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Ewa

TGV M : SNCF Voyageurs n’aura toujours pas suffisamment de trains pour la saison estivale

TGV M
Paris Gare de Lyon

De retard en retard… Le TGV M ne sera pas livré à SNCF Voyageurs début 2026 comme l’espérait l’entreprise, mais quelques mois plus tard, peu avant l’été 2026. La mise en service des premiers TGV nouvelle génération sur l’axe Paris-Marseille devrait commencer le 1er juillet, annonce aujourd’hui SNCF Voyageurs.

Toutefois la compagnie ne pourra mettre en service que quatre rames alors que la saison estivale s’ouvrira. Elle rate donc les grands départs d’été et va devoir ronger son frein puisqu’il lui faudra attendre septembre pour disposer de huit rames, un nombre jugé minimal par la direction de SNCF Voyageurs pour commencer à avoir un vrai effet sur le marché.

La direction de l’entreprise espérait en réalité une petite dizaine de rames pour commencer cet été le service sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, l’un des plus fréquentés du réseau. « Selon un calendrier partagé avec SNCF Voyageurs, nous livrerons progressivement neuf rames jusqu’à fin juin. À partir de l’été, les livraisons suivront à un rythme soutenu de deux rames par mois en moyenne« , précise de son côté Frédéric Wiscart, le président France d’Alstom. Mais livraison de rame ne veut pas dire mise en exploitation commerciale immédiate.

SNCF Voyageurs viserait désormais plutôt les grands départs de Noël pour profiter pleinement de l’effet TGV M . Fin 2026, le parc détenu par la compagnie atteindra 14 exemplaires.  En attendant, les équipes planchent d’arrache-pied pour allonger la durée de vie de TGV plus anciens et pouvoir offrir suffisamment de sièges face à la demande.

Trois ans de retard

Rappelons que 115 exemplaires du TGV Avelia ont été commandés à Alstom en 2018 par l’opérateur public. Depuis, la date de livraison des premières rames a déjà été reculée à plusieurs reprises. Elle était initialement prévue en 2023. Il y a peu, on l’attendait fin 2025, puis début 2026. Le retard atteint désormais quasiment trois ans.

SNCF Voyageurs explique ces contre-temps par les retards pris par Alstom. Le constructeur « n’a pas produit de rames en quantité suffisante, nous en avons quatre en essai de pré-exploitation, et nous en aurons six en mai, ce qui nous permettra d’en lancer quatre en exploitation commerciale au 1er juillet« , a expliqué à l’AFP Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.

De nombreux problèmes techniques ont aussi joué, apparus lors des essais en ligne réalisés par la direction du Matériel de la SNCF. Parmi les derniers en date, il a fallu résoudre, selon nos informations, des problèmes de « couplage et de découplage » des rames (qui doivent permettre de faire rouler des rames simples ou doubles), mais aussi des problèmes de fonctionnement de portes, d’autonomie des toilettes et de climatisation. Des sujets importants qui ont demandé d’allonger la phase des essais. Il est vrai que le train est nouveau et qu’il a fallu partir d’une page blanche, rappelle-t-on côté Alstom qui a travaillé sur le projet en partenariat avec la SNCF.

SNCF Voyageurs doit désormais attendre l’homologation du TGV, un processus également long et complexe. La compagnie, qui mène actuellement des essais de pré-exploitation, a remis le 9 décembre le dossier d’autorisation de mise sur le marché auprès de l’ERA (European Railways Agency). Avec l’objectif d’obtenir enfin une autorisation de circulation commerciale.

La compagnie Velvet et le Maroc aussi concernés

SNCF Voyageurs espère aussi aller ferrailler ailleurs en Europe. A commencer par l’Italie où la compagnie voudrait faire rouler à l’horizon 2027 ses premiers TGV nouvelle génération. 15 rames ont été commandées dans ce but.

Elle n’est pas seule à attendre son TGV nouvelle génération. La compagnie Velvet, qui se présente comme le premier opérateur français de la grande vitesse ferroviaire, a aussi commandé douze trains Avelia Horizon. De même le Maroc a acheté 18 trains de ce type à Alstom pour les lancer à l’occasion de la Coupe du monde de football qu’il accueille en 2030. Et qu’il lui faudra donc réceptionner au moins un an avant.
La SNCF se dit certaine de ne  pas avoir été impactée par ces commandes car Alstom a décidé de se réorganiser pour accélérer la production de ses trains à grande vitesse en lançant notamment une seconde ligne de production à Valenciennes. Cette ligne de production va être dédiée à ces commandes de Velvet et du Maroc.

Des enjeux financiers énormes

A la clé, les enjeux financiers sont énormes. Le contrat passé avec la SNCF s’élève à 4 milliards d’euros, financés à fonds propres par la compagnie. Des pénalités vont jouer et l’image d’Alstom risque de nouveau d’en prendre un coup. « Nous nous demandons pourquoi Alstom prend autant de commandes au risque d’accumuler les retards« , se demande un syndicaliste côté Alstom. Reste que les pénalités sont en général plafonnées, un effet protecteur pour Alstom.

 

 

Ewa

Palmarès des Mobilités 2025 : Bordeaux remporte le Pass d’or

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Bordeaux a été récompensée ce soir lors du Palmarès des Mobilités 2025 organisé par le magazine Ville, Rail & Transports. La Métropole a en effet reçu le Pass d’or qui distingue la collectivité qui a su le mieux faire progresser ses transports publics au cours des douze derniers mois, suite au vote d’un jury indépendant et constitué d’experts du secteur*.

La Métropole de Nice se hisse sur la deuxième marche du podium en se voyant attribuer le Pass d’argent et la Communauté d’agglomération du Cotentin reçoit le Pass de bronze. Le Prix spécial du jury va enfin à Grand Lac qui regroupe 28 communes dont Aix-les-Bains. Chacune de ces collectivités a réussi à jouer sur la complémentarité des transports et à promouvoir des déplacements décarbonés sur leur territoire.

Bordeaux Métropole : de grandes ambitions et des idées malignes

Les transports publics de Bordeaux connaissent un vif succès : la fréquentation a bondi en 2024 de 9 % comparé à l’année précédente, après une refonte du réseau consécutive à l’entrée en vigueur de la nouvelle DSP gagnée en 2022 par Keolis.
L’offre repose sur la prise en compte de tous les modes, si possible en complémentarité : extension de la ligne A de tramway à l’aéroport, mise en œuvre de lignes de bus express, liaison directe entre la gare et l’aéroport, déploiement du Réseau Vélo Express (ReVE) ou encore nouvelles dessertes de cars express vers les territoires voisins girondins…
Bordeaux Métropole aura consacré au volet mobilité, au cours de ce mandat, trois milliards d’euros, soit une hausse de 24 % par rapport au mandat précédent. « L’offre a donc été donc particulièrement développée et diversifiée », commente Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole. De son côté Christian Broucaret, le président de la Fnaut Nouvelle-Aquitaine, estime que la collectivité bénéficie aussi de projets déjà lancés par la précédente mandature.
Il reconnait que la part du vélo a été particulièrement renforcée. Surtout en centre-ville. Elle représente désormais 15 % des déplacements. « Ces efforts portent leurs fruits : notre empreinte carbone a déjà baissé de 5 % et la qualité de l’air s’améliore soit – 13 % de particules fines », se félicite Chistine Bost.
Par ailleurs, depuis la création du tram il y a 20 ans, et avec l’évolution de la rive droite qui connaît de nombreux flux traversants, la desserte n’était plus adaptée avec l’engouement croissant pour le tram. Il y a en particulier, Porte de Bourgogne, là où se croisent plusieurs lignes, énormément de passages. L’opérateur Keolis a proposé des aménagements qui ont permis d’augmenter la fréquence des tramways sans recourir à des achats de rames ni à la réalisation de nouvelles infrastructures.

« Nous avons réalisé une étude des flux très fine et regardé comment réorganiser les origines-destinations. Avec des aménagements, nous avons constaté que nous pourrions mieux absorber le trafic », explique Annelise Avril, la directrice générale France, chargée des grands réseaux urbains chez Keolis.
L’opérateur a décidé d’y créer un nouvel aiguillage permettant de créer de nouveaux itinéraires. Les traversées peuvent ainsi être augmentées de 30 %. Il a été décidé de faire coïncider les travaux d’aiguillages des lignes A, C et D du tramway et ceux de confortement du pont de pierre. Résultat, depuis le 6 décembre, les passagers bénéficient de deux liaisons de tramway supplémentaires, les lignes E et F, rendues possibles par ces nouveaux aiguillages. « L’offre est augmentée de 400 000 km avec le même linéaire de voie et les mêmes équipements », résume Annelise Avril.
Le 6 décembre, la ligne H du bus express a été mis en service, suivant un tracé circulaire et faisant le tour complet de l’agglo par les boulevards. Constituée de 65 % de voie en site propre, elle est la première à éviter le centre-ville en étant connectée à toutes les lignes de tramway et à la plupart des lignes de bus structurantes.

L’objectif de la collectivité est de faire passer entre 2009 et 2030, les parts modales de 26 à 32 % pour la marche, de 4 à 18 % pour le vélo, de 11 à 17 % pour le transport en commun et de 59 à 33 % pour la voiture.

* Notre jury : Benoît Chauvin (Gart), Jacques Ferrière (UTPF), Jean-Pierre Wolff (Fnaut), Emilie Molino (Femmes en mouvement), Yessine Jelassi (FNE), Marie-Xavière Wauquiez (Mobil’in Pulse), Sylvie Andreau (VRT) et Marie-Hélène Poingt (VRT). 

Retrouvez tous les résultats et la remise des prix de notre Palmarès dans Ville, Rail & Transports de janvier. 

 

 

 

Ewa

Trenitalia renforce ses positions en France

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Quatre ans après son arrivée en France, Trenitalia passe à la vitesse supérieure sur l’une des lignes les plus rentables du pays : la LGV Paris-Lyon. A partir du 14 décembre, elle proposera 14 allers-retours par jour, au lieu de neuf jusqu’à présent. Ce qui représentera un tiers de l’offre sur cet axe.

Cette hausse significative lui permet d’offrir plus de fréquences en début de matinée et en fin de journée, à un moment où la demande de la clientèle d’affaires est forte. « Il sera aussi possible de faire une liaison Marseille-Lyon-Milan », grâce à des correspondances étudiées dans cet objectif, détaille Marco Caposciutti, le président de Trenitalia France.

Un saut d’offre permis par ses nouvelles rames : la compagnie italienne exploite désormais en France neuf trains à grande vitesse Frecciarossa (au lieu de cinq en 2024) avec la possibilité, testée en février 2025 sur l’axe Paris-Lyon et fin août sur Paris-Marseille, de faire circuler des unités doubles en fonction de la demande, comme le fait SNCF Voyageurs.

Trafic en hausse, prix en baisse

La compagnie, qui appartient à FS (Ferrovie dello Statto) International, dresse un bilan positif de son activité en France, avec un trafic global de plus de 4,7 millions de voyageurs depuis la fin 2021, date de son implantation en France, dont 1,8 million l’an dernier. Ce résultat ne s’est pas fait au détriment de SNCF Voyageurs, affirme le dirigeant italien. Selon l’association Afra, dont Marco Caposcitti a pris l’année dernière la présidence, l’offre ferroviaire a augmenté de 16 % entre Paris et Lyon. Trenitalia France affirme aussi, en se référant aux statistiques de ses distributeurs, que les prix ont baissé de 30 % entre Paris et Marseille, grâce à son arrivée, et de 10 % sur Paris-Lyon. « Les lignes où il n’y a pas de concurrence ne connaissent pas de baisse de prix », ajoute Fabrice Toledano, le directeur Marketing et commercial.

La compagnie annonce des revenus en hausse : 90 millions d’euros en 2025 contre 40 millions un an plus tôt. Mais aussi des pertes importantes. Elles atteindraient plus de 150 millions d’euros depuis son implantation en France, un chiffre non démenti par les dirigeants. L’activité sera pas rentable cette année, ni en 2026, reconnaissent-ils.

« Nous nous sommes focalisés sur nos investissements pour grandir« , affirme Fabrice Toledano. « Le ferroviaire est un temps long, il faut investir beaucoup, en matériel, en personnels, avant même de transporter des passagers« , rappelle-t-il.

Bientôt un atelier de maintenance en France

L’année prochaine sera consacrée à consolider l’offre, poursuit Marco Caposciutti. « Nous allons chercher à augmenter le nombre de voyageurs sur nos lignes et à les fidéliser« , précise le président. Un programme de fidélité, à l’étude, devrait être prochainement lancé. La compagnie doit en effet travailler à mieux remplir ses trains sur la durée. Sur les liaisons domestiques, le taux de remplissage atteint en moyenne 65 %, la liaison Paris-Marseille étant particulièrement « saisonnière« , indique le responsable commercial.

A moyen terme, Trenitalia projette toujours de lancer des trains entre Paris et Londres, le temps de recevoir de nouveaux matériels roulants. La compagnie, qui n’a pas été retenue pour intégrer l’atelier de maintenance de Temple Mills en Angleterre, souhaite aussi disposer de son propre atelier en France. La compagnie explique vouloir construire un nouvel atelier de maintenance proche de Paris. Actuellement, elle recourt aux services de la SNCF côté France et à son atelier de maintenance à Milan côté italien. « L’objectif est d’avoir un atelier de maintenance indépendant qui servira pour l’activité en France et pour le Paris-Londres pour la fin 2029. C’est un projet très ambitieux. Nous l’exploiterons sur le même modèle que celui de notre site à Milan et il sera ouvert à d’autres opérateurs« , précise encore Marco Caposciutti. Un nouveau coût à assumer de plusieurs dizaines de millions d’euros qui fait aussi partie de la stratégie de consolidation de la compagnie en France.

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Sabine Jacob nouvelle directrice de l’immobilier du groupe RATP

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Le groupe RATP a annoncé aujourd’hui la nomination, depuis le 17 novembre, de Sabine Jacob au poste de directrice de l’immobilier. Cette diplômée de l’Ecole centrale de Paris, de l’IEP de Paris et de l’Université de Munich, est une spécialiste de l’immobilier pour avoir travaillé tant dans le secteur privé (Unibail, Mercialys) que public (EPF, SNCF). Elle est aussi, depuis juin, administratrice de l’association des directeurs de l’immobilier.

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Eurostar et la DB étudient un partenariat pour lancer une liaison entre Londres et l’Allemagne

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Matthieu Quyollet, directeur Finances, stratégie et transformation d’Eurostar. @DR

Matthieu Quyollet, invité hier du Club VRT, a annoncé en avant-première que la compagnie Eurostar a signé, début décembre, un protocole d’accord avec la Deutsche Bahn pour engager des discussions sur le lancement d’une liaison directe à grande vitesse entre Londres et l’Allemagne. Selon le directeur Finances, stratégie et transformation d’Eurostar, cette liaison pourrait être mise en service au début des années 2030, au moment où la filiale de SNCF Voyageurs devrait recevoir ses premiers TGV nouvelle génération « Celestia » commandés auprès d’Alstom.

Plus précisément, Eurostar et la DB vont étudier un service « conjoint » pour proposer une ligne directe entre la capitale anglaise et les principales villes allemandes, en particulier Cologne et Francfort.

Interrogé sur les tarifs mis en place par Eurostar, souvent jugés chers, Matthieu Quyollet rappelle que la compagnie n’a pas changé ses prix d’appel depuis des années. De plus, les péages qu’elle doit acquitter pour traverser le tunnel sont les plus élevés d’Europe : 22 euros par passager. Ainsi, sur un billet à 44 euros (prix d’appel), 22 euros vont directement dans la poche du gestionnaire du Tunnel sous la Manche. A la sortie du tunnel côté britannique, les péages appliqués sur la ligne High Speed 1 sont aussi très élevés : ils sont, selon le dirigeant, les deuxièmes les plus élevés du réseau ferroviaire européen.

Pour en savoir plus : le compte-rendu de la rencontre avec Matthieu Quyollet sera publié dans le numéro de janvier de VRT. 

Ewa

Toulouse inaugure sa première ligne de bus Express

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Première du genre dans l’agglomération toulousaine, la ligne du bus Express 117 a été inaugurée fin novembre. Elle dessert les zones d’activités et d’emploi du sud de Toulouse avec un itinéraire direct et peu d’arrêts : quinze dans chaque sens sur 17 kilomètres entre la gare SNCF de Muret et le terminus toulousain de la ligne A du métro Basso-Cambo, via les centres commerciaux de Portet-sur-Garonne et Roques. Pour garantir des temps de parcours « attractifs » (35 minutes d’un bout à l’autre), la ligne bénéficie d’aménagements spécifiques : 5 km de couloirs de bus latéraux ou axiaux dans des secteurs congestionnés, dont 3,5 km créés pour l’opération et 8 carrefours requalifiés. L’investissement de 13,5 M€ HT a été pris en charge par Tisséo collectivités, le conseil départemental de Haute-Garonne, l’Etat via une subvention de l’AFIT et Muretain Agglo.

 

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Bordeaux lance deux nouvelles lignes de tram après seulement trois mois de travaux

Tramway devant la gare de Bordeaux

Comment améliorer les transports publics quand ils sont victimes de leur succès, sans se lancer forcément dans de coûteux investissements? Bordeaux et Dijon viennent d’en faire l’expérience en pariant avant tout sur l’amélioration de l’existant.

Ainsi, à Bordeaux, les dessertes assurées par le tramway, lancé il y a déjà 20 ans, n’étaient plus adaptées à la demande. Il y a, en particulier, Porte de Bourgogne, où passent quatre lignes, d’énormes flux de passagers. Keolis, qui gère les transports publics bordelais, a proposé des aménagements pour augmenter la fréquence des tramways sans recourir à des achats de rames ou réaliser de nouvelles infrastructures.

« Nous avons réalisé une étude des flux très fine et regardé comment réorganiser les origines-destinations. Avec des aménagements, nous avons constaté que nous pourrions mieux absorber le trafic », explique Annelise Avril, la directrice générale France, chargée des Grands réseaux urbains.

L’opérateur a décidé d’installer un nouvel aiguillage permettant de créer de nouveaux itinéraires. Les travaux ont eu lieu du 2 juin au 31 août. Il a été décidé de faire coïncider les travaux d’aiguillages des lignes du tramway et le chantier de confortement du pont de pierre. Deux mois de tests ont ensuite été menés pour s’assurer que tout fonctionne.

Et c’est ainsi qu’à partir du 6 décembre, les passagers bénéficieront de deux liaisons de tramway supplémentaires, les lignes E et F (directes Gare / Aéroparc / Aéroport et Rive-Droite / Blanquefort) rendues possibles par ces nouveaux aiguillages. « L’offre est augmentée de 400 000 km avec le même linéaire de voie et les mêmes équipements », résume Annelise Avril. L’offre de mobilité augmente en particulier de 33% sur la traversée du pont de pierre et de 10% à la gare Saint-Jean

Toujours le 6 décembre, la ligne H assurée par un bus express doit être lancée selon un tracé circulaire, faisant le tour complet de l’agglomération par les boulevards, chose rendue possible par la livraison du pont Simone Veil en juillet 2024. « C’est une liaison rive gauche-rive droite attendue depuis des années mais aussi une vraie révolution car cette ligne de bus express, avec 65 % de couloirs de bus en site propre, sera la première à permettre d’éviter le centre-ville de Bordeaux en étant connectée avec toutes les lignes de tramway et la plupart des lignes de bus structurantes », souligne Christine Bost, la présidente de la métropole de Bordeaux.

L’objectif de la collectivité est de faire passer entre 2009 et 2030, les parts modales de 26 à 32% pour la marche, de 4 à 18% pour le vélo, de 11 à 17% pour le transport en commun et de 59 à 33% pour la voiture.

