Ville, Rail & Transports. Le gouvernement s’apprête à revoir le projet de Grand Paris Express. Votre position ?
Philippe Yvin. Il est bien normal, compte tenu du coût du projet, qu’un nouveau gouvernement regarde de près le Grand Paris Express et voie comment ce projet, avec son calendrier de réalisation, peut s’accorder avec sa volonté de maîtriser les coûts. Car ce métro, c’est de la dépense publique, même si ce n’est pas de la dépense budgétaire, et la dette de la SGP compte dans la dette du pays.
VR&T. A quand les décisions ?
P. Y. Les échéances approchent, et on ne peut pas attendre dix mois.
VR&T. Il y a la solution du phasage. Il y a aussi des propositions de reconfiguration, d’allégement des projets à l’exception de la ligne 15. Qu’en pensez-vous ?
P. Y. Mais cela a déjà été fait ! On ne peut pas reprendre le projet tous les quatre matins ! Le cadre est fixé. On a pour la ligne 15 des trains longs de 108 mètres, au gabarit de 2,80 m, pour les lignes 16 et 17 des rames de 54 mètres et de même gabarit, et pour la ligne 18 nous avons choisi un métro de gabarit parisien.
VR&T. Un métro souterrain au gabarit parisien, tout de même, vu le trafic attendu sur la ligne 18, n’est-ce pas surdimensionné ?
P. Y. Cela a été discuté, a été tranché ! Il y a eu une enquête publique. Tous les acteurs économiques et sociaux sont favorables à la solution que nous avons proposée. Ce n’est pas uniquement en termes de trafic de voyageurs qu’il faut voir ce sujet. Il faut regarder tout autant le bénéfice socio-économique. La ligne 18, c’est un projet de développement économique autant qu’un projet de transport. Relier par un métro les deux grands pôles que sont Saint-Quentin et Orly, cela va avoir un effet tout
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