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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Les transports publics strasbourgeois visent un taux de couverture de 50  %

Tram de Strasbourg

La fréquentation du réseau de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) a connu une légère progression en 2016 avec 116,5 millions de voyages effectués, soit 0,3 % de plus qu’en 2015. Les déplacements en tramway (69,1 kilomètres de lignes commerciales) ont représenté 59 % de cette activité. Le solde est réalisé sur 315 kilomètres de lignes commerciales de bus qui circulent dans l’agglomération. Les recettes de trafic se sont établies à 50,6 millions d’euros (+3,7 %) en 2016, après l’augmentation des tarifs décidée par l’Eurométropole de Strasbourg, autorité organisatrice. La contribution d’exploitation recule, elle, de 2 %. « Avec un taux de couverture de 44,4 %, nous sommes le réseau français le plus performant derrière Lyon, qui pratique des tarifs bien plus élevés, se félicite Jean-Philippe Lally, directeur général de la CTS. Nos coûts de production n’ont pas augmenté en 2016. L’évolution de la fréquentation porte sur des titres à plein tarif ou à faible taux de réduction. Nous sommes dans un cercle vertueux », estime le patron du réseau strasbourgeois et de bus et de tramways.

L’exercice 2017 devrait marquer une nouvelle progression de ces indicateurs : l’extension de la ligne D du tramway jusqu’à Kehl (2,7 kilomètres vers l’Allemagne), inaugurée en avril, remporte l’adhésion des voyageurs. « La fréquentation se situe déjà au niveau que nous attendions dans trois ans », observe Jean-Philippe Lally.

La baisse de la contribution d’exploitation figure parmi les priorités de l’Eurométropole, qui a signé le 23 juin un contrat de performance avec l’exploitant de son réseau. « Nous nous engageons à réaliser six millions d’euros d’économies sur l’exploitation », confirme Jean-Philippe Lally. Roland Ries, maire de Strasbourg, a fixé un objectif de taux de couverture de 50 %, sans préciser l’échéance. « La contribution versée en 2016 par la collectivité est déjà inférieure de dix millions d’euros à celle allouée en 2009 », rappelle la CTS dans le document de présentation de ses résultats annuels. La modernisation du matériel roulant se poursuit en 2017 avec la livraison en cours des rames de tramway Citadis qui remplaceront progressivement entre 11 et 13 Eurotram de première génération (trois caisses), en service depuis 1994.

Olivier Mirguet

Ewa

Auvergne-Rhône-Alpes à fond sur les voies vertes cyclables

voie verte Auvergne Rhône Alpes

La région Auvergne-Rhône-Alpes va investir plus de 40 millions d’euros pour réaliser 400 kilomètres de véloroutes d’ici 2020 et « devenir la région européenne leader pour les voies vertes cyclables ». L’objectif affirmé par Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, en présence de Chrystelle Beurrier, présidente de Départements et régions cyclables, porte sur 200 kilomètres d’itinéraires structurants régionaux et 200 kilomètres de boucles locales aménagées avec les départements et les communes.

Six circuits régionaux sont retenus dont ViaRhôna, en cours, et la future ViaFluvia, des sources du Rhône à la Loire sauvage. Si l’aspect touristique et économique est prioritaire (75 euros/jour de dépenses à vélo contre 45 euros/j pour le touriste classique), le projet va aussi faciliter les déplacements locaux, notamment au sud de Lyon, entre la Métropole et le département du Rhône, sous maîtrise d’ouvrage régionale (une première). Autre première européenne : la création d’un démonstrateur de « véloroute du futur » sur 5 km environ, intégrant des technologiques innovantes comme le béton solaire, les bornes de recharges vertes électriques ou la réalité augmentée.

Claude Ferrero

Ewa

Lyon récompense la fidélité aux transports en commun

Lyon autobus C2 Visulys

Keolis lance un programme de fidélité à son réseau TCL par un système de collecte de points, avec dix points attribués à chaque passage validé avec la carte abonnés Técély ou OùRA!. Autant pour récompenser la fidélité que lutter contre la fraude, le cumul des points permet de gagner des lots d’une douzaine de partenaires TCL, de l’entrée au parc Walibi (1 000 points) à l’abonnement à L’Obs (30 000 pts) en passant par le menu au restaurant (20 000 pts).

