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Ewa

Valérie Pécresse réclame une autonomie fiscale pour les transports franciliens

Valerie Pecresse, en juillet 2017, au siège de la région Ile de France à Paris.
© Lewis JOLY 
Cette image est la propriété de Lewis Joly, aucune utilisation autorisée sans accord préalable.

Après avoir alerté le gouvernement sur les difficultés financières d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), puis menacé de suspendre les financements du Grand Paris, d’Eole et des JO, Valérie Pécresse a finalement obtenu une aide de l’Etat de 200 millions d’euros. Il lui aurait fallu 250 millions d’euros de plus. Conséquence, le coût du pass Navigo, qui était gelé depuis cinq ans, va passer de 75,20 euros à 84, 10 euros. Soit une hausse de 11,8 %.

D’autres tarifs évoluent différemment, comme le ticket à l’unité par exemple qui passera à 2,10 euros, le ticket à bord des bus à 2,5 euros (+ 25 %), le carnet de 10 titres T+ à 19,10 euros (+13%).. Ou le forfait à la semaine qui passera à 30 euros (+31,6 %)

Reste que si le budget est bouclé et vient d’être voté ce 7 décembre  (« Je ne peux pas faire voter un budget en déficit« , rappelle Valérie Pécresse), la question du financement des transports publics franciliens est loin d’être définitivement réglée ; des investissements importants vont continuer à être lancés, puis la mise en service du Grand Paris Express ou d’Eole à partir de 2024, se traduiront par des hausses des coûts de fonctionnement annuels de plus d’un milliard d’euros. « Entre 2024 et 2030, on va ouvrir 240 km de nouveaux métros et RER, 94 nouvelles stations, plus de 50 km de tramway et 5 km de câble« , énumère l’élue.

D’où la nécessité de trouver un nouveau modèle, plaide Valérie Pécresse, qui annonce la tenue, le 23 janvier, des Assises du financement des transports franciliens. « en associant la population à ces débats« . Et elle ajoute : « Je veux mettre les vrais coûts sur la table pour qu’on voit bien qui paie quoi« .

D’ores et déjà, la présidente de la région a quelques idées, qu’elle défendait déjà lorsqu’elle cherchait à boucler son budget, comme par exemple relever le taux du versement mobilités (une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 personnes), ce qu’a refusé jusqu’à présent l’exécutif. Valérie Pécresse maintient sa demande de donner la possibilité aux autorités organisatrices des transports de fixer elles-mêmes le taux de versement mobilité (VM). En résumé, bénéficier « d’une forme d’autonomie fiscale« .

MH P

Ewa

Transdev exploitera le premier téléphérique d’Ile-de-France

Cable A

Le gain du contrat d’exploitation du câble C1, qui doit relier les villes de Créteil à Villeneuve-Saint-Georges en desservant Valenton et Limeil-Brévannes en Ile-de-France, est particulièrement savouré par Transdev : contrairement aux autres lots, qui font l’objet d’une redistribution entre opérateurs suite à l’ouverture à la concurrence des réseaux de bus en grande et moyenne couronne, entamée depuis 2021, ce sera le premier téléphérique d’Ile-de-Franee et une jolie vitrine pour la filiale de la Caisse des dépôts (66 %) et de l’allemand Rethmann (34 %).

L’exploitation du câble C1 débuter à l’été 2025, jusqu’au terme du contrat, soit 4 ans, indique IDFM dans un communiqué. Transdev exploitera aussi, à partir du 1er août 2023, 15 lignes de bus desservant le Sud-Est du Val de Marne (pendant six ans), et 20 lignes de bus (dont 1 ligne express et 1 service de Transport à la demande) desservant le secteur sud Seine-et-Marne autour de Nemours (pendant cinq ans).

Keolis a également remporté une délégation de service public portant sur l’exploitation de 46 lignes de bus, un service de 3 lignes de bus de soirée ainsi qu’1 service de Transport à la demande) desservant les communes localisées à l’ouest du territoire de Roissy Pays de France.

 

 

Ewa

Patrice Vergriete proposé à la présidence de l’Agence de financement des infrastructures de transport

Patrice Vergriete

L’Elysée a annoncé le 2 décembre qu’Emmanuel Macron envisage de nommer, sur proposition de la Première ministre, Patrice Vergriete, le maire de Dunkerque, à la présidence du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France. Maire divers gauche et président de l’agglomération de Dunkerque, il s’est fait connaître pour avoir appliqué la gratuité sur le réseau de bus de la ville. Il sera appelé à remplacer Jean Castex parti diriger la RATP.

La procédure prévoit que Patrice Vergriete soit entendu par les commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui devront valider ce choix.

Créée en 2004, l’Afit France (ex Afitf) est un établissement public qui a pour mission de financer des projets de transport. Son financement est assuré par une part de la TICPE (taxe intérieure sur la consommation de produits pétroliers), un versement des sociétés concessionnaires d’autoroutes, une partie des amendes de radars automatiques et des dotations de l’Etat.

Ewa

Vols de moins de 2h30 : le train remporte le match

train avion

Une victoire pour les écologistes ! Saluée comme telle par Clément Beaune qui s’est félicité, le 2 décembre, de la décision européenne de valider le projet de décret du gouvernement français d’interdire les liaisons aériennes quand il existe une alternative de faire le même trajet en train en moins de 2h30. « C’est une avancée majeure et je suis fier que la France se montre pionnière en la matière » a déclaré le ministre des Transports, cité dans un communiqué.

Cette mesure avait été proposée par la Convention Citoyenne pour le Climat et reprise dans la loi Climat et Résilience pour lutter contre les effets de serre engendrés par les transports qui représentent en France 30 % des émissions totales. « A la suite de cette décision favorable, le gouvernement soumettra le décret à la consultation du public, puis au Conseil d’Etat, avant son adoption, le plus rapidement possible« .

Si la mesure validée par la Commission européenne devra être réexaminée au bout de trois ans, elle devra aussi s’appliquer aux vols en correspondances, précise le texte, allant encore plus loin que ce que souhaitait le gouvernement. Un double revers pour plusieurs associations (Association des aéroports européens, Union des aéroports français (UAF) et association de compagnies aériennes françaises (le Scara), qui avaient porté l’affaire à Bruxelles.

MH P

Ewa

La fréquentation des TER en forte hausse

TER Hauts-de-France à Boulogne-Ville

« Il n’y a jamais eu autant de voyageurs dans les TER« , a indiqué Jean-Aimé Mougenot, qui était le 2 décembre l’invité de l’Association des journalistes des transports et des mobilités (AJTM). Depuis le début de l’année, la fréquentation des TER en France est en hausse de 10 %, comparé à la même période de 2019, année de référence.

Plus précisément, après un début d’année en recul (durant les trois premiers mois, une baisse de 20 % a été enregistrée), il y a eu une accélération, avec un taux de croissance du trafic voyageurs de 30 %. « Nous avons réussi à gérer cette situation« , a poursuivi le directeur TER délégué à SNCF Voyageurs, en reconnaissant que les trains peuvent être bondés à certaines heures et le week-end. La fréquentation des TER avait déjà augmenté de 60 % entre 2002 (date de la prise en main des TER par les régions) et 2019.

D’où la nécessité de  « dégager un peu plus de matériel », ajoute Jean-Aimé Mougenot, en rappelant que les régions, autorités organisatrices des TER, ont investi 8 milliards d’euros ces dix dernières années pour disposer des trains neufs (Regio 2N de grande capacité et Régiolis) qui sont régulièrement livrés.

Le dirigeant explique cette attractivité des TER par le retour à la normale après la crise sanitaire, la montée de la préoccupation écologique et les tarifs pratiqués dans les TER moins chers que la voiture, soumise à la hausse des prix du carburant. Et il dit s’attendre à la poursuite de la progression de la fréquentation.

Jean-Aimé Mougenot se félicite aussi du taux de ponctualité moyen (92,3 %) qui met l’activité TER « dans le peloton de tête des pays européens comparables« . L’offre, elle, est revenue quasiment à 100 %.

Reste que dans les Hauts-de-France, la SNCF vit une situation de crise qu’elle ne nie pas. En cause : le manque de quelque 65 conducteurs de trains, un taux d’absentéisme en hausse et des tensions sur le matériel. Le plan de transport régional a donc été allégé dans l’attente de mesures de corrections, au grand dam des élus locaux.

« Nous avions des problèmes de disponibilité du matériel (certains sont un peu vétustes). Nous avons renforcé le travail de nuit et le week-end. Ça a payé : nous avons divisé par deux cette raison« , indique Jean-Aimé Mougenot. Les recrutements et les formations sont accélérés et un appel aux conducteurs retraités a également été lancé. « Quelques dizaines ont répondu et quelques dizaines travaillent déjà sur nos lignes. En général, ils restent chez nous quelques mois« . Des conducteurs ont été réaffectés dans les Hauts-de-France. Le patron de l’activité TER de la SNCF affirme « ne pas avoir d’inquiétude sur un retour à la normal » prochainement. Il estime que la compagnie ferroviaire aura recruté plus de 900 conducteurs cette année. Globalement, selon lui, il manque aux TER une centaine de conducteurs sur 5500 en France.

En attendant, la SNCF va dédommager les abonnés du TER des Hauts-de-France, à hauteur de 30 % sur leurs achats réalisés entre septembre 2022 et février 2023. « Assumé intégralement par SNCF Voyageurs, ce dédommagement représente par exemple 245,50 euros de réduction pour un abonné annuel Compiègne-gare du Nord« , explique dans un communiqué la compagnie. Ce qui doit permettre de compenser les nombreuses suppressions de trains et les retards accumulés. « Un juste dédommagement par rapport à la souffrance que connaissent les usagers depuis septembre »‘, confrontés à un « service déplorable« , a réagi auprès de l’AFP Franck Dhersin, le vice-président du conseil régional chargé des Transports.

MH P

Ewa

Un nouveau technicentre à Orléans pour les Regio 2N Omneo

Technicentre Orléans

« Une réalisation exemplaire ». C’est en ces termes que Clément Beaune, le ministre des Transports, a présenté le nouveau technicentre d’Orléans inauguré le 29 novembre. Par sa présence, aux côtés de Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, et de François Bonneau, le président de la région Centre-Val-de-Loire, le ministre a cherché à démontrer, face à 200 agents SNCF, l’importance pour l’Etat des trains du quotidien.

L’ouverture de ce nouvel établissement de 6700 m2 prépare le remplacement, durant l’année 2023, des voitures Corail par un parc de 32 Regio 2N Omneo. Pour les agents, c’est une réelle avancée : les opérations de maintenance autrefois réalisées en gare des Aubrais, sont désormais effectuées dans de meilleures conditions de confort et de sécurité. Une attention particulière a été portée à la qualité du travail, avec des postes ergonomiques facilitant les tâches. Les voies, non plus en fosses mais sur pilotis, tout comme les accès en toiture, évitent les mauvaises positions causant des traumatismes de répétition. Le bâtiment de 142 m de long en compte 4 de 110 m, de quoi abriter l’ensemble d’une rame Omneo. Dans un coin de l’atelier, un vérin en fosse permet la dépose des essieux. A l’extérieur, huit voies sont réservées au remisage des trains. 4 autres de « station-service » permettent les petites opérations de logistique, alimentation des lave-glace, vidange etc… Une machine à laver et une voie couverte pour le détagage et le nettoyage technique, complètent les installations.

Déjà 4 rames Regio 2N Omneo sont en service. Sur Paris – Orléans, Christophe Fanichet annonce pour le mois de décembre, une desserte au quart d’heure aux pointes du matin et du soir. Une première application concrète de la nouvelle convention signée pour 10 ans entre la région et SNCF Voyageurs. Les nouvelles Omneo Premium permettront des pointes jusqu’à 200 km/h sur Paris – Orléans – Tours et Vierzon.

Au total sur la région, 420 trains seront engagés chaque jour pour transporter 70 000 voyageurs. Le contrat prévoit aussi une arrivée progressive de la concurrence sur les trois dernières années. Elle portera sur un tiers de l’offre début début 2030, un autre tiers en 2031, et le reste en 2032. 

Philippe-Enrico Attal

Ewa

La Société du Grand Paris veut convaincre de l’utilité de sa filiale SGP Dev

Jean-François Monteils
Invité le 1er décembre 2022 du Club VRT, le président du directoire de la Société du Grand Paris, Jean-François Monteils, a notamment fait le point sur l’avancée des travaux. « Un peu plus de la moitié des lignes du Grand Paris a été creusée. Le creusement de la ligne 15 est achevé et la voie est posée sur la moitié. La ligne 16 est achevée aux deux tiers. Et nous avons plus de 110 marchés en cours d’exécution », a indiqué Jean-François Monteils, reprenant les termes de son prédécesseur, Thierry Dallard, sur l’irréversibilité du projet.
Le patron de la SGP a également évoqué la création de deux  filiales, SGP Immobilier et SGP Dev, avant l’été 2023. La première sera chargée de valoriser la patrimoine immobilier autour des gares (68 gares sont prévues dans le projet du Grand Paris Express et ses 200 km de métro automatique), la seconde est appelée à conduire des études en vue de réaliser d’autres infrastructures que celle du Grand Paris Express. Eventuellement en intervenant sur le réseau ferroviaire national, actuellement chasse gardée de SNCF Réseau. Mais auparavant, il faudra faire évoluer la loi.
« Il ne serait pas concevable,que nous travaillions sur d’autres projets avec de l’argent destiné au Grand Paris Express », a expliqué Jean-François Monteils en justifiant le lancement de ces filiales : « La SGP a développé un savoir-faire dans la maîtrise d’ouvrage, qu’il serait dommage de voir se perdre avec la fin du projet du Grand Paris». Réponse d’ici à l’été prochain, espère le président, pour savoir si la SGP a convaincu les pouvoirs publics du bel avenir promis à sa filiale SGP Dev. Et pour pouvoir commencer à lever les obstacles juridiques et techniques qui se dressent encore sur son chemin.

Ewa

Transdev va exploiter la première ligne de métro de Quito

Metro Quito_2

Transdev a annoncé hier avoir remporté avec son partenaire colombien Metro de Medellín, le contrat d’exploitation de la première ligne de métro de Quito. Ce contrat, signé avec l’entreprise publique métropolitaine du Metro de Quito (EPMMQ), représente une valeur de 186 millions de dollars sur six ans.

« La première ligne de métro de la capitale équatorienne, d’une longueur de 22 kilomètres, desservira 15 stations – dont cinq multimodales, permettant l’interconnexion avec les autres transports publics de Quito« , indique l’opérateur français dans un communiqué, en rappelant que la capacité totale d’emport de la ligne est de 400 000 passagers par jour. 450 personnes seront embauchées pour assurer l’exploitation de cette ligne qui sera inaugurée fin décembre, puis mise en service progressivement au cours du premier semestre 2023.

Ewa

Les nouveaux appels d’offre imaginés par les régions pour prendre le contrôle des TER

guichet gare SNCF

Les autorités régionales souhaitent de plus en plus prendre la main sur l’ensemble de l’activité TER. En plus des lots de lignes dont elles souhaitent confier l’exploitation à des transporteurs, elles réfléchissent aussi à mettre en concurrence leurs systèmes d’information voyageurs et leur dispositif de distribution et de vente des billets de TER, en les séparant de l’exploitation des trains.

La région Sud par exemple a lancé un avis de pré-information sur le sujet. Dans le cadre de ces appels d’offre d’un type nouveau, on devrait voir apparaître tous les fournisseurs (dont la SNCF bien sûr ou d’autres transporteurs mais aussi des groupements d’industriels ou des groupements spécialisés dans les systèmes d’information et des intégrateurs de services) pour faire de la distribution ou de l’intégration ou le développement d’applis spécifiques.

«C’est très récent, cela va bouleverser l’écosystème », commente un représentant d’un opérateur ferroviaire. Le match commence à s’ouvrir. Tout le back office exploité aujourd’hui par la SNCF pourrait être concerné. Première visée, la SNCF devrait répondre à ce type d’appel d’offres via une société dédiée comme elle fait lorsqu’elle répond à des marchés pour l’exploitation de lignes de TER.

MH P

Ewa

Un centre à Aulnay pour entretenir les trains du Grand Paris Express

centre d'exploitation d'Aulnay pour les liges 16 et 17 du Grand Paris Epress
« Le cœur et le cerveau des lignes 16 et 17 ». C’est ainsi que Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société du Grand Paris, présente le centre d’exploitation des futures lignes 16 et 17 du Grand Paris Express, situé à Aulnay en Seine-Saint-Denis. « Les bâtiments sont à 95 % achevés », précise la Société du Grand Paris (SGP), maître d’ouvrage.
Le site, gigantesque, s’étend sur 50 000 m2. A cheval sur les communes d’Aulnay-sous-Bois (Seine Saint-Denis) et de Gonesse (Val-d’Oise), il est implanté sur une partie de l’ancien site de PSA, où la fabrication d’automobiles s’est arrêtée en 2013. Sur les 180 hectares que comptait le site de PSA, la SGP en a racheté 20 en 2017 dans la partie nord-ouest, sur 1,6 km le long de l’autoroute A3 et A1.
Le site d’Aulnay est l’un des deux seuls centres d’exploitation du métro du Grand Paris, avec celui de Palaiseau, sur la 18, à accueillir, à la fois des ateliers de maintenance du matériel, des ateliers de maintenance de l’infrastructure et Poste central de commandement (PCC). C’est depuis ce poste que seront exploitées les lignes 16 (Saint-Denis Pleyel – Noisy-Champs) et 17 (Saint-Denis Pleyel – Le Mesnil-Amelot), qui fonctionneront tous les jours de la semaine, 24 heures sur 24.
47 trains pourront être accueillis en même temps sur les huit voies de l’atelier. cinq permettront la maintenance courante jusqu’au niveau 3 (le contrôle et la sécurité des équipements : freins, climatisation, mobilier intérieur…) .
Deux autres voies, spécifiques à la maintenance dite renforcée, permettront d’intervenir sur toutes les parties du train. Elles sont pour cela équipées d’une fosse pour l’une et de moyens de levage pour l’autre. La dernière voie est aménagée pour faciliter l’entretien des bogies.
Cet atelier est flanqué d’un second atelier de cinq voies, destiné au nettoyage des trains, de jour comme de nuit. Quatre voies permettront l’entretien intérieur des rames, tandis qu’une cinquième voie sera dédiée au nettoyage extérieur des trains à l’aide de nettoyeurs haute pression. Les opérations régulières de lavage seront effectuées par une machine à laver, installée dans un troisième bâtiment. Cette machine, équipée de rouleaux, comme ceux utilisés pour les véhicules routiers, et complètement automatisée permettra de nettoyer l’extérieur du train en moins de 10 minutes. L’eau utilisée sera recyclée à 80 % au minimum.
Au sud du site, on peut déjà voir le long et haut atelier (540 m sur 23 m de haut) destiné à la maintenance des infrastructures. « Le cahier des charges demandait de très nombreux accès, pour apporter les différentes pièces. C’est donc cette forme très allongée qui s’est imposée », explique Baptiste Pagneux, responsable unité centre exploitation et maintenance à la Société du Grand Paris. Le bâtiment servira en effet de magasins pour abriter des pièces imposantes comme des redresseurs qui peuvent peser 5 tonnes, ou les ventilateurs utilisés pour le désenfumage.
Ce bâtiment servira également d’atelier de maintenance pour les véhicules ferroviaires de maintenance de L’infrastructure. Il comprendra trois voies accessibles par le nord du bâtiment. Deux pour la maintenance courante mais de différentes longueurs selon les types de train (une de 130 m, une de 80 m), équipées d’une fosse et de passerelles mobiles afin de s’adapter aux différents modèles de véhicules. Une troisième voie, plus courte (30 m), servira à la dépose des bogies.
Même s’il s’agit de bâtiment industriel, l’aspect esthétique n’a pas été oublié. L’architecte Mark Wilson a imaginé une toiture à pans coupés, qui donne un effet plissé, vu du ciel. Cela fait référence aux sheds, ces toits en dents de scie typiques des ateliers industriels du XIXe siècle qui laissaient entrer la lumière naturelle.
Le long de la facade nord-ouest, le plasticien Yann Kersalé, qui travaille la lumière comme une matière, a installé des panneaux de couleur jaune visibles de jour depuis l’autoroute, et encore plus de nuit, grâce à des rubans de Led.
L’installation des équipements des ateliers (plateforme, pont roulant, machine à laver) et des voies ferrées du site, avec leur alimentation électrique, et leur signalisation vont se poursuivre jusqu’à l’été 2024. C’est alors que les essais du site pourront commencer, puis les essais avec les trains et les marches à blanc pour une mise en service en 2026 de la ligne 16 pour sa partie Saint-Denis-Pleyel – Clichy-Montfermeil et de la 17, pour la section Saint-Denis-Pleyel – Le Bourget-Aéroport. La SGP annonce un investissement de 500 millions pour la construction du centre d’exploitation d’Aulnay.
Yann Goubin