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Ewa

La ligne A du métro de Toulouse sera doublée en décembre

Quai de la station Jean Jaures

Démarrés en avril 2017, les travaux permettant aux rames de la ligne A du métro de passer de 26 à 52 mètres, sont en train de s’achever. Des essais nocturnes sont en cours (qui perturbent parfois la ligne en journée) et la marche à blanc est prévue les 10 et 11 novembre. Dès que les autorisations administratives seront délivrées par l’Etat, l’exploitation commerciale pourra démarrer courant décembre. Sa capacité sera augmentée de 20% avec quatre voitures accolées pouvant transporter 320 personnes au lieu de 160, mais une fréquence réduite de 1 minute 05 à 1 minute 50 en heure de pointe.

Ces travaux lourds de 180 M€ HT, menés sous maîtrise d’ouvrage déléguée à Tisséo-Ingénierie, ont nécessité l’interruption de l’exploitation pendant 35 jours deux étés de suite (2017 et 2018), et des fermetures anticipées en soirée. Il a fallu allonger à 52 mètres quatre stations sous-dimensionnées à la création en 1993, aménager les 18 stations et adapter le système VAL. La station Jean-Jaurès d’interconnexion avec la ligne B a aussi été réaménagée pour faciliter les flux voyageurs (80 000 personnes par jour) et créer un accès supplémentaire sur les futures ramblas en cours d’achèvement sur les allées Jean-Jaurès.

Ces travaux avaient été rendus nécessaires par le doublement de la fréquentation de la ligne (58 millions de personnes par an en 2016, soit 220 000 par jour, contre 27 millions à l’ouverture) et les reste-à-quai de plus en plus fréquents, mais aussi en prévision de la future hausse de fréquentation liée à la mise en service de la 3ème ligne, estimée entre 245 et 255 000 à l’horizon 2025. 22 rames de 26 mètres viendront compléter les 118 rames actuelles du réseau, dont 15 devraient entrer en exploitation en 2023.

Catherine Stern

Ewa

Après les pannes et cafouillages, les engagements de la SNCF

Elisabeth borne Sur place Gare #Montparnasse pour faire le point avec les équipes @SNCF, rencontrer les voyageurs, les agents et les forces de l’ordre mobilisés.

Après la série d’incidents très médiatisée qui a affecté la SNCF (nouvelle panne cet automne à la gare Montparnasse après celle de cet été, trains bondés et cafouillages le 23 décembre à Bercy et Austerlitz puis panne électrique interrompant le trafic à Saint-Lazare trois jours plus tard), Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a organisé « une réunion de travail » le 8 janvier avec Guillaume Pepy et Patrick Jeantet, les dirigeants de SNCF Mobilités et de SNCF Réseau.

Parmi les chantiers évoqués, il a été décidé que SNCF Réseau lancerait un diagnostic sur l’ensemble des systèmes d’alimentation électrique, de signalisation et sur les postes informatiques de toutes les grandes gares parisiennes et les principales gares en région. Un plan d’action doit être présenté en avril. Plus généralement on le sait, l’idée est d’accélérer les travaux de modernisation du réseau qui a considérablement vieilli et de rendre plus robuste l’exploitation des services ferroviaires.

L’information voyageurs, particulièrement critiquée, fait l’objet d’un programme à part. La SNCF a prévu d’investir 200 millions d’euros pour refondre son dispositif. Dont 50 millions dès 2018. Elle compte tout particulièrement sur son appli qui devrait s’enrichir en ce début d’année pour permettre aux voyageurs de signaler en temps réel des perturbations ou des problèmes rencontrés. Un véritable défi technologique pour le transporteur qui devra traiter une grande masse d’informations avant de les répercuter de façon fiable auprès de ses clients.

En attendant, la SNCF a aussi fait quelques promesses supplémentaires à sa ministre de tutelle : « pour renforcer la transparence », elle a proposé d’afficher systématiquement « dans les gares tête de ligne » des informations sur les travaux en cours et à venir pouvant avoir un impact sur le service. Elle va également créer à partir de ce mois-ci « un indicateur de gravité des incidents d’exploitation du réseau affectant les voyageurs sur le modèle des échelles existant dans d’autres secteurs », comme le nucléaire par exemple. « Nous essayons de trouver le bon critère pour mettre au point une échelle de niveau de 1 à 7. On va le tester à partir du 15 janvier« , a précisé Guillaume Pepy en présentant ses voeux à la presse le 8 janvier. Enfin, la SNCF propose de publier quotidiennement les chiffres de la régularité de ses trains de la veille, ligne par ligne, axe par axe.

Une initiative « unique » en Europe, a affirmé Elisabeth Borne. L’Etat va « accompagner » le développement du rail, a également assuré à l’AFP Elisabeth Borne, qui doit présenter en avril un projet de loi sur les mobilités.

