La maintien de Philippe Tabarot aux Transports n’aura duré qu’une nuit

Les acteurs du secteur de la mobilité, comme le Gart, TDIE ou TLF (1) se félicitaient hier soir dans leurs communiqués de la reconduction de Philippe Tabarot au ministère des Transports. Qui plus est, dans un ministère de plein exercice. Et non plus délégué comme sous le gouvernement Bayrou. « Un gage de stabilité nécessaire », écrivaient-ils, après le passage de quatre ministres différents en un an à l’hôtel de Roquelaure. Visiblement, ils ont envoyé leur communiqué un peu trop vite puisque à peine désignée la première salve de ministres du gouvernement Lecornu, dimanche soir, le Premier ministre présentait sa démission le lendemain matin.
Comme gage de stabilité nécessaire dans un secteur des transports qui s’inscrit dans un temps long et requiert une continuité des politiques publiques, cette énième démission ferme la voie à la poursuite des projets engagés, notamment celui du financement des infrastructures de transport et de la loi de programmation tant attendue par les acteurs du secteur.
Quant aux projets de nomination de Jean Castex à la présidence de la SNCF et de Marie-Ange Debon à La Poste, encore faut-il que les atermoiements de l’exécutif n’entrainent pas une dissolution de l’Assemblée nationale. Le rapporteur de la commission parlementaire chargée de se prononcer sur cette nomination voulue par Emmanuel Macron doit être désigné mercredi 8 octobre. Et le Sénat auditionne le candidat pressenti dans deux jours aussi. Une éternité dans le climat d’instabilité politique que vit actuellement le pays.
(1) Groupement des autorités responsables de transport, Transport développement intermodalité et environnement, Transport et logistique de France)
Publié le 07/05/2025 - Marie-Hélène Poingt
Publié le 07/03/2025 - Nathalie Arensonas