Sachant qu’un RER perturbé en heure de pointe par un colis abandonné met 2 à 3 heures pour retrouver une situation normale et que le nombre de sacs et d’objets oubliés a augmenté de 122 % sur le réseau Transilien depuis 2014, ce qui correspond à quatre signalements par jour et entraîne de nombreux retards et perturbations, les transporteurs ont tout intérêt à accélérer les procédures. Pour effectuer une « recherche d’indices » en 5 à 15 minutes contre plus d’une heure en cas d’absence d’équipes de cyno-détection, la SNCF va donc déployer 20 de ces équipes en Ile-de-France d’ici à la fin de l’année. Ces équipes sont composées d’un maître-chien et d’un chien dressé pour détecter les explosifs. 12 sont déjà sur le terrain. Le coût global de ce projet est de six millions d’euros sur trois ans, dont quatre millions financés par Ile-de-France Mobilités, le reste étant pris en charge par la SNCF.
De son côté, la RATP, qui enregistre sept colis suspects chaque jour, expérimente aussi cette année une nouvelle procédure de traitement des objets abandonnés avec deux équipes cynophiles.
Pour rendre le dispositif plus efficace et améliorer la coordination entre les différents PC de sécurité, il est aussi prévu la mise en place, en 2019, d’un centre de coordination opérationnel de sûreté unique.