RFF, la SNCF et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) présentent comme une grande première le bilan carbone réalisé en septembre 2009 sur la ligne à grande vitesse Rhin – Rhône, qui ira en 2011 de Dijon à Mulhouse. La grande nouveauté, selon ses promoteurs, c’est que les calculs prennent en compte les émissions de CO2 à toutes les étapes du projet : sa conception, sa réalisation, son exploitation, y compris la maintenance. Les données, mesurées par un logiciel spécialement mis au point pour l’occasion, s’intéressent aux gaz à effet de serre durant les trente premières années d’exploitation commerciale de la ligne. « 1,9 million de tonnes équivalent CO2 seront émises durant ce premier cycle de trente ans, dont 53 % issu de l’énergie de traction et 42 % des travaux initiaux de construction », selon RFF. Si, comme le retient l’hypothèse, 1,2 million de voyageurs abandonnent la voiture ou l’avion pour prendre le nouveau TGV, l’empreinte carbone de cette liaison deviendra nulle à partir de douze ans d’exploitation, et rentable au-delà. Cette méthodologie développée par l’Ademe devrait être de plus en plus utilisée à l’avenir pour choisir les techniques et matériaux de construction utilisés sur un chantier, estime RFF. Si France Nature Environnement (FNE) se félicite de cette démarche, elle rappelle que les autres préoccupations environnementales ne doivent pas être oubliées. Par exemple, les atteintes à la faune et la flore générées par le passage d’une ligne nouvelle.