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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Siemens-Bombardier : ça se précise

Interviewé jeudi, à Munich sur Bloomberg TV, Ralf Thomas, le chef de la division financière de Siemens, n’a pas directement commenté le rapprochement des activités ferroviaires de Siemens et Bombardier annoncé en avril par l’agence d’information financière.
« Il est évident qu’il y a un processus de consolidation [de l’industrie] en cours, a-t-il toutefois déclaré à Bloomberg TV. […] Je crois que les autorités antitrust devraient examiner le contexte mondial au moment de se pencher sur les questions qui se présentent. »
En d’autres termes, selon Siemens, dans le cas d’un accord, les autorités réglementaires occidentales devront tenir compte de la naissance du géant chinois CRRC, en 2015. Ce qui relativiserait une éventuelle position dominante du nouveau groupe en Europe.
Ralf Thomas a d’autre part confirmé le bon avancement du travail de séparation de l’activité santé du conglomérat. Option annoncée fin 2016, Siemens voulant se renforcer dans les secteurs de l’automatisation et de l’énergie.

Ewa

Vélib’. JCDecaux ne désarme pas

Le juge des référés a confirmé la légalité de la procédure d’appel d’offres du syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole pour l’attribution du prochain contrat de gestion des vélos en libre service franciliens. La société JCDecaux, mandataire du groupement  évincé dans la procédure de mise en concurrence (avec la RATP et la SNCF) avait engagé un référé précontractuel sur la régularité de la procédure. Dans une ordonnance datée du 4 mai, le juge des référés a rejeté sa requête. La décision va permettre à la présidente du syndicat, Marie-Pierre de la Gontrie, et au groupement Smoovengo de signer le contrat conformément au vote des élus métropolitains le 12 avril.

Le groupement retenu pourra ainsi débuter la mise en place du service Vélib’ métropolitain, qui sera effectif à partir du 1er janvier 2018. Le syndicat précise dans un communiqué que « c’est également une nouvelle positive pour les salariés de l’actuel exploitant, qui étaient pour certains inquiets de leur devenir, puisque la signature du contrat va marquer le début du processus de recrutement par Smoovengo de ses futures équipes. »

Mais pour JCDecaux, cette décision du tribunal administratif est « surprenante » puisque, explique la société, « le juge des référés dispense aussi bien la collectivité publique que l’entreprise désignée comme repreneur, de se prononcer sur le respect des règles du code du travail relatives au transfert des personnels concernés au nouveau titulaire du marché ». D’où sa décision annoncée le 4 mai d’une saisine du Conseil d’Etat.

M.-H. P.

Ewa

Orange et Transdev expérimentent la vidéosurveillance live

En cas d’incident à bord d’un bus, si l’agent de sécurité du PCC dispose du son, c’est bien, s’il a l’image en plus, c’est mieux ! Partant de ce constat, Orange Business Service a élaboré en partenariat avec Faiveley Transport – qui possède une solution de vidéo embarquée numérique dernier cri – un nouveau produit de surveillance en temps réel plutôt innovant pour les réseaux urbains. Une solution que les Transports du Val-d’Oise (TVO, du groupe Transdev) ont décidé de tester en avant-première sur une ligne du réseau R’Bus à Argenteuil. « La prestation proposée correspond à nos attentes pour améliorer l’efficacité et la rapidité d’intervention de nos 12 agents sur les lignes traversant des quartiers sensibles, explique Alain Moubarak, directeur général des TVO. Elle est aussi en cohérence avec les attentes de la région et du Stif en matière de sécurité. »

La filiale francilienne a donc décidé de lancer une expérimentation. D’ici à la fin du mois de mai, les 15 véhicules de la ligne 7 – Argenteuil-Gare à Enghien-Gare via le T8 à Epinay-Orgemont – seront équipés du système « Alerte Vidéo Transport » d’Orange. Même si ses agents, qui roulent pour la plupart en scooter trois roues interviennent en moyenne en 15 minutes, la possibilité de suivre en live les événements à bord du bus, ce dernier étant de plus géolocalisé avec précision, depuis un écran d’ordinateur, une tablette ou un smartphone sous Android offre un plus pour l’exploitant. « Les systèmes de vidéosurveillance habituels comprennent une pédale ou un bouton d’urgence audio. Mais pour visualiser la vidéo, il est nécessaire d’atteindre le dépôt », explicite le patron du réseau du Val-d’Oise.

« Ce nouveau système permet aux agents de sécurité de visualiser l’événement qui a provoqué l’alerte car les cinq econdes précédentes sont enregistrées, puis de suivre en direct ce qui se passe dans le bus afin d’apporter la solution la plus adaptée », explique de son côté Sébastien Capelle, directeur des projets Transport d’Orange Business Services. Une possibilité offerte par la capacité de l’équipement à rester relié aux réseaux de communication à haut débit 3G et 4G, les seuls qui permettent de transmettre une image de bonne qualité. L’offre est de plus multiopérateur : elle fonctionne grâce aux antennes d’Orange, mais aussi de Bouygues Télécom, permettant de garantir « une couverture 4G de 99 % ».

Transdev, qui en attend également une amélioration de la sécurité pour ses personnels, estime que la solution technique devrait être bien perçue par les conducteurs pour lesquels la surveillance vidéo est de toute façon « entrée dans les mœurs ». Il n’y aura en effet pas plus de « flicage » qu’auparavant, la possibilité de regarder l’intérieur du bus n’étant offerte que lorsque le conducteur actionne l’appel d’urgence. « Nous apportons une valeur ajoutée aux voyageurs comme aux personnels de conduite », insiste Sébastien Capelle. Qui rappelle que « les aspects techniques ont été validés lors de trois pilotes menés en 2016 sur le TZen à Sénart, avec Keolis Tours et aussi en Pologne ».

Le contrat avec les TVO est d’une durée de trois ans, calquée sur celle des offres data d’Orange, mais peut s’adapter aux demandes locales. Le directeur de projet assure être en discussion avec de nombreux opérateurs intéressés. La brique technologique de l’opérateur de téléphonie vient se superposer aux produits de la gamme Faiveley Transport qui équipent déjà plus de 10 000 véhicules en France. « Depuis le lancement du projet jusqu’à la validation des logiciels, nous fournissons un service clés en main, comprenant un routeur embarqué, un service de communication et un portail de visualisation hébergé par Orange », décrit Sébastien Capelle. Orange, qui refuse de communiquer sur le prix de ce produit de lutte contre l’insécurité, rappelle que les coûts d’intervention devraient être réduits, de même que les dégradations matérielles. « Dans dix ans, je pense que pas un seul nouveau système de vidéosurveillance ne sera pas en temps réel ! », prédit le directeur de projets.

C. N.

Ewa

Allemagne. DB Regio commande plus de 100 Coradia

Construit en Basse-Saxe par l’usine Alstom géante de Salzgitter, le Coradia Continental (par opposition à la version Nordic, aux normes suédoises) est un peu le cousin allemand du Régiolis. Et comme ce dernier, qui a fait l’objet d’un contrat-cadre avec la SNCF, les rames Coradia Continental pour DB Regio font partie d’un contrat-cadre portant sur la fourniture de 400 unités signé en 2012.

Le 3 mai, avec la levée d’une option de 25 automotrices quadricaisses destinées à la Sarre et à la Rhénanie-Palatinat, évaluées à environ 150 millions d’euros, un cap a été franchi. Car si l’on y ajoute « les 53 trains commandés par Deutsche Bahn le mois dernier, le nombre total de Coradia Continental vendus dans le cadre de ce contrat-cadre dépasse les 100 unités », comme le signale Didier Pfleger, vice-président d’Alstom en Allemagne et Autriche. Plus précisément, 106 unités ont désormais été commandées par DB Regio, en incluant les 28 premières rames BR1440 en service depuis 2014.

Bref, le parc de Coradia Continental commandé par DB Regio a quasiment quadruplé en un mois. Cette variation découle du modèle allemand des trains régionaux, dans lequel il est fréquent que le futur exploitant commande les trains. Ainsi, les 25 rames dernières rames en date correspondent au lot 1 du réseau électrique régional sarrois (Schweich – Trèves– Sarrebruck – Kaiserslautern à partir de décembre 2019 et Trèves Hafenstraße – Konz – Sarrebourg à partir de décembre 2020), dont l’exploitation a été remportée par DB Regio. Les autorités organisatrices sont ici le ministère de l’Economie, du Travail, de l’Energie et des Transport de la Sarre et deux syndicats des transports ferroviaires de voyageurs de Rhénanie-Palatinat (SPNV-Nord et ZSPNV-Süd).

Mais le modèle allemand permet aussi d’autres formes d’achat de trains régionaux. C’est ainsi qu’aux 106 rames Coradia Continental commandées par DB Regio, il convient d’en ajouter 79 autres, ventilés entre deux autorités organisatrices de trains régionaux (Zweckverband Großraum Braunschweig et Verkehrsverbund Mittelsachsen) et l’entreprise ferroviaire HLB du Land de Hesse.

P. L.

 

Ewa

Eurotunnel inaugure sa troisième génération de Navettes Fret

C’est en présence de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, que Jacques Gounon, DG du Groupe Eurotunnel, a inauguré la première des trois nouvelles Navettes Fret de   troisième génération pour le trafic transmanche, le 28 avril.

Ces trois trains sont construits au gabarit très généreux du tunnel sous la Manche par Waggonbau Niesky GmbH (à Niesky, dans la Saxe), dans le cadre d’un contrat de 40 millions d’euros. Longs de 800 m, ces trains comportent 32 wagons porteurs, 3 wagons de chargement et un club-car, voiture qui accueille les chauffeurs routiers pendant les 35 minutes que dure une traversée sous la Manche. Bénéficiant des « derniers progrès techniques pour assurer d’une part des économies d’énergie et d’autre part robustesse et fiabilité », elles viennent renforcer le parc actuel, augmentant la capacité de 20 %. De quoi permettre à Eurotunnel de proposer jusqu’à huit départs par heure.

Cet investissement traduit la confiance d’Eurotunnel dans le marché des Navettes Fret, qui « devrait poursuivre sa croissance dans les prochaines années », « avec le boom de l’économie et la concentration des flux de trafic transmanche sur les routes les plus courtes en raison notamment des exigences environnementales ». Objectif : transporter 2 millions de poids lourds par an en 2020.

P. L.

Ewa

Le tram CAF de Saint-Etienne en service

Depuis le 3 mai, après Nantes et Besançon, Saint-Etienne est le troisième réseau français à avoir des tramways CAF produits par l’usine de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) en service. Au total, 16 rames doivent  renforcer le parc de Saint-Etienne Métropole dans les prochains mois, dans le cadre d’une commande annoncée fin 2014. Long de 33 mètres sur cinq modules, ce nouveau tramway est à plancher bas intégral, sans marche ni podium (y compris au-dessus des bogies), une « première dans cette catégorie de matériel », selon CAF. Issu de la gamme Urbos du constructeur, le nouveau tram de Saint-Etienne se caractérise par plusieurs caractéristiques dimensionnelles propres à ce réseau, comme la circulation sur voie métrique et une largeur de caisse de 2,15 m, plus étroite que dans la plupart des cas. Et par rapport aux précédents tramways Vevey-Alsthom, récemment rénovés, les nouveaux véhicules CAF se distinguent par leur bidirectionnalité, qui devrait faciliter les retournements, et par la présence de portes aux extrémités, afin d’améliorer les échanges, voire diminuer les temps d’arrêt. Autre « plus » : les voyageurs y bénéficient d’un accès Wi-Fi.

Ces tramways au design signé Avant Première se veulent « le trait d’union entre le passé historique de ce réseau, le plus ancien de France, et un futur porteur de l’ambition de Saint-Etienne Métropole », selon CAF France. Pour ce dernier, qui a réalisé d’importants investissements dans l’ancien site Soulé de Bagnères-de-Bigorre, l’important est d’engranger de nouvelles commandes, les seuls projets en cours après la livraison du tram de Saint-Etienne étant la rénovation des rames de la ligne D du métro de Lyon et la prochaine génération de locotracteurs électriques (caténaire et batteries) pour le RER RATP.

P. L.

Ewa

Les premières rames CAF entrent en service à Saint-Etienne

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Depuis le 3 mai, après Nantes et Besançon, Saint-Etienne est le troisième réseau français à avoir des tramways CAF produits par l’usine de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) en service. Au total, 16 rames doivent  renforcer le parc de Saint-Etienne Métropole dans les prochains mois, dans le cadre d’une commande annoncée fin 2014. Long de 33 mètres sur cinq modules, ce nouveau tramway est à plancher bas intégral, sans marche ni podium (y compris au-dessus des bogies), une « première dans cette catégorie de matériel », selon CAF. Issu de la gamme Urbos du constructeur, le nouveau tram de Saint-Etienne se caractérise par plusieurs caractéristiques dimensionnelles propres à ce réseau, comme la circulation sur voie métrique et une largeur de caisse de 2,15 m, plus étroite que dans la plupart des cas. Et par rapport aux précédents tramways Vevey-Alsthom, récemment rénovés, les nouveaux véhicules CAF se distinguent par leur bidirectionnalité, qui devrait faciliter les retournements, et par la présence de portes aux extrémités, afin d’améliorer les échanges, voire diminuer les temps d’arrêt. Autre « plus » : les voyageurs y bénéficient d’un accès Wi-Fi.

Ces tramways au design signé Avant Première se veulent « le trait d’union entre le passé historique de ce réseau, le plus ancien de France, et un futur porteur de l’ambition de Saint-Etienne Métropole », selon CAF France. Pour ce dernier, qui a réalisé d’importants investissements dans l’ancien site Soulé de Bagnères-de-Bigorre, l’important est d’engranger de nouvelles commandes, les seuls projets en cours après la livraison du tram de Saint-Etienne étant la rénovation des rames de la ligne D du métro de Lyon et la prochaine génération de locotracteurs électriques (caténaire et batteries) pour le RER RATP.

P. L.

Ewa

Le modèle Montréal

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Montréal, ville hôte ce mois-ci du congrès de l’Union internationale des transports publics, est célèbre pour son réseau de galeries souterraines en centre-ville, connecté au métro. Modèle analysé et questionné par les urbanistes et architectes, dont dernièrement, David Mangin et Marion Girodo, avec Seura architectes, dans leur livre Mangroves urbaines. Que nous apprend Montréal ? Le Grand Paris peut-il s’en inspirer ? Entretien avec Marion Girodo.

Ville, Rail & Transports. Montréal est connu pour son important réseau de galeries en souterrain. En France, on associe souvent la réalisation de ce réseau au climat rigoureux du Canada.

Marion Girodo. Ce n’est pas la seule raison de la naissance de ce réseau, officiellement nommé Reso, et que certains nomment Ville intérieure. Ce système est bien connu et a été largement décrit, analysé par des architectes, des urbanistes, des économistes. S’il s’est développé, c’est parce que, à la fin des années 50 et au début des années 60, la ville était dans une phase de restructuration urbaine et de dynamisme international. Montréal était la première métropole canadienne, même si Toronto, déjà, la rattrapait. On avait prévu de faire un grand CBD (Central Business District) en faisant tabula rasa du tissu urbain ancien, et il y avait la perspective de l’Exposition universelle de 1967. Le climat d’émulation générale a facilité la création de ce Reso.

 

VR&T. D’où le mouvement est-il parti ?

M. G. De la gare centrale. Donc d’un réseau de transport même si, au Canada comme aux Etats-Unis, du fait du rôle de l’autocar ou de la voiture individuelle dans les déplacements, les réseaux de transport nationaux n’ont pas du tout l’importance qu’ils peuvent avoir en France. Au début des années 60, la gare centrale est donc réaménagée. L’opérateur, Canadian National, possède des terrains autour et veut valoriser son foncier. Il fait appel à Ieoh Ming Pei…

 

VR&T. …déjà, « notre » Pei…

M. G. Oui, c’est un des architectes que l’on retrouve dans notre travail sur les mangroves urbaines, à Montréal, à Singapour et à Paris. L’opérateur canadien fait appel à Pei, donc, et à un urbaniste, Vincent Ponte, qui vont imaginer une première opération connectée directement à un lieu de transport, Place Ville-Marie. Ils imaginent que le centre-ville va être aménagé selon ce modèle, consistant à relier des bâtiments entre eux sans que les usagers aient à passer par l’extérieur pour aller de l’un à l’autre. Il n’y a pas alors de plan-guide en tant que tel, mais la ville accompagne le mouvement. Elle met à disposition des droits d’utilisation du sous-sol public et, quand les opérateurs privés arrivent, ils se greffent sur le système préexistant, créant un nouveau segment du réseau. Tout se fait progressivement, sur un temps long. Et la porte d’entrée principale de ce Reso, c’est le transport en commun, avec la gare centrale, refaite en 1962 et le réseau de métro, inauguré en 1966.

 

VR&T. Aujourd’hui le système est-il achevé ?

