Industrie : Alstom clôture une année morose
Alstom a enregistré une chute de 62 % de son résultat net, à 462 millions d’euros, sur l’exercice annuel clos fin mars 2011, contre 1,22 milliard d’euros un an plus tôt. Le résultat opérationnel baisse de 12 %, à 1,57 milliard. Seul le chiffre d’affaires progresse de 6 %, à 20,923 milliards d’euros, compte tenu de l’intégration de la branche Grid (transmission). Cette mauvaise année comptable est notamment imputable à l’achat d’Areva T&D, devenue Alstom Grid, et au coût de restructurations liées aux plans d’ajustement des effectifs, conséquence de la baisse des ventes dans les marchés « matures ». 4 000 postes disparaissent dans la division power et près de 1 400 autres dans la division transports (en Italie, Allemagne et Espagne). Le motif de satisfaction pour le groupe réside dans les prises de commandes. « En la matière, le semestre passé a été le meilleur depuis notre pic historique de 2008-2009 », a indiqué Patrick Kron, PDG d’Alstom. Les commandes ont bondi de 28 % en 2010-2011, à 19,1 milliards d’euros (+ 4 % en transports), grâce aux succès remportés dans les pays émergents. 700 millions ont été consacrés par le groupe à la R&D, qui ont permis, pour ce qui concerne la branche transports, le développement de la plateforme Speedelia et la mise au point du prototype Régiolis, et 500 millions à l’investissement, permettant la modernisation de sites en Europe et la construction d’une usine de matériel roulant en Inde (Chennai).