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Ewa

De bons signaux pour encourager la pratique du vélo

Velo star : Place Sainte Anne Rennes

On est encore loin des 9 % des déplacements quotidiens effectués à vélo d’ici à 2024. C’était l’objectif du Plan vélo et mobilités actives lancé par le gouvernement en 2018. Mais trois ans plus tard, cette part modale, de 3 % au lancement du Plan, est restée dans les 3 %, ont reconnu Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, et Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué chargé des Transports, lors du troisième anniversaire d’étape du Plan vélo et Mobilités actives, le 14 septembre.

« Il faudrait, chaque année, des augmentations comme on en a constaté entre 2019 et 2020 », commente Olivier Schneider, président de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB). « Mais sans pandémie, ni grève des transports évidemment ! »

Les compteurs de l’association Vélo & Territoires affichent même un léger recul des passages de vélos (- 11 %) sur les premiers mois de l’année 2021, par rapport à 2020, année certes très bonne pour l’usage du vélo (avec les grèves et la pandémie).

Pourtant les bons signaux ne manquent pas. L’Etat affiche 600 millions d’euros d’investissement en quatre ans au profit du vélo. À l’issue du premier déconfinement, plus de 600 kilomètres de pistes cyclables […] dont 80 % ont été ou seront pérennisés, rappellent les pouvoirs publics. En parallèle, « le coup de pouce vélo », lancé en mai 2020 a permis de réparer deux millions de vélos, par 4 100 réparateurs.

Le gouvernement a également « réalisé 15 000 places de stationnement vélos ». La crainte du vol est en effet un des freins à l’usage du vélo. Sur ce point, la création du marquage des bicyclettes, par un code unique, obligatoire sur les vélos neufs depuis le début de l’année 2021, et possible depuis juillet sur les vélos déjà en service, devrait aussi produire des effets. « 735 000 vélos sont déjà enregistrés dans le fichier d’identification des cycles », précise le ministère de la Transition écologique. On peut aussi ajouter « la formation de près de 6 400 cyclistes avec des « stages de remise en selle », et le dispositif « savoir rouler à vélo » dont ont pu bénéficier près de 52 000 enfants ».

Côté aide, on notera aussi le bonus vélo-cargo (jusqu’à 1 000 euros dans la limite de 40 % du coût d’acquisition, pour les particuliers sous conditions de revenus, mais aussi pour les collectivités, associations ou entreprises). Citons encore la prime à la conversion de 1 500 euros (dans la limite de 40 % du coût d’acquisition), pour l’acquisition d’un vélo électrique en échange d’un véhicule thermique mis au rebut.

L’Etat va encore engager « près de 250 millions d’euros supplémentaires fin 2021 et courant 2022 ». Plus précisément, « 150 millions (dont 100 millions issus de France Relance) vont subventionner les aménagements cyclables des collectivités locales dans chaque région après chaque appel à projet » et « 50 millions sont dédiés au développement du stationnement en gare pour atteindre un doublement des places à destination des cyclistes dans plus de 1 000 gares en France » afin de « développer ainsi massivement l’intermodalité vélo/train ».

À travers plusieurs appels à projets, comme Avélo2, doté de 25 millions, l’Etat soutient « financièrement et techniquement les collectivités locales qui souhaitent s’engager dans une politique vélo ». 254 territoires ont été ainsi retenus, qui s’ajoutent aux 227 choisis au cours du précédent appel à projets pour « être accompagnés dans l’élaboration de leurs schémas directeurs cyclables et à la mise en place de services ». Un programme concerne plus spécifiquement la construction d’abri. Doté de 35 millions d’euros sur trois ans, « le programme Alvéole +, piloté par la FUB, avait pour objectif de soutenir l’installation de stationnement sécurisé pour vélo avec une subvention de 40 à 50 % pour les copropriétés, collectivités locales et bailleurs sociaux ».

Malgré toutes ces mesures, il reste encore de nombreuses améliorations à apporter aux infrastructures pour développer l’usage du vélo. Depuis 2017, la FUB publie tous les deux ans, un baromètre des villes cyclables qui s’appuie sur un questionnaire auquel peuvent répondre les usagers-cyclistes. En 2019, le 2e Baromètre avait permis de récolter plus de 185 000 réponses dans plus de 5 400 communes, révélant les points noirs, comme les coups de cœur sur les infrastructures. Le 3e Baromètre des villes cyclables, lancé le 14 septembre, lors du bilan d’étape du plan Vélo et Mobilités actives, doit permettre, comme les baromètres précédents, de fournir aux services techniques des collectivités comme aux élus « un retour d’information concret sur l’accueil de leur politique vélo par les usagers et des indications utiles pour les accompagner dans la prise de décision ».

Pour répondre au questionnaire :barometre.parlons-velo.fr

Yann Goubin

Ewa

La directrice générale de Gares & Connexions s’inquiète d’un processus de « régionalisation des infrastructures »

Marlène Dolveck gare & connexion

Le projet de loi 4d (pour Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Décomplexification), qui revient devant l’Assemblée nationale, suscite quelques inquiétudes du côté de Gares & Connexions. Ce texte prévoit en effet la possibilité de confier aux régions la gestion de quelque 200 gares d’intérêt local sur les 3 000 gares réparties dans le pays.

Interrogée ce matin sur le sujet devant la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale, Marlène Dolveck, la directrice générale de Gares & Connexions, a d’abord indiqué que « cette loi ne pose pas de problème, étant d’un impact assez limité puisqu’elle concerne surtout des haltes ferroviaires non ouvertes au public ou peu desservies et elle ne présente pas d’enjeu économique majeur puisque ces 200 gares représentent sept millions d’euros de chiffre d’affaires, soit 0,5 % du total engrangé par Gares & Connexions ».

Les confier aux régions ne modifiera donc pas le modèle économique du gestionnaire des gares, a-t-elle conclu, tout en nuançant : « Cela ne pose pas de problème dès lors que les lignes concernées peuvent être dissociées du réseau ferré national sans le menacer ».

Et d’ajouter : « Mais je souhaite attirer votre attention sur le fait que cette loi fait craindre le début de la régionalisation dans la gestion des gares. Il est logique que les autorités organisatrices soient impliquées. Mais ce processus de régionalisation des infrastructures risque d’affaiblir notre structure. Il existe un réseau ferré national homogène, interopérable et fluide du point de vue du client. Le risque de la régionalisation est de le rendre moins solide et moins cohérent ». La patronne des gares pointe les risques qui pèsent sur « un système de sécurité, un système d’informations voyageurs qui se parlent et qui permettent de réaliser des investissements ».

Selon elle, cette tendance au morcellement va contre l’esprit qui animait la loi ferroviaire de 2018, cherchant « à réunifier la gestion des quais ». Marlène Dolveck affirme vouloir « contribuer au développement équilibré des territoires », en s’appuyant notamment sur la péréquation : les grandes gares finançant les plus petites. D’où sa volonté de signer des contrats de performance avec les régions.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Les premières Assises nationales de la marche en ville se tiendront à Marseille

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Il fait bon marcher à Acigné, à Cesson-Sévigné, mais aussi dans des villes moyennes comme Chambéry, Bourges ou Vannes, et même dans des cités de plus de 200 000 habitants comme Rennes ou Strasbourg. C’est ce qui ressort d’un sondage en ligne organisé entre le 7 décembre 2020 et le 15 mars 2021 par un collectif « Place aux piétons » réunissant des associations tournées vers la marche (la Fédération française de randonnée, Rue de l’Avenir, et 60 millions de piétons).

Mais beaucoup de villes ne sont pas aussi accueillantes pour le piéton. Sur les 43 000 questionnaires exploitables, couvrant 200 communes, les personnes interrogées ont donné une note en dessous de la moyenne à leur ville : 9,2/20. 71 % d’entre elles attendent « des actions de promotion de la marche » ; 69 % « se plaignent des empiétements sur les espaces réservés aux piétons (terrasses, étalages…), d’obstacles (poubelles, poteaux…) » ; 67 % « se plaignent du stationnement des véhicules motorisés sur les cheminements piétons » ; et 70 % souhaitent « des aménagements qui améliorent le confort des piétons (toilettes, bancs de repos, lieux de sociabilité, distributeurs d’eau potable…) ».

« Nous sommes tous piétons. Mais les pouvoirs publics ne savent qui sont les piétons, et ne s’adressent pas vraiment à eux », commente Denis Cheminade, chargé de mission Marche en ville à la Fédération française de randonnée. Il faut reconnaître que les besoins des uns et des autres diffèrent, entre le parent qui accompagne son enfant à l’école, celui qui veut aller au plus vite au travail, ou le flâneur qui change de trottoir pour éviter le soleil.

60 % des sondés pensent qu’aller à pied à l’école est dangereux, 63 % estiment même que se déplacer à pied en général est dangereux. 60 % pointent la circulation des véhicules motorisés, « gênante » et 52 % se plaignent « du manque de respect des conducteurs d’engins motorisés à l’égard des piétons ». Les vélos peuvent être une source de conflit : 54 % pensent que « les aménagements cyclables constituent un facteur d’insécurité ».

« Ce questionnaire n’a pas valeur de sondage, mais il doit permettre d’éclairer sur le sujet de la marche. C’est une mobilité active qui doit être prise en compte », poursuit Denis Cheminade.

Les opérateurs de transports s’intéressent à la marche depuis plusieurs années et l’envisagent comme un mode complémentaire pouvant se substituer au bus pour des déplacements courts, mais à condition de le faire savoir, de le rendre attrayant et sécuritaire.

Tous ces sujets seront débattus au cours des Premières assises nationales de la marche en ville, organisé par le collectif, le 17 septembre 2021 à Marseille (Bouches-du-Rhône), et qui seront retransmises sur les réseaux sociaux.

Yann Goubin

Ewa

Bordeaux Métropole envisage un réseau de transport plus circulaire

Place de la Victoire Bordeaux tram

Trop coûteux, le tram n’a plus la cote. Dans son nouveau schéma des mobilités 2020-2030, Bordeaux Métropole mise sur le développement des bus, des cars express et des mobilités douces. Il sera soumis au vote des conseillers métropolitains fin septembre.

« Il ne s’agit ni de faire table rase du passé, ni de promettre l’impossible », annonce d’emblée Alain Anziani, président (PS) de Bordeaux Métropole depuis juillet 2020. Le nouveau schéma des mobilités qui sera soumis au vote propose, malgré tout, une nouvelle approche. L’objectif est de passer d’un réseau en étoile à un réseau plus circulaire. De nouvelles liaisons structurantes privilégiant les liaisons de bus express (ex-bus à haut niveau de service) sont ainsi envisagées, de même que des cars express pour aller plus loin, l’idée étant d’intégrer les territoires voisins et les flux venant de l’extérieur de la métropole. « Il y aura 700 000 déplacements supplémentaires par jour en 2030 », prévient Clément Rossignol Puech, vice-président de Bordeaux Métropole délégué aux stratégies des mobilités et mobilités alternatives. Le RER métropolitain est donc toujours sur les rails. « Si ça marche, ce sera une vraie révolution », reconnaît Alain Anziani. Le nouveau schéma des mobilités (2020-2030) entend également favoriser le développement de la marche mais aussi du vélo avec la création d’un réseau express vélo (REVe) de 250 km. L’objectif, en dix ans, est de passer de 8 à 18 % de part modale pour le vélo, de 12 à 17 % pour les transports en commun et de 50 à 33 % pour la voiture.

Schéma des mobilités de Bordeaux Métropole
Schéma des mobilités de Bordeaux Métropole (septembre 2021)

Trois critères scientifiques ont été utilisés pour analyser les projets de mobilité : le potentiel voyageur, le coût et le bilan carbone. Ainsi, les projets de tramway vers Gradignan et Parempuyre sont abandonnés. Celui de Saint-Médard-en-Jalles est, pour sa part, en sursis en attendant un premier bilan de l’arrivée des bus express. Avec les propositions du schéma des mobilités, le budget mobilité atteindrait près de 3,3 milliards d’euros pour la mandature, dont 1,6 milliard d’euros en investissement. Au total, une dépense prévisionnelle d’un milliard d’euros supplémentaire est envisagée par rapport à la mandature précédente.

Hélène Lerivrain

Ewa

30 km/h à Paris : ils demandent une exception pour les bus

Iveco bus Paris

Il n’y a pas que les chauffeurs de taxi, les artisans ou les automobilistes qui pointent du doigt la limitation à 30 km/heure dans quasiment tout Paris depuis le 30 août. Les défenseurs des transports publics s’inquiètent, eux, des conséquences de cette mesure sur les temps de parcours des bus. La Fnaut Ile-de-France devrait ainsi proposer demain un vœu, au conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), demandant à la Ville de Paris de ne pas soumettre à cette obligation, pendant une période probatoire de six mois, les bus qui circulent dans des couloirs dédiés. Une demande à relativiser sachant que la vitesse moyenne des bus à Paris tourne autour de 10 km/h.

Cette idée va dans le sens de la position soutenue par Valérie Pécresse qui critique une mauvaise anticipation de la Ville sur ce sujet. Dans un courrier envoyé le 2 août à David Belliard, l’adjoint à la maire chargé des Transports, (courrier que VRT a consulté), elle rappelle que les services d’IDFM ont déjà alerté la Ville, en expliquant que « ces modifications des temps de parcours entraîneraient une dégradation du service rendu aux usagers parisiens et de banlieue souvent captifs de ce mode de déplacement ». Le sujet concerne surtout les Noctiliens, ces bus de nuit qui, profitant d’une circulation allégée, pourraient rouler à des vitesses supérieures à 30 km/h. « Les résultats des premières analyses (…) montraient l’impact élevé sur le réseau Noctilien d’une limitation de la vitesse généralisée à 30 km/h », indique dans ce courrier la présidente d’IDFM, également présidente de la région.

« Par ailleurs, le réseau parisien souffre d’un déficit d’attractivité et ce, malgré la restructuration d’avril 2019, qui a vu l’offre augmenter de 14 % sans que la fréquentation ne suive dans des proportions similaires », poursuit l’élue, regrettant que le 30 km/h « va pénaliser davantage le mode bus, alors que d’importants investissements sont réalisés pour la transition énergétique de ce mode vertueux pour l’environnement ». D’où sa demande « réitérée » d’une application « plus nuancée » de cette limitation de vitesse, en prévoyant notamment « un régime d’exception pour les Noctiliens » et des adaptations pour les bus empruntant des boulevards « très circulants se prêtant naturellement à des vitesses plus élevées ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La pratique du vélo a progressé de 11 % en France entre 2019 et 2020

velo voiture

Les chiffres le confirment, les Français font de plus en plus de vélo. La pratique cyclable a progressé de 11 % entre 2019 et 2020, et même 28 % hors confinement, selon Vélo & territoires. Le coordinateur du réseau national cyclable collecte, sur la plateforme nationale des fréquentations (PNF) créée en 2013, les données de compteurs de passage de vélos implanté dans 107 collectivités. Le nombre de compteurs a d’ailleurs augmenté de 33 % entre 2019 et 2020, atteignant 1 095 appareils – même si les données de seulement 771 compteurs ont pu être exploitées (du fait de pannes ou d’incohérences). Ils sont installés dans des zones urbaines, périurbaines ou rurales afin d’avoir un éventail de la pratique cycliste.

C’est en ville que le nombre de passage de cycliste est en plus forte augmentation, + 13 %, contre + 4 % en zones périurbaines et + 5 % en zones rurales. Sans surprise, ce sont les grèves des transports survenues en janvier et février 2020, puis la crise sanitaire, qui ont boosté la pratique du vélo (+ 58 % janvier et + 9 % en février), tout en la freinant, évidemment, au moment du confinement : – 36 % en avril et – 74 % en mai.

A la sortie du premier confinement, les collectivités ont créé des pistes cyclables en urgence avant, parfois, de les pérenniser. Au total, 234 km avaient été réalisés à fin 2020 et plus de 600 km à mi-2021. L’Etat a également mis en place le « Coup de pouce vélo » pour remettre en état de rouler les bicyclettes oubliées dans les cours ou dans les caves.

Durant l’hiver 2020, on constate à nouveau une baisse de la pratique en novembre (- 9 %) et en décembre (- 21 %), qui s’explique par le deuxième confinement, moins strict, entre le 29 octobre et le 15 décembre.

Pour les premiers mois de 2021, Vélo & territoires note un léger recul de 5 % par rapport à 2020, hors périodes de confinement. Cette légère baisse s’explique par le mois de référence de janvier 2020, marqué par une forte circulation des vélos due à la grève des transports. Puis, début juillet, par le début des vacances scolaires et une météo peu favorable.

La pratique cycliste reste toutefois meilleure qu’en 2019, avec + 25 % de passages de vélos, entre le 1er janvier et le 5 septembre 2021. De manière générale, on constate toujours un effet « météo » sur la pratique du vélo. Le nombre de passage peut grimper ou chuter (+ ou – 20 %) d’une semaine à l’autre, à la faveur d’un épisode de beau ou de mauvais temps.

Y. G.

Ewa

Le train de nuit Paris-Tarbes sera lancé le 10 décembre

Paris-Nice- Train de nuit

Le train de nuit reliant Paris à Tarbes via Toulouse reprendra du service à partir du 10 décembre, annoncé le 12 septembre le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, au cours de l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Ce sera la seconde liaison de nuit à être relancée, après le Paris – Nice, remis en circulation depuis le 20 mai dans le cadre du plan de relance gouvernemental.

L’Etat a consacré 100 millions d’euros pour le rafraîchissement des voitures et l’adaptation des ateliers, afin de relancer ces deux lignes. « Le Paris – Nice est un vrai succès, on est très heureux de l’avoir relancé à la demande du gouvernement (…). C’est 24 000 passagers, donc un vrai succès commercial », a indiqué Jean-Pierre Farandou.

Ewa

Ouverture à la concurrence des TER. « La région Sud est à la fois pionnière et raisonnable » selon Jean-Pierre Serrus

JP Serrus

Interrogé par Ville, Rail & Transports à propos de la procédure d’ouverture à la concurrence lancée par la région Sud sur deux lots de lignes TER, Jean-Pierre Serrus, le vice-président chargé des Transports, se montre prudent en rappelant que la procédure prendra fin le 29 octobre lors de la délibération des élus régionaux en séance plénière. Il explique la démarche lancée depuis 2017.

Ville, Rail & Transports. Qu’attendez-vous de cette ouverture à la concurrence ? 

Jean-Pierre Serrus. Nous avons ouvert à la concurrence le tiers du réseau régional, en mélangeant différents types de services. L’un des lots, l’axe Marseille – Toulon – Nice, représente 10 % du réseau : la proposition de Transdev sera soumise au vote des élus le 29 octobre. Pour le second lot, l’Etoile de Nice, qui concerne 23 % du réseau, c’est l’offre de la SNCF qui sera proposée au vote. L’objectif est d’améliorer le service et de payer la juste rémunération. Le cahier des charges est extrêmement précis sur la quantité et la qualité de service. Nous veillerons à la lettre aux spécifications du cahier des charges, qui prévoit des améliorations substantielles des services, une rénovation de qualité et plus de services : sur l’axe Marseille – Toulon, on doublera la fréquence en passant de sept à 14 allers-retours quotidiens, et sur l’Etoile de Nice, on passera de 69 à 120 allers-retours. Ce qui représente une hausse de 75 % avec une cadence au quart d’heure des trains du Littoral. Nous aurons donc plus et mieux. C’est une révolution que nous sommes en train de réaliser !

VRT. Comment en être sûr alors qu’aux heures de pointe, les infrastructures sont saturées ?

J.-P. S. Nous allons mener une rénovation de qualité. Nous sommes des pionniers, nous prenons le risque d’essuyer les plâtres, de susciter les critiques. Mais nous avons suivi une démarche extrêmement rigoureuse. Elle a été lancée en 2017 par Renaud Muselier. En 2020, les opérateurs ont pu déposer leurs dossiers et nous avons reçu la candidature d’une dizaine d’opérateurs nationaux et européens. Nous sommes satisfaits de voir qu’ils répondent à nos objectifs de maîtrise des coûts et d’amélioration du service.

VRT. Comment envisagez-vous la suite de l’ouverture à la concurrence du réseau régional ?

J.-P. S. Cela va prendre du temps. Nous nous donnerons le temps d’installer les nouvelles contractualisations. Nous sommes à la fois pionniers et raisonnables. C’est une première étape. Et jusqu’au 29 octobre, tout est encore au conditionnel.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Une ligne ferroviaire privée pour relier Londres à 12 stations de ski en France

Eurostar à Londres Saint-Pancras

La Compagnie des Alpes a conclu un accord avec Eurostar afin de « relancer le service ferroviaire direct de Londres Saint-Pancras vers la vallée de la Tarentaise », a annoncé l’entreprise le 10 septembre. Cette liaison ferroviaire privée permettra de rapprocher Londres des domaines skiables qu’elle exploite dans les Alpes françaises.

Plus précisément, la ligne desservira, sans arrêt, Moûtiers et Bourg-Saint-Maurice, deux gares majeures de la vallée de la Tarentaise, et circulera les week-ends de la saison de ski 2021-2022, à raison d’un train aller et d’un train retour par semaine.

Des bus spéciaux seront affrétés par la Compagnie pour faire la liaison entre les 12 stations concernées (La Plagne, Val-d’Isère, Flaine, Les Arcs, Tignes, Méribel, Serre Chevalier Vallée, Les Menuires, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval, Morillon, Peisey-Vallandry) et les gares desservies.

Cette liaison saisonnière était, auparavant, exploitée par Eurostar, avant que la compagnie ferroviaire n’annonce sa fermeture effective en décembre 2020, en raison du contexte difficile lié à la crise sanitaire. Mais cette décision avait provoqué l’ire des professionnels du tourisme et des élus locaux.

La Compagnie des Alpes « assumera le financement » de la location de la ligne « pour la saison de ski 2021-2022 ». Son montant n’a pas été dévoilé.

Nommée « Travelski Express », elle sera uniquement accessible aux clients du site Travelski, tour-opérateur européen spécialiste des séjours à la montagne, et filiale à 100 % de la Compagnie des Alpes. L’offre commerciale comprend un pack agrégeant « le transport, l’hébergement et les forfaits de ski » à destination des domaines de la Compagnie des Alpes.

La commercialisation au Royaume-Uni devait commencer ce mois-ci.

Ewa

7 décès liés à l’utilisation de la trottinette en 2020 selon l’ONISR

trottinette Knot

Série noire à Paris et en région parisienne, après plusieurs décès liés à des accidents de trottinettes. Ainsi, le 26 août, un homme qui circulait à trottinette dans Clichy est décédé, percuté par un bus, après avoir franchi un feu rouge. Fin juillet, c’était une jeune femme qui décédait dans Paris alors qu’elle se rendait au travail en trottinette électrique. D’où cette impression d’une multiplication des accidents. Mais que disent réellement les chiffres ?

En 2019, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a recensé 10 décès parmi les usagers d’engins de déplacement personnel motorisé (EDPm), la nouvelle catégorie de véhicules entrée en 2019 dans le Code de la route et incluant les trottinettes mais aussi les gyropodes (comme ceux de marques Segway), les monoroues, et les skateboards électriques. S’y sont ajoutés, 554 blessés (dont 88 hospitalisés et 466 blessés légers).

En 2020, le chiffre des décès a légèrement baissé avec sept usagers tués. En revanche, celui des blessés a augmenté avec 774 usagers touchés, « soit une augmentation de 40 % », commente l’ONISR dans son bilan 2020 de la sécurité routière. On peut le relier à « une augmentation de la pratique à partir du premier déconfinement », poursuit l’ONISR qui ajoute : « ce nombre est encore cinq fois inférieur au nombre de blessés à vélo en milieu urbain ». En comparaison, l’ONISR a dénombré 178 cyclistes tués en 2020.

Y. G.