M. G. Il y a eu des développements lors des années 2000, il doit prochainement y en avoir un autour d’un grand hôpital, mais cela va évoluer a minima. Pour le CBD, on arrive à une stabilisation du système, il ne devrait plus vraiment être prolongé. Et, ailleurs, il n’y a pas de densité urbaine suffisante. Quand on sort du centre de Montréal, on est tout de suite dans du résidentiel – ou, plus loin dans de l’activité – donc il n’y a plus forcément de raison d’édifier un tel réseau. Cela n’a de sens que quand il y a une intensité urbaine importante, de forts flux d’usagers.

 

VR&T. Comment le système est-il reçu ?

M. G. Cela reste un modèle international très connu. De façon positive… Mais négative aussi. Il y a des gens qui jugent que c’est affreux de faire un centre-ville comme cela, intérieur, qu’ils assimilent de plus à une ville 100 % commerciale. Ce qui n’est pas exact, car il y a des secteurs liés à des équipements publics, d’autres à des universités et, globalement, une diversité programmatique qui n’est pas du tout inintéressante.

Dans la plupart des grandes villes du monde, dès qu’il y a un réseau de métro, il y a, à un moment, une ou deux stations qui se connectent à un bâtiment, c’est ce que nous proposons de nommer « mangrove urbaine ». Mais le système qui en résulte est rarement aussi important ou étendu qu’à Montréal. Son réseau principal fait environ 33 km de long et il est assez tentaculaire, desservi par sept stations de métro. Et il y a trois sous-réseaux, dont chacun s’est greffé sur une seule station de métro. Et ce qui est intéressant, c’est que, même s’ils sont petits par rapport au réseau principal, ils sont en réalité aussi grands et complexes que les plus importants systèmes parisiens comme le pôle Saint-Lazare-Haussmann.

 

VR&T. Vous invitez dans votre livre à ne pas confondre mangrove urbaine et urbanisme souterrain…

M. G. A Montréal, comme dans les autres mangroves urbaines d’ailleurs, le système ne se résume pas au souterrain. Tout d’abord, la ville est construite dans la pente. Si on regarde le réseau central en coupe, à l’ouest on est dans des espaces souterrains et, plus on va vers l’est, plus on est aérien, tout en restant relativement au même niveau. Ensuite, tout l’intérêt de ces systèmes, c’est que l’on peut passer directement du métro à des bâtiments, à leurs rez-de-chaussée, aux programmes qui se trouvent dans les étages et même, dans un certain nombre de cas, à leurs toits-terrasses, du haut desquels on peut admirer la ville. Alors, on est parfois en souterrain, parfois on ne l’est pas et ce n’est pas ce qui est important. Ce qui importe, c’est la continuité de l’espace, la liberté de circulation entre le réseau de transport en commun et d’autres lieux. On est dedans, dehors, dessus, dessous et, finalement, on ne sait plus très bien à quel niveau on se trouve. Ce qui est essentiel, c’est que les espaces de transition et les espaces intérieurs soient aménagés de façon agréable. Ce n’est pas toujours facile, quand on est sur du couloir pur et dur. A Montréal, ils sont globalement réussis, et certains sont presque devenus de vrais lieux publics. Des gens y patientent sur un banc comme ils le feraient dans un parc ou ils y suivent des cours de yoga. Pourtant, il ne faut pas oublier que ce sont des espaces privés, contrôlés, ouverts seulement aux heures d’ouverture du métro.

 

VR&T. La ville intérieure est née avec le métro. Comment évolue-t-il à Montréal ?

M. G. Le centre-ville est très bien desservi. Il va y avoir, à ma connaissance, des extensions du métro pour desservir de nouvelles zones. Dans les années 60, on a parallèlement créé, à Montréal, de grandes infrastructures routières, ce qui a amené un très fort étalement urbain. La question d’aujourd’hui, c’est de desservir les gens qui vivent très loin, tout en faisant une ville durable, etc. Problématique que l’on retrouve ailleurs, à ceci près que Montréal, ayant développé un réseau de transport en commun très dense en son centre, est beaucoup mieux desservi que bien des villes nord-américaines.

 

VR&T. Pourquoi avoir appelé ces systèmes, de Montréal, de Singapour, de Paris et d’ailleurs, des « mangroves urbaines » ?