Ewa

Paris. Un nouveau pont sur les voies de la gare d’Austerlitz

projet pont de la Salpêtrière gare d'Austerlitz

Le faisceau des voies d’Austerlitz constitue une boutonnière béante en travers du tissu de l’Est parisien. Un tissu que la Semapa, l’aménageur du quartier Paris Rive gauche, et la Ville ont entrepris de recoudre. L’idée est à terme de recouvrir le plus largement possible les installations ferroviaires. Et le projet passe par de nouveaux franchissements. Dit (pour l’instant faute de mieux) « pont de la Salpêtrière », ce nouvel ouvrage, qui permettra de relier les quais de la Seine au boulevard de l’Hôpital, doit notamment être ouvert à la circulation routière, aux piétons et aux cyclistes fin 2021.
C’est la société Arcadis qui, face à cinq concurrents, a remporté le concours pour la conception et la maîtrise d’œuvre de ce nouveau pont de 22 mètres de large et 85 m de long. Elle s’est de nouveau associée à Wilkinson Eyre Architects et pour le paysagisme à l’Atelier Arpentère.
A l’instar des autres grandes gares parisiennes, Paris-Austerlitz devrait subir une véritable métamorphose avec le plan Austerlitz 2020.

Ewa

Club VR&T. Quelle électromobilité pour demain ?

Club VR&T électromobilité

L’ère de l’électromobilité ne fait que débuter en Europe, où l’on dénombre seulement un millier d’autobus électriques en circulation ou en commande, contre plus de 170 000 en Chine. Mais la transition énergétique est en marche. La RATP vise les 80 % d’autobus électriques d’ici 2025 et partout en France, les villes s’équipent. Face à l’offre émergente et hétéroclite, les opérateurs se posent beaucoup de questions. Quel matériel choisir ?

L’électricité semble être l’avenir des autobus, mais difficile pour les opérateurs de choisir entre les différentes options technologiques proposées. Pour faire le point, le Club VR&T avait invité des constructeurs. Alexandre Desneux, a présenté les Bluebus de Bolloré. Des véhicules électriques proposés en 6 et 12 mètres, made in Bretagne. Le groupe Bolloré, qui débute pour les bus, met en avant son expérience des batteries lithium métal polymère qui, dans ses voitures, ont déjà parcouru 160 millions de km, avec une autonomie de 180 à 250 km. « Notre bus a été construit comme un véhicule au gaz, avec 2×4 packs de batteries, sans chauffage, la partie refroidissement étant compactée à l’arrière. L’intérieur du véhicule a été conçu autour de la batterie, avec un habitacle bénéficiant de beaucoup de lumière », décrit M. Desneux qui préconise « une charge nocturne lente, en 3 heures, via une prise combo, pour préserver la batterie ». Mais le constructeur peut aussi installer un pantographe en option. Bolloré a un partenariat d’innovation avec la ville de Rennes, et à Paris, son Bluebus 12 mètres équipe la ligne 341 de la RATP depuis fin 2016. Ce qui lui permet d’avoir un retour d’expérience. Bluebus a également fait l’objet de démonstrations à Amiens, Lorient, Agen, Chamonix, Strasbourg, Montpellier, Nice et Grenoble… « On a fait la preuve de l’autonomie et de la fiabilité. » Si le prix du véhicule reste élevé, Bolloré travaille à le réduire. « On estime que le bus électrique pourra être l’an prochain au niveau de l’hybride, et on pense pouvoir être entre le prix du diesel et du GNV en 2020. » L’usine Bolloré de Quimper produit des batteries, et dispose de deux lignes d’assemblage de bus, avec une capacité de 200 véhicules par an, mais tablant sur une forte demande, le groupe réfléchit à la construction d’un nouveau site de production.

« Volvo croit tellement à l’électromobilité que son président a décidé d’arrêter les bus diesel il y a 12 ans et de lui consacrer sa recherche et développement », rappelle en préambule Patrick Damian, directeur général de Volvo bus France. « L’électromobilité est une rupture technologique. Ce qui dit veut dire différents standards et différentes solutions. » Volvo a fait le choix de se passer des batteries. « On pense que moins il y en a, plus on est efficace, car c’est moins de poids et plus de passagers. » Les bus Volvo se rechargent rapidement, par pantographe inversé avec le concept OppCharge, « une solution de rechargement standardisée déjà retenue par plusieurs constructeurs, compatible bus, voitures et poids lourds, précise M. Damian. S’équiper de ces chargeurs permet d’offrir un système ouvert à tous. Une municipalité ou un opérateur peut être propriétaire des stations de recharge et faire un appel d’offres auquel des constructeurs concurrents pourront répondre pour proposer leurs véhicules. Notre projet de pantographe, c’est le projet d’une ville, car ces appareils peuvent être utilisés notamment pour les camions destinés aux traitements des déchets ménagers dans d’autres plages horaires. Si on électrifie la ville, on a la possibilité que tout le monde puisse les utiliser et d’arriver à l’électrification globale des transports », plaide M. Damian. Volvo Bus propose une offre complète de véhicules avec trois longueurs et trois technologies : hybride parallèle, électrique hybride et full électrique, avec pour chacun un coût au kilomètre, de la vente de véhicules, de la location de batterie, « et on assume les risques en garantissant le fonctionnement du véhicule », souligne M. Damian. « En périurbain, l’hybride parallèle permet d’économiser jusqu’à 39 % de consommation, l’hybride électrique, qui se met en pilotage pour choisir l’énergie en fonction des zones traversées, permet de réduire jusqu’à 75 % les émissions, et le full électrique est 100 % propre et permet une réduction de la consommation de 90 %. On n’a pas la prétention de dire que notre système de bus électrique peut fonctionner partout, mais le pantographe fixe coûte moins cher que d’en installer un par bus. »

Heuliez Bus France, se présente comme le premier constructeur national de véhicules hybrides et d’autobus en 2016, avec 500 salariés dans les Deux-Sèvres. « Nous avons acquis une base solide en électromobilité, grâce à 580 véhicules en exploitation qui ont parcouru 43 millions de kilomètres, et nous ont permis d’avoir un retour d’expérience », détaille Eric Baleviez, responsable des Ventes qui met en avant le PPP de Dijon et ses 102 véhicules dont Heuliez assure aussi la maintenance de la chaîne de traction, « ce qui nous a permis un enrichissement de problématiques ». Eric Baleviez poursuit : « L’hybridation nous a apporté une maîtrise des processus de récupération de l’énergie au freinage et la maîtrise du mode full électrique. On en a tiré une architecture GX électrique, qui nous permet de nous préparer aux différents marchés. On est capable d’analyser le profil d’une ligne et de modeler les données pour proposer une technologie aux clients selon la fréquence, le nombre de passagers, et s’engager sur des performances atteignables. » Les autobus Heuliez de 12 mètres sont proposés avec deux batteries : Energie et Puissance. Les batteries Puissance, qui se rechargent à 450 kW contre 70 pour les charges de nuit, permettent d’embarquer quatre fois moins d’énergie et ont une durée de vie de huit à dix ans, contre 15 à 17 ans pour les Energie, soit une longévité proche de celle des véhicules. Le bus articulé d’Heuliez ne sera disponible qu’en Oppcharge dans un premier temps, pour des problématiques de charge à l’essieu. « Parce qu’on préfère embarquer 150 à 160 passagers plutôt que des batteries. On va décliner notre offre en quatre familles de véhicules électriques et adjoindre l’énergie, l’interface de charge, le pantographe ou le chargeur et proposer des contrats de full maintenance sur la durée de vie », annonce Eric Baleviez. Les premières livraisons des 12 m à charge lente d’Heuliez sont prévues pour cette fin d’année et les 12 et 18 m à charge rapide fin 2018. Le représentant d’Heuliez insiste également sur la nécessité d’accompagner le changement en raisonnant en système de transport. « Il faut du pragmatique et s’engager sur les performances. Comme chaque contexte est différent, il faut une analyse précise des besoins, un engagement fiable sur le TCO [Total cost of ownership soit le coût total de possession, NDLR], garantir la sécurité, et ne surtout pas dégrader la qualité de service offert. Il faut intégrer l’impact du coût sociétal, le coût de la maintenance dans les TCO, et prévoir l’évolution des parcs. »

Dietrich Carebus, troisième acteur du marché français pour les autocars s’est allié au Chinois Yutong pour produire des bus électriques. Pierre Reinhart, président de DCG-Yutong justifie : « Avec Yuton, DCG s’est entouré d’un constructeur qui fait 15 % du marché mondial, avec 37 000 bus et cars électriques sur le marché. La Chine représente 97 % du marché des bus électriques en circulation. Et si en France on a toujours peur que les Asiatiques nous volent la technologie, là on fait l’inverse. On va assembler chez nous en profitant de leur expérience. » En 2016, DCG-Yuton a réalisé les premiers essais sur les réseaux, ses véhicules ont parcouru 50 000 km en exploitation, et le constructeur a livré son premier véhicule électrique à Keolis, en mai 2017, à Orléans. Pierre Reinhart précise que Yutong ne développe pas sa batterie mais les achète. « On fournit des véhicules avec chargeur de nuit. Quand les prises Combo2 seront capables d’absorber plus d’énergie, on pourra charger à 300 kW une fois par jour avec la même technologie. Notre cahier des charges prend en compte le fait que les véhicules coûtent plus cher, ils doivent donc durer plus longtemps pour pouvoir être amortis. Notre objectif est de réduire le poids de la batterie et d’augmenter sa capacité pour qu’on puisse utiliser les bus électriques comme le diesel. » Le constructeur précise qu’en Asie 80 % des véhicules en circulation rechargent de nuit. DCG-Yutong propose un véhicule électrique 12 m et travaille sur le 18 mètres à batterie LFP, avec une solution chauffage et clim 100 % électrique, pouvant transporter 92 passagers avec 200 à 250 km d’autonomie. Son autocar électrique d’une capacité de 55 à 59 passagers sera disponible mi-2017. « Nous proposons une offre complète : on amène le chargeur, le véhicule, une offre de location de batteries et un outil de suivi d’exploitation », précise M. Reinhart. DCG-Yuton a un projet de ligne assemblage en France pour 2018, avec une capacité de 300 véhicules par an.

Alstom est un acteur de l’électromobilité depuis 100 ans avec le tram et le métro, et le constructeur veut capitaliser sur cette expérience pour proposer un bus conçu à partir d’une feuille blanche. Bruno Marguet, vice-président Stratégie d’Alstom explique que « de cette page blanche est né un bus à accès plat baptisé Aptis, qui n’a que quatre roues, réparties aux deux extrémités, ce qui permet de donner de l’espace aux passagers, et pour être maniable, les deux essieux sont orientables. Ce bus offre une capacité de 100 personnes et a été conçu pour durer 20 ans. » Quant à l’aménagement intérieur, il est flexible, permet d’installer jusqu’à trois portes de tramways, plus larges, pour plus de confort des passagers et bénéficie d’une surface vitrée importante. Ce véhicule peut être chargé de manière lente, de jour, ou rapide, de nuit, par le sol ou avec un pantographe. « Nous voulons offrir une solution complète : véhicule, maintenance, infrastructure, énergie, avec une vision système ou véhicule, et comptons bien prendre des parts de marchés à nos concurrents », conclut M. Marguet.

Encore bien des questions

Après ce passage en revue de l’offre, les exploitants ont posé des questions, s’interrogeant notamment sur la durée de vie des véhicules électriques. Les constructeurs s’accordent à assurer des durées de vie plus longues pour les bus électriques que pour le thermique, de manière à compenser des coûts plus élevés. « Les moteurs et la chaîne de traction sont dimensionnés pour 40 ans et nos bus électriques ont une durée de vie assurée de 20 ans sans problème », assure Eric Baleviez pour Heuliez, qui précise qu’avec l’électrique, il y a un gain de maintenance. DCG-Yutong garantit ses chargeurs cinq ans, ses batteries huit ans, « au-delà on perd en autonomie mais cela peut suffire sur certaines lignes », précise M. Reinhart qui ajoute, « un moteur électrique s’use moins. Il peut faire 800 000 à un million de kilomètres, soit 20 ans à raison de 50 000 km par an ». Autre interrogation, quid des auxiliaires de confort ? Le chauffage et la climatisation sont gourmands en énergie et peuvent nuire à l’autonomie des véhicules. Heuliez reconnaît que le chauffage peut représenter 25 % de la consommation s’il est fait en électrique. « On recherche le chauffage de demain, qui pourra être du chauffage à pompe de chaleur ou radiant », détaille Eric Baleviez. Même piste pour Bolloré. « Nous utilisons un chauffage électrique radiant, innovant, plus intelligent, qui permet de l’optimisation. Et on étudie avec l’exploitant suivant le besoin, quitte à dégrader le service certaines journées, ou faire de la charge rapide, ce sont des contraintes d’exploitation supplémentaires avec des réponses différentes suivant les besoins », reconnaît le constructeur. Pour apporter une réponse sur ce point, Volvo a été en Chine tester les différentes solutions existantes et a fait le choix « d’utiliser l’énergie quand on en a besoin, plutôt que la transporter aux dépens des passagers », argumente Patrick Damian. Pour les éléments annexes de confort, Yutong utilise une pompe à chaleur sur le toit, mais M. Reinhart reconnaît qu’en cas de températures extrêmes cela ne suffit plus, et qu’il faut basculer vers l’électrique. Il plaide pour des réglages réalisés par les opérateurs afin d’éviter la surconsommation.

Alain Pittavino, directeur Métiers de Transdev constate que l’offre actuelle ne propose pas encore des véhicules de 18 mètres et s’en inquiète. Un peu de patience, lui répondent les constructeurs. Heuliez, reconnaît avoir fait le choix de lancer en priorité un 12 mètres pour 95 à 100 voyageurs correspondant bien au marché, mais assure que le 18 mètres arrive avec une autonomie de 50 km. Patrick Damian poursuit pour Volvo : « On avance par étapes. On en est à 12 mètres en série avec 105 passagers avec l’ambition d’avoir un coût inférieur ou égal au diesel, et on va lancer le 18 mètres. Il n’existe pas de choix technologique sur la batterie, mais on progresse pour le chargement lent, comme pour le rapide. On va essayer d’avoir une gestion d’énergie adaptée aux besoins. » Bolloré travaille au 18 mètres pour 150 passagers, avec comme objectif d’augmenter la capacité de la batterie. « C’est réalisable, car sa capacité a déjà gagné 50 % en quelques années », assure Alexandre Desneux. Quant à DCG-Yutong, il a également en projet un 18 mètres avec comme cahier des charges de transporter 140/150 passagers avec 300 km avant recharge, et un objectif de réduction des coûts.

Interrogés sur la conduite automatique, les constructeurs estiment que si la technologie est prête, beaucoup reste à faire pour que cela puisse être réalisable et accepté. Volvo propose déjà de la conduite autonome dans une mine du nord de la Suède, Heuliez fait circuler un véhicule agricole autonome roulant dans des champs, mais proposer des bus autonomes en ville, c’est une autre histoire. « On évolue dans un environnement urbain et complexe. C’est plus compliqué. Volvo propose un système de vigilance chauffeur assisté et nous avons développé un système de détection piétons et cyclistes qui informe le conducteur pour qu’il prenne la meilleure décision. On ne va pas au-delà pour des raisons éthiques et juridiques », explique Patrick Damian. Yutong teste depuis quatre ans un véhicule de 15 mètres autonome en full électrique que les passagers peuvent appeler via une application. « Ce véhicule arrive et s’arrête pour prendre les voyageurs. Mais en raison des contraintes éthiques et de législation, il faudra encore être patient pour voir arriver ces véhicules », admet M. Reinhart.

Des premiers pas prometteurs

Et les exploitants, où en sont-ils de leur démarche de transition énergétique ? « Nous avons réalisé des essais de véhicules électriques sur certaines de nos lignes régulières qui nous ont permis d’avoir un retour d’expérience », se félicite Patrice Lovisa, directeur du département Bus de la RATP. « Nous maintenons notre projet 2025 de 80 % de véhicules électrique et 20 % au gaz, et dès 2020 nous devrions être parvenu à 50 % de transition énergétique. La ligne Paris – banlieue 341 est déjà 100 % électrique avec des véhicules 12 m Bolloré. Sur d’autres lignes on teste régulièrement des bus électriques ou au gaz. Pour nous l’enjeu ce sont les coûts d’acquisition et le cycle de vie, et de veiller à ce que l’arrivée de ces nouvelles technologies ne pénalise pas l’offre voyageur. » Autre enjeu pour la RATP, la connexion électrique de ses dépôts où il y a faudra recharger jusqu’à 200 bus. La régie a choisi de charger les véhicules en dépôt, de nuit, plutôt que de déployer de la technologie dans Paris, en raison des investissements que cela aurait demandés. « On ne pourra pas les charger tous en même temps, il faudra faire un travail de lissage. » Et comme les dépôts ne sont pas prévus pour des bornes de recharge, la RATP doit revoir l’utilisation de l’espace et la sécurité incendie liée à l’arrivée d’installations électriques. Comme l’autonomie actuelle des véhicules, de 180/200 km ne permet pas de couvrir toutes les lignes, il faut trouver des solutions complémentaires, comme des charges en terminus, le temps que la technologie progresse. Voilà pour les contraintes techniques. Mais côté utilisateurs, « les retours sont très positifs. Les voyageurs ont conscience de ce que ces véhicules apportent en termes de pollution et de bruit. L’absence de bruit devient même un problème. Trop discrets, les véhicules ne sont plus entendus et peuvent être source d’accidents. On a également un retour positif des conducteurs sur le confort de conduite, plus souple, moins saccadé », précise M. Lovisa. La RATP n’a pas relevé de problème de confort climatique, mais reconnaît que l’hiver n’a pas été rude. Le directeur du département Bus ajoute que le changement de matériel devra se doubler d’un accompagnement des métiers de maintenance à cette transition.

Alain Pittavino voit dans l’électromobilité « une opportunité pour le transport public de rénover son image, d’attirer davantage de passagers et d’augmenter sa fréquentation ». L’exploitant qui veut être acteur du changement réalise actuellement un travail de tests, de confirmation des promesses constructeurs. Mais pour Transdev la transition énergétique doit aussi être l’occasion de faire preuve d’imagination sur la manière d’exploiter les véhicules, de ne pas faire comme avec le thermique, d’où la nécessité de penser système. C’est ce qui a été fait à Eindhoven, aux Pays-Bas où Transdev exploite 43 véhicules, alors qu’il n’en a besoin que de 36. « On charge de nuit les bus articulés en semi-rapide, qui lors de leur exploitation ressortent quatre fois par jour pour aller faire une charge complémentaire. D’où le nombre de véhicules. On a dû s’adapter aux contraintes. De cette expérience on a la certitude qu’il faut penser différemment l’électromobilité, c’est pourquoi on met en place une boîte à outils à disposition des collectivités locales pour leur proposer des solutions adaptées à chaque territoire », conclut le directeur Métiers de Transdev.

Youenn Dupuis, directeur adjoint de Keolis observe une effervescence autour du véhicule électrique. « Il y a à la fois une appétence et des développements tous azimuts. Les collectivités françaises ont joué un rôle en donnant le top départ. Il reste encore des options de principe, des présupposés, des paris technologiques, même si on constate une convergence des options, constate-t-il. Et chez Keolis on a choisi de travailler avec différents constructeurs : Volvo en Suède, Heuliez à Dijon, Bolloré à Rennes, Yutong pour le premier bus à Orléans et Alstom pour la ligne 23 à Versailles. » Mais pour l’exploitant, l’électromobilité c’est aussi les navettes autonomes, « comme Navya que nous avons testé à la Défense en septembre, et à Lorient nous exploitons un catamaran électrique de 22 mètres pour faire une traversée qui évite un long trajet en voiture. L’arrivée des bus électriques nécessite de raisonner par approche systémique. Il faut trouver le bon système au bon endroit, ville par ville, ligne par ligne, saison par saison. Le contexte local est important pour choisir la bonne technologie pour chaque cas. » Pour réussir le passage à l’électromobilité Youenn Dupuis insiste sur trois points : « La sécurité, car il y a un risque lié aux batteries et à leur recharge. L’autonomie. L’auxiliaire chauffage/clim peut être à l’origine de pics. Faut-il dimensionner le système à ces pics, ou mettre des appoints pour les gérer ou les lisser. Et enfin, la maintenabilité. Il faut garantir une solution qui tienne dans la durée. » Pour que les choses aillent dans le bon sens et pouvoir choisir en connaissance de cause, Keolis a proposé au Stif de construire une plateforme d’évaluation des performances en conditions réelles d’exploitation des différents véhicules en conditions d’exploitation identique.

Valérie Chrzavzez-Flunkert

Ewa

Bordeaux, Rennes : terminus pour la grande vitesse

Inauguration LGV BPL SEA Nicolas Hulot et Elisabteh Borne

Assises de la mobilité en septembre, loi d’orientation des mobilités au premier semestre 2018. En attendant, c’est la pause : l’Etat ne lancera pas de grand projet tant que la loi ne sera pas adoptée, loi qui offrira une programmation précise, année par année. Un conseil d’orientation des infrastructures de transport réunissant toutes les parties prenantes surveillera la mise en place de cette programmation auprès de la ministre des Transports. Mais déjà, dès le 17 juillet, sera lancée la conférence nationale des territoires, où le sujet des mobilités sera abordé. Emmanuel Macron a annoncé le programme, à Rennes, le 1er juillet, en inaugurant en fin d’après-midi la LGV Bretagne, à la veille de l’ouverture des deux nouvelles lignes, pour Rennes d’un côté, Bordeaux de l’autre.
Rien ne sera donc décidé des investissements à venir avant la loi. Mais on sait dans quel état d’esprit Elisabeth Borne, chargée de piloter ce chantier, va devoir travailler. On ne peut pas tout faire. Financièrement, l’audit de la Cour des comptes vient de tomber à point nommé pour le rappeler. Et, surtout, la grande priorité, c’est la rénovation des réseaux de transports : ferroviaires, routiers, fluviaux. Il va falloir, comme l’a dit le président de la République, renoncer au « plaisir coupable des inaugurations ». Plaisir auquel il s’est livré doublement samedi dernier, d’une part en célébrant la dernière réalisation, de l’autre en expliquant que désormais on allait faire autrement.
On ne peut être surpris du tournant. Le président de la République a reconnu qu’il n’avait pas pris part aux deux nouvelles LGV. On ajoutera qu’il n’est pas l’auteur du grand tournant. On ne va pas retracer une nouvelle fois l’histoire, mais dans le ferroviaire, l’inflexion du discours officiel a déjà 20 ans. Les premiers signes remontent à la création de RFF et au constat que fait son premier président, Claude Martinand : le réseau que la SNCF vient de remettre au gestionnaire d’infrastructure n’est pas, mais, pas du tout, en bon état. S’en sont suivis les rapports Rivier sur l’état du réseau, le plan Perben, ou le rapport de Philippe Duron, auquel Emmanuel Macron a rendu hommage ce 2 juillet.
Les politiques publiques ne se manœuvrent pas comme un vélo et, tandis que la nouvelle politique se cherchait, en même temps, l’ancienne se poursuivait : projet de Snit, Grenelle de l’environnement et « listes au Père Noël » que dénonçait alors le député Hervé Mariton. Le grand tournant d’aujourd’hui a déjà failli avoir eu lieu. C’était en 2011, au moment des Assises du ferroviaire, quand Nathalie Kosciusko-Morizet a fait passer le message : une fois réalisés les quatre LGV qu’on vient de lancer, on arrête.
Le constat était là, quasiment dans les mêmes termes. Mais le pouvoir se préparait alors aux élections de 2012, et NKM a dû faire machine arrière. Emmanuel Macron vient de sortir grand vainqueur des scrutins. Il a une autoroute (ou une LGV) devant lui, et cela change tout. Et puis, les analyses ont mûri, se sont affinées, Emmanuel Macron s’est entouré d’une ministre des Transports, experte de ces dossiers et d’un ministre d’Etat, qui, au nom justement de l’Ecologie et de la Solidarité, se méfie des grands travaux. Et, donc, pas de couac. Elisabeth Borne, Nicolas Hulot le matin à Bordeaux, Emmanuel Macron l’après-midi ont dit la même chose. Chacun dans son rôle, chacun à sa façon. Elisabeth Borne, a souligné que le TGV devait avant tout rester un « transport populaire accessible au plus grand nombre », et invité à « une nouvelle architecture de toutes les mobilités, connectées entre elles ». On n’a pas été surpris d’entendre Nicolas Hulot s’exprimer par paraboles. Un Indien de Colombie qu’il recevait s’étonnait de notre coutume de creuser des tunnels sous les montagnes : « Pourquoi faire ainsi ? – Pour aller plus vite ! – Plus vite, mais pourquoi ? – Pour aller plus loin ! – Mais pourquoi aller plus loin ? » Nicolas Hulot s’inquiète d’une accélération du temps qui s’accompagne d’une « accélération des fractures sociales », veut « reprendre la main sur le temps », ou « redonner du sens au progrès ».
Quant à Emmanuel Macron, il conclut : « Le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un projet comme celui-ci. » Il faut penser à « la mobilité qui fait le quotidien de nos concitoyens ». Et donc « s’engager à ne pas relancer de grands projets nouveaux, mais financer tous les renouvellements d’infrastructure ». Quant à la SNCF, elle doit devenir ce « champion de la mobilité du XXIe siècle » Ce qui passe par un changement des métiers : « Ceux qui contrôlent aujourd’hui ne contrôleront plus, ceux qui sont au guichet ne seront plus au guichet. »
Les objectifs fixés à la SNCF lui vont d’autant mieux que ce sont ceux de Guillaume Pepy. Trains du quotidien, nouvelles mobilités, la doctrine est mûre, en grande partie élaborée d’ailleurs au sein de la SNCF ou par un proche comme David Azéma, portée aussi par Gilles Savary, qui ont joué l’un et l’autre joué un rôle dans l’élaboration du programme du candidat Macron.
L’essentiel, c’est que, cette fois, tout le monde est en phase. On n’imagine pas que l’on se lance en dépit de la règle d’or dans une LGV Poitiers – Limoges. Jusqu’où va aller l’aggiornamento ? Emmanuel Macron dans son discours s’est moqué de certains projets d’aéroports. Visait-il Notre-Dame-des-Landes ? La formule était assez ambiguë pour qu’on se pose la question… et pour qu’on puisse soutenir qu’elle n’avait pas été abordée. Interrogé sur Lyon – Turin, Nicolas Hulot s’est refusé à toute réponse tant qu’un examen complet n’a pas eu lieu. Mais il n’a pas brandi le classique argument ; le projet fait l’objet d’un traité européen, qui permet d’évacuer les interrogations. On l’a compris : plus aucun projet n’est tabou.
F. D.

Ewa

L’Etat fait appel de l’annulation de la DUP sur Bordeaux – Toulouse

Jean-Luc Moudenc

La DUP d’un tronçon de la LGV Bordeaux – Toulouse a été annulé par le tribunal administratif de Bordeaux le jeudi 29 juin. L’Etat va faire appel de la décision, a indiqué Elisabeth Borne, ministre des Transports, en marge de l’inauguration de la LGV Paris – Bordeaux. Cet appel, qui se fait au nom de la continuité de l’Etat, ne change rien au fond du dossier. Et Elisabeth Borne a rappelé que la question financière n’était pas résolue. Et qu’il y aura des priorités à dégager avant de se lancer dans de nouvelles grandes réalisations. Le prolongement de la LGV au sud, vers Toulouse ou l’Espagne, c’est la première question posée maintenant. Les déclarations du candidat Emmanuel Macron ont été diverses sur le sujet. On l’a entendu promettre la ligne et des élus se référent à des engagements écrits. Parallèlement, Arnaud Leroy, alors député PS, a tenu au nom du candidat des propos beaucoup plus prudents lors du débat sur les transports organisé avant le premier tour de la présidentielle par TDIE.
En pointe du combat pour le prolongement au sud, Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, et Jean-Luc Moudenc (notre photo), le président de Toulouse Métropole, soutenus par Alain Rousset, le président de la Nouvelle-Aquitaine. Alain Juppé aussi considère que « Bordeaux ne doit pas être un terminal ». Manque de chance pour les Toulousains, le premier TGV parti de Paris à destination de la Ville Rose, le 2 juillet, bloqué par la panne d’un Intercités, a mis 9 heures pour arriver. Au lieu de 4 heures 09. Signe du destin ?
F. D.

Ewa

« L’avènement du digital devrait permettre de compenser le manque de moyens »

Agir Arnaud Rabier

Entretien avec Arnaud Rabier, secrétaire général d’Agir

A l’occasion des Journées Agir qui se tiennent à Douai les 5 et 6 juillet, VR&T a interrogé Arnaud Rabier sur les innovations qui contribuent à transformer nos modes de déplacement. Pour le secrétaire général d’Agir, nous aurons bientôt des applications offrant des informations multimodales qui faciliteront les déplacements même dans les zones où l’offre de transport est faible.