M.-H. P.

Ewa

Matthieu Chabanel pilotera la réorganisation de SNCF Réseau

Matthieu Chabanel - Directeur general adjoint operations

La loi des séries… Lundi 11 décembre la gare Montparnasse était plongée dans le noir. La faute à une panne d’éclairage et de téléaffichage. « Les systèmes de secours ont pris le relais et la gare est maintenant dans sa majeure partie éclairée. Pas de perturbation majeure du trafic », a rapidement affirmé la SNCF. Mais grogne des usagers assurée…

Ce nouveau dysfonctionnement tombe mal. La grande panne qui a paralysé la gare de Paris-Montparnasse pendant trois jours cet été, puis l’incident qui a bloqué cette même gare le 3 décembre, avaient déjà mis en évidence des « failles importantes » dans le mode de fonctionnement de SNCF Réseau, selon les mots de Patrick Jeantet.

Le PDG de SNCF Réseau s’en est expliqué dans un courrier qu’il a adressé le 7 décembre à la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Dans cette lettre, que s’est procurée l’AFP ainsi que VR&T, Patrick Jeantet annonce la création d’un nouveau poste de directeur général délégué, placé directement sous son autorité. Il a nommé à ce poste Matthieu Chabanel, jusqu’alors directeur général adjoint chargé de la Maintenance et des Travaux, et lui a confié la mission de réorganiser « l’ensemble de la filière ingénierie et la maîtrise d’ouvrage ».

Matthieu Chabanel « proposera d’ici la fin du mois de janvier une nouvelle articulation entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre des projets pour renforcer la responsabilisation et l’agilité dans ce domaine », a précisé Patrick Jeantet, en réponse à Elisabeth Borne, qui avait qualifié d’inacceptable ce nouvel incident et exigé « une nouvelle organisation et un nouveau management de la gestion des grands travaux et de l’ingénierie, qui permettent de fiabiliser la réalisation de ces programmes de travaux et la reprise des circulations ».

Patrick Jeantet indique également avoir « lancé immédiatement un audit auprès d’experts reconnus dans le domaine de la sûreté de fonctionnement ». Il rappelle en outre que « l’état de commande des systèmes de commande de signalisation n’est pas à la hauteur des enjeux ». Selon lui, « l’empilement et la disparité des technologies (dont certaines datent de 1937) engendrent de véritables difficultés d’exploitation ». D’où son appel à améliorer les systèmes de contrôle-commande des trains et de la signalisation « pour permettre un véritable saut de performance ». Il espère que cet appel sera entendu dans la future législation attendue en 2018, soit dans la loi sur les infrastructures, soit dans celle sur les mobilités.

Ces constats n’étant pas nouveaux, les orientations annoncées sont en fait travaillées depuis plusieurs mois au sein de Réseau, en accord avec la ministre des Transports. Elisabeth Borne a donc fait part de sa confiance à Patrick Jeantet, via Twitter : « @Patrick_Jeantet vient de présenter ses décisions pour tirer tous les enseignements de l’incident de #Montparnasse. Je sais sa pleine mobilisation ainsi que celle des équipes @SNCFReseau pour les mettre en œuvre. »

Pas suffisant aux yeux de Valérie Pécresse, qui a fustigé le 10 décembre dans un entretien au Figaro « les infrastructures de la SNCF qui à cause de 30 ans de sous-investissement ne sont plus fiables » et réclamé un plan Orsec pour les transports franciliens. Selon la présidente de la région Ile-de-France, « les 800 millions d’euros de l’Etat pour le réseau ne suffisent pas« .

M.-H. P.

Ewa

Pourquoi la gare Montparnasse a subi un nouveau bug

Elisabeth borne Sur place Gare #Montparnasse pour faire le point avec les équipes @SNCF, rencontrer les voyageurs, les agents et les forces de l’ordre mobilisés.

Le trafic ferroviaire est redevenu normal lundi matin 4 décembre, gare Montparnasse à Paris, après un dimanche chaotique lié à une panne informatique. La gare avait été totalement fermée du samedi soir 20 heures au dimanche midi dans le cadre d’un chantier de modernisation. « Pour la troisième fois consécutive, nous avons fermé la gare durant un week-end, pour continuer à mettre en service les nouvelles installations, notamment les nouveaux aiguillages, liées à la mise en circulation des LGV SEA et Bretagne – Pays de la Loire. Ce week-end, on déployait le logiciel permettant de les rendre opérationnels. Ces nouvelles installations doivent permettre d’augmenter de 20 % la capacité de la gare Montparnasse », explique un porte-parole de SNCF Mobilités.