Dijon renforce son offre de tramway

Le tramway de Dijon, qui capte plus de la moitié du trafic des transports publics de la ville, est également victime de son succès. Pour éviter la saturation, la métropole a lancé l’an dernier des travaux dans le cadre du projet Capatram. Les travaux ont consisté à créer des points de retournement pour disposer de terminus partiels.
Le quai de la station Foch Gare a également été allongé de 32 mètres pour qu’il puisse accueillir les trams T1 et T2 et pour les faire rouler suffisamment vite, de telle sorte qu’ils puissent passer tous deux au feu vert en arrivant au carrefour. Le chantier s’est achevé le 31 août pour un coût de 15 millions d’euros.
Résultat, la fréquence de passage a augmenté de 20 % pour le T1 et de 12 % pour le T2 sans qu’il soit nécessaire d’avoir plus de rames ou de réaliser de lourds travaux d’infrastructure.
Dijon n’en a pas fini avec le tram. La métropole compte se doter d’une troisième ligne de 10 km, liant le nord-est au sud et passant par le centre-ville. L’investissement est estimé à 200 millions d’euros. Les travaux pourraient être lancés en 2028 pour une mise en service en 2030.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ewa

Lyon-Bordeaux via Massy en TGV : le mauvais procès

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Aujourd’hui, pour se rendre de Lyon à Bordeaux en train, il faut passer un pont sur la Seine, avec vue sur Notre-Dame-de-Paris. Après la traversée des collines du Morvan (Lyon-Paris, deux heures) et avant les paysages poitevins (Paris-Bordeaux, deux heures), le voyageur emprunte la ligne 6 du métro parisien. L’expédition, un peu plus de cinq heures au total, inclut, on l’aura compris, un changement d’une heure entre les gares de Lyon et Montparnasse, à Paris. Il est toutefois possible de raccourcir le trajet en changeant de train à la gare TGV de Massy (Essonne).

Le 5 novembre, la SNCF a annoncé pour l’été 2027 une liaison directe en TGV Ouigo entre Lyon et Bordeaux. La desserte durera cinq heures, sera vendue « à partir de 19 euros », sans changement de train cette fois, mais avec des arrêts intermédiaires à Massy, Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), Poitiers et Angoulême. La SNCF espère ainsi attirer un million de voyageurs par an.

Tollé

Curieusement, l’annonce a provoqué un tollé. Une vingtaine d’associations d’usagers du train de la région Auvergne-Rhône-Alpes, regroupées dans le collectif Aurail, a dénoncé une « nouvelle aberration signée SNCF » et même un « scandale pour les territoires ». Alors que « Lyon se trouve à 435 kilomètres de Bordeaux » les futurs trains « effectueront 930 kilomètres», déplore le collectif, qui s’interroge sur « une volonté délibérée d’exclure les territoires du Massif Central ».

Les associations proposent, comme alternative, des trains directs, Intercités ou Ouigo classiques, via Saint-Etienne, Clermont-Ferrand et Brive-la-Gaillarde (507 kilomètres), Vichy, Limoges et Angoulême (508 kilomètres) ou encore Saint-Etienne, Aurillac et Brive (504 kilomètres). La durée de ces trajets, sept heures selon la SNCF, n’est pas mentionnée par Aurail, mais « ne dépendrait que des infrastructures » qu’il suffirait bien entendu de moderniser.

Plusieurs élus de la Creuse et de l’Allier, dont le maire LR de Vichy Frédéric Aguilera, qui est aussi vice-président aux transports de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ont lancé fin novembre une pétition « pour une vraie liaison Bordeaux-Lyon par le Massif central ». Les élus regrettent que « l’État comme la SNCF recentralisent les mobilités, concentrent les investissements et organisent le contournement systématique du Massif central ». Le 3 décembre, la pétition avait recueilli 14000 signatures.

Concurrencer l’avion

On conçoit que les élus et usagers réclament une meilleure desserte ferroviaire. De et vers Lyon ou Bordeaux, ainsi que Paris ou Toulouse. Mais la liaison directe entre les deux grandes villes situées à l’est et à l’ouest du Massif central doit d’abord concurrencer l’avion (1h10, à partir de 32 euros, sans compter les trajets vers et de l’aéroport) et donc privilégier la vitesse.

La véritable motivation des pétitionnaires, le « scandale » dénoncé, semble surtout lié au fait que la plupart des liaisons ferroviaires rapides passent, dans ce pays hyper centralisé, par « Paris » et sa région, symboles des pouvoirs politique, économique et culturel, tellement faciles à détester.

Les élus comme les usagers se gardent tout de même de réclamer une nouvelle LGV, à coup de tunnels et de viaducs dispendieux. Le sort de ce type des projets a, semble-t-il, déjà été tranché. Dans un premier temps, affirme la Fnaut, les régions concernées pourraient « se coordonner afin de rétablir les correspondances à Montluçon entre les TER ». Soit, mais cela n’a pas grand-chose à voir avec une liaison rapide Lyon-Bordeaux via Massy.

Celle-ci, ce n’est pas un détail, se fera en TGV Ouigo, un train que les habitués savent moins confortable, en raison de l’espace resserré et de l’absence de voiture-bar. Ce train, non remboursable, n’accepte pas les cartes de réduction ou d’abonnement et n’assure pas non plus les correspondances avec les TER.

Précisons que l’annonce de la SNCF ne concernera, dans un premier temps, qu’un seul train dans chaque sens par jour. Entre Lyon et Bordeaux, on continuera encore un bon moment à traverser la Seine à Paris.

 

 

Ewa

Concurrence : une nouvelle compagnie sort de l’ombre et vise la LGV Paris-Lyon

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Après Rachel Picard, qui s’apprête à lancer à partir de 2028, avec sa compagnie Velvet, des trains à grande vitesse pour desservir l’ouest de la France, c’est encore un ancien du groupe SNCF, Nicolas Petrovic, ex-directeur général d’Eurostar qui se met sur les rangs pour lancer un concurrent face à son ancien employeur. Sa société, Claret Associates, a signé en mars dernier un accord-cadre avec SNCF Réseau, prévoyant un service de transport à grande vitesse de voyageurs sur la ligne Paris-Lyon. L’information a été dévoilée par Mobily-Cités qui a remarqué un avis publié le 1er décembre par l’Autorité de régulation des transports (Lire : ici).

En franchissant cette étape, Claret Associates, société fondée en octobre 2021, montre que le projet a bien avancé. Au printemps 2024, Olivier Desfontaines s’est joint au projet en devenant directeur général, indique Mobily-Cités, en précisant que ce dernier a longtemps piloté le département de financement des actifs ferroviaires, notamment de ceux de la SNCF,.au sein de la banque d’investissement du Crédit Agricole (CACIB),

De son côté, Nicolas Petrovic se présente sur son compte LinkedIn comme un entrepreneur, investisseur, actuellement directeur général de Etihad Rail Mobility, une compagnie avec laquelle Keolis vient de signer un partenariat pour faire rouler dès l’an prochain des trains de passagers entre Abou Dhabi et Dubaï, un réseau ferré, créé il y a moins de dix ans, qui n’assure aujourd’hui que du fret ferroviaire.

 

 

Ewa

Une ligne de car express pour relier Ermont-Eaubonne à CDG

©Paul Parikhah Ile de France Mobilites

Une nouvelle liaison en car express a été mise en service le 1er décembre pour relier Ermont-Eaubonne (Val d’Oise) à Roissypôle en passant par Garges-Sarcelles. Elle met l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à 32 minutes de Garges-Sarcelles et à une heure d’Ermont-Eaubonne, avec une fréquence de 15 minutes pendant les heures de pointe et toutes les demi-heures durant le reste de la journée, du lundi au vendredi (toutes les heures le samedi).

« D’ici 2030, 97 lignes de cars express seront en service, dont 40 nouvelles et 11 renforcées », rappelle Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice.