La grande couronne d’abord, la RATP trois ans après. Et les premières lignes en janvier 2021. Lors de la dernière réunion du Club VR&T, le 8 février, Marc Pélissier, président de la Fnaut Ile-de-France, inquiet du dispositif, a interpellé Thierry Mallet, sur la façon dont se prépare la concurrence des bus en Ile-de-France.
Le PDG de Transdev a précisé : « L’Etat considère que nous aurions pu renoncer à nos droits de ligne qui vont jusqu’en 2024. Ce n’est pas le cas. Nous n’avons pas renoncé à nos droits de ligne. » Alors que la RATP voit ses droits respectés, il dénonce donc « un cas d’iniquité, voire d’abus de position dominante ». Selon lui, « Ile-de-France Mobilités subit des pressions de la préfecture » pour lancer au plus vite ces appels d’offres. Et il annonce des recours en contentieux si le recours gracieux ne suffit pas. « Tout doit être mis en concurrence en même temps », assène-t-il.
L’enjeu est important. Le chiffre d’affaires des bus dans toute la région, c’est, rappelle le PDG de Transdev, 2,5 milliards d’euros : 1,5 milliard pour la RATP, un milliard pour les transporteurs regroupés dans Optile. Cela représente en tout « 25 000 personnes et 10 000 véhicules ». Or, les personnels « ont des statuts extrêmement différents, entre la RATP, l’urbain, et l’interurbain ». On parle beaucoup plus, s’étonne-t-il, de l’ouverture des TER à la concurrence. Pourtant, cette ouverture ne pourrait concerner que « 5 000 personnes en 2023 ».
Pour les bus d’Ile-de-France, Thierry Mallet pense que, vu l’ampleur des questions à résoudre, il vaut mieux commencer à discuter, « y compris avec les usagers », laisser les premières lignes du Grand Paris entrer en service, laisser passer les JO, et commencer progressivement les délégations de service public à partir du 1er janvier 2025. Pour tous les opérateurs.
F. D.