Les petites astuces des opérateurs pour réduire la facture énergétique
La flambée du baril de pétrole est passée par là. Peu présente à l’esprit des opérateurs de transports jusqu’à encore une petite dizaine d’années, la préoccupation est aujourd’hui largement répandue : il faut multiplier les mesures pour réduire la consommation d’énergie. Et si l’exigence ne figure pas noir sur blanc au cahier des charges des appels d’offres de DSP, cela ne saurait tarder. Par ailleurs, les offres des groupes comportent généralement une analyse de l’impact environnemental, dont les économies d’énergie sont un sous-ensemble. C’est donc un critère pris en compte, même indirectement. « C’est une préoccupation récente des AOT de moins consommer d’énergie, commente Réginald Babin, responsable du pôle aménagement, environnement et systèmes de transports du Gart. D’ailleurs, pour les constructeurs, c’est devenu un argument commercial. Par exemple, sur les métros, toute l’électronique de puissance a fait beaucoup de progrès qui ont induit des consommations moindres, dans des proportions non négligeables. » Le groupement d’élus a également lancé cette année un groupe de travail « tramway optimisé » « qui se penche sur les économies en exploitation, maintenance et consommation énergétique, car les systèmes tramways actuels sont souvent surdimensionnés pour l’alimentation électrique », poursuit-il. Du côté des exploitants, l’équation est simple : après les salaires des personnels, les dépenses en carburants sont le deuxième poste. « Pour un véhicule routier, l’énergie représente 10 à 12 % du coût du transport, 15 % pour un tramway et 20 à 25 % pour un TER, c’est pourquoi l’énergie est un facteur de régulation de nos coûts », précise Claude Arnaud, directeur régional Midi-Pyrénées chez Veolia Transport et qui a longtemps été directeur recherche et innovation. Si, pour les tramways, la récupération d’énergie associée au lissage de consommation au démarrage permet des économies substantielles – 25 à 30 % pour un tram bien géré, assure Claude Arnaud –, pour les bus, il faut être plus inventif. Globalement et schématiquement, quatre principaux éléments concourent à la chasse au gaspi. Cela va du matériel à la fluidité des lignes, en passant par la conduite et la gestion de l’exploitation.
S’équiper en véhicules économes
« A l’achat des véhicules, le critère consommation de carburant est prépondérant, car c’est un poste de dépense énorme sur la durée de vie du véhicule », précise Philippe Fénart, directeur des achats, de la maintenance et du parc chez Keolis. Le groupe a développé une pratique de collaboration avec les constructeurs afin de paramétrer chaque véhicule neuf de façon &agrav
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Publié le 05/07/2023
Publié le 24/11/2022