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Qualité de l’air. L’automobiliste principale victime de sa pollution

Mis à jour le 23 mai 2017

 

L’équation est simple : plus on est proche du trafic automobile, plus on est pollué. Enfermés dans une voiture, le conducteur et ses occupants s’en prennent donc plein le nez. Les utilisateurs des transports publics sont un peu mieux lotis. Mais ce sont les piétons et les cyclistes qui s’en sortent le mieux, les piétons parce qu’ils sont en retrait, les cyclistes parce qu’ils pédalent vite.   

Où est-on le plus pollué quand on se déplace ? Depuis quelques années, plusieurs organismes de recherche ou de surveillance de l’air se penchent attentivement sur la question. Entre mai 2008 et mars 2009, l’Oramip (Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées) a ainsi réalisé une étude sur l’agglomération toulousaine pour évaluer l’exposition à la pollution en fonction du mode de déplacement (voiture, bus, métro, marche et vélo), en retenant les principaux polluants dus aux transports : dioxyde d’azote (NO2), monoxyde de carbone (CO), particules en suspension de taille inférieure à 10 microns (PM10), certains aldéhydes et les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène et Xylènes). 

Résultat, c’est l’automobiliste, enfermé dans un espace confiné et à proximité immédiate des gaz d’échappement de ses voisins, qui respire l’air le plus vicié. Viennent ensuite, dans l’ordre, le passager du bus, le cycliste, l’utilisateur du métro et enfin le piéton. Explication : plus on est proche de la circulation automobile, plus on en prend plein le nez. « Les concentrations mesurées en dioxyde d’azote dans les habitacles des voitures sont supérieures à celles observées par les sites de mesure de l’Oramip installés à proximité d’axes routiers », souligne l’Observatoire régional. Qui ajoute : « Contrairement à ce que l’on peut penser, l’exposition à la pollution des cyclistes est en moyenne sur un trajet bien inférieure à celle des automobilistes (et occupants du véhicule) »

En voiture, la pollution au dioxyde d’azote est maximale lors des trajets traversant le centre-ville et ceux effectués via la rocade périphérique toulousaine. Avec parfois des valeurs dépassant les normes limites, ce qui est donc jugé dangereux pour la santé. C’est aussi en voiture que l’on est le plus exposé au monoxyde de carbone. Mais l’exposition à ce polluant est ponctuelle : elle se produit surtout lors des arrêts à des carrefours ou dans des embouteillages. Enfin, c’est toujours en voiture que l’on inhale les concentrations les plus élevées en benzène, dont les teneurs varient en fonction des trajets et de la densité du trafic.

Bref, l’automobiliste est non seulement l’un des principaux pollueurs, mais aussi, revers de la médaille, la principale victime de sa pollution. « Les automobilistes sont soumis à une pollution particulièrement élevée presque exclusivement composée des fumées d’échappement des véhicules les plus proches », résume l’association Aspa qui évalue la qualité de l’air en Alsace. « Les habitacles des voitures que l’on pensait être des coquilles de protection sont en fait des lieux où se concentrent les polluants, notamment quand on se trouve dans un embouteillage ou dans un tunnel. C’est une zone d’accumulation dans laquelle la décroissance est lente », souligne de son côté Marc Durif, spécialiste de l’air à l’Ineris (Institut national des risques), qui a développé un outil, dans le cadre du projet baptisé Inter’Modal, pour mesurer les concentrations moyennes de polluants lors de déplacements. 

Le bus est le deuxième mode de transport le plus exposé au benzène ainsi qu’au dioxyde d’azote. « Ceci peut s’expliquer par l’apport permanent d’air extérieur (ouverture des portes…) qui se concentre au sein de l’habitacle du bus », explique l’Oramip. D’où l’intérêt des couloirs de bus qui permettent de rouler plus vite et d’échapper aux embouteillages et à leurs nuisances. 

Dans le métro toulousain, bien qu’en situation confinée mais plus éloignée des sources d’émission d’oxyde d’azote, les concentrations en polluants sont « relativement basses, excepté pour les particules en suspension, pour lesquelles les concentrations sont bien supérieures à celles observées dans l’air ambiant à l’extérieur », soulignent encore les auteurs de l’étude. Une situation qui s’explique par le frottement des métros à pneus sur les voies (voir aussi les mesures de la RATP, page 37-39). 

A trajet équivalent, les cyclistes ou les piétons sont bien moins exposés. Mais si le piéton est le moins exposé des usagers de la voirie, il faut pondérer les résultats pour les cyclistes qui se déplacent plus vite, donc vont s’échapper plus rapidement des zones les plus polluées. « Dès qu’on s’éloigne de quelques mètres, les concentrations peuvent diminuer de façon très importante », précise Marc Durif. Les pistes cyclables permettent aussi de se dégager de la circulation. Second facteur important : la façon dont on inhale les polluants. « Lorsqu’on se déplace en vélo, le taux de ventilation est trois fois plus important que lors d’un déplacement en transport collectif. Ce qui compte c’est la quantité de polluants qui entre dans l’organisme », poursuit Marc Durif. « Mais il fait aussi prendre en compte les bénéfices pour l’organisme du mode de déplacement : le bénéfice est plus grand quand on se déplace en vélo plutôt qu’en voiture puisqu’on améliore sa forme physique », ajoute-t-il. « Quand on est en vélo, on peut certes traverser des zones avec des concentrations élevées, mais elles peuvent baisser très rapidement car la circulation des vélos est rapide ». 

Reste encore à déterminer plus précisément les effets de ce cocktail de polluants sur la santé. En attendant, un conseil aux piétons : restez en retrait sur les trottoirs, à plus forte raison si vous avez un enfant dans une poussette qui le place tout juste au niveau des pots d’échappement.

Marie-Hélène POINGT

 

Suite de notre dossier :

Qualité de l’air. La voiture propre à la rescousse ?

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