A 12h15, le chantier s’achevant, les opérations de remise en service ont été effectuées. Mais dix minutes plus tard, c’était le bug, qui a nécessité d’interrompre les circulations. Cette panne informatique a touché le poste d’aiguillage de la gare Montparnasse, bloquant la signalisation et donc tous les trafics. « Le seul test qui vaille pour voir si tout fonctionne, c’est celui qui se passe en conditions réelles. Or, une panne informatique s’est produite. C’est pourquoi nous avons maintenu le dispositif mis en place durant le chantier : les trains ont continué à arriver et à partir de la gare d’Austerlitz », poursuit le porte-parole.

Pour améliorer les liaisons avec la gare d’Austerlitz, la RATP avait renforcé le service de la ligne de bus 91. Dimanche, le principal problème n’était pas de recevoir les trains en gare d’Austerlitz mais surtout d’en faire partir en nombre suffisant vers la Province. Près de 50 TGV n’ont pas pu circuler sur les 250 prévus ce dimanche. 25% des clients n’ont finalement pas pu être acheminés, et ont dû reporter leur voyage au lendemain.

Les TGV qui ont tout de même circulé ont affiché en moyenne plus de deux heures de retard. La SNCF, qui recommandait aux voyageurs de différer leurs déplacements dans la mesure du possible, leur a proposé de changer leurs billets sans frais et de les rembourser totalement en cas de retard supérieur à 3 heures. 400 chambres d’hôtel ont également été mis à disposition des voyageurs. Quant aux banlieusards et aux utilisateurs des trains Corail, ils devaient s’arrêter à Versailles-Chantiers puis prendre le RER C pour rejoindre ou quitter la capitale.

A la différence de la grande panne survenue en gare de Montparnasse cet été, en plein chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens, et qui avait duré trois jours, sans plan B pour éviter la gigantesque pagaille qui s’en était suivie, un plan, prévu en amont, a cette fois-ci pu être mis en place. Même si la panne a été résolue en trois heures (une centaine d’experts étaient sur place côté SNCF Réseau), il a été décidé, conformément à ce plan B, de maintenir les circulations de trains au départ et à l’arrivée à Austerlitz jusqu’au lundi matin. « Nous avons appliqué la consigne de notre président Guillaume Pepy, expliquant que désormais on ne propose un train que si on est capable d’informer correctement les voyageurs à son sujet », explique-t-on encore côté SNCF Mobilités.

Les leçons ont été tirées mais, à entendre les commentaires sévères des voyageurs ce week-end, l’information reste largement à améliorer. Un plan baptisé Rob.In (pour Robustesse Information) a été lancé pour unifier les informations (qui arrivent aujourd’hui en ordre dispersé), les authentifier et les apporter aux voyageurs, essentiellement via une application, dès le début de l’année prochaine.

Les commentaires de la ministre des Transports ont aussi été durs, estimant que, même s’il y a eu des améliorations de procédures depuis cet été, « ce nouvel incident ne pouvait être toléré alors que les travaux étaient prévus de longue date ». Après avoir « convoqué » Patrick Jeantet, Elisabeth Borne a demandé au PDG de SNCF Réseau « de lui présenter d’ici la fin de la semaine une nouvelle organisation et un nouveau management de la gestion des grands travaux et de l’ingénierie, qui permette de fiabiliser la réalisation de ces programmes de travaux et la reprise des circulations ». SNCF Réseau a aussi décidé de lancer un audit de ses programmes de tests et de remise en service à la fin des grands chantiers.

D’ores et déjà, l’enquête lancée pour mieux comprendre la cause de cet incident a permis de montrer que le protocole de test utilisé avant la remise en service n’avait pas permis de déceler une erreur de paramétrage informatique due à un mauvais chargement de données. En clair, il y a eu un manque de rigueur dans la préparation de cette opération de modifications de la signalisation de la gares « têtes de ligne ».

L’époque étant à la multiplication des grands travaux de modernisation ferroviaire, le risque est grand de connaître pareils dysfonctionnements lors des « rendus » de chantier. L’année prochaine, par exemple, il est prévu de mettre en service le poste d’aiguillage à grand rayon d’action de Saint-Denis. Pour éviter ces mauvaises surprises et renforcer notamment le pilotage des grands projets, Patrick Jeantet va accélérer son projet de réorganisation de Réseau. Quant à la gare Montparnasse, théâtre de ces dysfonctionnements à répétition et d’une « saturation structurelle » selon SNCF Mobilités, un dirigeant opérationnel unique sera nommé en 2018 pour mieux coordonner toutes les entités qui interviennent sur le site.

Marie-Hélène Poingt

Photo : Elisabeth Borne lors de sa visite gare Montparnasse le dimanche 3 décembre.