Le programme de bus rapide en site propre (BRT) de Johannesburg a bien du mal à démarrer. Lancée le 31 août, la première ligne, longue de 25,5 km, relie le grand township de Soweto au stade Ellis Park, via le centre historique de Johannesburg. Confrontée à des problèmes de jeunesse et surtout à l’hostilité de la très puissante et souvent violente industrie des « taxis » (minibus desservant les townships), elle ne transportait que 16 000 passagers par jour après trois mois, c’est-à-dire pas grand monde vu la taille de la ville. Quant aux deux lignes de rabattement circulaires ouvertes dans le centre, elles ont déjà été « suspendues ». Elles accueillaient au mieux 200 voyageurs par jour ! Le réseau de BRT, baptisé Reya Vaya (« Allons-y »), devait être étendu pour atteindre 86 km au coup d’envoi du Mondial en juin et 122 km en 2013. On sait déjà que tout ne sera pas en service pour la Coupe du monde, notamment la ligne devant rejoindre le centre des affaires de Sandton au stade. Notamment parce que les riverains des beaux quartiers se sont mis à râler. « Nous allons faire autre chose afin de respecter nos engagements envers la Fifa et pour que les spectateurs puissent aller au stade rapidement et en sécurité », a indiqué à la presse l’adjointe aux transports Rehana Moosajee. A six mois du coup d’envoi, Johannesburg improvise.