La Ville de Québec a officialisé son contrat avec Alstom pour la fourniture de 34 Citadis destinés au projet de tramway dans la capitale de la province du même nom. Ce contrat, dont la valeur totale est d’environ 1,3 milliard de dollars canadiens (900 millions d’euros), comprend la conception et la fourniture du matériel roulant, ainsi que son entretien pour une durée de 30 ans, avec une option d’acquisition de cinq rames supplémentaires maximum, maintenance comprise.
Dans son communiqué, Alstom annonce d’emblée que « la Ville de Québec bénéficiera d’une solution de mobilité éprouvée et fiable, développée et assemblée au Québec », soulignant que les rames du tramway seront développées par les ingénieurs d’Alstom basés à Saint-Bruno-de-Montarville (sur la Rive-Sud de Montréal), où se situe le siège social du constructeur pour la région Amériques, et qu’elles seront assemblées à l’usine de La Pocatière, dans la région du Bas-Saint-Laurent. Soit deux sites auparavant exploités par Bombardier Transport. « Nous sommes très fiers d’avoir été choisis par la Ville de Québec pour fournir le matériel roulant et l’entretien de ce projet de mobilité signature pour la région de la Capitale-Nationale », souligne Michael Keroullé, président d’Alstom dans la région Amériques. « Nous sommes honorés de la confiance octroyée par l’administration et les représentants élus de la Ville de Québec, et sommes engagés à travailler en partenaire avec la Ville pour offrir un produit de grande qualité et fiabilité, une solution conçue et assemblée par nos équipes au Québec, au service de Québec ». Des déclarations qui ont certainement plus d’importance qu’à l’accoutumée, lors de l’attribution d’un marché, car les sondages sont de moins en moins favorables au retour du tram dans une ville qui les a supprimés en 1948, les avis positifs ou très positifs ne cumulant plus que 37 % au niveau de la grande région de Québec, selon un sondage publié par le quotidien Le Soleil. En cause, l’augmentation des coûts pour ce projet en discussion depuis deux décennies. Longue de 19 km, la ligne de tram qui devrait ouvrir dans six ans constituerait alors « la colonne vertébrale d’un réseau de transport en commun bonifié pour la Ville de Québec ».
Alstom, qui a déjà vendu au Canada la version Spirit de son Citadis pour la Ligne de la Confédération (O-Train), à Ottawa, et à Metrolinx (Grand Toronto), précise que les tramways destinés à Québec seront « adaptés aux conditions climatiques et topographiques » de la ville.
P. L.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt