A la RATP la grève sur la ligne A du RER se poursuivait depuis une semaine ce 17 décembre. Les négociations étaient au point mort alors que la grève perturbait fortement le trafic, avec à peine un train sur deux aux heures de pointe, et menaçait de s’étendre au RER B. Sur la ligne A, les syndicats revendiquent une prime de 120 à 150 euros. Ils estiment qu’une revalorisation est un dû au vu des efforts supplémentaires demandés aux 550 conducteurs de la ligne depuis qu’une augmentation de l’offre en 2008 a entraîné une dégradation des conditions de travail. Patron de la RATP, Pierre Mongin s’est dit prêt à discuter « d’une augmentation salariale spécifique » pour la ligne A, mais seulement si c’est « sans risques d’extension aux autres secteurs de l’entreprise » et sous certaines conditions. Cette augmentation pourrait prendre la forme d’une prime liée à des « résultats concrets » en termes de régularité dans le cadre du contrat conclu avec le Stif. Entendu par la Commission des finances de l’Assemblée nationale, il a précisé : « L’entreprise ne peut pas, malgré ses résultats économiques qui ne sont pas mauvais, se permettre un dérapage général de ses salaires. »