La lettre confidentielle de VR&T s'interrompt pour les vacances d'été. Vous retrouverez la lettre fin août. Nous vous souhaitons de bonnes vacances, en dépit d'une actualité tragique.
La lettre confidentielle de VR&T s'interrompt pour les vacances d'été. Vous retrouverez la lettre fin août. Nous vous souhaitons de bonnes vacances, en dépit d'une actualité tragique.
Les Transports publics genevois et les entreprises ABB et HESS Carrosserie ont signé le 15 juillet des contrats en vue du déploiement, en 2018, du TOSA, véhicule 100 % électrique à recharge rapide et sans ligne de contact sur le futur tracé de la ligne 23 à Genève qui dessert l’aéroport international. La commande porte sur la production de 12 bus électriques et des stations de recharges (13 en recharge flash aux arrêts, 3 aux terminus et 4 en dépôt) pour un montant de 16 millions de dollars, soit 14,45 millions d’euros. Ce véhicule articulé qui se recharge en 15 secondes à l’arrêt et 5 minutes au terminus répond à la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération helvétique. Cette décision fait suite au succès de l’expérience qui s’est déroulée de mai 2013 à fin 2014 entre l’aéroport et Palexpo.La ligne 23 transporte actuellement plus de 10 000 personnes par jour, exclusivement avec des bus diesel.
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La RATP et l'Arcep ont signé le 13 juillet une déclaration commune d’intention, par laquelle ils s’engagent à conjuguer leurs efforts afin d’assurer une connectivité mobile de qualité dans l’ensemble du réseau souterrain de la RATP, trains compris. L’Arcep a établi une feuille de route stratégique début 2016, dont l’une des priorités est le développement de la connectivité mobile sur l’ensemble du territoire. En partenariat avec les 4 opérateurs mobiles nationaux, la RATP s’est engagée dans un programme de couverture 3G/4G. Prévue initialement pour 2015, cette connectivité haut débit a été retardée « par la complexité des défis technologiques et économiques, en raison notamment de l’environnement contraint du métro et de la très forte densité de voyageurs », précise la RATP. Aujourd’hui, seules les lignes 1 du métro, A et B du RER sont partiellement couvertes et l’objectif est fixé à fin 2017. La déclaration d’intention doit permettre au transporteur de bénéficier de l’expertise de l’Arcep dans la méthodologie des campagnes des mesures de la couverture et de la qualité des services disponibles.
Le service de transport de personnes à mobilité réduite (PMR) en Ile-de-France vient d’être renouvelé pour six ans à Keolis. Le contrat débutera le 22 novembre et générera un chiffre d’affaires cumulé de 78 millions d’euros. Créé en 2003, PAM75 (Pour Aider à la Mobilité) est un service de transport à la demande (TAD) exploité par Keolis depuis sa création, adapté aux Parisiens en situation de handicap, ainsi qu’aux personnes âgées dépendantes. Le service réalise chaque année plus de 300 000 voyages, dont 65% sont des transports réguliers. Le nouveau contrat prévoit, entre autres, que 60% ds véhicules fonctionneront à l’électrique et 40% au GPL d’ici à deux ans.
Après avoir longuement hésité entre un politique et un fonctionnaire, François Hollande a choisi le 10 juillet le député socialiste du Nord Bernard Roman pour remplacer Pierre Cardo à la tête du gendarme du rail.
Faut-il y voir une décision purement politique comme l’a dénoncé le député UDI de la Meuse, Bertrand Pancher, critiquant le choix fait, « celui d’un questeur membre de la commission des lois, absolument inconnu dans le monde des transports », alors que le poste est « exigeant et très technique ».
Evolution du statut de Gares & Connexions, tarification du réseau, recours des régions contre l’ouverture de lignes d’autocars… Les dossiers seront nombreux sur le bureau de Bernard Roman, 64 ans, qui devrait rapidement montrer s’il suit les traces de son prédécesseur qui a su créer une autorité forte et indépendante. Auparavant, il doit être auditionné par l’Assemblée nationale et le Sénat.
RATP Dev et Padam ont signé un partenariat afin de proposer de nouveaux services de mobilité aux voyageurs et collectivités locales : la filiale de la RATP et la start-up ont développé une offre de transport sur-mesure en minibus pour les trajets domicile – travail. « Grâce à une application mobile développée par Padam, les utilisateurs peuvent réserver un trajet en quelques clics, à l’heure qui leur convient. L’application suggère alors un point de rencontre et calcule, en temps réel, l’itinéraire optimal du véhicule pour se rendre à l’adresse voulue, en tenant compte des demandes d’autres passagers qui souhaitent se rendre dans la même direction. Les tarifs, fixés à l’avance, dépendent de la distance directe parcourue entre les points d’arrivée et de départ», explique RATP Dev dans un communiqué.
Ce service sera dans un premier temps développé pour la ville de Bristol, en Angleterre, sous la marque Slide, où il sera lancé durant l’été 2016.
C'est le plus important contrat remporté par JCDecaux au Japon : le groupe français d'affichage a annoncé le 12 juillet que sa filiale japonaise MCDecaux avait remporté le contrat des abribus publicitaires du Bureau des Transports du gouvernement de la Métropole de Tokyo. « Ce contrat exclusif est le plus important contrat d'abribus au Japon et porte sur le design, l'installation, l'entretien et l'exploitation d'abribus publicitaire », précise un communiqué de JCDecaux. « Ils devront être installés avant les jeux Olympiques et Paralympiques de 2020 », ajoute-t-il.
