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Ewa

Croissance de l’activité de la RATP au premier semestre

Inauguration de la station Aimé Césaire le 31 mai 2022

La RATP affiche une hausse de 14 % de son chiffre d’affaires au premier semestre 2022 (plus de 3,2 milliards d’euros) comparé à la même période de 2021, « tiré par le dynamisme de ses filiales », a commenté dans un communiqué le 29 juillet Catherine Guillouard, la PDG. L’activité des filiales enregistre une croissance de 51 % avec notamment le démarrage des contrats en Toscane et en Egypte.

En Ile-de-France, le trafic voyageurs a repris surtout à partir du printemps (+39 % au cours des six premiers mois) « avec la levée des restrictions sanitaire et le retour progressif du tourisme« , note la Régie. Plus précisément, la croissance a atteint + 58% sur les modes ferrés, + 13% sur le bus et et + 28% sur le tramway. « Le trafic reste inférieur de 19% en moyenne à son niveau du 1er semestre 2019, mais l’écart se résorbe à l’approche de l’été (-13% en juin)« .

Ces résultats s’inscrivent dans un contexte de hausse des coûts d’exploitation (augmentation de 39 % de la facture énergétique au premier semestre et hausse des coûts salariaux). Le résultat net part du groupe atteint 64 millions d’euros (contre 105 millions au premier semestre 2021).

Ewa

La RATP associe atelier de maintenance et activités tertiaires

Atelier maintenance RATP ligne 6
Alors que le nouvel atelier de maintenance de la ligne 6 entrait en service, en juin, les premiers locataires emménageaient déjà au 18-20 rue Abel Hovelacque, dans le XIIIe arrondissement de Paris. C’est là que la RATP a mené un projet mixte de restructuration du site industriel appelé « Ateliers Italie » associant la modernisation de l’atelier de maintenance des trains de la ligne 6 et des équipements tertiaires, ainsi que la construction de logements.
Ce projet trouve son origine dans la modernisation de la ligne 6 du métro. Le remplacement du matériel roulant actuel, le MP73, par un matériel plus récent, le MP89, nécessitait d’adapter l’atelier de maintenance à ces nouveaux trains tout en améliorant les conditions de travail des agents avec plus d’ergonomie pour les postes de travail, une température plus adaptée dans les locaux et une manutention du matériel lourd plus aisée.
Tendre vers les objectifs du plan climat
L’ensemble des infrastructures ferroviaires créées dans le cadre des travaux, notamment le faisceau de voies extérieures et les voies sur fosse du nouveau hall, repose sur un tapis anti-vibratile. Des panneaux d’absorption acoustiques ont aussi été installés sur les plafonds et les murs de l’atelier.
La performance énergétique du bâtiment et sa végétalisation répondent aux exigences du Plan local d’urbanisme (PLU) de la Ville de Paris pour tendre vers les objectifs du Plan climat-air-énergie territorial. Le site est raccordé au réseau de la CPCU, donc alimenté à plus de 50 % par des énergies renouvelables ou de récupération. Quant à la toiture, elle est végétalisée et conçue pour retenir les eaux de pluie, optimisant les performances thermiques du bâtiment et formant un îlot de rafraîchissement dans la ville en été.
Le bâtiment situé sur le côté de l’atelier, qui accueillait initialement des bureaux et des ateliers, a été entièrement réhabilité. Désormais, seuls les deux premiers niveaux sont affectés à des locaux tertiaires de la RATP, dont le futur poste de commande centralisée de la ligne 6. Les cinq étages supérieurs accueillent 52 logements sociaux, tous accessibles aux personnes à mobilité réduite. L’immeuble a obtenu la labellisation Bâtiment Basse Consommation Effinergie en rénovation et la certification NF Habitat Haute Qualité Environnementale niveau « Excellent » et Plan Climat.
Y. G.

Ewa

Des résultats semestriels « encourageants » pour la SNCF

TER 2N NG Auvergne Rhone Alpes

Encourageant. C’est, en résumé, le commentaire de la SNCF qui a présenté le 28 juillet ses résultats des six premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires, qui atteint 20,3 milliards d’euros, représente une progression de 27 % par rapport à la même période de l’année dernière (et de + 14 % comparé à 2019, année de référence puisqu’avant la pandémie).

La profitabilité est également à la hausse : + 3 % par rapport au premier semestre 2019. D’où un résultat net positif à 900 millions d’euros. D’où également la perspective, pour le groupe, de tenir ses engagements financiers pris lors de la réforme ferroviaire de 2018 d’arriver à un cash flow libre positif à la fin 2022.

Ces résultats confirment la stratégie engagée, « basée sur la diversité du portefeuille d’activités », note la direction. Plus précisément, le début de l’année a été marquée par la bonne performance de Keolis, puis, à partir de mars, par la reprise très rapide de l’activité TGV (+ 30 % par rapport au premier semestre 2021, + 15 % par rapport à 2019). « A chaque fois que nous sortions d’une période de restrictions due au Covid, nous allions chercher des clients », note-t-on à la SNCF.

Geodis, qui a poursuivi son développement à l’international, apporte aussi une forte contribution au chiffre d’affaires du groupe. Enfin, la SNCF a poursuivi sa politique d’économies : 360 millions d’euros au cours du premier semestre.

« La situation financière de l’entreprise est assainie », souligne la SNCF. Si le groupe se montre « raisonnablement confiant » pour le reste de l’année (l’été devrait être particulièrement réussi pour la SNCF), la prudence est de mise pour la suite, compte tenu du contexte géo-politique marqué par la hausse des prix de l’énergie et par l’inflation. « Est-ce que les clients auront toujours les moyens de voyager ? », s’interroge-t-on.

Pour le moment, l’entreprise, qui a levé de nombreux emprunts obligataires à taux fixe, s’estime couverte pour faire face à la hausse des taux d’intérêt. Elle a également anticipé ses achats d’électricité, ce qui lui permet de sécuriser 90 % de sa facture cette année et une large part l’année 2023. Enfin, elle s’apprête à vendre sa filiale Akiem, un actif jugé non stratégique et bien valorisé aujourd’hui. Si la vente aboutit, elle devrait se retrouver dans les comptes 2022 et accroître très sensiblement le bénéfice de la SNCF, comme cela avait le cas l’année dernière avec la vente d’Ermewa.

M.-H. P.

Ewa

Comment la Société du Grand Paris gère les déblais de ses chantiers 

SGP
47 millions de tonnes de déchets sortiront d’ici 2030 des chantiers du Grand Paris Express. La question des déblais est un sujet sérieux pour les promoteurs du futur métro qui doit entourer Paris dans quelques années sur 200 km (avec 68 gares). Un peu moins de six ans après le début de travaux Grand Paris Express en juin 2016, sur la ligne 15, 24, 7 millions de tonnes exactement avaient été extraits, fin mars 2022, des différents chantiers disséminés en Île-de-France.
La Société du Grand Paris (SGP), s’est fixée comme objectif de transporter au moins 15 % de ces déblais grâce à des modes alternatifs à la route, permettant d’éviter 280 000 camions sur les routes. « On est à 16,2 %, dont 14,2 % par le fluvial » , précise Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP.
Compliqué pour le ferroviaire
« Le ferroviaire, c’est plus compliqué. En Ile-de-France, les sillons sont surtout utilisés par le trafic voyageurs. Très peu sont disponibles pour le fret ».
La SGP a tout de même expédié 1,5 % des déblais par le fer, notamment grâce à une plateforme ferroviaire proche du chantier de la gare de Bry-Villiers-Champigny, d’où sont parties 370 000 tonnes venant des tunneliers Abby et Malala. Les trafics multimodaux, incluant une partie du trajet par la route, ne sont pas pris en compte dans le calcul des transports alternatifs. C’est le cas de l’activité de la plateforme de transit installée sur le port de Bonneuil-sur-Marne après la signature en 2018 d’une convention entre la SGP, Haropa – Ports de Paris, la Ville de Paris, Voies navigables de France et l’État. Certes, les 2,3 millions de tonnes déjà triées sur place sont arrivées et reparties par la route, en provenance notamment des terrassements et des tunneliers de la Ligne 15 Sud (lot T2B) entre Bry-Villiers- Champigny et Créteil l’Échat. Mais une partie a tout de même pu emprunter la voie fluviale sans être comptabilisée dans les transports alternatifs.
Motorisations alternatives
En revanche, trois plateformes fluviales ont été installées à proximité immédiate des sites d’excavation. À Aubervilliers, près du site Canal Saint-Denis (456 645 tonnes de déblais issues du tunnelier Sarah sur la ligne 16) ; à Vitry-sur-Seine à proximité du site Les Ardoines (943 182 tonnes de déblais extraits par les trois tunneliers Aby, Marina et Dieneba de la ligne 15 sud), et à Sèvres sur le site Ile de Monsieur – Pont de Sèvres (399 999 tonnes de déblais du tunnelier Laurence (ligne 15 sud). Deux autres plateformes purement fluviales ont été identifiés pour expédier les futurs déblais de la ligne 15  : à Bondy, sur le site Canal de l’Ourcq – Pont de Bondy (15 Est) et à Gennevilliers sur le site Les Grésillons (15 Ouest).
Malgré tout, les camions règnent encore en maîtres pour les expéditions. Le groupe Effiage qui a remporté de nombreux marchés du Grand Paris Express, a testé l’utilisation de camions roulant au gaz. « Nous avons 30 camions qui roulent actuellement, développés avec Scania et Volvo. Cela permet une baisse de 20 % d’émissions de gaz à effet de serre », détaille Pascal Hamet, directeur de projet lot 16.1 pour Eiffage. « On poursuit les tests avec des camions électriques. Mais ils ont un temps de circulation plus court, puisqu’ils sont immobilisés 12 h environ par jour pour la charge. Un camion thermique peut pratiquement tourner 24 h sur 24 ». Et l’hydrogène ? « On le teste aussi mais, le problème, c’est que les camions sont très secoués dans les chantiers. Et pour l’instant, ce n’est pas concluant », regrette Pascal Hamet.
Yann Goubin

Ewa

Deux nouveaux directeurs d’Axes à la SNCF

TGV SNCF Atlantique à Bordeaux

Franck Dubourdieu et Benjamin Huteau ont été nommés respectivement directeur de l’Axe TGV Atlantique et directeur de l’Axe TGV Sud Est.

1657805785026Le premier, qui était depuis 2018 directeur commercial, marketing et services de l’Axe TGV Atlantique, remplace Agnès Ogier. Agé de 52 ans et diplômé de l’Institut commercial de Nancy, il avait rejoint le groupe SNCF en 2000 comme responsable de la desserte de TGV Paris-Lyon.

 

 

 

1653386428878De son côté, Benjamin Huteau va succéder fin août à Jean Rouche qui part à la retraite. Ce polytechnicien et ingénieur des mines de 39 ans a commencé sa carrière dans l’administration avant de rejoindre la société d’ingénierie Systra. Il était depuis 3 ans directeur des opérations industrielles de TGV.

Ewa

Lyon expérimente la logistique du dernier kilomètre à vélo

grues 100 electriques pont morand e1658914329957

Urban Logistic Solutions, VNF, CNR, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon, ont annoncé cet été leur partenariat pour développer des acheminements combinant bateau et vélo, pour transporter des marchandises dans le centre de Lyon. Quelque 40 000 tonnes de produits devraient être ainsi acheminées du Port Edouard Herriot jusqu’à la Presqu’Ile.

Les produits concernés seront transportés du port Edouard Herriot, à l’entrée sud de Lyon, jusqu’au pont Morand, dans l’hypercentre de la ville, par une plateforme fonctionnant au GTL (Gas to liquid) et naviguant à une vitesse de 12 km/h. Les colis seront ensuite réceptionnés à quai par des grues 100 % électriques, puis acheminés par des vélos à assistance électrique jusqu’à leur destination.

Une quinzaine de vélos, équipés de remorques pouvant supporter jusqu’à 200 kg de marchandises, seront déployés dans la ville pour assurer la livraison des colis.

Ewa

La maintenance rapide du matériel de la ligne 4 s’effectue à Bagneux

Maintenance sur la ligne 4 du métro. RATP
Multiples changements cette année pour la ligne 4. Alors que les marches à blanc pour le matériel automatique de cette  ligne ont commencé depuis le 13 juillet, le prolongement de la liaison jusqu’à Bagneux – Lucie Aubrac au début de l’année s’est aussi accompagné de la création d’un centre de dépannage que nous avons visité.
De l’extérieur, avenue Henri Barbusse, à Bagneux, on ne voit quasiment rien. Tout juste trois petits bâtiments qu’on pourrait prendre pour les vestiaires du stade de rugby attenant, s’il n’y avait le logo RATP sur la discrète plaque “CDM de Bagneux“. Car l’essentiel du centre de dépannage est en sous-sol, sous l’avenue. Passés les deux premiers sous-sols consacrés aux locaux techniques, on entre, au -3 à 17 mètres de profondeur dans l’atelier proprement dit. Face à nous, deux voies d’une centaine de mètres, l’une sur fosse électrifiée par un 3e rail et une sur pilotis qui peut être alimentée par un câble, et permet un accès plus aisé et plus sûr sous les caisses, ainsi que sur les roues.
Le centre est destiné à la maintenance rapide des navettes, d’une à plusieurs heures, deux en moyenne. « La vocation de ce centre est d’intervenir sur un éclairage défectueux, intérieur ou extérieur, de changer une assise, régler une porte qui ferme mal, vérifier la pression des pneus en quelques minutes ou quelques heures au plus », explique Manuel Lepareur, agent de maintenance projet ATM ligne 4 qui a participé à l’installation de cet atelier.
Les interventions plus longues ou plus lourdes, sur des bogies par exemple, sont effectuées par le centre de maintenance de Saint-Ouen, au nord de la station Porte-de-Clignancourt. « Mais, si Saint-Ouen est surchargé, ou si on doit intervenir rapidement sur du matériel, nous sommes aussi équipés pour soulever des pièces jusqu’à 1,5 tonne », précise Manuel Lepareur.
Au bout de l’atelier, à un peu plus de 500 mètres de là, on aperçoit la station Bagneux – Lucie Aubrac. Entre les deux, les trois voies permettent de garer jusqu’à 15 rames, la nuit.
D’ici quelques mois, avec l’automatisation de la ligne 4, les navettes entreront et sortiront seules du centre de dépannage, dirigées à distance depuis le poste de commandement. Les agents de Bagneux sont déjà prêts. Ils connaissent bien les modifications apportées au matériel. Ce sont eux qui, depuis juin 2021, ont adapté les rames de la ligne à l’automatisation, La transformation des MP89 CC (conduite conducteur) en CA (conduite automatique) a été faite dans le centre de dépannage de Bagneux déjà ouvert, alors que le prolongement de la ligne n’était pas encore entré en service.
Yann Goubin
400 recrutements prévus dans la maintenance
En 2022, la RATP va recruter 400 personnes pour la maintenance dont 200 pour la partie Matériel roulant ferrés (MRF, ).  200 postes doivent être proposés dans la maintenance et l’ingénierie. Pour le RER, une quarantaine de postes sont à pouvoir dont une dizaine d’opérateurs de maintenance (4 à l’Atelier de maintenance de Sucy-en-Brie) ainsi qu’une vingtaine de mécaniciens d’entretien et techniciens (une dizaine à Sucy).

Ewa

Premières marches à blanc des rames automatiques sur la ligne 4

ligne 4 ratp
La RATP a commencé les marches à blanc pour le matériel automatique sur la ligne 4 du métro. Depuis le 13 juillet, deux rames MP14 CA à 6 voitures circulent sur la ligne, marquant l’arrêt à chaque station, sans toutefois prendre de voyageurs. Ces marches sont introduites dans les circulations commerciales, mais de façon aléatoire, sans horaire précis.
Ce matériel sera progressivement intégré sur la ligne, jusqu’à la fin de l’année 2023.

Ewa

Des véhicules rail-route pour les petites lignes

navette autonome Milla

C’est sur les rails. Dans deux ans, deux lignes de desserte fine du territoire, où ne circulent plus de trains, pourraient renaître grâce à des véhicules automatisés électriques. Dans un second temps, entre 2024 et 2030, ce sont près de 90 lignes qui pourraient être exploitées avec un nouveau système baptisé Flexy. « C’est de cet ordre-là, puisque le réseau ferré national compte 5700 kilomètres de voies non “circulées”. Cela dépendra aussi de l’adhésion des collectivités locales et des régions », explique David Borot, le directeur des Programmes d’innovation Mobilités émergentes SNCF et directeur de Tech4Mobility, qui travaille sur plusieurs expérimentations concernant des transports ferrés et/ou autonomes (Train léger innovant, Draisy, etc.).

Un consortium pour le projet

Le projet Flexy consiste à faire circuler des véhicules électriques automatisés sur les rails, mais aussi sur les routes pour rejoindre par exemple un village proche de la voie. C’est également un mode d’exploitation avec des plateformes d’enraillement aux passages à niveau et des zones de croisement permettant de réutiliser des voies qui n’ont pas été empruntées par des trains depuis des années.
Pour réunir toutes les compétences nécessaires, la SNCF a créé un consortium qui rassemble notamment Milla pour les mobiles et Railenium pour l’interface homme-machine. « Notre objectif, c’est de proposer des solutions de transport local aux collectivités, aux départements, aux régions, en utilisant au maximum la voie ferrée qui propose très souvent le meilleur tracé pour relier deux villes, et le plus sûr en termes de sécurité », explique David Borot. « La facture est de 40 à 50 % moins élevée que pour un TER, en termes de coût voyageur-kilomètre. »
9 places dans le « Flexy »
Les territoires ruraux desservis par ces lignes (correspondant à des voies classées UIC 7 à 9) sont en effet très peu peuplés. « Flexy est destiné à des lignes de 10, 15, 20, voire 30 km, dans des territoires qui ont un potentiel de moins de 500 voyageurs par jour », poursuit le responsable SNCF. Envisager une remise à niveau des voies coûterait trop cher. D’autant plus que la fermeture de ces lignes au trafic voyageurs ou fret remonte souvent à plusieurs années, et qu’il s’agit en très grande partie de voies uniques dont l’exploitation interdit les croisements, sauf aménagements en ligne ou dans les gares quand elles existent encore. « Le plus petit des matériels TER, c’est le X73500 qui peut transporter 90 personnes minimum. Les mobiles Flexy de Milla, eux, offriront neuf places. Nous cherchons à proposer un transport adapté à la demande, mais avec des coûts moins élevés », rappelle David Borot.
Conçus pour être autonomes, les mobiles Milla seront dans un premier temps seulement automatisés, même s’ils posséderont les mêmes caractéristiques que la version autonome. Les conducteurs recevront des informations leur permettant de stationner sur les plateformes de croisement ou quitter la voie ferrée pour reprendre la route. « C’est la seule possibilité pour être prêt en 2024. On ne pouvait pas attendre la mise en place d’un cadre législatif bien défini. Mais les mobiles sont conçus pour être autonomes, et il ne sera pas nécessaire de les changer lorsque la loi et la technologie permettront aux véhicules autonomes de rouler sur les routes ».
Une roue à mettre au point
La SNCF, qui souhaitait un système simple permettant aux modules de circuler sur rail comme sur route, a fait appel à Michelin, un autre membre du consortium Flexy. « Nous avons d’abord pensé à une roue qui fonctionnerait sur les rails comme sur la route. Mais Michelin nous a expliqué que cela demanderait trois à quatre ans de R&D et autant d’homologation, non seulement française, mais européenne », raconte-t-on côté SNCF. Une solution plus simple a été décidée : un pneu accolé à une roue de chemin de fer, d’un diamètre légèrement plus petit pour ne pas gêner le roulement ni sur la route, ni les rails. A Michelin maintenant de la mettre au point.

Yann Goubin

Des véhicules rail-route conçus par Milla

Avant d’être choisis par la SNCF, les Milla Pod ont déjà tracé leur chemin sur la route. L’entreprise Milla exploite en effet des navettes autonomes sur routes ouvertes, c’est-à-dire que les navettes se mêlent à la circulation urbaine. « Nous avons plusieurs expérimentations en cours, comme à À Vélizy-Villacoublay depuis 2019, à Carroz, à côté de Nice, depuis 2021, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse avec la RATP depuis l’été dernier », explique Frédéric Mathis, le président de Milla Group.  Ces navettes du « dernier kilomètre » permettent de desservir des quartiers sans transports en commun. L’entreprise vise surtout les zones périurbaines, voire rurales. Elle vient de lancer un service de transport à la demande dans un territoire à côté de Châteauroux, la communauté de communes du Coeur de Brenne (5000 habitants), pour relier quelques-unes des communes du territoire vers les commerces ou les services.

La SNCF explique son choix par les performances des véhicules. « Les mobiles Milla peuvent atteindre une vitesse de 60 km, ce qui suffisant pour les dessertes auxquelles il sont destinés, compte tenu des lignes, à parcourir entre 10 et 30 km », commente David Borot. « Ils présentent aussi l’avantage de ne pas nécessiter d’homologations supplémentaires, ce qui prendrait du temps et alourdirait les coûts. On a toujours en tête l’idée d’un transport frugal ».

Avec moins de 1,5 tonne – celui qui circule actuellement sur route affiche 1250 kg mais la version rail-route sera plus lourde –, les Milla Pod, comme les appellent leurs concepteurs, n’ont rien à voir avec les masses en jeu dans le ferroviaire. Si bien que, même si elles n’ont plus bénéficié d’un entretien depuis quelques années, ou si elles subissent des limitations temporaires de vitesse, les voies ferrées pourront tout de même être empruntées par les Milla Pod, sans nécessiter de RVB qu’exigerait un train. « Avec Flexy, on veut diviser par deux le coût d’entretien des voies », assure David Borot.

Y. G

 

Ewa

Les travaux de l’interconnexion TGV sud commencent à l’ouest

logo sncf reseau pour le site
C’était un véritable serpent de mer depuis plus de 20 ans : l’aménagement de la ligne Massy-Valenton, partagée en RER C et TGV inter-secteurs, La partie Est (Orly- Villeneuve-le-Roi) a toutefois déjà été mise en service en 2021, mais cela ne s’est pas fait sans mal (3 ans d’arrêt du chantier après l’incendie des Ardoines)
La partie ouest faisait l’objet d’une forte opposition de certains riverains et de la municipalité d’Antony. La suppression du passage à niveau de Fontaine-Michalon a été financée et les travaux se sont achevés récemment.
Restaient donc les travaux ferroviaires proprement dits, notamment pour supprimer la voie unique à la sortie de Massy TGV.
SNCF Réseau ayant bouclé le financement de la première phase du chantier, la phase préparatoire aux travaux de la ligne Massy-Valenton ouest a pu commencer le 6 juin. Les travaux doivent permettre de fluidifier l’insertion des TGV Province-Province – contournant Paris – sur les voies du RER C.
Plus précisément, il s’agit de créer une voie qui passera sous les voies du RER C pour permettre au TGV de rejoindre la voie du RER au nord, sans cisaillement. Il faudra pour cela, creuser un second ouvrage sous les voies du RER C, déplacer les voies du RER B dans ce nouveau tunnel, et réutiliser l’ouvrage sous voies du RER B pour faire passer les TGV intersecteurs, dans le sens province ouest vers province nord, est et sud-est.
Une attention particulière devrait être portée au futur chantier de l’insertion des TGV, qui va se dérouler en plusieurs phases. D’abord, l’aménagement, cette année, d’un terrain SNCF jouxtant les voies. C’est là que seront construits, sans gêner les circulations, les passages sous voies en béton, qui seront ripés à leur emplacement définitif, au cours d’une “opération coup de poing“.
Du 15 au 21 juillet 2023, le talus sur lequel reposent les voies du RER C sera creusé pour installer à la place les caissons préfabriqués. Cette étape devrait être achevée e en septembre 2023. SNCF Réseau profitera aussi de l’été 2023 pour riper les voies du RER C entre le 24 juillet et le 20 août. L’année suivante, en 2024, la future plateforme du RER B sera aménagée entre mars et juillet. Et le transfert des circulations aura lieu en août 2025.
Pourra alors commencer l’aménagement du raccordement de la LGV qui va se poursuivre jusqu’en 2028. Entre-temps, la construction d’écrans acoustiques aura été réalisée. Il y aura tantôt des remblais, tantôt des murs, en fonction des lieux et des nuisances émises. Les recours des riverains et de la commune, ont permis ces aménagements de protections phoniques, non seulement pour se protéger les chantiers mais également des circulations de TGV.
Une fois terminé, l’ensemble du projet, partie est et ouest, devrait permettre de gagner 22 sillons supplémentaires sur une trame horaire ERTMS, soit 2 à 3 TGV par heure et par sens, l’équivalent de 52 à 74 TGV par jour. « Pour l’année 2022, 34 TGV par jour dans les deux sens », annonce SNCF Réseau. Pour les RER C, le gain devrait être de 2 à 4  RER C par heure et par sens. « Mais la SNCF prévient qu’elle ne pourra pas atteindre une fréquence au quart d’heure, à cause des infrastructures limitées à la gare de Massy qui n’est équipée que de deux quais», précise la Fnaut.
L’aménagement de la partie ouest du raccordement TGV est chiffré à 130 millions d’euros selon Marc Pélissier. Or, « l’ensemble du barreau entre Massy et Valenton, avait été chiffré à 100 millions, il y a une dizaine d’années ». Depuis, le projet a été phasé en deux parties. Et la suppression du passage à niveau de Fontaine-Michalon a été financée à part. Quant à l’ensemble Massy – Valenton, il devrait coûter 400 millions d’euros annonce la SNCF sur le site du projet.
Yann Goubin