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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Saint-Nazaire veut développer la pratique du vélo

200 vélos électriques en location longue durée devaient être mis à disposition des habitants de Saint-Nazaire et son agglomération à partir du 10 avril. « Par la suite d’autres vélos seront proposés dont des vélos classiques puis des triporteurs électriques », indique un communiqué de l’agglo.

Parallèlement, la ville de Saint-Nazaire termine une concertation inédite pour définir, avec les habitants et les associations, l’ensemble de sa politique vélo. Le résultat de cette démarche doit être présenté le 4 avril. « Elle débouchera sur des aménagements et des initiatives visant à encourager et développer la pratique du vélo sur l’ensemble du territoire », précise encore le communiqué.

Ewa

« Le projet d’entreprise passera par une large consultation »

mathias vicherat 2 b jacquot sncf

Entretien avec Mathias Vicherat, directeur général adjoint en charge du Projet d’entreprise,
de la Communication et de l’Image de la SNCF.

Arrivé en janvier à la SNCF, Mathias Vicherat nous a accordé sa première interview. Il souhaite valoriser l’histoire et le patrimoine de l’entreprise et interroger les agents sur les perspectives de développement.

Ville, Rail & Transports. Quels sont vos premiers constats
en arrivant à la SNCF ?

Mathias Vicherat. Avant d’arriver à la SNCF, j’avais eu plusieurs propositions de postes, dans le public et le privé. J’ai été tout de suite très attaché à la SNCF. D’abord pour des raisons familiales : ayant deux arrières grands-pères cheminots, c’est un écho familial présent. De plus, venant de la fonction publique, je rejoins une entreprise hybride, à la lisière du public et du privé : elle joue un rôle d’aménagement du territoire, tout en ayant les exigences d’une entreprise internationale, qui fait face à une logique de concurrence globale et se développe dans le digital. Cette concurrence se développe sur le rail mais aussi avec des géants comme Google, qui cherche à développer des plateformes de mobilité.

A la SNCF, Guillaume Pepy et Patrick Jeantet m’ont proposé une fonction très intéressante qui mêle à la fois communication et stratégie. Je constate un hiatus entre le bruit médiatique un peu caricatural sur l’entreprise (le SNCF bashing avec les thèmes récurrents sur les retards et les grèves) et la réalité de l’entreprise qui connaît de très grands succès technologiques, internationaux, commerciaux et sait innover. Peut-être n’avons-nous pas assez expliqué le rôle innovant de premier plan joué par la SNCF dans l’économie ?

Deuxième constat, c’est la prise de conscience que le facteur humain est fondamental : les agents sont attachés à l’entreprise et y réalisent des parcours longs. Cette entreprise a une histoire forte – c’est dans son ADN –, qui va de La Vie du Rail à Hyperloop en passant par la Résistance. La SNCF est l’un des premiers employeurs de France, a une des principales fondations d’entreprise de France et est un des principaux acteurs du développement durable.

VR&T. Comment intégrer cette fonction stratégie à la fonction communication ?

M. V. La SNCF est à la croisée des chemins après la réforme ferroviaire de 2014 : elle s’est fortement diversifiée et doit aujourd’hui s’interroger sur ses objectifs. Comment se projeter à l’horizon 2020 ? Il faut d’abord s’interroger sur l’identité de l’entreprise et ses perspectives de développement.

Ce projet doit passer par une très large consultation et concertation. Rien ne pourra se faire uniquement en démarche descendante.

Cette consultation doit s’exercer via différents canaux. Par les représentants des salariés, par le digital mais aussi par une consultation directe très large. Cela paraît indispensable car il me semble que parfois les missions de l’entreprise, les frontières dans lesquelles elles peuvent s’exercer ne sont pas suffisamment comprises. L’idée, c’est que chaque agent, où qu’il soit, puisse donner son avis sur l’identité de l’entreprise, ses valeurs et ses enjeux demain.

Il y a sans doute aussi à mener un travail important sur la connaissance de l’entreprise. Cela passe par une meilleure connaissance des métiers, en organisant des journées de « découvertes ». On peut aussi multiplier les passerelles entre le groupe public ferroviaire et les filiales…

Nous sommes à un moment où la question du projet d’entreprise se pose. Nous devons avoir une vision commune : qu’est-ce qui fait la cohérence de l’entreprise, de Keolis à Geodis en passant par le groupe public ferroviaire ?

VR&T. Comment prendre en compte la dimension internationale ?

M. V. Cette dimension est très forte puisque, aujourd’hui, l’international représente le tiers du chiffre d’affaires, principalement grâce à Keolis et Geodis. Nous nous développons à l’international, mais c’est pour pouvoir investir en France puisque 93 % des 8,6 milliards d’investissements sont dépensés en France. Et 83 % dans le ferroviaire.

VR&T. Vous accordez une forte importance à l’histoire
de la SNCF…

M. V. Nous réussirons à nous transformer et à nous moderniser si nous ne perdons pas de vue nos racines et nos repères. Notre histoire est une richesse, c’est une vraie force face à nos futurs concurrents. Il faut valoriser l’histoire et le patrimoine de l’entreprise. La SNCF dispose déjà d’un service du patrimoine. Je souhaite réorganiser ce service et ajouter d’autres compétences. Ce service doit devenir « une force de frappe ». Il doit devenir un socle. Nous réussirons d’autant mieux à nous réformer que nous nous connaîtrons.

Propos recueillis par François DUMONT

et Marie-Hélène POINGT

Ewa

Comment Eole est en train de changer Paris

Entretien avec Xavier Gruz, directeur d’Eole.

Le prolongement du RER E à l’ouest a longtemps retenu l’attention à cause de son financement. Qui va payer, et combien, les questions du tour de table ont causé un retard de deux ans. Le feuilleton approche de son dénouement, et, sans attendre les travaux ont commencé conformément au nouveau calendrier. Eole était un dossier, c’est un chantier. Xavier Gruz nous le fait visiter. Et il donne un aperçu des nouveaux quartiers, à la porte Maillot, à la Défense, à Nanterre, qui sont en train de s’édifier. Suivez le guide.

Ville, Rail & Transports. On parlait peu du chantier d’Eole et, pourtant, il a vraiment commencé. Où en êtes-vous ?

Xavier Gruz. Le chantier a vraiment commencé en juillet 2016, sur la base de délibérations passées dans la totalité des assemblées délibératives des huit partenaires au projet. Les travaux ont démarré à La Défense. C’est un chantier assez singulier, du fait de l’emplacement de la future gare, sous le Cnit. La réalisation de la faille est bien avancée.

VR&T. Qu’est ce que la faille ?

X. G. La faille, c’est la trémie qui va être ouverte dans les différents niveaux du parking. Elle va d’abord permettre de faire fonctionner le chantier, depuis le quai de livraison du niveau C du Cnit, sous lequel se trouvent trois niveaux de parking. Elle servira ensuite d’ouvrage de remontée pour les passagers, depuis la mezzanine de la gare jusqu’au niveau C qui sera aménagé en espace commercial. La faille, c’est à la fois un ouvrage pour la conduite des travaux et un ouvrage définitif. Les travaux de réalisation des micropieux ont commencé. Ce sont 80 tubes en béton, sur lesquels nous allons provisoirement reporter les charges actuelles des fondations des bâtiments du Cnit.

VR&T. Vous parlez de la célèbre voûte ?

X. G. Non. La voûte est tenue par des tirants, et nous passons largement en dessous des tirants. Mais elle abrite des bâtiments qui ont été construits ensuite : parkings, centre des congrès, bureaux, centre commercial, hôtel Hilton. Ce sont les fondations de ces bâtiments que nous devons reprendre et qui vont reposer sur le toit de notre gare. Sans que cela ait d’effet, bien sûr, ni sur la voûte ni sur les bâtiments eux-mêmes. Le Cnit reste d’ailleurs ouvert, à l’exception du niveau C, où était une salle de congrès, et d’un des trois niveaux de parkings. L’hôtel Hilton fermera, lui, quatre mois, en 2020, quand nous ferons les travaux juste en dessous.

VR&T. Le tunnelier n’est pas encore là, mais vous commencez déjà des travaux entre Nanterre et Haussmann-Saint-Lazare. En quoi consistent-ils ?

X. G. Nous avons commencé les travaux préparatoires (déviation de réseaux, installation des pompes de rabattement des nappes souterraines) mais aussi la préparation de certains puits qui serviront ensuite au secours pour les pompiers ou à l’aération du tunnel. Il y en aura dix en tout, un tous les 800 mètres. Trois à Courbevoie, trois à Neuilly, quatre à Paris. Deux d’entre eux — Friedland à Paris et Gouraud à Neuilly — situés en interstation, seront aussi des puits de ventilation du tunnel qui viendront compléter les « usines de ventilation » des gares.

L’un des dix puits est déjà bien avancé, c’est, à Courbevoie, Gambetta ouest. C’est de là que sera percé le tunnel en direction de La Défense. C’est par un autre puits, Gambetta est, que descendra le tunnelier, en mai 2018. Il faudra réaliser aussi en priorité le puits Abreuvoir, à Courbevoie, à proximité de la Seine : le traitement des boues excavées se fera là et nous allons créer un port pour l’évacuation de ces boues par des barges. Et à Neuilly-sur-seine, le puits Gouraud doit être prêt pour le passage du tunnelier. Aujourd’hui, sauf à Gambetta-Ouest, dont la réalisation a commencé, nous en sommes, pour les puits, aux travaux préparatoires de déviation de réseaux. N’oubliez pas qu’ils prennent quasiment deux ans et sont un chantier dans le chantier.

VR&T. Que se passe-t-il, plus à l’est ?

X. G. Porte Maillot, nous sommes en train de dévier les réseaux Orange, et nous créons une station de pompage afin de descendre le niveau de la nappe phréatique, pour réaliser les travaux en sécurité. Nous devons tirer une conduite pour aller de la porte Maillot à la porte Dauphine, où les eaux seront rejetées dans un grand bassin.

A Haussmann-Saint-Lazare enfin les travaux commencent, début juillet, par la réalisation du puits d’accès aux chantiers. Nous finissons de déplacer le réseau de fibre optique Free.

VR&T. Maintenant que nous avons parcouru le futur tunnel d’ouest en est, reportons-nous à l’ouest, au débouché du tunnel sur la ligne classique.

X. G. A Nanterre, nous avons terminé tous les travaux de démolition et nous avons dégagé nos emprises. Le terrassement a commencé en mars. Dans l’ensemble, le chantier est assez « furtif » et souterrain, une fois les travaux préparatoires finis et les puits réalisés. Mais à Nanterre il sera visible. Ce sera le premier chantier à l’air libre.

Au-delà, à l’ouest, sur le réseau exploité, des travaux de mise en accessibilité se terminent dans trois gares. Les voyageurs vont bénéficier de « l’effet Eole » avant même sa mise en service en 2024. A Mantes, le nouveau bâtiment côté sud de la gare est bien avancé et doit ouvrir tout début 2018. Ce sera l’une des premières réalisations visibles d’Eole. Cet été, les travaux sur le bâtiment historique à Mantes-la-Jolie commencent pour une livraison prévue en 2020. La gare d’Aubergenville-Elisabethville sera mise en accessibilité et surtout le chantier Eole va commencer sur l’ensemble de la ligne. Le travail de concertation sur toute la partie du chantier concernant la ligne exploitée s’est terminé le 18 mars. Nous attendons le feu vert des pouvoirs publics et sommes résolument confiants.

VR&T. Pourquoi une nouvelle concertation alors que le projet est déclaré d’utilité publique ?

X. G. La concertation a deux objets. D’une part les dispositions dites de la loi sur l’eau n° 2, qui concernent les impacts dans quatre départements (77, 78, 92, 93). Nous avons eu en 2016 le feu vert au titre de cette loi pour les travaux souterrains. Reste le dossier sur les travaux de surface. De plus, à Mantes, nous avons présenté au Stif, qui l’a acceptée, une adaptation du projet. Elle se traduit par un ouvrage d’art supplémentaire à l’ouest de la gare. Cela permettra de déniveler les croisements qui sont aujourd’hui à niveau. A l’ouest de la gare de Mantes, les trains venant de Cherbourg – Caen croisent les trains qui vont vers Rouen – Le Havre, ou les Transilien Paris – Mantes. Plein de trains qui se croisent à niveau, c’est comme sur la route, cela crée des embouteillages. Le nouveau système va permettre de déniveler l’ensemble de ces flux, de fluidifier les circulations, en réorganisant complètement la gare de Mantes. Il nous faut pour cela construire un viaduc qui n’était pas prévu lors de la DUP et nous demandons donc une DUP modificative, qui concerne trois communes.

VR&T. Pourquoi le dossier loi sur l’eau est-il encore en suspens ?

X. G. C’est tout à fait classique. La DUP décrit de grandes fonctionnalités, mais pas tous les détails d’impact. Et on nous demande désormais de tenir à jour l’étude d’impact, après la DUP. Eole sera le premier grand projet à le faire. De plus, les services de l’Etat nous demandent de nous engager sur des mesures compensatoires : si on enlève 10 m3 de terrain près de la Seine, il faut non loin là remettre 10 m3. L’Etat, est maintenant très exigeant pour éviter des promesses qui ne seraient pas tenues. Nous attendons l’autorisation loi sur l’eau début juin. Alors pourront commencer les grands travaux de génie civil sur toute la partie en surface de Nanterre à Mantes, ainsi que sur la partie existante du RER E, à l’est, avec le viaduc sur le canal Saint-Denis dans le XIXe arrondissement de Paris et le garage des rames vers Gretz, en Seine-et-Marne. Bref, des travaux partout…

VR&T. Tous les appels d’offres de génie civil sont-ils passés ?

X. G. Sauf ceux qui concernent les puits du tunnel. Nous les lancerons cet été. Ce seront des plus petits lots, permettant à des entreprises de taille plus modeste de se présenter. Mais, déjà, nous avons lancé les appels de second œuvre pour les gares : escaliers mécaniques, plomberie, électricité, etc. Nous avons pris de l’avance. Nous avons ainsi réservé ces entreprises, qui vont être associées tout de suite à la phase de conception du génie civil, ce qui permettra de savoir quels espaces précisément réserver pour faire passer les escaliers mécaniques ou les ascenseurs. Une fois cette phase de conception passée, ces entreprises seront, pour nos chantiers, en sommeil pendant environ 12 à 18 mois et viendront nous rejoindre pour les phases de réalisation. C’est intéressant pour nous mais aussi pour les entreprises qui pourront mieux gérer leur plan de charge notamment dans la perspective du Grand Paris.

VR&T. Vous commencez les travaux, tandis que le projet urbain tout autour de la Porte Maillot est en train de changer. Cela a-t-il un impact ?

X. G. Pas sur la gare. Tant mieux, car elle est déjà assez compliquée. Elle est prise sur un axe est – ouest entre le RER C et le tunnel routier dit Grand Maillot et, en nord – sud, elle est coincée entre le parking et la ligne 1 du métro. Cela nous laisse un rectangle pour réaliser la boîte de la gare, qui ne peut pas changer de place. Mais la sortie que nous avions prévue est impactée par la station du tramway T3, qui est positionnée là où nous avions notre escalier. Donc nous bougeons l’escalier. De plus, une concertation est en cours, menée par la Ville de Paris, sur le réaménagement de la Porte Maillot. La Ville a mûri son projet. Elle veut rétablir la continuité de l’axe allant de l’Arc de triomphe à La Défense en supprimant le grand terre-plein circulaire devant le Palais des Congrès. Paris veut valoriser l’espace ainsi dégagé, ce qui pourrait donner lieu à un agrandissement et une modernisation du Palais des congrès.

La verrière prévue pour notre gare, au niveau du sol ne change pas de place, mais, au lieu de prendre place dans le terre-plein, comme celui-ci est amené à disparaître, elle sera sur un trottoir longeant l’avenue. Cela ne change rien à l’essentiel des travaux, et nous devrons comme prévu réaliser d’ici 2020 la boîte de la gare, que le tunnelier traversera. 2020, c’est bientôt. Porte Maillot, on conçoit en construisant… C’est une situation un peu inconfortable pour le maître d’ouvrage mais pas insurmontable. Et je pense que l’on aura un bon projet, avec une place bien conçue et une gare qui devient un point fort dans la nouvelle physionomie du quartier. Non loin de là sera édifié le site des Mille Arbres [immeuble-pont enjambant le périphérique proposé pour l’appel à projets Réinventer Paris, NDLR]. Les Mille Arbres vont créer des flux nouveaux, ce qui n’est pas négligeable pour notre projet, et nous aurons une sortie tout près de là.

VR&T. A Nanterre La Folie aussi, le projet a bougé ?

X. G. Pas fondamentalement, car, dès le projet initial, l’Epadesa avait souhaité que nous décalions notre faisceau de voie vers le nord, afin de dégager une bande constructible. Et l’Epadesa avait pensé lotir cette bande, cédée par la SNCF, pour amorcer la pompe et financer l’aménagement du quartier. En 2016, Vinci s’est déclaré preneur et a décidé d’y implanter son siège, dans une tour de 100 m, et 80 000 m2 de bureaux. La gare Eole se trouvera en partie sous la tour qu’elle va desservir directement. Nous sommes comaîtres d’ouvrage avec Vinci. Nous déposerons la demande de permis de construire prochainement. La tour devrait être construite en 2020, et nous arriverons en 2022. Autrement dit, nous arriverons dans un lieu dont la mutation urbaine sera déjà effective. Le changement du quartier des Groues ne sera pas achevé – il faudra dix ou quinze ans – mais il sera bien amorcé. De plus, notre gare aura une correspondance très performante avec celle de la ligne 15 du Grand Paris Express, correspondance que les habitants de Seine-aval utiliseront, par exemple, pour aller à Issy-les-Moulineaux. En 2022, quand la partie nouvelle d’Eole sera achevée, la mutation urbaine sera bien avancée aussi à la Porte Maillot dont nous venons de parler. Ce sera aussi le cas à la Défense. La tour Trinity y est en cours de construction. La construction des deux tours Sisters, le projet qui est finalement venu remplacer le projet de tour Phare, devrait suivre et créer de nouveaux flux.

VR&T. Si les mètres carrés sont loués…

X. G. Il y a aujourd’hui une forte pression sur les bureaux, à Paris et en toute première couronne. Les bureaux y sont réservés avant d’être construits. Nous avons rencontré des grands promoteurs et, pour eux, Eole est un argument fort, venu valider des options. Une desserte en transport en commun ne suffit pas pour s’implanter, il en faut au moins deux. Sans Eole, nous disent-ils, ils n’auraient pas autant investi à la Défense. Aussi, à la Défense, à la porte Maillot comme à Nanterre, le prolongement d’Eole ouvrira dans de nouveaux morceaux de ville qui fonctionneront déjà.

Propos recueillis par F. D

Ewa

L’activité d’Egis est en pleine croissance

Egis affiche une belle croissance de son activité en 2016 : elle progresse de 9,3 % par rapport à l’année précédente en passant la barre du milliard avec 1,020 milliard d’euros de chiffres d’affaires.

L’international en particulier est en pleine croissance (+13,6 % en 2016) et représente désormais 63 % de l’activité totale du groupe. Egis a gagné quelques beaux contrats l’an dernier, comme le pilotage du programme de smart city de la ville de Bhubaneswar en Inde (un pays qui représente la deuxième implantation d’Egis après la France), deux grands projets d’infrastructures ferroviaires pour le géant minier Vale au Brésil ou encore l’extension du tramway de Birmingham en Grande-Bretagne.

Le résultat net atteint 30,4 millions d’euros contre 26,9 millions en 2015. Le groupe, filiale de la Caisse des dépôts, va compléter son activité en offrant de nouveaux services de mobilité (notamment autour du contrôle des parkings et du véhicule connecté) et vise un chiffre d’affaires de deux milliards dans quelques années.

 

Ewa

De nouvelles mesures du bruit sur les voies franciliennes

SNCF Réseau et Bruitparif ont signé un accord triennal fin mars pour étendre le réseau de mesure du bruit le long des voies ferrées franciliennes. 15 stations permanentes ainsi que des stations temporaires vont être déployées dans les trois prochaines années (en commençant au second trimestre 2017) pour suivre en temps réel les émissions sonores sur les secteurs identifiés comme étant stratégiques. Les mesures seront diffusées sur Internet (www.reseau.SNCF.bruitparif.fr).

Ewa

Transdev. Une consolidation à deux vitesses en 2016

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Transdev n’aura pas vraiment fait d’étincelles en 2016. Mais le groupe n’a pas démérité non plus. Ses résultats en demi-teinte – légère hausse de l’activité, avec un CA à 6,7 milliards d’euros contre 6,6 milliards en 2015 mais repli de presque 20 % du résultat net – sont toutefois

bien accueillis par Thierry Mallet, le PDG arrivé à l’été dernier, car ils « sont le signal de la reprise de la croissance après des années de décroissance ». 2015 avait marqué la consolidation du redressement de l’entreprise mise à mal suite à sa fusion avec Veolia entamée en 2011. 2016 avait alors été présentée comme une année offensive, qui devait permettre d’asseoir la remontée du groupe.

Or, conjoncture oblige, les résultats récemment présentés ne sont pas si flamboyants. Mais au-delà des chiffres, l’entreprise « possède un extraordinaire potentiel », estime-t-il encore. Car sur son cœur de métier, le transport public, qui représente 85 % de son activité, les affaires marchent plutôt bien. Hors France, la hausse du CA s’établit ainsi à +2,2 %.

Depuis le 1er janvier le groupe est aux manettes du réseau d’Arthois-Gohelle autour de Lens et de Béthune, le sixième périmètre de transport urbain de France, qu’il a arraché à Keolis l’an passé. Les contrats avec Amsterdam et Eindhoven aux Pays-Bas ont été renouvelés récemment, ils devraient permettre à la filiale de la Caisse des dépôts de devenir le leader du bus électrique. Le groupe a également démarré son contrat ferroviaire en Nouvelle-Zélande et remporté plusieurs contrats en Allemagne et aux Etats-Unis. En tout ce sont près de 200 millions d’euros de gains commerciaux en contrats nouveaux.

Mais la tendance est moins rose du côté des activités en B to C : les services commerciaux de taxis à la demande et de shuttle et les cars longue distance d’isilines, sont « bousculés par une concurrence frénétique ». Contentieux oblige avec Ouibus auprès de l’Arafer, aucun chiffre n’est divulgué sur l’activité des cars « Macron », mais le patron rappelle que les prix de vente sont « en dessous de prix de revient ». Et que le groupe préfère « recentrer l’offre, donc ne pas multiplier les lignes pour ne pas multiplier les pertes », précise Thierry Mallet. Tout en restant « en ligne avec le plan de marche ». Richard Dujardin, directeur général France complète : « L’équilibre est toujours visé en 2019. La vraie question est d’ici là combien de cash aura été consommé ? »

Quant à l’activité de taxi partagé, développée aux Etats-Unis, elle subit de plein fouet la concurrence, notamment d’Uber. « Il y a un important enjeu de taille critique, a encore précisé Thierry Mallet. Il nous est déjà arrivé de sortir de certaines villes, notamment à Denver où nous avons revendu à une compagnie plus grosse parce que l’activité n’était plus profitable. »

