Le vélo, levier de transition et outil d'émancipation pour les plus jeunes
Au croisement d’enjeux de durabilité, d’autonomie et de socialisation ainsi que de santé publique ou de sécurité routière, la mobilité des enfants constitue un levier d’action majeur pour les politiques publiques. Il s’agit ainsi de favoriser l’autonomie et la pratique de modes alternatifs par les plus jeunes, en s’appuyant sur une connaissance fine de leurs pratiques de mobilité et des mécanismes sous-jacents, encore trop peu documentés. Une vaste
apporte des éclairages inédits sur le sujet.Camille Krier (6t), Nicolas Louvet (6t), Séverine Boulard (ADEME), Mathieu Chassignet (ADEME)
Des pratiques plus alternatives que celles des adultes mais une place de la voiture toujours centrale dans la mobilité des enfants
Alors que la voiture est, de loin, le premier mode de déplacement pour les adultes en France (63 % des déplacements effectués en voiture par les Français en 2019, selon la dernière Enquête Mobilité des Personnes), celle-ci est devancée par la marche chez les moins de 18 ans. D’après l’enquête ADEME réalisée par 6t, 45 % des enfants pratiquent quotidiennement la marche pour un déplacement complet dans l’Hexagone, pour 33 % en voiture.
Ils sont également davantage utilisateurs des transports en commun que leurs parents. Le vélo apparaît quant à lui comme un mode à l’usage courant mais rarement intense. Il présente alors un potentiel à développer, d’autant plus que les trois quarts des enfants pratiquant le vélo le font exclusivement pour un usage de loisirs et non de déplacement.
Les déplacements entre le domicile et l’établissement scolaire font apparaître des variations de parts modales à mesure que les enfants grandissent. Si
: de 55 % des déplacements vers l’école maternelle et élémentaire, à 47 % des déplacements vers le collège, puis 39 % des déplacements vers le lycée. Cette baisse se fait principalement au profit des transports collectifs.La voiture conserve une part modale importante tout au long de la scolarité : elle représente environ trois déplacements sur dix vers l’établissement scolaire, avec certes une légère baisse entre enseignement primaire et secondaire. La part du vélo pour motif scolaire demeure marginale (entre 4 et 5 %).
L&rsq
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Publié le 12/05/2025 - Valérie Chrzavzez