairage par Led est également le premier exploité par la RATP à bénéficier d’écrans embarqués annonçant les prochains arrêts, les temps de trajet jusqu’aux arrêts principaux, ainsi que les correspondances. A ce sujet, le T7 croise le TVM à Porte-de-Thiais et son arrivée entraîne des modifications sur 18 lignes de bus (et trois lignes Noctilien), dont la suppression, le long de son tracé, du 185 (détourné vers Choisy-Sud au sud de Villejuif) et du 285 (qui prolongera désormais le T7 vers Juvisy). Le tram est également en correspondance avec le RER C à Rungis (La Fraternelle), le métro (ligne 7) à Villejuif et Orlyval à Orly-Sud.
D’autres correspondances seront offertes avec les lignes 14, 15 et 18 du Grand Paris Express… Mais d’ici-là, le prolongement du T7 vers Juvisy, dont les travaux doivent être lancés en 2015, sera sans doute déjà en service !
    

Patrick Laval
 

Ewa

Montpellier choisit Miss.Tic pour sa ligne 5

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Après les hirondelles de Garouste et Bonetti, les bijoux de Christian Lacroix, c’est l’artiste Miss. Tic, avec l’agence Yellow Window Design qui vient d’être choisie par Montpellier Agglomération pour habiller les futurs trams de la ligne 5. Après les hirondelles de Garouste et Bonetti, les bijoux de Christian Lacroix, c’est l’artiste Miss. Tic, avec l’agence Yellow Window Design qui vient d’être choisie par Montpellier Agglomération pour habiller les futurs trams de la ligne 5, qui reliera Lavérune à Clapiers sur 15,7 km à la fin 2017. La ville, qui a fait du design de ses tramways une véritable signature, avait reçu 19 propositions artistiques en un mois. Depuis le choix du jury pour la phase finale, le 3 avril dernier, cinq candidats étaient en lice : Hervé Di Rosa avec Anagraphis ; Agatha Ruiz de la Prada avec Avant-Première ; MBD design ; Jean-Michel Othoniel et Yellow Window Design avec Miss.Tic.
Le lauréat est une société franco-belge, créée il y a 35 ans, qui conçoit des produits pour de nombreux secteurs. Sa filiale française, lancée en 2007 par Patricia Bastard, consacre 90 % de son activité au design transport : tramway de Bruxelles et de Jérusalem, cabine Première classe des A380 d’Air France, navette du Mont-Saint-Michel… Sur le projet montpelliérain, l’agence Yellow Window Design a choisi de travailler avec une artiste phare de l’art urbain, « afin de donner une dimension street-art et avant-gardiste au tramway ».
Miss.Tic, qui s’expose aujourd’hui dans les galeries et les musées, s’est fait connaître par ses pochoirs poétiques et subtils faits de silhouettes et d’épigraphes qui couvrent les murs de Paris depuis les années 80. Et bientôt le tram languedocien donc. Quant à l’intérieur des rames, qui osera le rose bonbon et les minisalons plutôt cosy, il dénote très clairement une note féminine assumée et revendiquée par l’artiste. De quoi garder le titre de « tramways les plus sexy d’Europe », décerné par le New York Times l’an passé !    

C. N.
 

Ewa

Strasbourg s’étend vers l’Allemagne

Vue1 copyright CyrilleTHOMAS MarcBARANI Architectes

La Compagnie des transports strasbourgeois va lancer, fin 2013, le chantier du pont du tramway qui franchira le Rhin et permettra de relier, début 2017, les parties française et allemande de l’agglomération. La Compagnie des transports strasbourgeois va lancer, fin 2013, le chantier du pont du tramway qui franchira le Rhin et permettra de relier, début 2017, les parties française et allemande de l’agglomération. Le projet élaboré par Bouygues propose d’aménager, pour 24 millions d’euros, un double bow-string entièrement métallique d’une portée de 260 m au-dessus du fleuve. Sur 16 m de largeur, le pont présentera deux voies engazonnées pour le tramway, une piste cyclable et un trottoir en enrobé coloré, réservé aux piétons. Le nouvel ouvrage se situera à 130 m en amont du pont TGV, en service depuis 2011, et à une centaine de mètres en aval du pont routier existant. Ce dernier n’aurait pas pu, selon Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg, supporter un tablier élargi pour le tramway.
Roland Ries présente cette extension transfrontalière de la ligne D (2,6 km pour 87 millions d’euros) comme la « colonne vertébrale » de l’urbanisation des friches industrielles proches du Rhin, sur 250 ha, « sur les dix ou quinze prochaines années ». La ville de Kehl (35 000 habitants) souhaite s’engager à financer, pour 35 millions d’euros, une extension complémentaire sur 1 km jusqu’à son hôtel de ville. Pour obtenir les cofinancements fédéraux de la construction du pont, à parts égales entre la France et l’Allemagne, les collectivités ont mobilisé les ressources juridiques d’Ernst&Young, qui ont notamment conseillé aux Allemands de qualifier la partie piétonne de « voie d’évacuation ».
    

Olivier Mirguet