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Ewa

La SNCF va augmenter le prix de ses TGV de 5 % en moyenne

TGV Océane

+ 5 %. C’est la hausse moyenne des prix qui sera appliquée sur les voyages en TGV à partir du 10 janvier prochain. Une augmentation en deçà de l’inflation, comme l’avait demandé quelques jours auparavant le ministre des Transports, Clément Beaune, appelant de ses voeux un « bouclier tarifaire » pour protéger le pouvoir d’achat des Français, en particulier des jeunes.

En plus de l’inflation (+ 6 %), la SNCF a calculé qu’elle serait confrontée à une envolée de sa facture énergétique de 180 % entre 2022 et 2023. De ce fait, elle estime qu’elle va faire face à une hausse de ses coûts de 13 % en 2023, « malgré tous nos efforts d’économies et de productivité« , a expliqué Christophe Fanichet en dévoilant le 18 novembre la nouvelle politique tarifaire applicable uniquement aux TGV Inoui et Ouigo, qui sont intégralement financés par les recettes voyageurs. Les prix des Intercités devraient toutefois être calqués sur le même modèle mais c’est à l’Etat, autorité organisatrice, de le dire. Quant aux tarifs des TER, ils dépendront des décisions de chaque région, décisionnaires en la matière.

Bouclier tarifaire

Pour moduler la hausse des tarifs en tenant compte du profil de ses clients, la SNCF a imaginé un dispositif d’autant plus compliqué qu’il repose aussi sur le yield management (les tarifs augmentent par pallier, avec la demande). Ainsi, le  « bouclier tarifaire » mis en place pour les TGV se traduit par des tarifs inchangés pour les grilles de prix les plus bas du TGV Inoui. L’ensemble de la grille des prix du Ouigo, le TGV à bas coût de la SNCF, est également maintenu au même niveau. « Ouigo représentera en 2023 plus de 20% de l’offre TGV avec plus de la moitié des billets vendus à moins de25 €. En moyenne, ce sera plus d’1 million de billets par mois qui seront proposés à moins de 25€« , souligne la SNCF.

De même, les cartes Avantages (4,1 millions de cartes vendues à ce jour) qui peuvent être utilisées en seconde classe sur les TGV Inoui restent à 49 euros et continueront jusqu’en septembre 2023 à donner accès aux mêmes prix plafonnés (pas plus de 39 euros pour les trajets de moins de 1h30, 59 euros pour les voyages de moins de 3 heures et 79 euros pour les trajets d’une durée supérieure). Les cartes d’abonnement Max Jeunes et Seniors sont enfin bloquées au tarif de 79 euros. « Plus de 75 % de nos billets sont vendus à tarifs réduits« , affirme Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités.

Les augmentations de tarifs cibleront en revanche ceux qui sont déjà les contributeurs à plus forte valeur ajoutée : les professionnels, mais aussi les paliers maximums des tarifs loisirs TGV 2nde et 1ère, ainsi que les abonnements Max actifs et forfaits.

Conditions de remboursement plus restrictives

Les conditions d’échange et de remboursement deviennent aussi plus restrictives. Alors qu’il était possible de se faire rembourser gratuitement jusqu’à trois jours avant le départ d’un train, cette facilité ne s’appliquera plus que jusqu’à six jours avant. Après, les frais augmenteront, passant de 15 euros actuellement à 19 euros. Un montant équivalent à celui pratiqué par la concurrence mais dont les conditions d’applications restent plus avantageuses, affirme Christophe Fanichet, qui justifie la mesure par le triplement du nombre d’échanges et de remboursements entre 6 jours et 3 jours quelques avant le départ. « C’est ce qui explique que, alors qu’un train affiche complet une semaine avant, il reste des places libres le jour du départ« , souligne Alain Krakovitch. Cette mesure doit permettre de remettre en vente suffisamment à l’avance des places et donc de mieux remplir les trains. Et accessoirement de renflouer les caisses : les frais perçus par la SNCF lors des échanges et remboursements rapportent quelques dizaines de millions d’euros, une manne bienvenue pour absorber l’effort de la SNCF pour ne pas trop augmenter ses prix.

Car il n’y a pas que les voyageurs qui seront appelés à absorber une partie de l’inflation. La SNCF a décidé de prendre à sa charge la moitié du surcoût, estimé à  « plusieurs centaines de millions d’euros ». Le prix à payer, selon Christophe Fanichet, pour maintenir l’attractivité du train. Sans pour autant réduire à néant sa profitabilité.

L’objectif du groupe reste de doubler le trafic ferroviaire à l’horizon 2030. Cela passe aussi, assure la direction, par la poursuite du développement de l’offre TGV et donc des investissement (un demi-milliard doit être investi l’an prochain dans l’activité TGV).  « Notre volonté c’est de rester au niveau de remplissage actuel : + 80 % alors qu’on était plutôt autour de 65 % il y a 4 ou 5 ans« , souligne Alain Krakovitch. Alors que des compagnies aériennes low cost annoncent qu’elles vont cesser de vendre leurs billets à prix cassés face à l’envolée de leurs coûts, la SNCF espère faire la différence.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

DigiRail, l’entreprise qui assure en accéléré la formation de conducteurs de la SNCF

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C’est une première : la SNCF sous-traite une (toute) petite partie des formations de conducteurs de train de voyageurs. DigiRail, fondée par un ancien responsable pédagogique de la compagnie ferroviaire publique, a remporté un premier appel d’offres.

 « Après le retard pris en raison de la crise Covid en 2020 et 2021, nous mobilisons toutes nos capacités disponibles de formation en interne », indique la SNCF. Mais sous la pression des régions, et notamment des Hauts-de-France exaspérée par les perturbations des TER liées en partie à la pénurie de conducteurs (65 conducteurs manquent à l’appel dans la région présidée par Xavier Bertrand), la compagnie ferroviaire a lancé cette année un appel d’offres pour sous-traiter une partie de ses formations. Un galop d’essai, puisque sur les 1 200 conducteurs formés cette année (contre 800 en 2019, 550 en 2020 et 550 en 2021) par l’Université nationale formation traction (UNFT) de la SNCF, une petite cinquantaine sortiront en 2022-2023 de la promotion DigiRail.

L’entreprise havraise fondée en 2019 par un ancien responsable pédagogique à la SNCF, Laurent Vidal, a remporté le marché pour former une cinquantaine de conducteurs destinés à prendre les commandes des TER des Hauts-de-France, mais aussi d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Grand-Est.

Conducteurs formés en 7 mois et demi

Le credo de son dirigeant, c’est d’accélérer la cadence des formations initiales. Terminé les cursus en alternance de 12 mois. « Chez DigiRail, les jeunes en apprennent autant mais sur sept mois et demi », affirme Laurent Vidal qui a passé 19 ans à la SNCF. Comment ?  « On gagne du temps sur le présentiel : nous avons complétement réorganisé la partie formation théorique qui se déroule majoritairement en e-learning ». La répartition apprentissage pratique et théorique reste la même (50/50), mais pendant les trois semaines de stage pratique dans l’entreprise ferroviaire, les stagiaires passent l’équivalent d’une semaine et demie derrière leur ordinateur, en lien avec deux formateurs à distance. « Ils s’autocontrôlent, font des auto-évaluations, ce temps de formation personnelle, en temps masqué, permet de gagner des semaines de formation », insiste Laurent Vidal.  C’est l’aboutissement d’une réflexion de 20 ans », ajoute-t-il

Premier marché voyageurs

Autrement dit, même quand ils sont en stage pratique, à la SNCF en l’occurrence, l’apport théorique est continu : « Chaque module de formation pratique dure trois semaines et demie, et pendant la moitié du temps, les stagiaires font de la théorie en e-learning animés par deux formateurs », explique Laurent Vidal dont l’organisme est agréé par l’EPSF, l’établissement public de sécurité ferroviaire.

« Le volet pratique et la délivrance de l’autorisation de conduire un train en ligne restent assurées par la SNCF », précise la SNCF. C’est le premier marché voyageurs remporté par DigiRail qui jusqu’à présent, n’avait formé que des conducteurs de trains de fret pour des opérateurs comme Régiorail, Combirail ou encore Viia Connect, filiale de la SNCF. La nouvelle activité représente un quart de son activité.

Nathalie Arensonas

 

Ewa

Face au manque de conducteurs, la SNCF diminue les temps de formation

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Pour pallier le manque de conducteurs, la SNCF dispose d’une arme qu’elle n’avait jusqu’alors jamais utilisée : diminuer leur temps de formation. Lors d’une table-ronde organisée le 20 octobre par Ville, Rail & Transports, Sylvie Charles, la directrice de Transilien, a indiqué qu’une expérimentation a été lancée pour réduire le cursus de formation des conducteurs de trains de la banlieue parisienne d’environ deux mois pour passer à dix mois, contre 12 mois actuellement, « sans concession à la sécurité ».

Et de préciser qu’il serait possible « d’aller plus loin : dédier les conducteurs à la ligne à laquelle ils seront destinés pour leur premier emploi permettrait de réduire de 4 mois leur formation ».  En cas de changement de zones géographiques, la formation continue permettrait de compléter les connaissances professionnelles requises. L’initiative, actuellement cantonnée aux futurs conducteurs des trains en Ile-de-France, pourrait ensuite être appliquée ailleurs si elle est jugée positive.

Contactée par VRT, la SNCF se montre plus prudente, évoquant un temps de formation raccourci de « quelques semaines » dans le cadre d’un organisme agréé, Digirail, une entreprise privée créée par un ancien cheminot. « L’organisme agréé de formation de SNCF Voyageurs a fait évoluer le dispositif de formation conduite pour le rendre plus efficace avec le développement de nouveaux outils pédagogiques comme l’utilisation accrue des simulateurs de conduite », indique-t-elle.

Reste que pour certains conducteurs, si la spécialisation par ligne peut permettre d’améliorer la sécurité (« on connaît la ligne par cœur », dit l’un d’eux), elle risque aussi de rendre les conditions de travail très monotones. Un risque reconnu par la direction. « Or, la diversité (diversité des lignes parcourues mais aussi et surtout du matériel), fait l’attractivité des métiers. L’évolution de carrière pourrait aussi être freinée, même si la formation est complétée quand le conducteur est appelé à rouler ailleurs», poursuit ce même conducteur.

Dans les formations classiques, rappelle-t-il, « on apprend tout par cœur, la règlementation et la technique, comme par exemple le circuit électrique du train et tous les types de signalisation, même ceux qu’on ne rencontrera pas sur les lignes sur lesquelles on roule. On peut gagner un ou deux mois en formation. Mais au-delà, on risque d’aller au casse-pipe… », estime-t-il. « Le risque c’est la baisse de vigilance et d’engagement des conducteurs. Dans ce métier, la remise en cause permanente est nécessaire« , affirme de son côté Axel Persson, conducteur sur les lignes N et U de Transilien et délégué CGT (lire l’interview ci-dessous).

Cette réduction du temps de formation pourrait toutefois présenter un avantage : augmenter le taux de réussite lors des  formation de conducteurs, en allégeant les exigences. Il faut en moyenne 100 CV pour réussir à recruter et former un conducteur. Or, ce taux serait en train d’augmenter très sensiblement dans certaines régions, selon des « roulants » SNCF, tant le métier demande d’implications avec des conditions de travail difficiles (horaires décalés, week-ends, nuits, découchés…)

Pour attirer des candidats, SNCF Transilien a aussi lancé une nouvelle expérimentation, en nouant un partenariat qui semble intéressant avec l’université d’Evry, où des professeurs sont chargés de repérer les étudiants en échec qui pourraient être tentés par une reconversion de leurs études vers la conduite de trains. La faculté prend en charge la partie théorique de leur formation, payée par la SNCF qui la complète avec la pratique. Selon Sylvie Charles, si la première année n’a pas vraiment été une réussite, celle à venir serait plus prometteuse.

Marie-Hélène Poingt

Interview

« Réduire le temps de formation des conducteurs et les cantonner sur une ligne ne va pas améliorer l’attractivité du métier», selon Axel Persson, conducteur de train sur les lignes N et U du réseau Transilien, et délégué CGT Cheminots au dépôt de Trappes.

Ville, Rail & Transports : Sylvie Charles explique que la SNCF va réduire le temps de formation des conducteurs de trains franciliens pour accélérer les prises de poste. C’est jouable selon vous ?

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Axel_Persson, secrétaire général CGT Cheminots de Trappes (Yvelines). Conducteur de Transilien sur les lignes N et U.

Axel Persson : Aujourd’hui, la durée de formation est de douze mois, et ce n’est pas trop étant donné le volume d’informations à assimiler ! Si on ramène la formation à 10 mois, voire moins, en rognant sur la pratique et les connaissances théoriques, le danger, in fine, c’est de mettre les futurs conducteurs en difficulté car ils n’auront pas acquis la connaissance de toutes les situations et configurations de lignes.

VRT : Spécialiser les conducteurs sur une seule ligne pour leur premier emploi permettrait de réduire de quatre mois le temps de formation

A.P : En affectant les conducteurs sur une ou deux lignes (c’est déjà le cas sur celle de Rambouillet où je conduis), la SNCF a clairement une approche marché, dans la perspective de l’ouverture à la concurrence des TER, ligne par ligne. Elle se positionne pour les futurs appels d’offres. Pour les conducteurs, cette approche va péjorer les possibilités d’évolution de carrière. Et pour les entreprises ferroviaires, ça coûtera plus cher de les former à nouveau en formation continue. Ils n’auront pas le même socle de formation de départ.

VRT : Qu’entendez-vous par là ?

A.P : Un jeune conducteur sera par exemple formé au block automatique lumineux et à la voie unique parce qu’on le destine à une ligne où les trains circulent sur la même voie. Et il ne connaîtra que ça : c’est un sacré handicap de départ ! S’il doit passer sur une autre ligne avec un autre système de signalisation, il faut le former à nouveau. Aujourd’hui, le problème ne se pose pas, la SNCF fait de la formation continue en fonction des besoins de ressources humaines. Demain, avec l’arrivée de la concurrence, il se posera. Mal formé, du moins pas formé à toutes les configurations de lignes régionales, un conducteur voit ses opportunités de mobilité professionnelle se réduire. Avec cette nouvelle politique de formation, la SNCF accentue l’interdiction de polyvalence.

VRT : Sylvie Charles reconnait le risque de monotonie au fil du temps sur une même ligne.

A.P : Bien sûr ! A force de faire la même ligne, les mêmes tâches – même si en réalité ce ne sont pas toujours les mêmes. Le risque, c’est la baisse de vigilance et d’engagement des conducteurs. Dans ce métier, la remise en cause permanente est nécessaire. Le fait de varier les missions conduit à augmenter la vigilance et maintien de niveau de connaissances des conducteurs. Le projet de la SNCF de réduire la durée de formation existe depuis début 2022, pourtant il ne va pas répondre au problème de pénurie de conducteurs. Au contraire, il ne va pas améliorer l’attractivité du métier. Et les tests d’entrée et les barrières éliminatoires sont heureusement toujours les mêmes.

Propos recueillis par Nathalie Arensonas

 

Ewa

L’Occitanie cherche à booster la fréquentation de ses TER

Carole Delga

Après le succès de l’opération TER à 1 euro, destinée à faciliter les déplacements, alors que l’essence manquait pour cause de blocage des raffineries, et qui a abouti à économiser 650 000 litres de carburant selon ses décomptes, l’Occitanie persiste et signe. La région a annoncé, le 15 novembre, reconduire l’opération chaque premier week-end du mois (hors juillet et août) et lors des pics de pollution. Cette mesure, qui commence dès décembre; complète une politique tarifaire attractive, tout particulièrement en faveur des jeunes. L’objectif global est d’atteindre 100 000 voyageurs en moyenne par jour sur le réseau de trains régionaux liO.

Pour ceux qui n’ont pas accès aux trains, Carole Delga, la présidente de région, a décidé d’aider le covoiturage pour tous les déplacements qui n’excèdent pas 30 km. L’Occitanie prendra en charge 0,10€ par kilomètre, plafonné à 2€ par trajet pour le passager (cumulable avec le forfait mobilité durable versé par l’employeur). La réduction sera automatique lors de la réservation. Le conducteur de son côté aura l’assurance de percevoir un minimum de 2€ par trajet quelle que soit la distance, indique l’exécutif régional.

« Le mois dernier, en pleine pénurie d’essence, nous avons multiplié par cinq durant deux week-ends le nombre d’usagers grâce à nos trains à 1€. Alors que l’État baisse à partir de demain ses aides sur le prix de l’essence, nous présentons aujourd’hui de nouvelles offres pour renforcer ce succès et le report modal qui l’accompagne« , commente Carole Delga.

Ewa

Après deux nouveaux accidents, comment protéger les piétons lors des traversées en gare

La gare d'Hennebont dans le Morbihan, avant la construction d'un passage souterrain pour les piétons.

Deux accidents mortels ont eu lieu en quelques jours lors de traversées (autorisées) de voies par des piétons, dans deux petites gares françaises. Un père et sa fille sont morts percutés par un train de fret alors qu’ils traversaient les voies d’une petite gare des Ardennes lundi 14 novembre. Deux jours plus tôt, une jeune de 18 ans décédait après avoir été fauchée par un TGV alors qu’elle traversait la voie avec sa trottinette, en gare du Luc-Cannet-des-Maures (Var). Elle voulait rejoindre l’autre quai.

Ces deux accidents se sont produits sur des passages aménagés, les traversées de voies pour piétons : TVP dans le langage ferroviaire.

Chaque année, SNCF Réseau déplore entre 5 et 10 décès (9 décès à la mi-novembre 2022) sur les 868 TVP que compte le réseau ferré, pourtant prévues à cet effet pour passer d’un quai à l’autre. Ces passages aménagés sont revêtus d’un plancher et équipés, pour 538 d’entre eux, d’un signal lumineux « STOP » avec un bonhomme rouge. Comme sur les feux de signalisation aux passages piétons dans la rue. Mais « 330 TVP situées dans des zones moins circulées ne disposent pas de signal lumineux mais d’une signalétique fixe : une pancarte jaune et noire avec des consignes de sécurité, précise SNCF Réseau. Les installations de sécurité ont toutes été vérifiées et les rapports ont confirmé leur bon état de fonctionnement », insiste le gestionnaire des infrastructures.

« Il n’y a pas de tunnel pour accéder à la deuxième voie. Il y a juste une plateforme en plastique pour traverser« , commentait sur France TV un usager de la petite gare varoise du Cannet le 12 novembre. Le remplacement d’une traversée de voie par une passerelle coûte en moyenne 2,5 millions d’euros selon le gestionnaire du réseau ferré qui dit « multiplier les actions auprès du jeune public, le plus souvent touché ».

Principale cause des collisions : casque sur les oreilles, téléphone, ou non-respect de la signalisation. Lors de ce type d’accidents, on constate souvent que la visibilité pour les piétons était gênée par un train en gare, à l’arrêt ou au départ. Nombre d’accidents impliquent un train qui arrive en sens inverse sans s’arrêter dans la gare. Or, un train peut arriver très vite et on l’entend au dernier moment. A l’approche d’une gare, avec sa vitesse, il peut même aspirer une personne debout à moins d’un mètre cinquante des voies. D’où, régulièrement, des campagnes de communication qui prône la prudence, toute prise de risque pouvant être fatale.

Nathalie Arensonas

 

 

 

Ewa

Alstom et Siemens chargés d’imaginer le train à grande vitesse du futur pour l’Allemagne

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Après la SNCF qui a demandé à Alstom de travailler sur le train du futur (le TGV M sur lequel les deux sociétés collaborent au sein d’une plateforme), la Deutsche Bahn souhaite aussi disposer à l’horizon 2030 d’une nouvelle génération de trains à grande vitesse. Mais, différence de méthode,  l’entreprise allemande veut travailler en deux étapes, d’abord en lançant un travail conceptuel, puis la fabrication. Elle a ainsi annoncé hier, à l’issue d’un premier appel d’offres, avoir demandé à Alstom Transport Deutschland et à Siemens Mobility de « développer chacun un concept de véhicule indépendant l’un de l’autre » en collaboration avec elle.

L’attribution de la commande doit faire l’objet, autour du second semestre 2023, d’un deuxième appel d’offre portant sur le développement, la construction et l’homologation du matériel. Il sera ouvert à d’autres constructeurs, précise la DB.

Alstom et Siemens Mobility devront proposer des trains pouvant transporter davantage de voyageurs, avec une capacité de 950 voyageurs pour une longueur de 400 mètres (contre 439 voyageurs sur 200 mètres pour les récents ICE3neo ou de l’ordre de 550 voyageurs pour 200 mètres sur les TGV l’Océane). Des progrès techniques pour rendre les trains plus fiables et moins consommateurs en énergie sont aussi attendus. Ces trains nouvelle génération pourront remplacer les anciennes rames ICE et augmenter les capacités de transport dans l’objectif d’accroître le trafic passagers, à l’heure où les pouvoirs publics poussent les Allemands à utiliser le rail lors de leurs déplacements.

Côté Siemens, le constructeur des ICE (les trains à grande vitesse de la DB), on se félicite de cette « opportunité » permettant de de poursuivre un « partenariat de longue date avec la Deutsche Bahn ». On fait aussi remarquer la large ouverture à la compétition pratiquée outre-Rhin, à la différence de ce qui s’est passé en France avec le TGV M.

Son rival français indique de son côté que plus de 100 ingénieurs spécialisés dans les trains à grande vitesse vont travailler sur le sujet. Le constructeur peut aussi s’appuyer sur un important site industriel, l’usine de Hennigsdorf, au nord de Berlin, issu de la corbeille de mariage avec Bombardier.

MH P

Ewa

La gare de Châtillon-sur-Seine mise aux enchères

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L’ancienne gare de Châtillon-sur-Seine est mise aux enchères par SNCF Immobilier sur le site agorastore.fr. La mise à prix a été fixée à 36001 euros. La vente, qui concerne deux parcelles de 814 m² et 296 m², commence ce 15 novembre et devait se terminer le 17 novembre à 16 heures.
Le bâtiment voyageurs, sur la plus grande parcelle, représente 375 m² et comprend, au rez-de-chaussée, le hall voyageurs et des bureaux, et, à l’étage, des logements. À quelques mètres, une maison d’habitation indépendante, comprenant un rez-de-chaussée et un étage pour un total de 116 m² est installée sur la deuxième parcelle.
Si la gare voit encore passer des trains de céréales venant de Poinçon et Ravières au sud-ouest et de Brion-sur-Ource, au nord-est, elle est fermée au trafic voyageurs depuis 1980. L’intérieur des bâtiments s’est dégradé, et demandera une totale réfection.
Les acheteurs devront aussi se conformer à quelques règles : pas de transformation en « dancing ou boîtes de nuit », dit le site, ni de locaux de vente d’alimentation « de plus à 300 m2 », ou locaux commerciaux au-delà de 200 m2 ou de nouvelles constructions agricoles. Il faudra aussi composer avec les bus voyageurs de Mobigo, dont l’arrêt est situé dans la cour de l’ancienne gare.
Y. G.

Ewa

La Deutsche Bahn face à des travaux colossaux

DB Allemagne intempéries

L‘accident mortel le 3 juin  en Bavière, d’un train de la Deutsche Bahn, qui avait causé la mort de 5 personnes et en avait blessé 44, a révélé le mauvais état du réseau outre-Rhin. « La qualité et la fiabilité actuelles du réseau sont inacceptables« , avait ensuite reconnu Richard Lutz, le patron de la compagnie allemande.

La DB avait alors lancé une inspection des voies, achevée fin août. Les conclusions appellent à des travaux de grande ampleur : il faut remplacer environ 137 000 traverses. « Soit près des deux tires de celles examinées« , avait précisé la compagnie allemande à la rentrée. « Les inspections laissent penser qu’il s’agit d’un défaut de fabrication : les traverses présentent en partie des irrégularités au niveau des matériaux (…). Partout où les experts ont découvert des anomalies, la DB a immédiatement réagi : les trains circulent plus lentement sur les traverses concernées et dans certains cas, des tronçons de lignes ont dû être fermées », avait-elle ajouté.

Le remplacement des traverses devrait coûter plus de 100 millions d’euros. C’est leur mauvais état qui est pointé pour expliquer l’accident qui fait l’objet d’une enquête pénale. D’ici à la fin de l’année, « la quasi-totalité des lignes concernées devraient être à nouveau ouvertes à la circulation de manière régulière« , selon la DB. Un chantier d’autant plus urgent que le gouvernement incite les Allemands à préférer le train à leur voiture lors de leurs déplacements. Après le billet à 9 euros expérimenté cet été pour voyager dans les transports publics (hors trains à grande vitesse), qui a rencontré un beau succès avec environ 52 millions de billets, les pouvoirs publics veulent lancer prochainement un abonnement mensuel à 49 euros.

Ewa

La Régie immobilière de la Ville de Paris aide ses salariés à s’équiper d’un vélo

Vélos RIVP Tim Sports
La Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) qui gère le patrimoine immobilier social de la Ville, participe financièrement à la location longue durée de vélos pour ses salariés, pour les trajets domicile-travail principalement. La RIVP a signé fin juin un contrat avec Tim Sport, qui propose une gamme de vélos, mécaniques et électriques, ainsi que des services associés comme l’assurance et la maintenance. 29 vélos avaient été livrés le 10 octobre.
Le projet a été lancé fin 2021 à la RIVP sur une suggestion de la directrice générale, Christine Laconde. « C’est la contribution de la RIVP aux déplacements décarbonnés. Nous avons fait une étude de marché et lancé un appel d’offres. Et c’est l’entreprise Tim Sports qui a fait la meilleure proposition, notamment en matière de maintenance », raconte Jimmy Réculard, responsable des Moyens généraux, à la RIVP .
« Nous payons 70 % du montant de la location mensuelle et le salarié le reste. C’est un budget d’une centaine d’euros par vélo pour les plus chers. Au total, le coût s’élève à 168 000 euros sur 4 ans », poursuit-il.
« Le sondage mené auprès des salariés de la RIVP avait suscité 66 % de réponses positives pour la mise en place de cette aide. Malheureusement, on constate que peu de salariés sont allés jusqu’au bout », regrette Jimmy Réculard. Pourtant les employés  continuent de bénéficier d’un remboursement de 50 % du Pass Navigo. Seuls ceux qui bénéficiaient d’un remboursement total, le voient réduit à 50 % s’ils optent pour un vélo.
Y. G.

Ewa

Cartes Familles nombreuses : la SNCF passe la main

TGV Ouigo voyageurs
La nouvelle carte Familles nombreuses pourra être commandée à partir du 2 janvier prochain sur le portail www.carte-familles-nombreuses.gouv.fr
« En plus d’un format et d’un graphisme revisités, cette nouvelle carte s’appuie sur un processus de commande dématérialisé, plus rapide, qui facilitera les démarches pour les familles nombreuses« , indique dans un communiqué le ministère de la Transition écologique.
Créée en 1921, cette carte, qui donne accès à des réductions pouvant aller jusqu’à 75 % sur des voyages ferroviaires, était jusqu’alors gérée par la SNCF. Mais avec l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire, il a été décidé de passer le relais au ministère des Transports et la gestion a été confie à l’Imprimerie nationale. L’Union nationale des associations familiales (Unaf) a également été associée à la conception de ce nouveau service.