La récente accession de MAN au rang de premier constructeur européen de bus électriques n’a visiblement pas calmé sa faim. La marque au célèbre lion annonce désormais vouloir être la première en Europe en toutes catégories. Et pour cela, elle investit dans les toutes dernières technologies.

Depuis quelque temps, le constructeur allemand MAN ne cesse de nous surprendre par l’ascendant qu’il prend sur le marché des véhicules industriels. Devenu leader en Europe dans le créneau des autobus 100 % électriques à batteries, il annonce aujourd’hui qu’il sera le premier à sortir prochainement un camion équipé d’un moteur thermique alimenté à l’hydrogène, sans pour autant abandonner, bien sûr, ses recherches sur l’optimisation de la pile à combustible. La récente pandémie a provoqué, chez tous les constructeurs, un effondrement catastrophique des ventes sur le créneau des autocars de grand tourisme, mais l’industriel allemand, fort de ses deux marques bien différenciées -MAN, sur le car standard, et Neoplan, pour le segment « premium »- et, par ailleurs, détenteur de la double expertise -véhicules à un et à deux niveaux-, a pu profiter, mieux que tous les autres, de la reprise progressive de l’activité. C’est ainsi qu’il a enregistré la plus grosse commande de son histoire, avec pas moins de 400 autocars MAN Lion’s Coach pour l’Arabie Saoudite ! L’industriel réalise également un lobbying particulièrement efficace auprès des jeunes, sur les réseaux sociaux, pour les inciter à voyager en bus et en car, en vantant fort intelligemment la modernité et la sécurité de ce mode de transport.

Si l’on se contentait de jeter rapidement un œil, de l’extérieur, aux différents autobus Lion’s City labellisés « modèles année 2024 » du constructeur, on pourrait facilement croire qu’ils ne sont pas foncièrement différents de ceux des années antérieures. Et l’on pourrait aussi penser, à tort, la même chose des autocars commercialisés dans les deux marques. Pourtant, sous une apparence déjà familière, ce sont, en réalité, de nouveaux véhicules, puisque l’ensemble de leur architecture électronique, véritable centre névralgique, a été totalement repensé ex-nihilo. La nouvelle plate-forme adoptée, dont sont désormais dotés tous les autobus et autocars, dérive de la technique modulaire déjà éprouvée sur les camions MAN. L’ancien « Power Train Manager » (PTM) a été remplacé par le « Central Vehicle Manager » (CVM), dont la puissance de calcul est deux fois supérieure ! Cette entité assure la commande centrale du groupe motopropulseur et fait aussi fonction de plaque tournante pour toutes les unités périphériques des auxiliaires du véhicule. Les anciens nœuds de multiplexage du système à bus de données CAN ont également été remplacés par les nouveaux EIO (Extended Input/Output modules, modules d’entrée/sortis étendus), qui se caractérisent par une puissance de calcul significativement plus importante. Enfin, toutes les unités de contrôle des auxiliaires périphériques, comme les portes ou la climatisation, ont aussi été remplacées par de nouveaux composants plus efficaces. Les systèmes d’aide et d’assistance à la conduite, qui équipent désormais les véhicules des marques MAN et Neoplan, s’avèrent de plus en plus nombreux et perfectionnés, pour augmenter toujours davantage le niveau de sécurité. Les fonctionnalités tout récemment apparues résultent notamme