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Ewa

« Dans les SLO, chaque opérateur doit prendre son risque sans concours publics », affirme la déléguée générale de l’Afra

Solène Garcin-Berson, déléguée générale de l'Afra/ SLO @DR

L’Afra, association française du rail, doit être prochainement auditionnée par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur le rôle du transport ferroviaire dans le désenclavement des territoires, mise en place le 19 février. Sa déléguée générale Solène Garcin-Berson explique à VRT quelle est la position de l’association qui rassemble les concurrents de la SNCF.

Ville, Rail & Transports. Quelle est, selon vous, la contribution de la concurrence pour désenclaver les territoires?

Solène Garcin-Berson. La concurrence mise en place dans d’autres pays européens a permis de faire croître l’offre et le trafic. En Italie, la gare de Reggio Emilia AV Mediopadana, en pleine campagne entre Florence et Milan, bénéficie désormais de 90 TGV par jour. La fréquence des trains s’est accrue par exemple de 56 % à Milan. Ce sont des chiffres très significatifs.

Dans le même temps, en France, la SNCF a supprimé de nombreuses dessertes ces dernières années. Selon l’Autorité de régulation des transports, le nombre des dessertes a baissé de 19% dans les petites gares entre 2015 et 2023.

De nouveaux opérateurs se positionnent déjà sur des axes ou sur des gares peu ou mal desservies par la SNCF : Trenitalia France dessert ainsi quotidiennement Chambéry ou Saint-Jean-de-Maurienne. De son côté, Kevin Speed travaille à une liaison passant par Le Creusot et Mâcon-Loché avec un train par heure de 6h à minuit.

VRT. Il n’est pas forcément pertinent ni du point de vue économique, ni du point de vue écologique de desservir toutes les petites gares par des TGV…

S. G-B. Dans les services librement organisés (SLO), chaque opérateur prend son risque sans avoir de concours publics. A lui d’aller chercher de nouveaux voyageurs!

Il peut y avoir une diversité de modèles comme par exemple celui proposé par Kevin Speed. De son côté, Trenitalia a choisi de desservir des villes comme Chambéry ou Saint-Jean de Maurienne. La desserte des territoires n’est plus le monopole de la SNCF. Le marché grossit avec la concurrence qui lance des nouveaux services.

La desserte des territoires sera renforcée, à condition de laisser les opérateurs prendre leurs responsabilités.

VRT. Quelle est la position de l’Afra sur le modèle de péréquation actuelle qui pourrait être remis en cause par la concurrence ? Système par lequel la SNCF finance ses lignes déficitaires grâce aux lignes bénéficiaires et participe à l’aménagement du territoire. 

S. G-B. Ce mécanisme de péréquation doit être remplacé par une véritable politique publique d’aménagement du territoire. Ce système est contestable car opaque, illégitime et non vertueux. Opaque, car la SNCF détermine elle-même, sans objectivation et souvent sans concertation, la rentabilité et les besoins des territoires qu’elle prétend couvrir : certaines liaisons semblent ajoutées ou supprimées dans l’intérêt du groupe SNCF plutôt que celui des territoires. C’est un système opaque dans la mesure où les dessertes dites rentables ou déficitaires ne sont pas objectivées. On peut se demander si, avec des modalités d’exploitation différentes, elles ne seraient pas rentables.

Illégitime, car cette politique d’aménagement appartient aux pouvoirs publics et aux citoyens et non à une entreprise, fût-elle publique.

Non vertueux, car la péréquation pénalise in fine les Français qui font le choix du train en renchérissant le prix des billets pour compenser le déficit des TGV peu remplis. Est-ce que ce système ne pénalise pas des voyageurs qui font un choix de déplacement vertueux? Une approche vertueuse impliquerait tous les modes de transport pour encourager le report modal vers le train.

Les nouveaux opérateurs ont des stratégies différentes et vont proposer de nouveaux modèles d’exploitation. Ce qui est certain, c’est qu’ils vont contribuer à la desserte des territoires en incitant de nouveaux voyageurs à utiliser le transport ferroviaire. Ils devront aller chercher de nouveaux trafics. En développant le trafic, ils vont apporter des recettes supplémentaires au gestionnaire d’infrastructure.

VRT. Que pensez-vous d’un système de modulation des péages ferroviaires en fonction de la fréquentation des lignes?

S. G-B. Les péages appliqués au TGV sont particulièrement élevés en France. L’arrivée de Trenitalia a fait croître de 10 % les recettes du gestionnaire d’infrastructures SNCF Réseau pour la ligne Paris-Lyon.

Quant au fond de concours alimenté par les bénéfices du groupe SNCF, ce mécanisme complexe n’est que la contrepartie de la reprise de sa dette de 35 milliards d’euros. Ses bénéfices proviennent notamment des résultats sur la route de Geodis et de Keolis.

La tarification moyenne pour tout ce qui est voyageur non conventionné couvre plus de 100 % (122 % exactement) du coût imputable aux circulations. Les TGV génèrent donc une recette supérieure à leurs coûts. Donc la péréquation n’est plus légitime.

C’est un choix de faire reposer largement le coût sur l’utilisateur. Mais c’est aux pouvoirs publics, en particulier à l’État, de définir la politique d’aménagement du territoire et d’assurer un financement pour un bien public à la hauteur des ambitions, comme le font nos voisins européens.

La région Bretagne a déjà signé une convention avec la SNCF pour garantir des TGV vers Paris au départ de Brest et Quimper avec de meilleurs temps de parcours mais aussi des trains desservant les villes intermédiaires : ce type de dispositif peut être dupliqué. Il gagnerait à être transparent sur les modalités et ouvert à tous les opérateurs volontaires.

Ewa

Pourquoi la Renfe retarde son développement sur le marché français

Un « TGV » (AVE S100) de la Renfe pour aller en France !

La Renfe avait promis pour avril l’ouverture d’une troisième destination française, après Lyon et Marseille. Les billets entre Barcelone et Toulouse n’étant toujours pas ouverts à la vente (au 1er avril), l’arrivée de trains espagnols ce printemps, en gare Matabiau, ne semble plus d’actualité. Il y a quelques jours, la presse espagnole assurait même que Renfe « étudiait la possibilité de sortir du marché français pour recentrer ses efforts sur son marché domestique ». Cela confirme que les relations franco-espagnoles dans le ferroviaire, sont toujours tendues.

Fin janvier, lors d’une audition par une commission sénatoriale française, Paloma Baena, directrice de la stratégie de Renfe, avait tenu à lister toutes les difficultés d’implantation que l’Espagnol connaît en France et les entraves mises en œuvre, selon elle, par l’opérateur historique. « En Espagne, cinq mois après l’ouverture du marché, je dis bien cinq mois, des opérateurs étaient autorisés à faire rouler leurs trains », indique Paloma Baena, en regrettant que le processus d’autorisation en France de son matériel roulant ne soit pas assuré avec « plus de transparence et de visibilité ».

La compagnie espagnole souhaite utiliser sur le réseau français le S106 produit par son compatriote Talgo, qu’elle exploite en Espagne, depuis sa mise en service en mai 2024. « Le processus d’homologation est lancé depuis trois ans et la réponse pourrait ne pas intervenir avant 2028 », s’est plaint Paloma Baena devant les sénateurs.

Contact rompu

La Renfe a bien engagé plusieurs essais en vue d’obtenir une autorisation de circulation du S106 en France. Mais selon Lionel Arnold, directeur des autorisations au sein de l’établissement public de sécurité ferroviaire (l’EPSF)@, la campagne de tests est au point mort, depuis plus d’un an. « Je n’ai reçu aucune demande pour procéder à de nouveaux essais depuis environ un an, rapporte Lionel Arnold, nous avions des contacts très fréquents avec les équipes de Talgo avant 2024, mais depuis, plus rien ».

Les tests techniques n’étant pas terminés, toute la procédure administrative d’autorisation est elle aussi suspendue. L’EPSF n’a reçu aucune demande d’extension d’autorisation pour la France par l’agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (ERA). Renfe a donc, depuis quelques mois, suspendu toute démarche.

Le manque de coopération des équipes de l’opérateur historique français pour lui donner accès au réseau et procéder à des tests techniques, ainsi qu’à des ateliers de maintenance a régulièrement été évoqué par son homologue espagnol.

Paris dans le viseur

A l’EPSF, Lionel Arnold estime que les tests pourront reprendre quand Renfe le souhaitera, même si les opérateurs à en faire la demande sont de plus en plus nombreux.

Au-delà des problèmes de matériel ou de réglementation, les ambitions de l’espagnol en France semblent avant tout contrariées commercialement, faute de pouvoir opérer sur Paris. Depuis 2023, Renfe assure seul sur le territoire français les liaisons Madrid-Marseille et Barcelone-Lyon sur lesquelles il a transporté un million de passagers.

Or, Renfe a toujours indiqué que le seul moyen d’atteindre la rentabilité de son activité dans l’Hexagone était d’ouvrir une ligne sur la capitale. L’opérateur pensait obtenir cette autorisation pour les jeux de Paris 2024, puis à la fin de l’année. C’est pour cela qu’il a acheté une trentaine de nouvelles rames au constructeur espagnol Talgo. En 2023, la société affichait dans ses comptes 123 millions d’euros de pertes, un trou qui s’est réduit mais restait de 20 millions d’euros l’an dernier.

Ewa

RATP Dev retenue pour exploiter quatre lignes de bus à Rome

rome

Cilia Italia Srl, filiale italienne de RATP Dev, a été sélectionnée par Atac Spa pour exploiter quatre lignes de bus dans le nord-ouest de Rome à partir du 1er avril. Ce contrat, d’une durée de trois ans, pourra être prolongé jusqu’à la fin 2029.

Ce réseau représente plus d’un million de kilomètres parcourus chaque année. La flotte, composée de 18 bus passera à 23 nouveaux bus hybrides d’ici janvier 2026.

La filiale de la RATP exploite aussi des navettes touristiques dans les Jardins du Vatican et les Villas Pontificales de Castel Gandolfo avec des minibus au méthane. Par ailleurs, elle assure le transport des étudiants de l’Université Luiss et propose des navettes pour les centres commerciaux ainsi que pour les croisiéristes.

Ewa

Tours : des perturbations pendant deux semaines après l’incendie d’un poste d’aiguillage

gareTours

Un incendie survenu le 29 mars dans un poste d’aiguillage près de Tours (Indre-et-Loire) a causé des dégâts très importants avec des milliers de câbles électriques endommagés. Le trafic ferroviaire est très perturbé et la remise en état pourrait durer deux semaines. Quelque 170 trains quotidiens sont impactés, rappelle le journal La Montagne.

Des bus de substitution sont mis en place ainsi qu’une navette ferroviaire quitte la gare de Tours chaque heure pour rejoindre la gare de Saint-Pierre-des-Corps.

Ewa

Les circulations reprennent sur la ligne Paris-Milan

Paris-Milan

Après 19 mois d’interruption, les trajets directs  Paris-Milan sont de nouveau possibles depuis le 31 mars. SNCF Voyageurs remet en service trois allers-retours quotidiens, soit 2000 places entre la France et l’Italie. « Nous avons enregistré 110 000 réservations entre maintenant et la fin août, ce qui représente une hausse de 8 % du nombre de voyageurs par rapport à 2023« , se réjouit Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. Les trains desservent également les villes de Mâcon, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane, Oulx et Turin.

Jusqu’alors, SNCF Voyageurs proposait des cars de substitution pour réaliser la totalité du trajet car la ligne était fermée entre la gare de Saint-Michel-Valloire et Modane suite à un éboulement en août 2023 dans la vallée de la Maurienne. 208 000 voyageurs ont utilisé cette possibilité entre le 10 janvier 2024 et le 30 mars 2025.

De son côté, Trenitalia a relancé le 1er avril deux allers-retours quotidiens qui réalisent le trajet Paris-Milan entre 6h30 et 7h. Les trains italiens s’arrêtent aussi à Lyon, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane, Oulx et Turin. La compagnie italienne affirme avoir perdu 900 000 clients durant l’interruption des circulations.

La relance du fret ferroviaire va se faire plus progressivement. 10 000 trains de fret passaient annuellement sur la ligne avant l’éboulement. Il va falloir récupérer les marchandises qui ont pris la route pendant l’interruption du trafic ferroviaire. « Cela va prendre plusieurs mois car les chargeurs vont devoir se réorganiser. Cela dépendra aussi des contrats qu’ils ont passés« , souligne Solène Garcin-Berson, la déléguée générale de l’Afra, l’association qui regroupe les opérateurs concurrents de la SNCF. A cela s’ajoute une conjoncture économique difficile…

Côté Hexafret (successeur de Fret SNCF), la reprise doit avoir lieu le 7 avril avec 23 rotations par semaine. Il y en avait une trentaine avant l’interruption. « Certains flux ont été détournés via d’autres lignes, notamment par Vintimille. Certains sont partis à la route. Mais nous devrions avoir tout récupéré en juillet« , indique un porte-parole.

Paris-Milan: un chantier colossal

Pour réparer la section ferroviaire endommagée, il a fallu dégager la voie ferrée, coupée lors de l’effondrement de 15 000 m3 de roche et sécuriser la falaise haute de 250 mètres. Un chantier colossal qui a coûté une quinzaine de millions d’euros selon SNCF Réseau à la manoeuvre.

La SNCF recule à 2027 son projet de développement en Italie

Christophe Fanichet a refusé de commenter l’enquête pour abus de position dominante menée par l’Autorité italienne de la concurrence à l’encontre du groupe ferroviaire Ferrovie dello Stato (FS, maison mère de Trenitalia). Mais il a reconnu connaître des « difficultés pour obtenir des sillons en Italie« .

SNCF Voyageurs avait annoncé l’année dernière son intention d’élargir son offre en Italie à partir de 2026 avec l’ouverture de plusieurs liaisons intérieures sur la grande vitesse. Avec l’objectif d’atteindre 15% des parts de marché d’ici 2030. Avec neuf allers-retours par jour entre Turin, Milan, Rome et Naples et quatre allers-retours entre Turin et Venise exploités grâce à 15 TGV M commandés à Alstom. Le PDG de SNCF Voyageurs a indiqué que la compagnie n’arriverait pas en 2026 en Italie « mais plutôt début 2027″.

 

 

 

Ewa

Le partenariat entre Synerail et SNCF Réseau pour la réalisation du GSM-Rail s’achève

Synerail GSM-Rail
Quinze ans après son lancement, le partenariat public-privé entre SNCF Réseau et Synerail, pour la réalisation et l’exploitation du GSM-Rail, s’est achevé fin mars. Le réseau GSM-R couvre désormais 16 683 km de voies par lesquels transitent plus de 80 % des circulations ferroviaires en France.

Le GSM-R pour Global System for Mobile communications – Railways, est un standard de communication sans fil développé pour le secteur ferroviaire. Il permet d’améliorer les communications vocales entre les conducteurs et les postes, grâce à la transmission d’appels voix, mais aussi les échanges de données avec le matériel roulant, essentielles à la sécurité des circulations ferroviaires.

Le contrat confié à Synerail, filiale de Vinci Concessions (70 %) et de SFR (30 %), s’élevait à 1,5 milliard d’euros.

 

Ewa

Le ministre des Transports convoque un comité de suivi sur la ligne Paris – Clermont

Rame Oxygène
Opération déminage. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a annoncé la tenue, le 11 avril, d’un comité de suivi des dessertes ferroviaires (CSDF) de la ligne Paris – Clermont-Ferrand, le 11 avril, à Clermont-Ferrand. Il y participera ainsi que Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe SNCF, de Matthieu Chabanel le PDG de SNCF Réseau et de Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.

« Au cours de ce comité, des mesures correctrices et de long terme pour améliorer la qualité de service de cette ligne structurante seront présentées », annonce le ministère dans un communiqué.

la ligne souffre en effet de dysfonctionnements malgré « 760 millions d’euros engagés par SNCF Réseau pour la régénération de la plateforme ferroviaire, ainsi que 130 millions d’euros pour des opérations de modernisation, financées par l’État et la région Auvergne-Rhône-Alpes », rappelle le communiqué.
Des nouvelles rames Oxygène ont été commandées et sont attendues à partir de 2027.

Ewa

Approbation des NAO à la RATP : pas de hausse générale des salaires mais de nouvelles gratifications pour les agents

métro à Paris la nuit

La date butoir est fixée au 31 mars mais la RATP sait déjà que les NAO (négociations annuelles obligatoires) qui ont eu lieu le 12 mars avec les quatre organisations syndicales représentatives de l’entreprise (CGT, FO, Unsa et CFE-CGC) sont approuvées. Il suffisait de la signature d’au moins deux syndicats parmi les trois plus importants, CGT, FO et Unsa. FO, Unsa et CFE-CGC se sont déjà prononcé pour.

Originalité de la démarche, les augmentations proposées passent par des gratifications nouvelles ou déjà en place. Ainsi, la direction a décidé de créer une prime de travail le samedi « pour accompagner le renforcement de l’offre le week-end démandé par Île-de-France Mobilités pour répondre aux attentes des voyageurs « , explique-t-elle. A partir du 1er avril, chaque samedi travaillé rapportera aux agents 10 euros bruts. Une réponse à une demande syndicale face à l’augmentation de la fréquentation sur certaines lignes du métro parisien en fin de semaine. Quelque 30.000 salariés travaillent le samedi ou le dimanche plus de 20 week-ends par an.
Les gratifications liées à l’ancienneté sont également revues à la hausse: les salariés qui recevront la médaille d’argent recevront 300 euros (+100 euros), la médaille vermeil 450 euros (+120 euros) et la médaille d’or 900 euros (+250 euros). Un argument sonnant et trébuchant de nature à contribuer à la fidélisation des agents.

Des primes vont aussi être intégrées à partir du 1er juin aux « salaires statutaires « : par exemple la prime de responsabilité des agents de maitrise/techniciens supérieurs passe à 39,27€ brut mensuel. Et les agents de maitrise et les techniciens supérieurs vont voir leurs salaires statutaires augmenter de 3,76 points.

Selon la RATP, l’ensemble de ces mesures se traduira par une augmentation moyenne des rémunérations de 2,1 % sur 2025. « Ces différentes mesures viennent compléter les mesures 2024 de 8 points pour tous au 1e juin 2024 et 7 points pour tous au 1e décembre 2024« , souligne la Régie.

Ewa

La Deutsche Bahn vit « sa plus grave crise depuis la réforme de 1994 » selon son président

Richard Lutz ©H stt

Pour la cinquième année consécutive, Deutsche Bahn est dans le rouge. En 2024, la compagnie ferroviaire publique allemande (100% des actions appartiennent à l’Etat) a certes réduit ses pertes d’exploitation d’un milliard d’euros par rapport à l’année précédente mais elles restent à un niveau très élevé (1,8 milliard) ainsi que l’endettement.

« La Deutsche Bahn vit sa plus grave crise depuis sa réforme de 1994 [transformation en société anonyme] », a résumé Richard Lutz, le président du groupe, très critiqué par les associations de voyageurs pour sa mauvaise gouvernance et ses émoluments en hausse en 2024  (2,1 millions d’euros) malgré les mauvais résultats.
 
Le chiffre d’affaires est passé de 45,2 à 26,2 milliards d’euros en raison de la vente Schenker. Les recettes de l’ancienne filiale logistique (14,3 milliards) ont contribué à réduire la dette astronomiques de la DB. En 2024, celle-ci a baissé de 1,4 milliard à 32,6 milliards d’euros. L’objectif est d’atteindre entre moins de 28 milliards en 2027.
 
Les annulations de trains n’ont jamais été aussi élevées. Le trafic voyageurs a baissé comme la ponctualité (62,5%) qui atteint un niveau historiquement bas sur les grandes lignes. Le montant des indemnités voyageurs a également atteint un record. « Nous sommes loin des objectifs que nous nous sommes fixés pour satisfaire notre clientèle », a reconnu Richard Lutz.

La DB veut renverser la tendance dans les prochaines années avec un gigantesque programme de remise à niveau des infrastructures et d’assainissement de la dette. Rien que pour l’entretien des principales lignes et la numérisation, les besoins ont été évalué à 80 milliards dans un rapport interne de la DB dévoilé par l’agence dpa.

La réduction du personnel devrait atteindre un nouveau record avec 10.000 postes de moins en 2027 par rapport à 2024, notamment dans l’administration. L’objectif est de sortir du rouge cette année là et d’atteindre une ponctualité de 75 à 80%.

Ewa

FO s’inquiète d’un « démantèlement » du réseau de bus de la RATP

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Le choix d’Ile-de-France Mobilités en faveur de deux nouveaux opérateurs pour exploiter des lignes de bus jusqu’alors gérées par la RATP, ne passe pas auprès de syndicalistes et d’élus de gauche au conseil régional. Pour FO-RATP, l’un des principaux syndicats de la Régie, l’autorité organisatrice des transports franciliens « a dépassé la ligne rouge » en annonçant, comme opérateurs « pressentis », l’italien ATM et Transdev (bientôt allemand car en passe d’être privatisé avec la montée au capital de Rethmann). Il s’agit, selon le syndicat ,d’un « démantèlement » du réseau de bus pour le confier à un « opérateur étranger« , écrit-il dans un communiqué.

IDFM voudrait en effet confier, à partir de 2026, à ATM la gestion de 18 lignes du sud des Hauts-de-Seine, et à Transdev 19 lignes en Seine-Saint-Denis et à Paris. La décision doit être définitivement prise le 10 avril lors d’un conseil d’administration d’IDFM.

« Plus de 2500 salariés vont quitter le groupe« , s’inquiète FO.  « Ce qui nous interpelle, c’est qu’IDFM est actuellement en train de négocier un nouveau contrat avec la RATP. Ces contrats sont signés tous les quatre à cinq ans pour définir des objectifs et des recettes pour la RATP. Or, nous entendons dire que ces négociations ne se passent pas bien« , indique Jean-Christophe Delprat, secrétaire fédéral de FO Transports et logistique « Dans le dernier contrat déjà, IDFM avait resserré les moyens financiers. Si le prochain contrat est encore à rabais et que la RATP est obligée une nouvelle fois de serrer les coûts, cela risque d’être invivable en termes de conditions de travail. Si IDFM continue à faire du dumping social et du service public low cost, nous ne l’accepterons pas« , affirme le syndicaliste, n’excluant pas un mouvement social.

Selon lui, la RATP s’attendait à obtenir 70 à 90 % des lots attribués. Or, jusqu’à présent, RATP Cap Ile-de-France, la filiale de la RATP qui répond à ces appels d’offres, n’en a remporté que deux sur les cinq déjà attribués ou en voie de l’être.