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La Cour des comptes torpille Lyon – Turin

Mis à jour le 23 mai 2017

La Cour des comptes a fait part de ses critiques au Premier ministre sur le projet de liaison ferroviaire Lyon – Turin. Elle reproche un manque de rigueur dans la conduite du projet qui a vu s’envoler ses coûts. Et suggère de s’intéresser à l’amélioration de la ligne existante. Encore un pavé sur la route du Lyon – Turin ! Le 5 novembre, la Cour des comptes a dévoilé le référé que son président a adressé le 1er août dernier au Premier ministre. Didier Migaud y explique à Jean-Marc Ayrault que le pilotage du projet de liaison ferroviaire transalpine fret et voyageurs Lyon – Turin « ne répond pas aux exigences de rigueur nécessaires à la conduite d’un projet de cette ampleur et de cette complexité ». Et d’énoncer toute une liste de sous-estimations financières et de surestimations de prévisions de trafic qui ont émaillé l’élaboration de ce projet. Et qui conduisent aujourd’hui la Cour des comptes à recommander de « ne pas fermer trop rapidement l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ». Une victoire pour les opposants à ce projet. Selon Daniel Ibanez, l’un des membres de la Coordination contre le Lyon – Turin, c’est la 3e fois cette année que la Cour des comptes critique le projet. À cela, s’ajoutent des conflits d’intérêts révélés par Le Canard enchaîné du 3 octobre, selon lequel le rapport – favorable et publié cet été de la commission d’enquête chargée d’étudier le dossier – « incite fortement RFF, le maître d’ouvrage, à passer un marché avec une entreprise de travaux publics dirigée par le frère d’un des commissaires enquêteurs ». Malgré cette accumulation de mauvais points, le projet ne semble pas remis en cause. Du moins officiellement. Dans sa réponse le 8 octobre à la Cour des comptes, le Premier ministre justifie les surcoûts et les variations de prévisions de trafics, inévitables dans un projet de cette envergure qui a connu des modifications. Et il reconnaît qu’une participation financière importante de la part de l’Europe sera indispensable.
Derrière les justifications techniques, l’enjeu politique domine : à moins d’un mois d’un sommet franco-italien, le 3 décembre à Lyon, un changement d’attitude de l’État français serait surprenant. D’ailleurs, le gouvernement a prévu que la commission chargée de hiérarchiser les projets d’infrastructures du Snit n’avait pas compétence sur le Lyon – Turin. Un nouvel accord international sera encore nécessaire pour le lancement définitif des travaux, précise Jean-Marc Ayrault.
Dans son style policé, la Cour des comptes a pris les devants : elle recommande, si le projet devait être poursuivi, « d’étudier les mesures éventuellement contraignantes de report du trafic transalpin de la route vers la voie ferrée ». D’où de nombreuses interrogations car, selon la gardienne des finances publiques, « la politique d’offre tarifaire et les mesures de taxation des poids lourds envisagés en France ne devraient pas suffire pour atteindre les objectifs de report modal ».
    

Marie-Hélène Poingt

Un projet passé de 12 à 26,1 milliards d’euros… sans financements

Le coût prévisionnel du projet est passé de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards, selon les dernières données de la direction générale du Trésor, relève la Cour dans son référé. Elle souligne que « d’autres solutions techniques alternatives moins coûteuses ont été écartées sans avoir toutes été complètement explorées de façon approfondie ». « Le financement n’est pas établi », note encore la Cour, estimant que la part des financements publics sera forcément élevée.

Des prévisions de trafic surévaluées

Les études prévisionnelles, se basant sur une explosion du trafic, ont été surévaluées, indique la Cour. Le trafic n’a cessé de baisser depuis 1995. En 2009, seules 2,4 millions de tonnes sont passées via le tunnel du mont Cenis. Notamment du fait du report vers des itinéraires suisses et de la crise. Lyon Turin Ferroviaire prévoit la saturation des infrastructures existantes en 2035, sur la base d’une capacité maximale de 15 millions de tonnes. Autant dire qu’il n’y a pas urgence ! Enfin, les études concluent à la faible rentabilité socio-économique du projet.

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