Toujours est-il que le résultat net opérationnel en pâtit : à 124 millions d’euros, il est en retrait de 15 % par rapport à 2015. Et le résultat net part du groupe perd 19,5 % passant de 82 à 66 millions d’euros. Une bonne nouvelle toutefois : la dette a continué à décroître (-148 millions d’euros), passant à 592 millions d’euros. « Elle a été divisée par trois depuis 2012, cela va nous permettre de bâtir l’avenir », a encore salué Thierry Mallet.

Et l’avenir, ce sera dans un premier temps de trouver de nouveaux actionnaires. Car après la montée de la Caisse des dépôts à 70 % du capital, réalisée en 2016, les 30 % encore détenus par Veolia doivent être vendus. Ces partenaires idéaux, Transdev les imagine : « un industriel pour nous aider à progresser dans les nouvelles mobilités, adossé à un financier » afin de compléter le tour de table. Et s’il n’y a pas de date butoir officielle, le patron estime tout de même qu’« aboutir en 2017 serait un objectif raisonnable ».

Candidat à l’exploitation du futur métro de Doha, Transdev, qui pour se redresser s’est replié dans 19 pays (en 2012, le groupe était présent dans 27 pays) envisage sérieusement un développement dans une zone où il n’a jamais pris pied, le Moyen-Orient. Il entend en effet se positionner sur la plupart des marchés de cette zone, citant notamment le renouvellement du contrat pour le jeune métro de Dubaï ou encore des opportunités qu’il saisirait si elles se présentent en Arabie saoudite.

Dans le même temps, la relance de l’activité en Asie en JV avec RATP Dev est au programme. En France, le groupe bataille toujours à Lille contre Keolis l’actuel délégataire et est candidat à Caen (de même que le sortant Keolis et RATP Dev). La relance commerciale sera une fois de plus le mot d’ordre pour 2017. Partout, le leitmotiv reste le même : la croissance doit être « rentable ». Ambition ? « Atteindre un rythme de 5 % sur tous nos métiers d’ici à 2020 », a précisé Thierry Mallet. Il faudra également poursuivre l’amélioration de la compétitivité, sachant que sur le marché français, « neuf fois sur dix, le gagnant sera le moins disant ».

Et pour être en ordre de marche afin de répondre à toutes les demandes de mobilité, Transdev a acquis en 2016 Urbis Park services, lui permettant de doubler le parc de places gérées (130 000) et de se positionner comme troisième acteur sur le marché du stationnement. Il prévoit enfin d’accélérer sur les innovations, via son living lab et sa digital factory, un incubateur interne. Les investissements dans les start-up, ainsi que les partenariats comme celui qui vient d’être signé avec Renault, devraient se multiplier.

Du côté des innovations commerciales, le groupe garde le même credo – la mobilité future sera autonome, électrique et partagée – mais il y ajoute qu’elle doit être connectée et personnalisée. « Les choses ont vraiment changé, a prévenu Yann Leriche, directeur de la Performance et de la Stratégie commerciale. L’expérience des clients ne doit pas être bonne, elle doit être excellente, sinon on les perd ! »

Cécile NANGERONI

Ewa

Le réseau du Grand Paris Express déclaré d’utilité publique

Avec la Ligne 18 (35 km), déclarée d’utilité publique par décret en Conseil d’Etat le 28 mars, c’est l’intégralité du réseau Grand Paris Express (GPE), soit les 68 gares et les 200 km composant les lignes 14 Sud, 15 Sud, 15 Est, 15 Ouest, 16, 17 Nord et 18, qui est aujourd’hui validée. La Ligne 18 reliera la gare Aéroport d’Orly à celle de Versailles Chantiers en 30 minutes. 14 km de la Ligne seront aériens. Le viaduc et les 3 gares de ce tronçon ont été désignés comme
« emblématiques » et font l’objet d’une approche architecturale spécifique. Les opérations de génie civil sur la Ligne débuteront en 2018. Le tronçon entre les gares Aéroport d’Orly et CEA Saint-Aubin sera mis en service en 2024. Celui reliant la gare CEA Saint-Aubin à celle de Versailles Chantiers le sera en 2030.

Ewa

Keolis renouvelé à Quimper

Exploitant depuis plus de 30 ans à Quimper, Keolis a vu son contrat renouvelé le 31 mars. Représentant 12 millions d’euros par an, il s’étend jusqu’au 31 décembre 2023. Il porte sur la gestion et l’exploitation de la flotte de 53 véhicules urbains, majoritairement des bus fonctionnant au gaz naturel (GNV), ainsi que sur le service de location de vélos électriques VéloQUB. « Un projet de navette électrique en centre-ville de Quimper figure en option pour l’année 2018, précise la filiale de transport public de la SNCF. Keolis et Quimper Bretagne Occidentale travailleront en parallèle à la mise en place d’un nouveau réseau d’ici juillet 2018 afin de prendre en compte les évolutions urbaines du territoire », ajoute-t-elle. L’objectif d’une hausse de fréquentation de 14 % doit permettre au réseau de dépasser les six millions de voyages annuels en fin de contrat.

Ewa

Doublement de la capacité du métro à Toulouse d’ici 2019

A partir d’avril 2017 vont démarrer les travaux qui permettront enfin à la ligne A du métro de Toulouse de faire rouler des rames de VAL de 52 mètres. Dans deux ans et demi, en septembre 2019, après trois étés d’interruption totale, elle pourra transporter les 245 000 voyageurs quotidiens annoncés pour le milieu de la prochaine décennie. Jusqu’à présent, cette ligne inaugurée en 1993, allongée en 2003, peinait à faire face à l’augmentation continue de son trafic et laissait une partie de ses 210 000 passagers quotidiens à quai aux heures de pointe.

Les quatre stations sous-dimensionnées, avec des quais de 26 mètres, seront allongées, impliquant des travaux délicats et complexes. L’ensemble des 18 stations seront aménagées, ainsi que le système VAL de gestion automatique de la ligne. Les flux voyageurs seront réorganisés au niveau de l’interconnexion avec la deuxième ligne. Les travaux coûteront 180 millions d’euros, dont 61 millions d’euros pour le génie civil, 66 millions euros pour le système VAL.

Tisséo a prévu d’importantes mesures d’accompagnement pour ces travaux : un médiateur sur le terrain, des réunions publiques avec les riverains et les commerçants, un site Internet et un numéro vert. Pendant les périodes d’interruption totale, deux lignes de bus verront leurs fréquences augmentées et leur amplitude calée sur les horaires du métro. Deux lignes de substitution seront mises en place, ainsi qu’une ligne pour les PMR et une navette entre le parking-relais de la station Argoulets sur la ligne A et le terminus de la ligne B. Une centaine de chauffeurs supplémentaires seront recrutés en CDD.

Catherine Sanson-Stern

Ewa

Transdev retenu à Niort

L’agglomération du Niortais vient de choisir Transdev avec un contrat de délégation de services des mobilités de six ans, qui démarre dès le 1er avril. L'agglomération de 45 communes (118 000 habitants) deviendra, en septembre prochain, la première de cette importance à proposer un réseau en libre accès. Les élus avaient en effet voté, dès la fin 2015, pour la gratuité des transports collectifs et annoncé qu'ils la prévoieraient dans la future DSP. Le réseau Les Tan, qui était jusqu'alors géré par une Sem (avec Transdev) dévoilera le 5 mai son nouveau nom ainsi que sa charte graphique. Le contrat prévoit notamment que de nouvelles solutions douces et durables comme le covoiturage, le vélo et la marche soient développées. Transdev devra aussi proposer des solutions numériques avec une application mobile comprenant la géolocalisation en temps réel et favorisant l'intermodalité.