Lisea a indiqué à l’AFP avoir reçu une lettre du consortium précisant que les banques ne lui prêteront pas les plusieurs dizaines de millions d’euros attendus pour le mois de novembre pour réaliser la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, confirmant une information de 20 Minutes.
Les banques ont invoqué « des risques qui pèsent sur la pérennité du projet », selon le journal. Lisea en appelle à l’Etat lui demandant de « prendre le dossier en main de manière volontariste ». Le concessionnaire demande à l’Etat de faire pression sur la SNCF afin qu’elle porte son trafic à 19 aller-retour quotidiens Paris-Bordeaux.
Une source proche du dossier évoque des « rapports volontairement alarmistes, pour inquiéter les banquiers sur la viabilité économique du projet. Ils disent +on ne pourra pas vous rembourser car il n’y aura pas assez de trafic ». La SNCF estime de son côté qu’elle perdra 150 à 200 millions d’euros par an sur cette ligne quand elle sera lancée à partir de juillet 2017.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt