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 About ling jun jie

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Ewa

InOui, le pari risqué de la SNCF

L’info avait fuité, Le Parisien allait la sortir… La SNCF, qui avait prévu de communiquer ce lundi, a dès vendredi, sorti un communiqué interne (Temps Réel)…

 

pour que les cheminots n’apprennent pas par la presse ce que la direction de l’entreprise avait décidé. Mal partie, tant bien que mal rattrapée, l’info a animé les réseaux sociaux tout le week-end : la SNCF abandonne le TGV et lance inOui à la place. Et des explications pas toujours bien claires ont été distillées  : TGV reste TGV tweete Rachel Picard. Les clients vont continuer à prendre le TGV, dit Guillaume Pepy à l’AFP. Le TGV continue, mais, si les trois lettres demeurent, elles vont se faire discrètes, apparaissant en tout petit sur les nouveaux trains – dont la livrée blanche doit être dévoilée cet après-midi – au profit du nouveau logo qui lui aussi va faire son apparition. On va donc continuer à prendre le TGV (personne ne pouvant entraver un usage depuis tant d’années installé), mais ce qui devient accessible commercialement, ce qu’on va acheter, c’est un billet inOui, pour un ensemble de services, garantis par le nouveau label. Cela commence quasiment tout de suite, le 2 juillet, avec l’ouverture de la nouvelle ligne Paris – Bordeaux. Paris – Lyon doit devenir inOui à la fin de l’année ; un peu plus tard ce sera Strasbourg, et, à la fin 2018, Rennes, Marseille, Lille, Metz et Nancy. Au bout du compte, iDTGV disparaissant, ne devraient plus subsister que le Ouigo (25 % de l’offre d’ici 2020) et l’inOui (tout le restant).
A chaque fois, le changement de nom doit sanctionner un saut de qualité : standards d’aménagement intérieurs, qualité de service, Wi-Fi à bord. Tout un ensemble jusqu’à présent concocté dans l’entreprise sous le nom de code TGV Plus. A priori, le passage à l’inOui ne se traduira pas par une augmentation de tarifs ; même si c’est le cas (10 euros de plus en moyenne) pour la première relation concernée, Paris – Bordeaux, du fait du gain de temps d’une heure sur le trajet.

La SNCF doit consacrer en tout 2,5 milliards d’investissements pour déployer le nouveau service. Le plus lourd vient des commandes de nouveaux trains, mais il y a aussi, par exemple, l’installation progressive des portiques de contrôle des billets sur les quais, qui doivent libérer les contrôleurs pour des missions d’accueil ou de conseil à bord.
Dans l’ensemble, les premières réactions, soit des experts conviés sur la toile ou les ondes, soit dans les conversations personnelles, sont négatives, même si, à la SNCF, on s’estime plutôt correctement traité par la presse. Il n’empêche. Selon un sondage du Parisien, 93 % des Français trouvent qu’il s’agit là d’une mauvaise idée. La SNCF va avoir fort à faire pour dissiper une incompréhension de fond.
Car le produit phare connu de tous en France et connu dans le monde entier, c’est le TGV. Ce n’est peut-être pas une marque, c’est au départ un sigle, et on a vu depuis des années les communicants ou les grands gardiens de la marque s’efforcer en vain de faire dire « TGV » quand les gens tout bonnement prennent le TGV. C’est un peu cet échec que sanctionne le nouveau nom. Faute d’avoir pu imposer le TGV comme marque déposée, on se résout à observer qu’il s’agit d’un nom générique. Comme frigidaire. Les trois lettres pourront aussi bien, avec la concurrence, désigner les trains et les services de la DB ou de Trenitalia en France. D’où la nécessité de lancer une marque. Pas sûr que ce raisonnement soit imparable, d’autant que la concurrence n’est peut-être pas, dans la grande vitesse, un danger massif et menaçant. Et après tout, nous semble-t-il, chaque voyageur aérien prend tout simplement l’avion et ce terme générique ne l’empêche pas de distinguer Air France, Emirates ou Lufthansa. Mais, surtout, c’est le nom retenu qui stupéfie. InOui, cela promet un voyage exceptionnel. Mais ce qu’on demande à la SNCF, est-ce de l’exceptionnel ? Ne s’agit-il pas, d’abord, de trains qui partent à l’heure, arrivent à l’heure, ne tombent pas en panne, offrent de bonnes correspondances, ne soient pas trop chers, et dont les tarifs soient clairs et compréhensibles par tous ?
Pas de chance, samedi soir, le TGV qui ramenait après la finale de la Coupe de France, les footballeurs et les supporters d’Angers dans leur ville est tombé en panne quasiment toute la nuit. « Inoui, comme on dit à la SNCF », se sont amusés les commentateurs…
F. D.

 

Ewa

T4 : nouveau retard pour Clichy-Montfermeil

On ne l’a pas claironné sur les toits. Mais le prolongement du tram T4, promis par Jacques Chirac en 2006 et relancé par François Hollande en 2014 va connaître…

 

le sort de bien des priorités : le retard. Sa réalisation s’était imposée après les émeutes de 2005 en Ile-de-France, qui avaient commencé à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), après la mort de deux adolescents cherchant à échapper à un contrôle de police. « Que voulez-vous ? », avait demandé Jacques Chirac à Claude Dilain, alors maire de Clichy-sous-Bois : « Un commissariat et un tramway pour désenclaver nos deux villes », avait répondu le maire – l’autre ville étant Montfermeil. Le commissariat, c’est fait, depuis 2010. Le tram s’est révélé plus compliqué. Pavillons-sous-Bois et Livry-Gargan étaient réticentes à l’idée d’être traversées par ce prolongement de 6,5 km du T4 Bondy – Aulnay-sous-Bois. Au bout du compte, les travaux ont pu être lancés par Valérie Pécresse en octobre 2016. On en attendait l’achèvement fin 2018, et le démarrage des services début 2019. Mais des récents documents d’information aux riverains le promettent maintenant pour la fin 2019… De plus, s’il doit bien aller jusqu’au terminus prévu, l’hôpital de Montfermeil, ce sera à voie unique, sans la réalisation d’une boucle de retour désormais reportée à une phase 2 sans indication de date. Une boucle dont la réalisation en milieu urbain dense semble plus compliquée qu’on ne s’y attendait. « Plus tard que prévu, et dégradé… », résume Marc Pélissier, président de l’Association des usagers des transports d’Ile-de-France.

F. D.


 

Ewa

Open data. Bruxelles ouvre la voie

La Commission européenne devait adopter fin mai un règlement sur les données numérisées afin de favoriser le lancement de planificateurs d’itinéraires multimodaux. Un premier pas avant d’aller plus loin. Bruxelles finalise des règles européennes sur l’ouverture des données « transport » afin de faciliter le développement de services d’information pour des trajets multimodaux. Un nouveau règlement, qui devait être adopté par la Commission le 31 mai, prévoit que chaque Etat membre devra mettre en place un « point d’accès unique » aux données numérisées des opérateurs de transport et gestionnaires d’infrastructures. Ces informations devraient permettre le développement de planificateurs d’itinéraires multimodaux que la Commission appelle de ses vœux depuis plusieurs années.
Trains, avions, métros, trams, bus, autocars, services de partage à la demande, tous les modes, publics ou privés, sont concernés. Mais pas forcément toutes les données. Le projet de la Commission doit rendre accessible « au moins » les données statiques d’itinéraire et de trafic, ainsi que les données historiques de trafic. Pour les données dynamiques par contre, pas d’obligation : chaque Etat décidera.
D’autre part, on parle bien ici de données « existantes », c’est-à-dire que pour les données qui n’existent pas au format numérique, il n’y aura aucune obligation pour un opérateur de basculer vers ce format. Pour Anne Meyer, la directrice du département Affaires économiques et techniques à l’UTP, tout n’est cependant qu’une question de temps. « Les choses se feront par étapes, on n’est pas dans un moment figé. Il faut laisser le temps aux opérateurs pour s’organiser et aller plus loin dans la mise en format d’un certain nombre d’informations supplémentaires. »
L’UTP, qui a suivi de près la gestation de ce règlement, se dit « plutôt satisfaite » d’un texte qui lui « semble assez équilibré ». Les délais envisagés par Bruxelles pour la mise à disposition des données – entre 2019 et 2023 – sont « réalistes », estime Anne Meyer.
Attention quand même au format dans lesquels les données devront être fournies – NetEx pour les données statiques, Siri pour les données dynamiques. « C’est une différence importante avec la loi Macron, et cela va un peu plus loin que les formats utilisés par certains opérateurs, note Anne Meyer. Cela veut dire qu’ils vont devoir harmoniser leurs formats pour que l’information puisse ensuite être mise à disposition sur les plateformes. »
Interrogation, aussi, sur la portée exacte du règlement. Alors qu’une première version limitait strictement la réutilisation des données aux seuls fournisseurs de services d’informations multimodales, la version finale semble avoir complètement ouvert ce champ.
La Commission voit déjà plus loin. Le 10 mai, elle a confirmé préparer, pour le printemps 2018, une nouvelle initiative « pour améliorer l’accessibilité et la réutilisation des données du secteur public et des données obtenues au moyen de fonds publics ». Et elle a explicitement cité le secteur des transports publics.
Isabelle SMETS, à Bruxelles

Ewa

Bruxelles ouvre la voie à l’open data

La Commission européenne doit adopter le 31 mai un règlement sur les données numérisées afin de favoriser le lancement de planificateurs d’itinéraires multimodaux. Un premier pas…

avant d’aller plus loin. Bruxelles finalise des règles européennes sur l’ouverture des données « transport » afin de faciliter le développement de services d’information pour des trajets multimodaux. Selon le règlement qui doit être adopté par la Commission,  chaque Etat membre devra mettre en place un « point d’accès unique » aux données numérisées des opérateurs de transport et gestionnaires d’infrastructures. Ces informations devraient permettre le développement de planificateurs d’itinéraires multimodaux que la Commission appelle de ses vœux depuis plusieurs années.
Trains, avions, métros, trams, bus, autocars, services de partage à la demande, tous les modes, publics ou privés, sont concernés. Mais pas forcément toutes les données. Le projet de la Commission doit rendre accessible « au moins » les données statiques d’itinéraire et de trafic, ainsi que les données historiques de trafic. Pour les données dynamiques par contre, pas d’obligation : chaque Etat décidera.
D’autre part, on parle bien ici de données « existantes », c’est-à-dire que pour les données qui n’existent pas au format numérique, il n’y aura aucune obligation pour un opérateur de basculer vers ce format. Pour Anne Meyer, la directrice du département Affaires économiques et techniques à l’UTP, tout n’est cependant qu’une question de temps. « Les choses se feront par étapes. Il faut laisser le temps aux opérateurs de s’organiser et d'aller plus loin dans la mise en format d’un certain nombre d’informations supplémentaires. »
L’UTP, qui a suivi de près la gestation de ce règlement, se dit « plutôt satisfaite » d’un texte qui lui « semble assez équilibré ». Les délais envisagés par Bruxelles pour la mise à disposition des données – entre 2019 et 2023 – sont « réalistes », estime Anne Meyer.
Attention quand même au format dans lesquels les données devront être fournies – NetEx pour les données statiques, Siri pour les données dynamiques. « C’est une différence importante avec la loi Macron, et cela va un peu plus loin que les formats utilisés par certains opérateurs, note Anne Meyer. Cela veut dire qu’ils vont devoir harmoniser leurs formats pour que l’information puisse ensuite être mise à disposition sur les plateformes. »
Interrogation, aussi, sur la portée exacte du règlement. Alors qu’une première version limitait strictement la réutilisation des données aux seuls fournisseurs de services d’informations multimodales, la version finale semble avoir complètement ouvert ce champ.
La Commission voit déjà plus loin. Le 10 mai, elle a confirmé préparer, pour le printemps 2018, une nouvelle initiative « pour améliorer l’accessibilité et la réutilisation des données du secteur public et des données obtenues au moyen de fonds publics ». Et elle a explicitement cité le secteur des transports publics.
Isabelle SMETS, à Bruxelles

Ewa

Renaissance de la ligne Montréjeau – Luchon d’ici fin 2020

La ligne de train Montréjeau – Luchon rouvrira fin 2020. C’est ce que Carole Delga, présidente de la région Occitanie, est venue annoncer le 12 mai à Luchon devant 150 personnes, usagers, habitants et élus locaux. Mise en service en 1873, la ligne Montréjeau – Luchon avait été suspendue en novembre 2014, suite notamment aux inondations de 2013 qui avaient fragilisé les voies et plusieurs ouvrages. Depuis, la desserte est assurée en autocar.

Montréjeau – Luchon est la première de six lignes rurales ou de montagne que la région Occitanie a décidé de rouvrir pour l’aménagement de son territoire, suite aux Etats généraux du rail du printemps 2016. « Une étude réalisée en 2015 avait montré que la fermeture de cette ligne avait une vraie conséquence économique sur l’emploi dans nos vallées, avec une baisse de la fréquentation des thermes et des structures d’hôtellerie-restauration, indique Carole Delga. Il y a des zones pour lesquelles l’infrastructure routière n’est pas suffisante pour avoir une bonne desserte. »

Entre les trois scénarios évoqués par le comité de pilotage de l’avenir de la ligne, le choix d’investissement de la région s’est porté sur la rénovation de la voie et des ouvrages, mais pas de la caténaire. La ligne fonctionnera donc avec des locomotives bimodes, roulant à l’électricité jusqu’à Montréjeau et au diesel sur les 35 km séparant Montréjeau à Luchon. « Le coût est de 36 millions d’euros au lieu de 56 millions, or les 20 millions de plus ne se justifiaient pas au vu des faibles émissions de CO2 », explique la présidente.

Sur 36 millions d’euros, 26 millions seront pris en charge par la région Occitanie, six millions par l’Etat dans le cadre du contrat de plan Etat-Région et 4,5 millions par la SNCF. La région prendra aussi à sa charge le déficit d’exploitation. « Les premiers chiffres de déficit annuel estimés à quatre millions d’euros se basaient sur la fréquentation des deux dernières années avec un temps de parcours très long, précise Carole Delga. Mais on sera sans doute à trois millions car on sera compétitifs par rapport à la route, avec cinq allers-retours par jour. »

En 2015, Egis avait estimé le trafic entre les deux villes à 8 360 voyageurs transfrontaliers, 1 000 trajets domicile – travail par jour, 120 abonnés scolaires ou étudiants et une fréquentation de 260 000 personnes en période estivale. La région est convaincue que le rail apportera du développement à ces vallées pyrénéennes, pour le thermalisme, le ski (avec notamment les forfaits ski-rail) mais aussi avec l’installation de population pour qui ce mode de transport est un facteur d’attractivité.

Un comité de pilotage sera mis en place à l’automne 2017 pour « construire un véritable projet de territoire ». Les études préliminaires et d’avant-projet seront conduites d’ici 2018, pour un lancement des travaux en 2019.

Catherine Sanson-Stern
 

Ewa

Renaissance de la ligne Montréjeau – Luchon d’ici fin 2020

La ligne de train Montréjeau – Luchon rouvrira fin 2020. C’est ce que Carole Delga, présidente de la région Occitanie, est venue annoncer le 12 mai à Luchon devant 150 personnes, usagers, habitants et élus…

locaux. Mise en service en 1873, la ligne Montréjeau – Luchon avait été suspendue en novembre 2014, suite notamment aux inondations de 2013 qui avaient fragilisé les voies et plusieurs ouvrages. Depuis, la desserte est assurée en autocar.

Montréjeau – Luchon est la première de six lignes rurales ou de montagne que la région Occitanie a décidé de rouvrir pour l’aménagement de son territoire, suite aux Etats généraux du rail du printemps 2016. « Une étude réalisée en 2015 avait montré que la fermeture de cette ligne avait une vraie conséquence économique sur l’emploi dans nos vallées, avec une baisse de la fréquentation des thermes et des structures d’hôtellerie-restauration, indique Carole Delga. Il y a des zones pour lesquelles l’infrastructure routière n’est pas suffisante pour avoir une bonne desserte. »

Entre les trois scénarios évoqués par le comité de pilotage de l’avenir de la ligne, le choix d’investissement de la région s’est porté sur la rénovation de la voie et des ouvrages, mais pas de la caténaire. La ligne fonctionnera donc avec des locomotives bimodes, roulant à l’électricité jusqu’à Montréjeau et au diesel sur les 35 km séparant Montréjeau à Luchon. « Le coût est de 36 millions d’euros au lieu de 56 millions, or les 20 millions de plus ne se justifiaient pas au vu des faibles émissions de CO2 », explique la présidente.

Sur 36 millions d’euros, 26 millions seront pris en charge par la région Occitanie, six millions par l’Etat dans le cadre du contrat de plan Etat-Région et 4,5 millions par la SNCF. La région prendra aussi à sa charge le déficit d’exploitation. « Les premiers chiffres de déficit annuel estimés à quatre millions d’euros se basaient sur la fréquentation des deux dernières années avec un temps de parcours très long, précise Carole Delga. Mais on sera sans doute à trois millions car on sera compétitifs par rapport à la route, avec cinq allers-retours par jour. »

En 2015, Egis avait estimé le trafic entre les deux villes à 8 360 voyageurs transfrontaliers, 1 000 trajets domicile – travail par jour, 120 abonnés scolaires ou étudiants et une fréquentation de 260 000 personnes en période estivale. La région est convaincue que le rail apportera du développement à ces vallées pyrénéennes, pour le thermalisme, le ski (avec notamment les forfaits ski-rail) mais aussi avec l’installation de population pour qui ce mode de transport est un facteur d’attractivité.

Un comité de pilotage sera mis en place à l’automne 2017 pour « construire un véritable projet de territoire ». Les études préliminaires et d’avant-projet seront conduites d’ici 2018, pour un lancement des travaux en 2019.

Catherine Sanson-Stern
 

Ewa

Lyon : Rhônexpress réclame deux millions au Sytral

Après les tentatives de dialogue, le tribunal : le concessionnaire Rhônexpress*, qui assure la liaison entre la gare de la Part-Dieu et l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry en tram rapide, attaque le Sytral…

son AOT, auprès du tribunal administratif de Lyon  pour obtenir une indemnité de 2,1 millions d’euros. Motifs de cette requête indemnitaire : Rhônexpress estime avoir subi une perte de clientèle et de recettes commerciales à la suite de travaux sur la desserte et de la mise en service, pendant quelque temps, de deux lignes de bus jugées concurrentes. Car le contrat de concession confié en 2006 à Rhônexpress lui attribue aussi le monopole de la desserte en transport en commun.

Lors du conseil syndical du 19 mai, Annie Guillemot, présidente du Sytral, a rappelé que « malgré plusieurs propositions du Sytral, aucun accord n’a pu être trouvé sur une méthodologie partagée permettant d’estimer le nombre de voyages effectivement perdus par la ligne Rhônexpress ». A charge donc pour le TA de Lyon d’apprécier l’exacte indemnité dans un dossier complexe. D’une part, les travaux en 2015 concernant la desserte du Parc OL et l’optimisation des « intersections barriérées » ont été réalisés par le Sytral sur la ligne commune au tram T3/TCL/Sytral et au tram rapide Rhônexpress, optimisation bénéficiant aux deux opérateurs Keolis/Rhônexpress. D’autre part, les deux lignes de bus « concurrentes » ont été créées dans l’Est lyonnais par le département du Rhône en 2014. Le Sytral n’en a hérité qu’en janvier 2015, lors de la métropolisation, et les a restructurées – déjà sous la pression de son concessionnaire – pour supprimer la desserte Saint-Exupéry en janvier 2016. Avantage, au final peu connu, de cet itinéraire en bus TCL avec correspondance et deux fois moins rapide que le Rhônexpress tout confort : il coûtait dix fois moins cher (environ 1,3 euro vs 14 euros).
Aujourd’hui, les experts de l’opérateur estiment le préjudice à une perte de 156 458 voyages, soit 1,84 million d’euros, et à 311 000 euros de frais d’expertise, de frais financiers et de frais pour préjudice et de compensation de retards aux voyageurs. Pour sa part, le Sytral finalise sa propre expertise à  présenter au tribunal administratif.

Claude Ferrero

* Société créée par les actionnaires Vinci (35,2 %), CDC (36,6 %) et Transdev (28,2 %). Mis en service en 2010, Rhônexpress a transporté 1,28 million de passagers (+10,7 %) en 2016.

Ewa

Hambourg et Stuttgart veulent bannir le diesel

Hambourg pourrait annoncer la couleur dès l’année prochaine. Si elle obtenait le feu vert du Tribunal administratif fédéral attendu vers la fin de l'année, elle pourrait…

interdire du jour au lendemain deux premiers axes de circulation à 70% des 335.000 véhicules diesels immatriculés dans la ville hanséatique.
Ironie du sort, la mesure obligerait également son administration à renouveler rapidement son parc (ou à s’accorder des dérogations). Près de 60% des véhicules des services publics (pompiers, police, justice, administrations, etc.) ne respectent pas les normes Euro 6.
Hambourg a été la première ville à annoncer une interdiction des diesels sur certains axes pour lutter contre la pollution. Dans un pays qui a longtemps tout misé sur ce type de carburant, les restrictions dans les centres-villes pour les véhicules ne répondant pas aux normes Euro 6 sonnent comme une provocation.
Quand on sait que deux BMW sur trois roulent au diesel en Allemagne, une telle mesure n’est pas populaire. En Allemagne, elle exclurait près de 13 millions de véhicules des centres, a calculé la puissante association des automobilistes allemands (ADAC). « C’est une dépossession de bien », peste le vice-président, Ulrich Klaus Becker.
Les responsables politiques allemands continuent d'aillleurs de soutenir comme avant les constructeurs automobiles qui s’affolent de la chute des ventes de diesel. En effet, qui achèterait un tel modèle s’il est menacé de ne plus pouvoir rouler demain dans les centres-villes ? « Nous devons trouver d’autres solutions », insiste le conservateur bavarois Alexander Dobrindt (CSU), ministre fédéral des Transports.
Mais cette bataille du diesel se joue surtout à Stuttgart. La ville de l’automobile par excellence qui héberge Porsche, Daimler (Mercedes) et le sous-traitant Bosch. Or si la capitale du Bade-Wurtemberg vit de l’automobile, elle en souffre également. Traversée par trois routes nationales, elle est lovée dans une cuvette et accuse des taux de pollution record en Allemagne. Stuttgart est donc confrontée à un cruel dilemme : protéger les emplois de l'automobile tout en préservant la santé de ses habitants.
Le maire mais aussi le président de la région, tous les deux écologistes, sont pris à partie par les constructeurs depuis qu’ils ont décidé, début mai, d’une interdiction dans le centre dès 2018 pour les véhicules ne répondant pas aux normes Euro 6. Pour Fritz Kuhn, le maire de Stuttgart, il ne s’agit pas de sanctionner les constructeurs mais de réduire la pollution en accélérant le processus de transition vers l’électrique. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Les Chinois sont déjà très en avance », dit-il.
« C’est une mauvaise décision pour l’économie, le commerce et les banlieusards », lui répond Dieter Zetsche, le président de Daimler, qui craint une nouvelle chute des ventes. « Une idée grotesque », ajoute Volkmar Denner, le patron de Bosch. Chez les salariés ont craint également les conséquences pour l’emploi. « Ils veulent réintroduire les calèches », a ironisé Uwe Hück, le chef du comité d’entreprise de Porsche.
Pour répondre aux normes Euro 6, les véhicules pourront être équipés de filtres à particules supplémentaires. Mais cette adaptation peut couter jusqu’à 2000 euros. « Les responsables politiques devraient être un peu plus pragmatiques », a critiqué Matthias Müller, le président de Volkswagen, dont le groupe est toujours empêtré dans le « dieselgate ». « C’est aux pollueurs de trouver des solutions », lui répond Fritz Kuhn.
Quoi qu’il arrive, l’issue de cette « bataille de Stuttgart » aura des conséquences dans toute l’Allemagne. Plus d’une vingtaine de villes sont prêtes à des restrictions contre le diesel pour réduire la pollution. Si les constructeurs perdaient cette bataille, Munich, Hambourg ou Düsseldorf suivraient le mouvement. « Ce n’est qu’une question de temps », assure Ferdinand Dudenhöffer, professeur d'économie à l'université de Duisburg-Essen et expert du secteur automobile. « La fin du diesel est bien en marche », ajoute-t-il.

A Berlin, Christophe Bourdoiseau

Ewa

Agir invite les villes moyennes à réfléchir avant d’acheter des bus électriques…

Est-il bien raisonnable de se lancer dans l’achat de bus 100 % électriques dès maintenant quand on est une agglomération de taille moyenne ? C’est la question à laquelle l’Association pour la gestion indépendante des réseaux (Agir)…

a tenté de répondre lors d’une journée d’étude sur les véhicules à faibles émissions, organisée conjointement avec le Gart et l’Association des maires de France (AMF). Agir s’est fondé sur l’étude comparative de la Centrale d’achat du transport public (CATP) sur les différentes motorisations, menée en 2016 et récemment réactualisée.
La question peut en effet se poser de manière aiguë pour les agglomérations de moins de 250 000 habitants, dans la mesure où les budgets nécessaires sont conséquents. D’autant que le décret publié en début d’année les a finalement autorisées à continuer à acheter de l’Euro VI, considéré pour l’instant du moins, comme « à faibles émissions » pour ces territoires. Mais comme l’a rappelé Guy Le Bras, directeur général du Gart, « on ne peut pas demander des efforts à titre privé et continuer à faire rouler des bus diesel, il y a un rôle d’exemplarité des transports urbains ».
« Il s’agit d’un travail théorique à partir de deux scénarios comparant le diesel Euro VI et l’électrique », a précisé d’emblée, Marc Delayer, le président de la CATP. « A partir de l’état du parc de l’UTP en 2016, de véhicules en circulation répartis selon les différentes normes Euro, des ratios ont été faits pour simuler un parc de 60 véhicules diesels », a commencé Maxime de Checchi, technico-commercial de la CATP. Hypothèse : la flotte est renouvelée de 10 % en 2018 (six bus) et de 8 % (cinq véhicules) en 2019. « Une hypothèse forte, mais qui correspond à ce qu’on constate avec l’anticipation liée au décret relatif aux zones à circulation restreinte », poursuit-il. La CATP a ensuite considéré que le réseau fictif réformait six véhicules Euro II la première année. L’année suivante, ce sont deux bus Euro II et trois bus Euro III qui seront remplacés par des neufs, à motorisation diesel Euro VI ou électriques.
Avec le scénario 1, sur ces deux premières années, l’achat de 11 bus diesels Euro VI coûtera 2,869 millions d’euros et procurera les réductions suivantes sur les émissions de polluants : 31,02 % sur les NOx, 12,2 % sur le CO, 29,1 % sur les hydrocarbures imbrûlés (HC) et 37 % sur les particules (PM). Dans le scénario 2, toujours sur deux ans, l’achat de bus électriques reviendra à 5,628 millions d’euros (6,444 millions en incluant les batteries). Les réductions des émissions sont de 33,3 % de NOx, 32 % du CO, 33,5 % des HC et 40,3 % des PM. « Les gains environnementaux seraient sensiblement les mêmes », assure donc Maxime de Checchi. Il poursuit : « Pour un écart de coût de 103 %, la baisse des émissions est en moyenne de 8 %. La seule baisse notable en choisissant l’électrique est celle du monoxyde de carbone avec un écart de 18 %, lorsqu’on raisonne sur l’entièreté du parc, soit 60 bus pour l’année 2019. » La CATP relève notamment la faible différence sur les particules fines si délétères, et l’explique par le fait que le moteur n’est pas le seul à en produire : « 60 % des particules sont émises par les pneus, les freins et l’usure de la chaussée, selon une étude d’Airparif validée par l’Ademe. »
On peut tout de même avancer de sérieuses critiques à cette argumentation. D’abord, le renouvellement du parc s’inscrivant dans une démarche complète, on ne peut en arrêter le bilan environnemental sur deux ans. Avec un parc 100 % neuf, l’impact sera nettement plus notable. Deuxième écueil : quid des effets sur les gaz à effets de serre, sachant qu’un diesel Euro VI en émet autant qu’un vieil Euro II ou III ? Enfin, en se plaçant à l’échéance du décret, soit 2025, « on ne réformera pas des véhicules aussi anciens, note encore un participant, mais plutôt des Euro IV ou V, d’où des écarts beaucoup plus faibles avec l’Euro VI ».
Devant un auditoire pas totalement convaincu, Marc Delayer, président de la CATP rappelle qu’il existe « une vraie carence d’informations sur ces filières. On manque cruellement de données scientifiques et de regard objectif ». Or les AO ont un calendrier très court pour prendre leur décision. Elles craignent de faire le mauvais choix. Eric Baleviez, responsable des ventes chez Heuliez Bus, estime, lui, que « chaque filière pourra présenter son intérêt en fonction du contexte local. Il n’y a pas une vérité, mais des vérités ». Et si le sens de l’histoire, l’approche de santé publique, plaide pour les filières alternatives au diesel, il est tout de même plus logique de raisonner sur le TCO (total cost of ownership) afin d’avoir une vision plus réaliste. Hélas ! Actuellement les surcoûts de l’investissement ne sont pas amortis en 12 ans. Philippe Fénart, chef de projet chez Man, redonne les ordres de grandeurs. Partant d’une base 100 pour un bus diesel de 12 mètres, « il faut considérer que le bus au gaz est à 120, l’hybride à 150, l’électrique à 200 ». Des données grosso modo corroborées par l’étude complète comparative de la CATP qui établissait, en 2016, que sur une durée de vie de 12 ans, et 40 000 km parcourus chaque année, un diesel Euro VI revenait à 475 710 euros, un électrique à 976 850 euros.
En toile de fond, toujours cette lancinante question, résumée par le représentant de Bayonne Agglomération qui a fait le choix de véhicules de 18 m électriques, commandés à Irizar pour son site propre en 2019 : l’évaluation du niveau de risque. « A-t-on les moyens de cette prise de risque et comment border son appel d’offres ? », interroge-t-il. Tout en relevant que la dépense sera « peut-être une goutte d’eau dans les finances d’une agglo comme Bordeaux ou Nantes, mais qu’à Bayonne c’est trois ans de budget d’investissement pour 18 véhicules ». Une partie de la réponse tient dans l’externalisation d’une partie du risque via par exemple la location des batteries. Sébastien Rembauville, directeur de la division Transport de Forsee Power, précise que les nouveaux contrats « ne comportent pas de surprime de risque exagérée ». De plus, « les évolutions des performances des batteries vont modifier les écarts », espère Marc Delayer.
L’autre espoir est bien sûr la baisse des coûts. A cet effet, les commandes massives de la RATP avant-gardiste avec son programme Bus2025, sont attendues de tous. « 50 % du marché du bus en France se fait avec un seul acheteur, la RATP et demain le Stif », a rappelé Guy Le Bras, en conclusion de la journée. « La loi leur impose un terme rapproché puisque c’est dès 2018 et ils exercent une pression très forte sur les constructeurs ». Le Gart répète être prêt à jouer la carte de la transition énergétique, mais « sur des techniques éprouvées et à des coûts supportables ». Quitte à monter au créneau pour obtenir des subventions si cela s’avérait nécessaire…
C. N.

Ewa

1 000 bus Mercedes et Man pour le réseau de Riyad

La signature a eu lieu à Montréal, en mai, lors du récent sommet de l’UITP. Public Transport Company (PTC), la joint-venture entre RATP Dev et le saoudien Saptco, va acheter 1 000 bus à Mercedes et à Man pour le futur réseau de Riyad. La répartition entre les constructeurs n’a pas été précisée. Man et Mercedes vont fournir des véhicules de toute dernière technologie, assure le premier, aux normes Euro V précise le second. Des véhicules designés tout spécialement pour le réseau.
Le réseau, qui sera exploité par PTC  pour le compte d’ArRiyadh Development Authority (ADA), doit comporter trois lignes de BRT, 21 grandes lignes et 60 lignes de rabattement. Sa mise en service doit se faire en trois étapes. Avec ses 1 000 bus, PTC va pouvoir engager la première étape. A terme, le réseau va représenter 90 millions de km annuels, pour 100 millions de voyageurs transportés. Le réseau de bus va compléter le réseau de métro en cours de construction, qui doit être achevé en 2019. Et dont les résultats de l’appel d’offres pour désigner les exploitants sont attendus maintenant après la fin du Ramadan, qui vient tout juste de commencer.