Claire Monod craint les lendemains qui déchantent
Claire Monod, conseillère régionale IDF (Europe Ecologie-les Verts), veut se garder de l’emballement médiatique ou de l’euphorie partagée sur le Grand Paris. Au risque d’apparaître comme les « ronchons de service », EELV veut tenir un « discours de vérité ». Et la vérité d’EELV, c’est que, même si Maurice Leroy n’est pas Christian Blanc, on n’a pas changé de méthode. Alors que la concertation avait marqué l’élaboration d’Arc Express et du plan de mobilisation, le Grand Paris a été négocié « sous la contrainte ». Or Jean-Paul Huchon a « lâché sur tout un tas de principes, quand il fallait aller plus loin dans le bras de fer ». Certes, reconnaît l’élue EELV, le projet de Grand Paris a été modifié, mais on a encore, sur certains tronçons, des interstations de 4 km qui n’ont rien d’une desserte fine. Et le mécanisme de financement, qui confie les nouvelles recettes à la SGP, porte atteinte aux capacités du Stif de mise en œuvre rapide de l’amélioration de l’existant. Car la priorité, ce n’est pas Saclay, ce n’est pas La Défense – Roissy. D’autant qu’il faut privilégier « la densification de la zone déjà urbanisée et non l’étalement urbain ». Nous sommes extrêmement inquiets, poursuit Claire Monod, qui, avec Cécile Duflot, annonçait des « lendemains qui déchantent » dans une tribune publiée par Rue 89 à la veille du vote par la SGP de l’acte motivé.
F.?D.