En 2008, Via Rail Canada a connu « une croissance importante à la fois de l’achalandage et des produits pour la cinquième année consécutive », s’est récemment félicité Paul Côté, président et chef de la direction de Via Rail Canada. Le nombre de voyageurs transportés est passé de 3,89 millions en 2004 à 4,6 millions en 2008, soit une hausse de 18,25 % à capacité d’infrastructures presque inchangée et à nombre de trains/miles parcouru en très légère décroissance (- 0,36 %). Le nombre de voyageurs/miles est passé de 851 à 951 millions (+ 11,7 %), indiquant une intensification du trafic sur les distances moyennes du corridor Québec – Windsor. La concurrence est pourtant extrêmement vive, tant routière qu’aérienne. À titre d’exemple : de Montréal à Québec, la compagnie Orléans Express offre 21 allers-retours quotidiens par car, Air Canada 15 allers-retours par avion alors que Via Rail n’aligne que 5 rotations par train, « qui détiennent une part de marché limitée à 3 à 4 % », selon Malcolm Andrews, chef du service communication de la compagnie ferroviaire. Sur Montréal – Toronto (539 km), le rapport est plus favorable au ferroviaire, avec une part de marché revendiquée par Via Rail de 17 % pour 6 allers-retours par jour, contre 30 % à l’avion représenté par trois compagnies aériennes (Westjet, Air Canada, Porter Airlines) qui proposent quelque 43 allers-retours par jour parmi lesquels 30 % de vols d’affaires sur l’aéroport de Toronto City Center. Le reste revient aux modes routiers.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt