Le banc de tests du Francilien à Wildenrath
Sur la plaine parfois coupée par les bois, tournent les éoliennes. Sur les deux anneaux et les trois voies d’essais, tournent les locomotives de demain. Nous sommes sur le centre d’essais de Wegberg-Wildenrath, 35 ha situés dans l’extrême ouest plat et venteux de l’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. A vol d’oiseau, les Pays-Bas sont à 3 km, la Meuse à 12 km et la Belgique à 20 km. Effacer les frontières ferroviaires, c’est l’un des rôles que joue ce centre, situé au bout du bout de la voie unique qui bifurque de la ligne menant de Mönchengladbach à Dalheim. Il emploie 250 personnes, sans compter la centaine de clients, partenaires, fournisseurs… pour qui c’est, au quotidien, le lieu de travail.
Pourquoi un tel centre, à un endroit a priori si excentré ? Parce que les 35 ha de l’ancienne base aérienne de la RAF présentaient de sérieux avantages. D’abord, ce site nivelé est suffisamment vaste pour poser des voies autorisant une vitesse de 160 km/h. Et puis, c’est un secteur rural, où les trains créent un minimum de nuisances. Enfin, il n’est pas trop éloigné du site de production de Siemens de Krefeld-Uerdingen, à 45 km par le rail.
Fondé à janvier 1997 par Siemens, c’est aujourd’hui l’un des centres les plus modernes du monde. Ses 28 km de voies, dont une partie métriques, permettent de tester tous types de véhicules dans des conditions d’exploitation réelles. Il a ainsi vu passer la BB 75000 d’Alstom-Siemens pour Fret SNCF, la locomotive Siemens pour le Vietnam, les ICT pendulaires de Bombardier-Siemens-Alstom pour la DB, les ICE 3 MF. Il a aussi accueilli les rames automotrices Lirex d’Alstom, Desiro Classic et son successeur ML de Siemens, ou encore les trams-trains Avanto de Siemens pour Transilien, RegioCitadis d’Alstom pour Kassel…
Et surtout, il y a depuis décembre le Francilien, la star du moment. Testé en majorité sur la grande boucle d’essais T1, une voie de 6 km équipée des différents systèmes de contrôle de train et de signalisation : ETCS niveau 1 et 2, GSM-R… L’électrification des voies permet en outre de tester les rames sous toutes les tensions européennes, particulièrement les équipements bicourant du Francilien (1 500 V et 25 kV). Une première
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