Après avoir longuement hésité entre un politique et un fonctionnaire, François Hollande a finalement choisi le 11 juillet le député socialiste du Nord Bernard Roman pour succéder… class= »MsoNormal »>
à Pierre Cardo à la tête de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières.
Faut-il y voir une décision purement politique comme l’a dénoncé le député UDI de la Meuse, Bertrand Pancher, critiquant le choix fait, « celui d’un questeur membre de la commission des lois, absolument inconnu dans le monde des transports », alors que le poste est « exigeant et très technique ».
Evolution du statut de Gares & Connexions, tarification du réseau, recours des régions contre l’ouverture de lignes d’autocars… Les dossiers seront nombreux sur le bureau de Bernard Roman, 64 ans, qui devrait rapidement montrer s’il suit les traces de son prédécesseur fondateur incontesté d’une autorité indépendante. Auparavant, il doit être auditionné par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Si, via ses filiales, Keolis est très présent sur le marché des franchises ferroviaires britanniques, le groupe français n’obtient pas les meilleures notes dans l’édition de printemps 2016 du National Rail Passenger Survey (NRPS), enquête nationale de satisfaction des voyageurs sur le réseau ferré britannique. Effectuée deux fois par an sur 50 000 voyageurs représentatifs, cette enquête est basée sur 30 critères qualitatifs. Et son nouveau classement donne comme derniers ex aequo, avec 69 % de satisfaction globale, les réseaux Southern et South Eastern, exploités par Govia, filiale commune de Go-Ahead et de Keolis. Desservant respectivement le sud et le sud-est du bassin londonien, jusqu’à la Manche, ces deux franchises ont été particulièrement affectées par les problèmes météorologiques (coupure de la ligne littorale entre Douvres et Folkestone)… et sociaux. Une proportion élevée de trains Southern est ainsi annulée depuis ce printemps, du fait d’une grève plus ou moins larvée (congés maladie demandés à la dernière minute, refus de faire des heures supplémentaires…) dans le cadre d’un bras de fer entre Govia Thameslink, exploitant de la franchise couvrant désormais les réseaux Southern et Thameslink, et le syndicat RMT. Ce dernier soutient le refus du personnel au passage à l’agent unique à bord des trains. Pour le plus grand mécontentement des usagers, dont plus de 12 000 ont à ce jour signé une pétition lancée fin mai pour demander au parlement un changement d’opérateur sur la franchise. De son côté Govia Thameslink a décidé de mettre en œuvre un horaire « révisé » le 11 juillet, officialisant la surpression de 341 trains chaque jour. Un progrès par rapport aux annonces en dernière minute, mais pas de quoi renforcer la popularité de l’exploitant…
A l'autre extrémité du classement figurent les exploitants en "open access" Grand Central (96 %) et First Hull Trains (94 %), dont les trains ne sont régis par aucune franchise. La franchise la mieux notée est celle de Virgin Trains sur la West Coast Main Line (92 %).
patrick.laval@laviedurail.com
Petites satisfactions après la réunion organisée le 28 juin au ministère de l’Écologie pour finaliser le projet de décret sur les véhicules à faibles émissions prévu par la loi sur la transition énergétique : les services du ministère de l’Écologie …et ceux de la DGITM ont accepté d’inclure la norme Euro VI dans la définition des véhicules à faibles émissions pour le transport interurbain, ce qu’ils refusaient jusque-là. Ils ont également classé l’hydrogène dans la liste des technologies à faibles émissions ainsi que le ED95 (bioéthanol) qui en avait été écarté.
Rappelons que la loi impose aux réseaux d’acheter à partir de 2020, lorsqu’ils renouvelleront leurs flottes de bus, 50 % de véhicules à faibles émissions, puis 100 % en 2025. Un premier projet de décret fortement critiqué par les élus a déjà été retoqué par la CNEN (Commission nationale d’évaluation des normes). Les élus craignaient en effet de devoir débourser d’énormes sommes pour remplacer leurs bus, surtout s’il leur était imposé d’acquérir des bus électriques ou au biogaz comme semblaient y être favorables les services de Ségolène Royal. Et cela alors que l’industrie n’est même pas encore prête à leur proposer de nouveaux modèles dont la fiabilité soit assurée.
D’où un travail de lobbying qui commence visiblement à payer. Les normes classifiant les différentes technologies ont donc évolué comme on peut le voir dans la nouvelle mouture désormais proposée et que nous nous sommes procurée (mettre la pièce attachée)
Reste encore un grand sujet de mécontentement pour les élus : le texte continue de limiter la circulation, dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, aux seuls véhicules à faibles émissions. Au lieu de fixer le seuil à 250 000 habitants comme les collectivités le réclament. « S’agissant des transports urbains, le GART et l’UTP s’étonnent de l’extension de la contrainte de bus à faibles émissions aux agglomérations de plus de 100 000 habitants, qu’elles soient ou non concernées par un plan de protection de l’atmosphère (PPA), soit plus de 80 réseaux urbains et près de 85 % du parc » avaient écrit mi-mai dans une lettre commune adressée à Ségolène Royal le Gart, l’UTP, l’ARF et la FNTV. Ce qui reviendrait à doubler l’impact financier de la mesure pour les collectivités selon leurs calculs. Le Gart estime que le surcoût pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros annuels suivant la technologie employée. Le souhait des autorités organisatrices responsables des transports, « une définition neutre des véhicules à faibles émissions qui se contente de fixer des objectifs à atteindre », comme l’explique l’un de leurs représentants, paraît désormais s’éloigner surtout si Ségolène Royal décide d’accélérer sur ce dossier.
Marie-Hélène Poingt