M. G. Parce qu’ils n’ont pas été identifiés en tant que tels. Chaque opérateur regarde sa partie, le transport en commun ou le bâtiment, alors que la réalité des usages, c’est la continuité spatiale d’un espace à l’autre. C’est ce que nous avons voulu raconter. En montrant que les lieux ne devraient pas être si sectorisés. On souhaite dépasser le côté chacun dans sa petite boîte.

 

VR&T. Comment a pu se faire ce dépassement à Montréal ?

M. G. Il s’est fait naturellement, les opérateurs se sont mis d’accord entre eux lorsqu’ils ont conduit de grandes opérations architecturales et urbaines et ils ont été accompagnés par les pouvoirs publics. Chaque ville le fait à sa façon. A Paris, c’est plutôt le public qui prend en charge la création de ces mangroves urbaines, à Singapour, c’est le secteur privé, mais à partir des prescriptions du public…

 

VR&T. Cela va-t-il continuer à se passer à Paris ?

M. G. A notre sens, un certain nombre de nouvelles mangroves urbaines vont être créées, autant donc les anticiper au mieux.

 

VR&T. A vous lire, on a l’impression que la Société du Grand Paris a un peu fermé la porte au développement de ces systèmes. Est-ce le cas ?

M. G. Oui et non. La première fois qu’il a été question des gares du Grand Paris Express, la SGP a communiqué des schémas en disant : les stations de métro d’hier fonctionnent avec des sorties de part et d’autre des quais et provoquent une dispersion sur l’espace public ; les stations de métro de demain auront un grand puits souterrain et une seule entrée/sortie avec un unique parvis. Il a même été dit que les futures gares n’auront pas de couloir souterrain. Comme d’autres architectes, nous nous sommes dit : « Quel est le rapport à la ville ? Comment cela va-t-il fonctionner, sachant que 80 % des stations seront connectées à d’autres réseaux ? »

VR&T. Où en est-on aujourd’hui ?

M. G. Les architectes des futures gares ont été sélectionnés et leurs projets publiés. Et, quand on les analyse, on voit bien que ces gares sont connectées aux réseaux de transport existants, qu’il y aura effectivement des couloirs souterrains. Mais aussi qu’il y aura des bâtiments qui viendront se greffer au-dessus des gares et qu’une attention particulière est donnée à l’insertion urbaine de ces gares. Ce ne sera pas tout à fait ce que nous appelons des mangroves urbaines, parce que, pour aller de la gare aux bâtiments, il faudra repasser par l’extérieur, mais on n’en est pas très loin.

 

VR&T. D’autres occasions en France de repenser la question ?

M. G. On attend, l’appel à projets « Réinventer les sous-sols de Paris » qui, dans la suite de « Réinventer Paris », va conduire à repenser des sujets proches. Il y aura là une opportunité de trouver de nouvelles façons d’articuler espaces souterrains et ville aérienne.

Propos recueillis par François DUMONT

Ewa

Scania France. Damien Thomine nommé directeur cars et bus

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Damien Thomine (38 ans) a pris les fonctions de directeur cars et bus au sein du département commercial de Scania France le 18 avril, succédant ainsi à Julien Jarossay.

Tout d’abord commercial, à partir de 1998, chez le distributeur Scania privé de l’époque, Savic Normandie, il prend ensuite la responsabilité du site Scania Normandie à Oissel (76) en 2015. Fin connaisseur du réseau Scania, il a su mettre à profit sa culture Scania et ses compétences en matière commerciale et de service, à la grande satisfaction des clients.

Ewa

Vélib’. JCDecaux ne désarme pas

Après avoir pris connaissance de la décision du juge des référés, qui a confirmé le 4 mai la légalité de la procédure d’appel d’offres du syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole pour l’attribution du prochain contrat de gestion des vélos en libre service franciliens au profit de la société Smoovengo, JCDecaux a aussitôt contre-attaqué. La société JCDecaux, mandataire du groupement évincé dans la procédure de mise en concurrence (avec la RATP et la SNCF) a en effet jugé cette décision « surprenante ». En effet, explique JCDecaux dans un communiqué,  « le juge des référés dispense aussi bien la collectivité publique que l’entreprise désignée comme repreneur, de se prononcer sur le respect des règles du code du travail relatives au transfert des personnels concernés au nouveau titulaire du marché ». D’où cette nouvelle saisine de la Cour de Cassation cette fois.