Le sous-sol rennais est à nouveau analysé pour la construction de la deuxième ligne de métro Ces 70 sondages, prévus d’avril à juillet, font suite à une première campagne de 140 sondages effectués en 2008 pour compléter les connaissances sur la composition géologique du terrain. Quatre ou cinq machines travaillent simultanément à des profondeurs allant de 12 à 50 m. Le tiers des sondages sont carottés, c’est-à-dire qu’une machine prélève un cylindre de terre en plusieurs morceaux. Ces carottes sont envoyées en laboratoire pour mesurer leurs caractéristiques (plasticité, résistance) et leur composition. Les autres sondages (pressiométriques) visent à évaluer la résistance mécanique du terrain. A l’issue des interventions, les trous sont soit rebouchés, soit équipés de piézomètres qui permettent de mesurer l’évolution du niveau des nappes phréatiques. Ces opérations pilotées par la Société d’économie mixte des transports collectifs de l’agglomération rennaise (Semtcar) visent à éviter les mauvaises surprises rencontrées lors de la construction de la ligne A entrée en service en 2002 : les affaissements du sol avaient entraîné la fissuration de plusieurs habitations. En fonction des résultats, de nouveaux sondages seront effectués en 2012, avant le démarrage des travaux prévu en 2013. D’un coût de 1 029 millions d’euros, la ligne B, longue de 12,7 km, orientée est-ouest, devrait être mise en service en 2018 pour transporter 127 000 personnes par jour.
Sylvie LUNEAU