Les low-cost bousculent le monopole des taxis
Grâce à l’assouplissement de la réglementation, de nouveaux acteurs du transport à la demande (TAD) se lancent sur le marché, quitte à concurrencer directement les taxis. Une libéralisation qui ne va pas sans poser problème. Le marché des taxis s’ouvre progressivement à la concurrence. Trois ans après le rapport Attali qui préconisait une déréglementation du secteur et notamment la fin du numerus clausus, le gouvernement a fini par lâcher la bride au transport à la demande (TAD). La loi de développement et de modernisation des services touristiques du 22 juillet 2009 a autorisé la création de nouvelles licences, en particulier celle de « véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) ». Celle-ci est délivrée par Bercy, via le ministère du Tourisme et l’organisme Atout France, contrairement aux licences de taxis traditionnels qui dépendent de l’Intérieur. Une petite révolution qui fait renaître en France une vieille activité, la petite remise, ou l’équivalent des Minicabs à Londres et des Livery Cabs à New York. Jusqu’ici, seules étaient autorisées les sociétés de transport haut de gamme (les grandes remises) utilisant des limousines ou des fourgons aménagés avec chauffeur pour transporter une clientèle VIP ou d’hommes d’affaires. Mais désormais n’importe qui peut se lancer dans le transport à la demande, à condition de respecter certaines règles strictes : les courses se font sur réservation uniquement, les prix sont fixés à l’avance, les véhicules doivent mesurer au moins 4,50 m de long et il est interdit de marauder ou de s’afficher comme taxi.
Une concurrence déloyale ?
Problème, ces nouvelles dispositions ne plaisent pas du tout aux taxis, et les premières expériences ont déjà tourné à l’affrontement. A Avignon, la profession a manifesté à plusieurs reprises contre l’arrivée du transporteur low-cost Easy Take. Créée en février 2010, cette petite société de transport sillonne déjà la région avec une vingtaine de véhicules utilitaires, des Renault Kangoo et Ford Tourneo Connect bardés de publicité, en proposant des tarifs alléchants à partir de 7 € les 7 km. Pour les fédérations de taxis, il s’agit ni plus ni moins de concurrence déloyale. Ils dénoncent également des pratiques frauduleuses et des inégalités. Gilles Boulin, président de Gescop Alpha Taxis, explique : « Les taxis traditionnels sont soumis à un cadre juridique très strict, alors que les petits transporteurs bénéficient encore d&rsquo
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Publié le 20/03/2024
Publié le 20/09/2021