Le gouvernement a confirmé le 29 août la mise en œuvre prochaine de contrôles aléatoires des bagages et le renforcement des patrouilles armées à bord des trains transfrontaliers et des TGV, en réaction à l'attentat du Thalys et à l'issue d'une réunion des ministres de l'Intérieur et des Transports de neuf pays européens à Paris.
« Nous allons aussi renforcer les patrouilles, c'est-à-dire la présence de gens armés », en priorité à bord des trains transfrontaliers mais « aussi sur les TGV », a indiqué Alain Vidalies. Ces patrouilles, « nous allons les multiplier avec une grande ampleur, avec du personnel supplémentaire », a poursuivi le secrétaire d'Etat aux Transports, sans chiffrer ces futurs renforts.
Par ailleurs, les pouvoirs des agents de la Surveillance générale (Suge, police ferroviaire de la SNCF) seront renforcés pour leur permettre d'effectuer des fouilles visuelles des bagages, à l'instar des agents de sécurité des grands magasins.
Ce point nécessitera toutefois « une modification législative qu'on va faire très rapidement », a assuré le gouvernement. Une proposition de loi « de lutte contre la fraude et de renforcement de la sûreté dans les transports » a d'ores et déjà été annoncée par le député (PS) Gilles Savary et pourrait servir de véhicule à certaines mesures du gouvernement.
Ce texte « pourrait être voté avant la fin de l'année », a affirmé dans un communiqué la SNCF, qui « s'engage à mettre en œuvre dans les délais les plus courts » les dispositions qui seront votées par le Parlement.
Toutes les mesures envisagées seront évoquées lors d'une réunion du Comité national de la sécurité dans les transports en commun, convoquée le 17 septembre par le ministre de l'Intérieur. Le gouvernement étudie enfin « la possibilité de rendre obligatoire la détention de papiers d'identité dans les gares ou dans les trains », a signalé en outre Bernard Cazeneuve.