Ville, Rail & Transports. Quelles sont les innovations ou les bonnes idées qui pourraient demain changer nos façons de nous déplacer ?

Arnaud Rabier. Grâce aux nouvelles technologies, la mobilité est en passe de vivre une révolution. Nous avons déjà des usagers qui sont de plus en plus connectés aux informations de leur réseau facilitant ainsi l’accès au transport public, nous aurons bientôt des applications offrant des informations multimodales qui faciliteront les déplacements dans des zones peu couvertes par les réseaux de transport traditionnels.

Déjà à Annecy et bientôt à La Rochelle, sur une seule appli, on aura accès à l’offre bus, vélo personnel ou vélos en libre service, covoiturage, aux places disponibles dans les parcs-relais, etc.

VR&T. Y a-t-il des obstacles à lever ? Lesquels et comment ?

A. R. Les principaux obstacles tiennent aux habitudes à la fois celles des clients mais aussi celles des opérateurs et des collectivités qui vont devoir s’adapter. Pour imager, les transports vont passer de l’ère de la machine à écrire à celle de l’ordinateur. Aucun frein ne pourra arrêter l’amélioration du service au client, cela implique de le placer au centre du développement des nouvelles offres et des nouveaux services et de chercher à optimiser la satisfaction de ses besoins.

VR&T. Où en est le projet de la CATP de ticket universel ?

A. R. La CATP poursuit son travail en partenariat avec Agir et avec le soutien du Gart afin de proposer un service inédit à toutes les collectivités et aux clients des différents réseaux de transport. L’application permettra d’acheter un ticket dans n’importe quel réseau et de le valider, avec plusieurs processus possibles. De nombreuses collectivités se sont d’ores et déjà portées volontaires pour tester l’application. Nous devrions aboutir d’ici à la fin de l’année.

VR&T. Comment le transport public peut-il attirer de nouveaux clients ?

A. R. La diminution des dotations aux collectivités locales a fortement impacté le développement de l’offre de transport. Pour autant, l’avènement du digital devrait permettre de compenser le manque de moyens et attirer grâce aux nouveaux services proposés une nouvelle clientèle. C’est par la qualité du service que le transport public pourra attirer de nouveaux clients et les fidéliser.

Ewa

Transdev. Christian Schreyer nommé directeur de la Stratégie et de la Performance

Christian Schreyer Transdev

Thierry Mallet, PDG du groupe Transdev, a nommé le 30 juin Christian Schreyer au poste nouvellement créé de directeur Stratégie et de la Performance du groupe. Il sera membre du comité exécutif. Christian Schreyer conduira la stratégie de Transdev avec un focus particulier sur l’innovation, le marketing et la performance opérationnelle.
Il était depuis trois ans directeur général de Transdev en Allemagne. Ce diplômé de la Harvard Business School et de l’Université Ludwig-Maximilian a commencé sa carrière dans un cabinet d’avocats, puis a rejoint la Deutsche Bahn où il a passé dix ans en tant que directeur du Business Development, puis directeur de la stratégie et enfin Directeur général de DB Pologne.
Christian Schreyer prendra ses nouvelles fonctions le 1er septembre et conserve ses responsabilités de directeur général de Transdev en Allemagne.

Ewa

Le ministère des Transports planche sur les données

Elisabeth Borne

Le premier événement du mandat organisé au sein du ministère des Transports donne le ton : les questions d’innovation devraient être au cœur des préoccupations d’Elisabeth Borne. Le 29 juin, un « Barcamp » [sorte de conférence informelle participative, NDLR] sur les données de transport, coorganisé avec Etalab (qui coordonne la politique d’ouverture et de partage des données de l’Etat) s’est tenu dans l’auditorium du ministère. La journée d’échanges regroupait des acteurs du numérique et des transports répartis en plusieurs équipes. Chacune devait imaginer un service innovant et définir les données qui lui seraient nécessaires.
L’événement avait pour but de récolter les attentes et besoins des acteurs en vue de la création de la plateforme des données de mobilité transport.data.gouv.fr. Il en ressort un besoin d’un accès large à des données variées, statiques comme dynamiques, une attention forte accordée à leur fiabilité, et la nécessité d’un point d’accès unique pour leur utilisation. Des enjeux intégrés par Elisabeth Borne qui concluait la journée. La ministre voit les données comme « la richesse du XXIe siècle » et souhaite « penser les choses un peu différemment » lors de son mandat : « en termes de services plutôt que d’infrastructures ». « L’innovation numérique » sera l’une des lignes directrices.
Les échanges autour du développement de la future plateforme de données vont se poursuivre. Elisabeth Borne a donné rendez-vous en septembre, lors de la semaine de la mobilité, pour une nouvelle étape.

Camille Selosse